mardi 4 septembre 2012

Comment te dire... [J-6]

 Elle compte, mais que compte-t-elle ? Elle semble courir après les jours, elle semble s'approcher dans une course inéxorable d'un but qu'elle s'est fixé. Inéxorablement, il semble même se rapprocher d'elle et bientôt elle n'aura plus besoin de courir pour le toucher.



Je compte, mais compté-je ? Un effeuillage, une pâquerette longuement déshabillée de ses pétales prémonitoires : ils m'aiment, un peu, beaucoup..., mais combien m'aiment-ils ? Une fin et un début.

Puisque la fin approche, puisque nous avons enduré, moi qui savais, vous qui ne saviez pas, le long calcul de nos jours ensemble, il est temps de le dire. Il est temps de parler, de révéler, de tuer le suspense, de brûler l'attente et de choisir la sérénité.

Eh bien dis ! me direz-vous.

Juillet 2007- septembre 2012, un quinquennat en somme. Et je ne l'ai pas fait exprès. Le mien aura coïncidé avec un règne brutal, non seulement le sarkozysme mais aussi le poutinisme, le berlusconisme, le règne de la troïka : FMI, BCE, Commission européenne, le spectre qui fait trembler le peuple grec qui ne voit l'avenir en noir qu'à travers le prisme du saint-esprit de la crise.

Ce n'est pas que je rends les armes, ce n'est pas que je suis fatiguée. C'est qu'une page se tourne. C'est que les petites histoires grandissent et qu'elles quittent leurs oripeaux. Le cadre était frais et plaisant mais la photographie ne me correspondait plus. Aujourd'hui je pars et je ne me retourne pas. Je laisse mes petites fables, le peu de moi-même que j'ai pu mettre dans l'alchimie chenue de ce rendez-vous presque quotidien. Peut-être pas assez de moi-même pour que je sois triste, peut-être que le temps passe et qu'il inscrit des myriades de petits adieux que nous consentons le coeur léger, puisqu'il faut partir. Et même si ce n'est pas un adieu, même si ce n'est pas triste, même si d'autres petites fables verront le jour, c'est tout de même un au revoir.

Voilà, c'est fini. C'est la fin. Aujourd'hui, je suis simplement venue vous dire que je m'en vais, même si je ne m'en vais pas tout à fait puisqu'il reste quelques jours au cadran de notre décompte. L'histoire continuera ailleurs, mais aussi sur Twitter et Facebook, tant que Twitter et Facebook existent, tant que je ne me lasse pas, tant que je ne passe pas à autre chose.

Voilà, tout est dit : good-bye, bye bye, au revoir, adieu, le temps de rajouter quelques notes à cette note, ni gaie ni triste, juste elle-même.

Bien sûr, les quelques jours qui nous restent seront l'occasion de nous aimer encore quelques heures, quelques minutes. De parler peut-être. Ou pas.

Et lorsqu'il sera temps de dire au revoir pour de vrai, ce sera lundi prochain, nous nous le dirons, ou pas.






in: my life

3 commentaires:

Mathieu a dit…

:(

Anonyme a dit…

ouais... ça m'énerve de te lire partir. J'avais mes habitudes, mes petits rendez-vous.
Oh oui, bien sûr, nous avons la chance de pouvoir nous voir en vrai, comme on dit. Mais te lire, me voilà privé d'un petit plaisir, de ceux - rares - dont j'ai besoin.
Bon vent quand même mon amie jolie. Et à bientôt. Ailleurs qu'au McDo (private joke)

Angelina a dit…

Merci grand ;) L'aventure continue sur Bakchich pour le moment...