dimanche 7 août 2011

Poppy Z Brite danse avec le sexe

DR
Drôle de fille qui a le nom d'une fleur (poppy = coquelicot) et qui insiste pour qu'on dise d'elle "il" tout en gardant son apparence de fille. Poppy Z Brite, y a pas que le prénom qui détonne, est donc un auteur "transgenre". Un mot qui chez lui prend de l'envergure comme s'il avait établi une bonne fois pour toutes que les genres devaient absolument être "transgressés". Culte mais pas cul selon mon ami Laurent. Tant pis, ses livres puent le sexe, l'homosexualité latente et parfois consommée, les désirs les plus fous réalisés, les tabous avoués et dépassés. Ses héros se nomment Jared Poe dans The Crow : le coeur de Lazare (1998), Nothing (Rien) dans Âmes perdues (2006), G-Man dans La belle rouge (2009), rien d'anodin.

Chez lui, le sexe est intimement lié à la mort. Ses romans sont parcourus de vampires, fantômes, gays, cannibales, nécrophiles, sado-maso. Toutes créatures aux marges de la marge, en rupture de la société, à la recherche d'absolu et des frontières du sans-retour. Souvent associé au roman gothique, fantastique, roman d'horreur, punk ou splatterpunk, il décline sa petite boutique des horreurs et des perversions avec l'art consommé d'un instigateur multipliant les plaisirs.

Ecrivain underground, Poppy Z Brite cultive les particularismes, celui de vivre à la Nouvelle-Orléans et d'avoir vécu le passage de Katerina n'étant pas le moindre. Un épisode qui pimente la vie de l'auteur d'un arrière-goût d'apocalypse à retrouver et à suçoter à la lecture de ses oeuvres. 



Pas des livres de cul donc, selon Laurent. "Ce n'est pas explicitement érotique. Dans Âmes perdues, y' pas de scènes de cul mais c'est sûrement un des bouquins les plus éroriques que j'ai jamais lus. Très bi, certes, voire un peu plus. Il y a surtout des mecs, mais comme y'a pas vraiment de cul proprement dit c'est essentiellement érotique et le sexe importe peu. Moi en tout cas j'ai marché à fond, surtout quand tu lis quelque part que l'auteur vit toujours je ne sais où avec ses je ne sais combien de chats (40, NDLB*) et ses deux mecs.



Certainement incontournable.





* Note de la bloggueuse


in: The closer I get

2 commentaires:

Angelina a dit…

Chaud bouillant tu veux dire !

Denis a dit…

Mhhhh