mardi 17 février 2009

L'horreur

Une pétition circule sur le net qui commence par ces mots : "À Athènes, il n’y a pas que les voitures et les banques qui ont brûlé. Il y a une femme qui a été brûlée au vitriol parce qu’elle a osé s’opposer aux conditions de travail moyenâgeuses qui lui sont imposées."

D'origine bulgare, installée en Grèce depuis dix ans, Constantina Kouneva est agent d'entretien dans une société. Elle est aussi leader syndical au sein de sa société et milite contre les conditions de travail qui sont imposées à une main d'oeuvre fragilisée par la peur du licenciement qui équivaut à la perte de la carte de séjour. Main d'oeuvre souvent féminine, assujettie en plus d'un harcèlement moral, bien souvent également à un harcèlement sexuel. Heures supplémentaires non rémunérées, travail sous-rémunéré et parfois non déclaré, chantage exercé grâce à une feuille de papier blanc signée qui menace de se transformer en lettre de démission au moindre "faux pas".

Savoir que des pratiques aussi barbares que l'agression de femmes au vitriol puisse avoir lieu ici et maintenant, aujourd'hui et en Europe, est intolérable. Que justice ne soit pas faite, est insupportable.

La pétition "Justice pour Constantina Kouneva et ses collègues" est en ligne sur plusieurs sites, déjà signée par des personnalités de toute l'Europe.

Editions lignes
Libération
Bella Ciao

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