vendredi 26 août 2011

Choré pour passer l'aspi

Encore une qui fait l'amour à son micro. Qui a dit qu'il ne fallait pas vieillir ? Nikka Costa s'en tire plutôt très bien. Après avoir été, à 8 ans, l'idole de toutes les petites filles, en reprenant une chanson de Fame (si, même en France), le joli angelot blond s'est transformé en une rousse explosive en combi ouverte jusqu'au nombril façon Kylie sur Can’t Get You Out Of My Head. A-t-elle d'ailleurs usé du même stratagème scotchant ? Oui si on en croit sa superbe assurance.

Vous aussi bougez votre corps comme Nikka Costa sur Like a feather (extrait de l'album "Everybody Got Their Something" en 2001), et comme elle vous vous sentirez comme une plume.








Effectivement, si vous comptez passez l'aspi sur ce tempo, le ménage risque de ne pas avancer beaucoup.

Bon week-end ! 


in: Glorious Friday

mercredi 24 août 2011

La vie est un long DM tranquille

 Burlesques, déroutants, appétissants, les tweets de Baci sauront vous rendre la vie au bureau plus douce. Prière d'en abuser sans modération...



Photo trouvée









quand je passe avec la souris sur le nom de mon collègue on me dit : "libre les 8 prochaines heures" éh bé...





















Et soudain, mon voisin de bureau paysager m'offre un mouchou. Orgasme papillaire.












Photo trouvée










Vu mon emplacement bureautal, je peux comptabiliser et minuter les pauses pipi de mes collègues. Féminines malheureusly...












L'acteur Marty Feldman






Episode 77 : travail sur la réputation "mais quelle grosse conne je fais..." interlocation des membres de la réunion





















Episode 78 : Avoir passé près de 100h sur un projet et se rendre compte que mon interlocuteur n'a RIEN branlé.










in: Funny mind

lundi 22 août 2011

Bouh... c'est lundi

Aujourd'hui , c'est lundi et...

Eric double la dose ♫♫




... pour une chanson qui j'espère n'est pas de circonstance pour vous.

"Pluie Pluie
Il pleut sans cesse
Pluie Pluie
Il pleut sans cesse

Eh bien je vais dire une prière
Pour Dieu, notre Seigneur
(...)

C'est très beau
Il est plus que l'infini
Il est pur et beau
Innocent comme une fleur

S'il vous plaît la pluie mauvaise
Ne trempez plus (...)

Pluie Pluie
Il pleut sans cesse
Pluie Pluie
Il pleut sans cesse"


Bonne semaine !
in: Gloomy monday

dimanche 21 août 2011

Esparbec, la bonne adresse

Aujourd'hui, vite fait et parce que je ne l'ai pas lu, voici ce qui semble être une bonne adresse. Esparbec, pseudonyme improbable de l'écrivain Georges Pailler, écrit des romans de gare pornographiques et est encensé par ses pairs et plus.

Auteur d'une centaine de romans, il est à l'origine de la publication de 500 volumes pour la maison d'édition MEDIA 1000,  grâce à la petite équipe de rédacteurs qu'il a formée.

Quand à son écriture qu'il définit lui-même comme "proche du degré zéro", "qu’on ne s’y trompe pas", déclare Jean-Jacques Pauvert, l'éditeur libertin, "cette écriture, apparemment simple et directe, et qui pourrait à certains paraître primitive, est en fait d’une redoutable efficacité érotique. Elle est l’aboutissement d’une maîtrise suprême dans l’art de l’expression « licencieuse ». Bien loin des contorsions pseudo-« artistiques », trop souvent le lot sempiternel des romans contemporains, Esparbec pratique, pour son bonheur et pour le nôtre, ce qu’on pourrait appeler la pornographie pure."

