mardi 24 novembre 2009

Identité(s) from Grégory H


Quand je suis né, mon identité était uniquement perçue comme familiale. M’appartenait elle ?




Puis mon univers s’est agrandi, mon identité devenait progressivement attachée à ce petit quartier en bord de forêt, cette petite ville, une identité du réel en sorte. Le monde était la proximité et n’occupait que quelques rues, c’était plutôt pas mal.




A l’école, l’idée de « pays » s’est formée, elle ne m’était pas innée, il y avait une seule Histoire, celle de la France, je n’ai pas eu à choisir, malgré mes origines grecques et autrichiennes, l’identité française s’imposait à moi à force, de force. Une forme d’identité de l’imagination. Le monde sinon, c’était la terre. Je ne le connaissais pas d’avantage que ces régions qui formaient la France.




Devenu adulte, j’avais déjà bien à faire avec mon identité propre en chantier, mais « l’autre » ne se définissait pas à mes yeux par son identité nationale, m’en souciais-je seulement ? Le Front National ne passerait pas par moi.




Ces dernières années, après avoir été abreuvé de mondialisation et d’Europe, j’ai intégré avec plaisir l’idée d’une Europe soudée, et celles et ceux que j’ai croisés et qui avaient une autre identité nationale que la mienne étaient une chance pour moi.




Aujourd’hui, mon identité sociale et économique a connu quelques déboires, mais mon identité d’individu, individuelle donc, ne se porte pas trop mal. Elle tend de plus en plus à se confondre avec une forme d’identité universelle, où toutes les autres identités intermédiaires ne forment que le monde abstrait, celui de la représentation, de la division.




Alors le débat sur l’identité nationale mené par le gouvernement actuel, à l’image de la plupart des débats de la société politique, médiatique, ou peopolaire, me semble rétrograde et très éloigné des questions humanistes, philosophiques et spirituelles.




Ma culture est française, ma personnalité a été formée dans un environnement français, et ma seule fierté identitaire réside dans le fait de partager avec d’autres citoyens du monde, l’espace d’un instant ou dans une relation qui s’établit au fil du temps, un sentiment d’acceptation, de respect, de partage et d’amour. En un seul mot, d’humanité.




La question de l’identité nationale n’a pas de place dans ma vie, elle est à mes yeux une préoccupation purement économique, ce monde économique qui s’accapare tous les sujets pour servir ses seules fins, au dépends des êtres.


Grégory H
ghadjo@hotmail.com

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good

Angelina a dit…

Il me fait vraiment trop plaisir ce commentaire. Merci :)

Ferdinand a dit…

le texte débute par la question familiale, qui n'est pas choisi. ce qui est exact. mais ensuite, devenu adulte on a le choix. dès lors, simple question : pourquoi sur la photo diam's ne porte-t-elle pas son voile identitaire ? (qui est son choix, l'identité qu'elle se donne)

Angelina a dit…

Bah.... c'est une vieille photo ?!

Ferdinand a dit…

c'est comme jean-marine alors : elle fait super vieille dessus xD mais concernant diam's, sans le voile (dont elle fait l'apologie on le rappelle, mais après tout ce n'est pas moi qui le porterait...), on ne la reconnait plus ^^

Angelina a dit…

A ceci près que l'auteur n'est pas responsable du choix de l'illustration. Cette illustration me semblait à peu près résumer au mieux le propos du texte, après je veux bien concéder qu'il ne soit pas parfait. Donc cher monsieur Ferdinand, v...ous contestez et mon choix iconographique et le fait que Diam's ne porte pas son voile. Rappelons aussi que Jean-Marie n'est plus Président du FN et non plus candidat à la prochaine élection présidentielle et que Diam's ne doit peut-être sa présence sur ce photomontage qu'au fait qu'elle ait chanté une chanson intitulée "Marine" et non à celui qu'elle ait choisi de porter le voile. Bref, on pourrait en parler toute la nuit. Je change de photo si vous préférez ?

Ferdinand a dit…

vous faites bien comme vous voulez Melle Angelina, puisqu'il s'agit de votre texte, de votre blog, et vous l'illustrez bien comme vous l'entendez ^^. mais parler d'identité avec comme photographie jean marie le pen et la diam's version moto...wn ou chanteuse de "marine" n'est peut-être, et c'est seulement ce que je soulevais, pas "au goût du jour"... car la dichotomie jmlp et la diam's motown/marine est d'une autre époque : difficile, il me semble, dès lors, d'aborder le sujet avec des éléments du passé. diam's porte aujourd'hui le voile, c'est une composante librement choisie par elle et absolument constitutive de son identité désormais. de plus, puisqu'elle chantait sur marine le pen, les réunir sur une photographie n'a plus le même sens aujourd'hui (car leurs trajectoire se sont poursuivies, qu'elles ont accédé à des statuts différents). le sens de leur juxtaposition photographique se fait au vu du prisme "identitaire" qui fait tant débat ces jours en france mais également en europe (et sur votre blog ^^), apporte plus que des représentations "sépias"...

Angelina a dit…

Je précise tout de même que le billet date de novembre 2009... mais Ferdinand a raison, la présence de Diam's est certainement plus due à son choix de porter le voile qu'à sa chanson Marine.