Le héros du film, qui au début hisse l'Union Jack à l'endroit, après avoir mentionné que le hisser à l'envers était un signal de détresse dans l'armée, ce héros, donc, incarné par un Tommy Lee Jones vieillissant mais ô combien toujours efficace, a eu un fils qui s'appelait David. Mais David s'est crashé dans un accident d'hélicoptère. Il était dans l'armée.
Le héros a un deuxième fils, qui revient d'Irak, mais qui à peine rentré, disparaît. Il part à sa recherche. Et la quête du fils se transforme en enquête qui se transforme en redescente sur terre, retour brutale à la réalité de ce qu'est la guerre pour cet ancien du Vietnam qui a élevé ses fils dans le culte américain patriotique et les a poussé à s'engager. La guerre, ce n'est pas seulement dominer sa peur pour être courageux, la guerre c'est faire des choses ahurissantes et sans raison, c'est l'abandon et le don total de soi à la violence sans la faculté de penser.
Ce qui s'annonce comme une enquête puis une introspection sur les réelles valeurs du personnage principal se révèle un réquisitoire douloureux contre la guerre en Irak. Le film est entrecoupé de petits films dépixelisés rapportés par le fils sur son téléphone portable. De petits coups de poings chargés d'angoisse jusqu'à la révélation finale et l'achèvement du puzzle, l'insupportable. Une manière de dénoncer sans enfoncer les portes ouvertes. Si bien qu'à son retour chez lui, le héros du film hisse définitivement l'Union Jack à l'envers.
Mention spéciale à Charlize Theron qui passe décidément maître dans l'art d'être absolument méconnaissable d'un film à l'autre.
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