A découvrir donc. Mais le petit piquant en plus chez Esparbec, ce sont les couvertures soignées et colorées qui donnent un délicieux goût de rétro à sa bibliographie.






in: The closer I get

vendredi 19 août 2011

Quand tout à coup

Glorieux le Friday comme d'habitude, mais surtout ébouriffant, grâce à Johan Faerber*, à Tiga et à leur You gonna want me tiré de l'album Sexor paru en 2006. Le moins que l'on puisse dire à l'écoute de ce titre, c'est qu'il y en a qui ne doutent de rien. Et surtout pas visuellement. Une esthétique indigeste, des boîtes à rythmes qui take over all the way round, une techno trop efficace à la limite du supportable et de la rupture d'anévrisme. Vous aussi bougez votre corps secoué de spasmes électriques et de néons multiformes et multicolores. J'espère seulement que vous n'aurez pas envie de vomir en regardant la vidéo.


Bon week-end !



*Comment aimer encore plus Johan Faerber ?
En vous regroupant sur une page Facebook que je vous ai dégottée et qui rendra votre vie 2.0 plus belle : Parce que les statuts de Johan Faerber rythment ma vie... The last place to be.


in: Glorious Friday

mercredi 17 août 2011

NSFW (not safe for work)


 Qui a dit que le travail c'était la santé déjà ? Heureusement qu'il y a Baci et Twitter pour nous aider à supporter ça.


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Trouver une agrafeuse, comprendre l'imprimante, savoir qu'on va continuer à avoir des collègues qui ont jamais vu twitter...












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Douche bouillante. Tisane relaxante. Tenue prête. Sac à main rangé. Mais non je stresse pas pour mon 1er jour de boulot demain.













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C'est n'importe quoi cette journée mais on s'en fout parce que je travaillerai plus jamais là...







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Dernier dej avec mon équipe. C'est tout bizarre. Comme la fin d'une ère...










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Le jour de mon pot de départ j'ai demandé que les gens me présentent leurs amis célibataires, zéro effet. Merci les collègues.










in: Funny mind

lundi 15 août 2011

Aïiïïïïe...! C'est lundi

Aujourd'hui un Gloomy Monday qui se passe de commentaire grâce à Eric et à cette vidéo édifiante, tant au niveau sonore que visuel.




Merci Eric !


in: Gloomy monday

dimanche 14 août 2011

Alina Reyes, la mystique

Ҫa ressemble à du sexe, ça parle de sexe, ça a le goût du sexe, c'est avant tout de la littérature. Des mots, de la poésie, du sang. Sève liquoreuse d'un moi, généralement féminin, qui se trouve après s'être cherché, qui s'affirme, dans la chair du verbe.  Est-ce sur un malentendu que l'ardente Alina Reyes s'est fait connaître et a obtenu un immense succès critique et public ? A voir. Toujours est-il qu'en 1988 son Boucher tranche dans le lard et met tout le monde d'accord. S'adonner à la littérature érotique n'est plus honteux. Plus la peine de recouvrir la couverture de son livre dans du papier blanc pour lire dans le métro. C'est même hautement chic et du dernier conceptuel. 




DR
En déclinant le thème éculé (si je puis me permettre) de l'initiation sexuelle, Alina Reyes prend son pied à se rouler dans la fange, à presser entre ses doigts cette chair déjà morte, sanguinolente, éblouissant écho de celle, toujours chaude, qui vibre, frémit, bat furieusement à l'intérieur d'elle. Dans le même élan qui, presque dix ans plus tard, fit sortir de chez Marie Darrieussecq son Truismes tonitruant, elle reconquiert cette part d'animal, de bestial et d'instinctif dans ce corps féminin. Chez Alina Reyes, l'érotisme est d'abord cérébral, l'orgie des sens passe par une intense introspection pour aller chercher cet orgasme jusque dans un certain panthéisme.

