dimanche 24 avril 2011

Mon Maestro from Diane

 Parce que le sexe c'est aussi l'amour, voici un joli texte de Diane, administratrice et rédactrice du site communautaire L'actu à la loupe. Mais à quoi pensent les jeunes femmes sages quand elles sont au bureau. Vous ne regarderez plus votre collègue, dont le regard s'est absenté quelques instants, de la même façon. Un texte où sensualisme et érotisme le disputent à l'art et au sentiment amoureux.


Mon Maestro,

Des années que nous nous connaissons, et pourtant, tu me surprends très souvent. Tu t’immisces dans mes pensées quotidiennes et banales et réveilles par l’esprit mes instincts carnassiers. Tu l’as encore fait ce midi, entre la pause clope et le café, soudain j’ai imaginé ton regard sur moi et me voilà partie pour les terres imaginaires que nous créons tous les deux.

Je t’ai pensé conquérant et moi offerte, tes mains caressantes qui passent le long de mon cou, frôlent mon épaule. Tu serais l’aventurier et moi ta terre promise, tu tracerais la topographie de mon corps du bout des doigts et de la langue. Tu frémirais quand un vallonnement laisse place à un abîme qui respire le désir et l’inconnu.

Debout je ne suis pas grande, mais allongée je suis un continent entier qu’il t’appartient de découvrir. Sous chaque centimètre d’épiderme tu devines un réseau de nerfs, des cordes sensibles sur lesquelles tu deviens virtuose, compositeur de mon plaisir, orchestrateur de ma jouissance.

Derrière mon visage impassible que seul un sourire en coin vient troubler, les gens qui passent autour de moi ne peuvent pas savoir à quoi je pense. C’est assez jubilatoire : ils ne me voient pas nue et pantelante, au supplice de tes étreintes. Je suis en tailleur sage et strict, si sage en apparence…

Mais mes pensées continuent de vagabonder et tu t’y installes, seigneur de ce domaine. Souvenirs et désir se mélangent dans ma tête, j’y vois ton regard, fier de me faire supplier. Tu aimes prendre ton temps et tu te moques gentiment de la frénésie que tu fais naître en moi.

C’est inexplicable, ou peut-être chimique, tout en toi m’excite. Dès que ta main me touche, que ta langue darde au coin de mes lèvres, c’est mon corps tout entier qui se veut ton élève. Tu m’apprends les gammes et les partitions, les étreintes allegro ma non troppo, le sexe en jouis majeur…

Déjà l’heure de rejoindre la réalité, mais je sais que bientôt tu me feras trembler à nouveau, maestro de mon cœur, de mon corps et de mon cul…

Diane

Certains droits réservés par Lieven SOETE


in: The closer I get

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