Ce n’est pas un scoop, notre société se big-brotherise de plus en plus et l’univers angoissant du 1984 de George Orwell se rapproche de nous à grands pas. Même si nous sommes déjà en 2011. Achetez sur internet, abonnez-vous à une newsletter ou pire, tapez une requête sur un célèbre moteur de recherche, et vous voilà fichés. Vos goûts, vos envies, vos besoins, vos habitudes, vos convictions. Tout est avalé par une, des milliers de bases de données qui brassent des noms, des adresses, des IP. Pour le marketing viral, l’adresse mail est une manne. Elle se marchandise.
Mais le petit plus de notre big-brotherisation moderne, c’est qu’elle est la plupart du temps volontaire. Les réseaux sociaux séduisent par leurs côtés pratique, ludique, connectif et virtuel. Ils représentent pourtant autant d’informations sur nous-mêmes, d’indices sur notre intimité qui tombent dans les escarcelles des détenteurs de ces sites et de leurs clients. Nous ne sommes pas toujours conscients de la somme et du degré d’informations privées que nous semons online. C’est un fait, le site internet Le Tigre en avait fait un terrifiant reportage en reconstituant la vie d’un certain Marc à partir des traces qu’il avait laissé sur le net.
Avec l’avènement des smart phones, les applications qui exploitent ce filon prolifèrent. Les extensions des possibilités sur ce qu’il y a dire sur soi donnent le vertige. Il existe même des applications pour clamer où vous êtes, soit-disant pour garder le contact avec vos amis. Comme si un simple coup de fil ne suffisait plus. Ces modes de fonctionnement relèvent pour moi de l’auto-délation. C’est ainsi que certains utilisateurs se géolocalisent volontairement chez eux, et parfois même dans leurs toilettes. Jusqu’où ira l’indécence ?
in: Funny mind
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