Ses yeux de braise, prêts à dévorer ou à brûler tout ce qu'ils touchent, ses longs cheveux noirs encadrant parfaitement un visage mutin, détonnent sur des vêtements généralement rouges. Alina Reyes a le goût et l'allure du feu et du sang mêlés. Des livres érotiques, elle en a écrit encore. Des livres qui parle de corps, de plaisir féminins, de femmes, d'elle. Lucie au long cours (1990), Au corset qui tue (1992), Lilith (1999), Sept Nuits (2005), entre autres... Une démarche qui ira loin puisque l'auteure posera dans le plus simple appareil (des bottes, c'est utile) pour la couverture d'un de ses ouvrages La vérité nue, co-écrit avec Stéphane Zagdanski en 2002.









Fille de communistes fervents, Alina Reyes poursuit un parcours dont l'intensité l'a menée jusqu'à Dieu puisqu'elle reprend aujourd'hui les traductions de la Bible. Qui pourrait s'en étonner ?






in: The closer I get

vendredi 12 août 2011

Ma chanson préférée de l'année jusqu'à demain

Un brin de L'Inhumaine de Marcel Lherbier, un chouïa d'Haxan, une pincée de Fritz Lang, et une pince à linge sur le nez pour chanter, cette vidéo ne laisse pas d'être glorieuse et de m'évoquer mes plus belles émotions cinématographiques en ce qui concerne la magie, la terreur et le mysticisme. Chouette ! Parce que Planningtorock, ça ne m'évoque rien du tout. Mais normal, il paraît que les images sont de Kenneth Anger et que la vidéo a été réalisée par un fan. Evidemment, je ne m'attarderai pas sur les commentaires des internautes qui ont regardé la vidéo sur Youtube, la voix trafiquée pour un effet androgyne assuré (on va pas casser leur rêve) pour faire du remplissage, ni sur l'attaque aux violons, ni sur le corps de Michael Jackson...


A +




in: Glorious Friday

mercredi 10 août 2011

Comme un oiseau sur sa branche...

Pas de mercredi sans Baci et ses tweets délirants au bureau.



Le Hérisson © Pathé Distribution






 Episode 46 : Just been invited à boire un verre par un collègue faussement nonchalant "un de ces 4"...









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Episode 56 : la provoc à deux balles par le big chef hilare, en réunion d'équipe "a-t-on vraiment besoin de [mon métier] dans cette direction?"













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Episode 56bis : j'ai tellement rigolé j'en ai mal aux abdo pour 10 jours dis donc... 










© iStock






Episode 65 : comparatif de la taille des sourcils des smileys dispo sur le msn pro








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Episode 66 : "on travaille en double mais y a pas de ramasseur de balles" mon collègue est si lolesque !














in: Funny mind

lundi 8 août 2011

Ahhh... c'est lundi !

Le lounge : un style musical qui a connu son apogée dans les années 70 appuyé par le cinéma italien qui l'a institutionnalisé. Ce morceau interprété par Arlene Tiger est tiré du film Female Animal dont elle est également l'actrice. Enjoy !


Eric s' allounge un peu ♫♫♪







in: Gloomy monday

dimanche 7 août 2011

Poppy Z Brite danse avec le sexe

DR
Drôle de fille qui a le nom d'une fleur (poppy = coquelicot) et qui insiste pour qu'on dise d'elle "il" tout en gardant son apparence de fille. Poppy Z Brite, y a pas que le prénom qui détonne, est donc un auteur "transgenre". Un mot qui chez lui prend de l'envergure comme s'il avait établi une bonne fois pour toutes que les genres devaient absolument être "transgressés". Culte mais pas cul selon mon ami Laurent. Tant pis, ses livres puent le sexe, l'homosexualité latente et parfois consommée, les désirs les plus fous réalisés, les tabous avoués et dépassés. Ses héros se nomment Jared Poe dans The Crow : le coeur de Lazare (1998), Nothing (Rien) dans Âmes perdues (2006), G-Man dans La belle rouge (2009), rien d'anodin.

Chez lui, le sexe est intimement lié à la mort. Ses romans sont parcourus de vampires, fantômes, gays, cannibales, nécrophiles, sado-maso. Toutes créatures aux marges de la marge, en rupture de la société, à la recherche d'absolu et des frontières du sans-retour. Souvent associé au roman gothique, fantastique, roman d'horreur, punk ou splatterpunk, il décline sa petite boutique des horreurs et des perversions avec l'art consommé d'un instigateur multipliant les plaisirs.

