Sur une suggestion de Sylvie, je vous propose de passer ce dimanche soir sexuel en poésie. Au début du siècle dernier, le poète et romancier Guillaume Apollinaire a su entrer dans la famille des écrivains qui mettent des mots crus en poésie et qui appellent un chat un chat, mais avec les rimes et les pieds qu'il sied. Un souffle de licence, quelques gouttes de provocation jouées sur des mesures lyriques pour une fin de soirée envoûtante.
Julie ou la rose
Ah faites-moi feuille de rosePrenez pitié en mon aveuC'est une langue que je veuxC'est mon cul que je vous propose
Mon cul s'éveille au souvenirD'une inoubliable caresseQue m'enseigna une négressedans un hôtel rue d'Aboukir
J'avais seize ans et des torsadesLa noire me jugeant à pointRégala mon cul d'un shamppoingPlus savoureux qu'une enculade
Je porte aujourd'hui les cheveuxRoulés en chignon sur la nuqueMais j'aime encore qu'on me trouduqueCar j'ai le sphincter très nerveux
Et j'ai gardé trè peu de hanchesAfin de pouvoir exhiberLe tralala le plus bombéDes tralalas que l'on emmanche
Et mon anus est pour le doigtUne merveilleuse allianceMais tu n'es pas bègue commencePar le baiser que tu me dois
Je sens que ta langue pénètreEt je décharge ô mon joliDufayel paierait cher peut-êtrePour voir ce qu'on fait dans son lit.
Guillaume Apollinaire
Photo trouvée là.
in: The closer I get
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