Ma nuit avec Mick

Cela faisait des années que j’en rêvais et Arte l’a fait. Mardi dernier, j’ai enfin pu voir ce fameux “Gimme Shelter” qui m’a offert un début de soirée torride avec Mick.

Je savais que ce concert mythique avait mal tourné, que Mick Jagger prenait l’air dégoûté chaque fois qu’il l’évoquait, qu’il y avait eu un mort, tué à coups de couteau. Ce que je ne savais pas, c’est que le meurtre avait été filmé et qu’il s’est quasiment déroulé sous les yeux du chanteur. La scène où il revisionne le passage, où il arrête le film et demande de repasser ce moment, où l’on voit le meurtre au ralenti ; cette scène est édifiante, le sentiment pesant qui s’en degage et le malaise que l’on peut lire dans les yeux de Mick dans l’arrêt sur image final sont édifiants.

Le plus édifiant est de savoir que le concert a continué.

Je n’imaginais pas non plus à quel point ce concert gratuit donné sur un circuit attenant à San Francisco était gigantesque.

Le meilleur a été de retrouver mon Mick, lippe rouge framboise en avant, tournicotant de son corps sensuel et élastique comme lui seul le fait encore. Dire que ce jeune homme me faisait rêver quand j’avais 15 ans alors qu’il en comptait déjà 50 bien amortis en réalité !!!!!!!

Et l’incontournable Keith Richards avec sa gueule de lion pas possible, son allure improbable et ses bottes en croco (Maman, je veux les mêmes). La grande classe comme d’hab et les riffs de "Sympathy for the devil". « Chaque fois que nous jouons ce morceau, il y a des problèmes, » se lamente le pauvre Mick, devant les Hell’s qui mettent la pâté à quelques spectateurs.

Brian Jones n’était déjà plus là. L’imperturbable Mick Taylor tient le cap à sa place sous son impeccable brushing. Mais, si vous êtes comme moi, et que vous êtes restés devant la télé au lieu d’aller vous coucher… alors quelle joie de l’apercevoir au festival de Monterey en 1967, en compagnie de Janis Joplin, pour présenter l’alien Hendrix au public américain.

J’en laisse un peu pour demain. Je vous raconterai la suite plus tard… En attendant, n’oubliez pas de venir déconner avec moi dans les commentaires.

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in : Angelina's musical fantasy