Ecrivain underground, Poppy Z Brite cultive les particularismes, celui de vivre à la Nouvelle-Orléans et d'avoir vécu le passage de Katerina n'étant pas le moindre. Un épisode qui pimente la vie de l'auteur d'un arrière-goût d'apocalypse à retrouver et à suçoter à la lecture de ses oeuvres. 



Pas des livres de cul donc, selon Laurent. "Ce n'est pas explicitement érotique. Dans Âmes perdues, y' pas de scènes de cul mais c'est sûrement un des bouquins les plus éroriques que j'ai jamais lus. Très bi, certes, voire un peu plus. Il y a surtout des mecs, mais comme y'a pas vraiment de cul proprement dit c'est essentiellement érotique et le sexe importe peu. Moi en tout cas j'ai marché à fond, surtout quand tu lis quelque part que l'auteur vit toujours je ne sais où avec ses je ne sais combien de chats (40, NDLB*) et ses deux mecs.



Certainement incontournable.





* Note de la bloggueuse


in: The closer I get

vendredi 5 août 2011

L'Islande ce n'est pas que Björk et ses crissements de craie

Oui mais alors tout aussi délicieusement barrée, tout autant que le titre de ce billet que nous devons à l'écrivain, philosophe, journaliste, chroniqueur, prof de français, et déjà sujet de deux ou trois thèses en cours de rédaction, Johan Faerber*. Steed Lord est avant tout une expérience musicale mais aussi visuelle et chorégraphique.Des scènes du monde entier au papier glacé des magazines, tout concourt à faire de Steed Lord un objet de curiosité sonore et glam-chic.






*Comment se faire bien voir de Johan Faerber ?
Louez, vantez, citez Marguerite Duras à foison. C'est son péché mignon.



in: Glorious Friday

mercredi 3 août 2011

Vis ma vie de Baci au bureau sur Twitter

En vacances, souviens-toi de consulter les tweets de Baci au bureau.




Voir la vidéo (si vous en avez le courage) ici











Episode 46 : imitation des talents d'actrice de J-Lo dans l'open space. Légère honte à l'entrée du chef...




Crédits photo : Enora Lalet.

















Episode 35 : cobue mange un kiwi en poussant de petits soupirs ravis. Ah non pas ravis, c'est parce que c'est acide précise-t-elle



  



Photo trouvée







 







Episode 34 : mon métier c'est pute de sournoise fourbasse. Fallait pas faire chier, surfeur de merde !




 










Photo trouvée















Episode 33 : Aujourd'hui pour la 1ère fois depuis 4 mois
que je bosse ici, on lave les vitres ! Il pleut.
























Episode 29 : collègue me montre un truc qu'il a posté sur twitter
et me demande si j'y suis. Silence innocent.

















in: Funny mind

lundi 1 août 2011

Lettre à Gaza la douleur from Serge Grossvak


Le texte qui suit a été écrit par Serge Grossvak et donné au Député de Seine-Maritime Jean-Paul Lecoq, pour être transmis aux Palestiniens lors de sa participation à la flottille de la paix.



Hommes, femmes, enfants, je pense à vous dans votre enfermement, dans votre souffrance. De loin, de très loin, j'entends ces bombes qui font de vous des martyrs. Je sais ces enfants qui meurent, ces corps qui carbonisent sous le phosphore. Et cette injustice, cette insupportable injustice dans le silence volontaire de ce monde.

Je suis juif, et ce que je sais me déchire le cœur. Je suis juif d'une autre âme que ceux qui envoient leurs enfants vous opprimer, vous spolier. Bien sûr, c'est dans votre chair que vous souffrez et moi simplement dans mon âme. Bien sûr, je n'ai que mes mots à vous offrir et à jeter à la face de vos bourreaux. Et je ne sais si je vous écris pour vous soulager ou pour soulager ma conscience. Puisque je suis juif, c'est en mon nom que l'on vous tue, que mes cousins vous écrasent, vous chassent. Que cette jeunesse est faite soldatesque.

