vendredi 5 décembre 2008

C'est quoi ce bruit dans le frigo ?

Vivre en communauté, colocation, à plusieurs, cohabiter, même en couple, ce n'est jamais facile. Il y a tout ce petit tas de concessions à faire, toute la liste des menus défauts de l'autre avec lesquels, d'entrée, il va falloir composer.

Parfois, les petites manies des uns peuvent engendrer des conflits larvés avec le laisser-aller des autres, faire naître des tensions, voire des désagréments physiques.

Et plus on multiplie l'équation, plus l'alchimie s'incruste.

Chez nous, au bureau, c'est un fluide chimique odorant qui persiste dans la cuisine. Une trentaine de personnes s'y côtoient, ou s'y bousculent jour après jour : qui devant la machine à café, qui devant la fontaine à eau, qui plié en deux pour vider le lave-vaisselle, qui à quatre pattes à fouiller ou à ranger dans les placards du bas.

C'est aussi un endroit stratégique pour la pause-café, pour fomenter la révolution du prolétariat contre la classe opprimante, le lieu d'échange pour savoir qui a le plus avancé son game, ce que tu as fait hier, les derniers potins sur le supérieur hiérarchique, et c'est aussi l'occasion pour PO de tripoter son iPhone G3, tellement sensuel.

"C'est qui le con qui a ouvert le frigo ?"

La première fois que j'ai senti cette odeur, j'ai réellement cru que l'un de mes camarades de jeu ne s'était pas changé les chaussettes. Et non, cette odeur de claquos profondément meurtri par le temps, cette récurrence olfactive même après avoir hermétiquement fermé la porte de la source, est due au seul et unique frigo en état de marche qui trône glorieusement dans notre cuisine.

Il y a quelques temps, Dave, notre Gentil QA, a eu l'idée de faire l'inventaire dudit frigo, cercueil, conservateur et générateur de bactéries en tout genre. Courageusement, il a retroussé ses manches, plongé, slalomé entre les paquets de jambon entamés et oubliés, les yaourts qu'il ne faudrait surtout pas ouvrir sous peine d'attrapper quelque chose, les restes de sushis négligés, les reliquats de chinois boudés et enterrés sous les carottes râpées de Fran***x d'il y a un mois. Et il a pris des photos.

J'ai l'air d'exagérer comme ça, mais c'est pourtant la vérité. Et je ne me demande plus pourquoi il y a des mutants parmi nous, par ailleurs très résistants aux attaques alimentaires.

La preuve :


Voici le butin


Oh un paquet de salade... Y a une date !



Attend, je rends le paquet de salade qui daube à son propriétaire. Comme ça, il le retrouvera lundi matin en venant bosser.



De la salade cuite ma foi !




Rho.... Dis donc, il a l'air frais ce Petit Frais.




Une sauce béarnaise à l'estragon et aux échalotes qui date du mois d'août.. d'il y a deux ans. Slurp. C'est bon ! A qui c'est ?...



Qu'est-ce que c'est ?


Le gagnant


Je parie qu'à la prochaine courageuse descente dans le frigo, on trouvera des êtres vivants.

Photos David G.

10 commentaires:

Unknown a dit…

Je tiens tout de même à rappeler que j'ai été fidèlement appuyé par mes petits camarades de spéléologie pour cette descente au fond du gouffre frigoresque !

Anonyme a dit…

Super ce post !!! je suis morte de rire !!

Myu a dit…

c'est tellement vrai !!! bravo au speléogogue frigologue d'avoir eut le courage de se dévouer!

Anonyme a dit…

Certaines des images "sentent" quand même le réchauffé xD
Mais ça rappelle des souvenirs, c'est sympa :P

Anonyme a dit…

MDR!! Super!!!

Jordane Thiboust a dit…

uhuh pas mal :p

Anonyme a dit…

Tres fiere: Bon, je suis presque sure que l'avant derniere photo est une tomate.

Angelina a dit…

Lol corine, MDR...

Anonyme a dit…

cette odeur de claquos profondément meurtri par le temps,

Délicieux, j'ai bien ri merci
Thierry

Cédric :) a dit…

Comme d'habitude, je suis fan !!