Il y a quelque temps j’ai fait un billet sur Haïti où la pauvreté est telle que les gens en sont réduits a manger de la terre !
J’avais exprimé mon indignation car, malgré plusieurs jours de parution, il n’y avait aucun commentaire !!!
Et la j’ai été surpris par une réponse qui je vous l’avoue m’a ?? étonné et laissé très perplexe.
Je souhaite d’ailleurs tout de suite remercier cette personne qui a répondu, j’en suis persuadé, avec son cœur et en toute bonne foi. Bisous à mon expatriée préférée.
Car bien que je ne sois pas du tout d’accord avec ses dires, elle a enrichi le débat de son commentaire.
Aussi je ne souhaite pas que ma réponse soit apparentée à un règlement de compte, mais plutôt à préciser mon propos.
« Que veux tu que nous puissions commenter ? Quel soutien pouvons-nous apporter ? Que pouvons-nous faire pour ces gens qui mangent de la terre ? Que puis-je faire ? Donner de l'argent? Engueuler Sarkozy, Obama et un tel autre ? Que puis-je faire ? Rien...
Que puis-je faire aussi pour les gens de France ? Les clochards, les mals logés ?
Que puis-je faire pour les animaux du monde ? (les chiens que l'on accroche à des cannes à pêche pour pêcher le requin) ?
Que puis-je faire pour les femmes ou les enfants battus ?
Que puis-je faire pour les papy ou les mamy qui crèvent tous seuls chez eux ?
Que puis-je faire pour le sida, et pour tous les autres sujets qui me font mal au coeur ?
Que puis-je commenter et à quoi ça va bien servir ? (à rien, je te le dis tout de suite)
En parler c'est bien, nous en sommes informés. Mais personnellement, je ne sais pas quoi commenter car je sais que je ne peux rien y faire.
Et toi, penses-tu pouvoir faire quelque chose ? As tu des idées ? Si, oui, explique-nous tes projets !
N'y a-t'il pas énormément de maux sur cette Terre que nous ne pourrons jamais guérir ? (même si on en a envie et qu'on a mal au coeur) »
Dans un premier temps, j’ai pensé que c’était du bon sens, puis j’ai voulu répondre dans les commentaires. Mais en finalité je vais y consacrer ce billet, parce que cela me semble véritablement dommage d’en arriver à autant de fatalisme.
Aussi je ne peux pas être d’accord avec ce qui est dit. Car la première chose c’est que même si mon pouvoir d’action est faible, je ne souhaite pas me résoudre au défaitisme. Rester là , las, sans rien faireMaintenant est-ce que le fait d’en parler, de se sentir concerné et de le faire savoir n’est pas déjà un geste en soit ? Car pour moi le pire serait de finir par me dire « Pourquoi en parler ? » ça ne sert a rien ! C'est un NON à une totale passivité. N’est-ce pas par la prise de conscience et l’éducation que l’on peu changer certains comportements ?
L’exemplarité dans notre comportement, dans nos actions, me semble être un petit geste facile a faire :
Je veux dire, ce billet est déjà une façon de rappeler que certaines personnes sont très loin de nos réalités faite d’ipod et d’écrans plats … quand d’autres en sont réduits a manger de la terre.
En partant de là on peu déjà faire attention au gaspillage d’eau, de nourriture, à la pollution, en témoignant ainsi un peu de respect pour ceux qui n’ont pas le choixL’indifférence n’est elle pas la plus grande forme de mépris ? Quelle que soit la portée de ce geste c’est mieux que rien ! même si c’est une goutte d’eau dans l’océan.Tu as pourtant raison de dire que parler ne suffit pas il faut agir, et pour répondre à certaines de tes questions de façon plus directe, je dirais que l’on peut :- faire attention aux autres- donner un peu de son temps et ou de son argent (quel que soit la cause, clochard il y a les Resto du cœur, des programmes pour l’éducation des enfants en Haïti par exemple, etc…)- faire attention à nos proches (les personnes âgées)
- se protéger et informer les gens (sida)
Quant aux maux que l’on ne peut jamais guérir, j’ai envie de répondre, à la lumière de se qu’on vient de dire, que c’est le fait de ne pas agir qui nous rend coupable et aussi responsable de ce qui se passe.Lorsque l’on ne fait rien hé bien … il ne se passe RIENalorsENSEMBLE AGISSONSSoyez forts et ne cédez pas au découragement.Bonne semaine à toutes et tous et encore merci pour vos commentaires, d’apporter votre pierre à l’édifice.
Retrouvez ce billet sur le blog de Myu avec tous les commentaires.
3 commentaires:
Il faut du courage pour agir au quotidien sans se décourager. Mon truc, c'est de marcher les yeux ouverts. Dire "Non désolée" à un clodo quand je ne peux pas lui donner d'argent, plutôt que de l'ignorer. Je ne peux pas donner à tout le monde, mais je peux au moins regarder les choses en face.
Connaitre ses limites et les accepter, je crois que c'est essentiel pour faire des petites choses (aider quelqu'un dans la rue, soutenir une association à très peu de frais selon ses moyens)en se disant que c'est peut être pas grand chose mais qu'on est pas superman non plus.
J'ai compris que je ne sauverai pas le monde à moi toute seule, mais si j'arrête ces petits gestes je n'aurai pas d'excuse pour m'indigner. Alors je préfère me taire un peu plus, continuer à faire ces petites choses quotidiennement sans partir défaitiste.
C'est le manque d'unité qui pèche : si tout le monde donnait quelques minutes de son temps à droite à gauche, ce serait déjà beaucoup mieux...
Merci pour cette piqure de rappel, efficace et pas moralisatrice :)
Merci Cotte pour ce message si sensible. En effet, si tout le monde pouvait faire un petit peu, ne serait-ce que regarder autour de lui ou juste à côté, je suis sûre que le monde serait sauvé.
Cela dit, je pense qu'il ne faut jamais se taire et ne jamais oublier de s'indigner de l'injustifiable.
Des bises
Content que tu ai repris ce billet il me tenais à coeur. Ca ne m'étonne pas de toi toujours sensible aux grandes causes. En espérant que l'idée et la prise de conscience fasse son chemin.
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