A vous qui subissez tant de cruauté j'éprouve le désir de livrer mon histoire, cette histoire qui aujourd'hui mène à votre souffrance et qui pourtant fut un cri d'humanité à ses racines. Je vous livre cette histoire pour que cette expérience douloureuse devienne la richesse de tous, une force de résistance contre les haines qui montent. Pour que la paix profonde revienne à l'horizon.

C'est une longue, très longue histoire, faite de minorité en des temps où ce qui unissait les hommes n'était pas la citoyenneté mais l'origine. En ce temps encore peu lointain, il y avait des ghettos, des stetl' et des pogroms. En ces temps peu lointains, à chaque crise les colères étaient tournées vers les juifs pour servir d’exutoire. Et cela a duré, duré... Jusqu'à ce que s'invente l'idée de république et d'égalité.

Mais la facile recette antisémite servira encore et toujours, pour désigner un coupable à la défaite, pour camoufler les échecs sociaux d'un pays parti à l'assaut du ciel, et surtout pour accomplir la folie barbare du nazisme. Et le désespoir a envahi nombre de cœurs juifs. Pas tous. Certains, dont mon père, ont gardé chevillé au corps l'idée d'un monde d'égalité et de respect de tous. L'idée que chacun, fort et fier de son origine, contribue à un progrès d'humanité où tous les humains sont humains. Où la différence ne fait pas guerre mais personnalité. Où le monde se civilise pour sortir de « l'homme loup pour l'homme ».

Il serait injuste de prétendre que ceux qui ont fait le choix du refuge dans un pays, le choix du sionisme, étaient l'exact opposé de ces idéaux humains. Derrière l'idée d'un renfermement entre soi, ethnique, subsistait une volonté d'égalité et de fraternité. Il n'est que de voir les enthousiasmes des kibboutz, les rêves d'un pays fraternel et uni. C'était les premiers temps. Cela ne gomme en rien les actes commis à l'encontre des habitants de Palestine, les injustices et les violences de la Nakba. Cela donne simplement à comprendre et prendre la mesure pour vaincre l'état de guerre. Et je ne sais comment, aujourd'hui, ces sionistes sincères et idéalistes peuvent supporter ces divisions sociales, d'origines et ethniques qui s'étendent en Israël. Et comment supportent-ils ces propos racistes lors de manifestations de groupes israéliens. Et ce ministre aux propos exterminateurs digne de nos pires oppresseurs. Et cet assassinat d'un chef de l’État après une campagne médiatique haineuse. Et ce ghetto Gaza écho de nos souffrances historiques. Et ce refus de reconnaissance de l’État de la Palestine sur les frontières de 67. Et puis ce symbole miroir : nos survivants des camps d'extermination si mal respectés et mis en misère. Quelle trahison des fondateurs ! Comment peuvent ils admettre cela, laisser se perpétrer cette folie sanglante et laisser déraper leur société qui se fascise ?

Quelle horreur jetée sur les sépultures de nos ancêtres, sur la promesse des survivants des camps de la mort.

Amis palestiniens, les camps de la mort nazi font parti de notre culture commune. A dessein, je n'use pas du mot hébreux « Shoah ». Ce crime immense, immonde, n'appartient pas aux seuls juifs, même s'ils en fournirent de loin le plus grand nombre de martyrs. Dans ce crime exceptionnel, l'ordre étatique qui devait protéger les hommes de leurs explosions de violences a fonctionné en démon exterminateur. Cette leçon appartient à tous les humains, pour s'en garantir partout et à l'égard de tous. Les leçons de l'horreur font parti du patrimoine commun de l'humanité. Malgré ce que vous subissez si cruellement et si injustement, je voudrais que nous gardions ensemble cette mémoire. Il serait tout aussi grave et nocif si une division se faisait avec ceux qui le nient et ceux qui se l’accaparent. L'accaparer conduit à en dénier la portée universelle. S'y enfermer est amener à bâtir une vision pathologique du monde où tout être différent est perçu en menace. C'est fournir une victoire posthume aux sauvages nazis.

