Dans un communiqué du 14 janvier dernier, la CGT d’Alstom, société qui
participe à la construction d’un tramway réservé aux colons juifs, exige que
l’entreprise francaise "cesse sa participation au projet autant pour les
livraisons que pour les prestations, actuelles ou futures".
Dans la déclaration au comité de groupe France concernant la
construction du tramway de Jérusalem, le syndicat CGT écrit
notamment :
"Parmi les contrats d’Alstom en cours, figure toujours celui
concernant la ligne de tramway en construction à Jérusalem et dans le voisinage
de cette ville du côté de la Cisjordanie.
Nous affirmons que, dans le cas précis de la construction du
tramway de Jérusalem, au lieu de faire comme si rien n’était, il faut voir la
réalité en face.
1) Cette ligne de transport traverse des territoires de la région
de Palestine que l’État d’Israël a occupés par la force militaire, et ceci est
vrai aussi bien pour l’aire des colonies du Grand-Jérusalem situé dans le
périmètre de la Cisjordanie, que pour Jérusalem-Ouest occupé en
1947-48.
2) Israël est en guerre directe et ouverte contre la population
palestinienne dans les territoires entourant cet État, et ceci pour son propre
compte et non pas en exécution d’un quelconque mandat donné par telle ou telle
institution susceptible de lui conférer la moindre apparence de légitimité
internationale. Les événements à Gaza montrent à quel point la stratégie
appliquée par Israël est dépourvue de scrupules quant au non-respect de la
population palestinienne comme êtres humains.
3) L’affirmation mise en avant par la direction d’Alstom, selon
laquelle le groupe n’a pas de lien contractuel direct avec le client israélien
concerné, constitue une fausse excuse. Peu importe que le lien soit
juridiquement direct ou indirect. Compte tenu de ce qui vient d’être dit, nous
considérons que notre travail à nous, salariés d’Alstom, ne doit en aucune
manière contribuer à l’exécution d’activités au bénéfice de l’État d’Israël, et
il est de la responsabilité de notre employeur d’adopter l’attitude qui
s’impose : renoncer à la participation au contrat. On peut rappeler
d’ailleurs qu’une procédure juridique est en cours pour examiner la nature des
contrats, et que l’analyse des documents présentés confirme l’implication
directe d’Alstom.
La CGT maintient et renouvelle donc son exigence à ce
sujet :
Indépendamment du fait que les travaux de production en France
soient achevés en partie ou dans leur totalité, Alstom doit cesser sa
participation au projet autant pour les livraisons que pour les prestations,
actuelles ou futures."
Massy, le 14/01/2009
Source : CAPJPO-EuroPalestine
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