J’ai mégoté le mondePour tirer une dernière taffeDu bout d’mes doigts jaunisJ’ai tracé au fusain
Des courbes, des arabesquesLes lacets de mes godassesDes corbeilles de fruitsLes soupçons d’l’incertain
J’ai tracé sur ma feuilleDes tirets, des espacesDes semblants de paysagesPour habiller la nuit
L’encre au bout des doigtsComme unique bagageLe stylo au volantChauffardant l’infini
J’ai tracé au hasardComme on crie, comme on casseDes ombres, des rivagesDes cascades de bruits
Danse fragileAu-dessus des nuagesSur les croûtes de TipexInconsciente de la vie
J’ai tracé l’air, le feuL’eau, la terre et puisLe soufre en mon âmePour un peu de répit
Entre les lignes, à demi motsTous mes souvenirs en entonnoirQuelques secondes à la surfaceAvant qu’soit siphonnée notre histoire
J’ai tracé comme on fuit
A la va-vitePour éviter le dégoûtQue la fuiteTaille-crayonne mon égo
in: La part du fabulateur
4 commentaires:
et parfois, du bout de la plume (voyages).
Pourchasser
les muses le soir au détour d'une
chute
de lit
ou la tête perdue sur la
nuque piquante
de ma matinée d'été se prenant
encore (!?)
pour
un moment d'hiver...
Passer
les yeux dans le sillage de leur
confidences, et s'y emmêler
soit les pinceaux,
soit le sourire
ou le stylo...
C'est à en lever les coins des lèvres
vers en haut,
comme un clin d'oeil expiré incognito
au ciel...
Les afficher en grand sur un fond
de chanson
et puis...
les
regarder
s'y rouler.
J’ai tracé comme on fuit
A la va-vite
Pour éviter le dégoût
Que la fuite
Taille-crayonne mon égo.
Syntaxe ?
la syntaxe est un cadre, pas une limite.
Si toi aussi tu veux devenir le fabulateur du jour, envoie-moi tes contributions :)
Enregistrer un commentaire