Amis palestiniens, il m'est venu de vous parler de mon histoire alors qu'initialement je voulais simplement vous faire parvenir un message de courage et d'espoir en l'avenir. Mais que pouvais-je dire de votre situation sans que ce soit une compassion ? Que je suis juif et que j'ai déchiré ce voile jeté dessus ma face par des dirigeants nationalistes. Que j'ai dégagé mes yeux des lunettes du racisme et de la haine et que je vois cette honte qui se répète sans fin. Que je sais qu'à Gaza 1 habitant sur 1 000 a été massacré lors de « plomb durci », que 5 sur 1 000 ont été blessés sans même disposer des moyens de soins suffisants. Je sais que des hommes de plomb, en plus des bombes, vous imposent un blocus jusqu'à la confiture (sans doute faites vous des armes avec), pour écraser votre humanité et faire de vous des asservis.

Amis palestiniens, s'il m'est venu de vous livrer mes sentiments si personnels c'est que je pense à l'avenir. Et dans cet avenir il n'est pas de camp israélien contre palestinien, mais le rassemblement de la justice contre la barbarie. Contre la guerre et la barbarie récurrentes au long de l'histoire, pas à pas les humains ont imaginé de la justice et du droit. Ils ont imaginé qu'il fallait sortir de la politique de la force et de l'oppression pour progresser vers une justice. Ce que vous subissez dans votre chair constitue en plus un déni de deux siècles de difficiles avancées pour la justice. Le quasi silence international, la paralysie de l'ONU par une hyper puissance, jettent à la poubelle l’espérance constructive d'un monde libéré des guerres et ouvrent toutes grandes les portes des haines déchaînées. Que de désastres s'étalent et s'annoncent sous nos yeux dans une insouciance coupable.

Amis palestiniens, l'unité retrouvée qui se dessine entre vous me redonne espoir. L'avancée de la reconnaissance de votre pays dans les frontières intégrales de 67 ouvre une nouvelle porte pour que la paix arrive. Rien n'est sûr, rien n'est gagné, mais nous n'avons d'autre choix que l'optimisme et le devoir de nous engager tous, de toutes nos petites forces pour qu'elles fassent fleuve. Et que demain, demain enfin, le pays de Palestine vive comme tout pays de cette terre, aux côtés d'un pays d’Israël qui aura su se refonder en donnant à tous ses citoyens l'égalité. Et demain, demain, que justice soit faite et que le tribunal soit réuni pour juger de ceux qui ont décidé de ces guerres, libérant les esprits des rages guerrières.

Amis palestiniens, je fais le rêve du jour où nous célébrerons ensemble tout à la fois les états israéliens et palestiniens. Je fais le rêve du jour où nous commémorerons tout à la fois les souffrances juives et palestiniennes. Ensemble, un jour, demain, vite, vite, nous et nos enfants envahirons les rues. Ensemble nous y clamerons notre solidarité. Une solidarité pour un peuple oppressé en un quelconque lieu de la planète. Ensemble, nous serons humains parmi les humains.

Pour tout contact : mespetitesfables@gmail.com
(Vous pouvez participer à la diffusion de cette lettre, participer à l'émergence d'un mouvement d'expression « Juif autrement »)


in: La part du fabulateur

Un au revoir qui n'en finit pas

Sur des images du film The long goodbye réalisé par Robert Altman en 1973, Eric ...

... passe juste dire bonsoir ♫♫♫




Une ritournelle mélancolique mais rythmée pour accompagner le détective Philip Marlow interprété par Elliott Gould, dans une aventure pleine de rebondissements, de méchants, de coups de poings, de cigarettes en plus d'une jolie blonde. Un film connu en France sous le titre Le privé.


Bonne semaine  ♫♫



in: Gloomy monday