jeudi 2 octobre 2008

Communiqué de RESF




Paris, le 2 octobre 2008


Chacun le sait, la course au chiffre ne connaît aucun répit.
Toutes les forces vives du gouvernement y sont mobilisées sans relâche. Et si
cela ne suffit pas pour atteindre les objectifs fixés par le Ministre, on rafle
à l’aéroport ceux que l’on “soupçonne” d’avoir falsifié leurs papiers, même si
la Préfecture prouve la bonne foi du récalcitrant. C’est toujours ça de gagné
!


Yaya-Roy Dosso, prisonnier depuis mardi au ZAPI de Orly,
peut en faire l’amer constat. Le Zapi, c’est une zone de non-droit, pardon, une
zone d’attente pour les personnes en attente de “refoulement”, qui ont eu la
folle idée de vouloir venir en France. Pire qu’un centre de rétention, et sous
le contrôle de la Police de l’Air et des Frontières.


Yaya qui a eu son diplôme en France, qui a travaillé cet
été à l’hôpital, rentrait de courtes vacances en Côte d’Ivoire, passeport et
titre de séjour en main, pour rejoindre à Paris sa vie, son travail, son amie
française et leur bébé né au mois d’août. Sa mère, ses frères et sœurs
l’attendaient également. Toute sa famille est ici. Tous ont leurs papiers.


Pas de chance pour lui ! Son passeport, prolongé en 2008,
semble “avoir subi une modification non réglementaire”, et cela suffit à la PAF
pour lui confisquer tous ses papiers (titre de séjour, carte vitale) et le
renvoyer illico presto par le premier vol…


Ni les preuves fournies par la Préfecture de Paris, ni le
soutien apporté dans l’urgence à ce jeune parisien par plusieurs parlementaires
n’ont infléchi l’implacable décision de la PAF.


Yaya-Roy a refusé deux tentatives d’embarquement en moins
de 24 heures, hier soir et ce matin. Il sera jugé sous peu en correctionnelle au
Tribunal de Grande Instance à Créteil (94) et risque une peine de prison pour
refus d’embarquement.


Yaya-Roy paie de sa personne les frais d’une politique
d’immigration devenue aveugle et hors de tout contrôle.


Nous demandons la relaxe immédiate de Yaya afin qu’il
puisse reprendre le cours normal de son existence parmi les siens.


Contacts sur ce dossier :

Jacqueline Dartigues 06 62 02 54 50

Florence Ostier 06 65 35 15 24

Anthony Jahn 06 61 98 45 18


Agissons :

Pour le faire savoir aux responsables que Yaya-Roy doit
rester ici :

Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Standard 01 77 72 61 00
Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr
Directeur de cabinet : michel.bart@iminidco.gouv.fr
Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr
sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr
geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr
à Matignon :
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
Elysée
: http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
Maxime Tandonnet
(conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr

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