dimanche 17 juillet 2011

Manara, l'éternelle jeunesse

Des femmes callipyges à la poitrine généreuse et aux jambes infiniment longues. Descendantes de la Vénus de Milo, petites soeurs de Barbarella et de Brigitte Bardot juchée sur sa Harley Davidson, les filles de Milo Manara sont de perpétuels hommages au corps féminin.
Le bien prénommé Milo Manara est le père de ces jeunes filles toutes innocentes et toutes très coquines, qui ne demandent bien souvent qu'à se voir un peu, beaucoup, passionnément dénuder dans des péripéties surtout érotiques. Grandes, pourvues d'une chevelure souvent longue et très fournie, un visage d'ange, les héroïnes manaraennes sont loin de laisser indifférent, même le public féminin qui s'y identifiera sans réticence et avec une délicieuse satisfaction. Réjouissantes, leurs aventures ont certainement pimenté le quotidien et les fantasmes d'un public averti.



Si elle rafraîchit l'oeil, l'oeuvre de Manara n'en est pas dépourvue de profondeur pour autant. Passionné de littérature, l'artiste s'est attelé à des oeuvres majeures telles que l'Aphrodite de Pierre Louÿs ou L'âne d'or d'Apulée. Il s'est également acoquiné au grand Hugo Pratt pour Un été indien qui traite d'un épisode sombre de l'histoire de la colonisation américaine. Toujours tourné vers l'histoire, il a, depuis 2004, entamé le récit romancé de la vie du Pape Alexandre VI avec la série Borgia. Féru de cinéma, il s'est inspiré de Federico Fellini pour l'adaptation de son projet inabouti, Voyage à Tulum. Fellini à qui il fait souvent des clins d'oeil dans son oeuvre, comme par exemple dans l'album Courts métrages qui met en scène le Casanova du cinéaste. 


©Albin Michel 1996 Manara, Milo
©Albin Michel 1986 Manara, Milo




 Certainement tous majeurs, les plus célèbres et les plus cités de ses albums restent Le déclic et Le parfum de l'invisible. Le déclic a d'ailleurs suscité une adaptation cinématographique.







Pour en savoir plus :

Une rétrospective a été consacrée à Manara le mois dernier.


in: The closer I get

10 commentaires:

Matthieu a dit…

Manara!! Ah que de souvenirs. En cachette étant adolescent. Ouvertement, inspirant mon couple, lorsque j'étais jeune adulte. Superbe...

Anonyme a dit…

Ah oui, moi aussi, des souvenirs adolescents assez tendres finalement puisque Manara n'est pas un violent dans son approche graphique.
Avec le temps, j'ai appris à préférer la ligne plus épurée de Guido Crepax et son découpage extrêmement cinématographique.
Merci de nous remémorer ces moments Angelina.

Martial a dit…

...et toujours d'aujourd'hui ...!

Myu a dit…

nostalgie des premiers émois visuels, laisse échapper un soupir et un sourir en repensant à tout ça.

Fred a dit…

j'adore

Zurg a dit…

Souvenirs d'adolescent :)

Pierre a dit…

Il faut reconnaître que Miel est beaucoup plus bandante que Blueberry, si je puis me permettre cette remarque un peu abrupte (tandis que je cherche Guido Crepax dans ma bilbiothèque).

Francis a dit…

un must

Martial a dit…

‎! ! !

Marc a dit…

Je partage-) merci