jeudi 28 mai 2009
Quand l'UMP fait des crêpes
Parce que ma foi, si vous n'avez que 40 de fièvre, ou juste des migraines qui vous clouent au lit, ou une gastro bien carabinée, ou juste un bide qui vous empêche de vous curer les doigts de pied ou un gnard de quelques semaines qui hurle dès que vous le posez, ben on va dire que vous remplissez toutes les conditions pour du télé-travail.
Certes la proposition est cocasse. A tel point que Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, tombant de le panneau, propose de faire travailler les morts. On pourrait même lancer un petit concours des meilleures propositions de qui faire travailler pour travailler encore plus et ainsi continuer à faire mousser Monsieur Lefebvre qui n'attend que ça.
Je ne dis pas qu'il n'aurait pas fallu réagir. M'enfin. Le porte-parole de l'UMP, même si ça peut être une tare, n'est pas totalement stupide, ni candide. Il s'attendait bien au tollé qu'il a reçu. Le fait est que cette saillie politique et sociale fait partie d'un savant plan de communication en vue d'un tout nouveau projet de lavage de cerveau à long terme.
Admirez la stratégie : l'UMP propose, le gouvernement dispose... en repoussant la proposition d'un geste indigné par la voix d'une ministre enceinte jusqu'au menton. Ouf ! On est rassuré. Le gouvernement est social à donf sur ce coup-là.
En effet nous sommes en temps de crise et la proposition de l'épouvantail Lefebvre ne pouvait pas tomber plus mal ni sembler plus incongrue. Allez, on remballe et on oublie... Sauf que non... Tout le monde n'oubliera pas. Vous et moi, sûrement. Les sarkozistes sûrement pas.
Tout comme la proposition de travailler le dimanche, celle de travailler lors d'un congé maladie reviendra en son temps. Elle deviendra un marronnier que l'on prend l'habitude de voir dans le paysage. Avec le temps, elle ne fera plus sourire et il y aura même des gens pour s'indigner qu'il y en ait qu'on paye à rester au lit ou à babiller avec un nouveau-né.
Moi j'appelle ça la théorie de la première crêpe. La première crêpe est toujours ratée et finit à la poubelle. Mais on se délecte souvent des suivantes.
Redoutable.
mercredi 27 mai 2009
Chagrin oublié from Minui
© thadman
Longtemps on se panse les plaies, on se couvre les cicatrices, on se cache les blessures. On se surprend à se saouler croyant oublier, mais s'effaçant davantage à mesure que l'on se noie dans l'ivresse. On se surprend à se mentir par fierté pour cacher l'animal apeuré que nous devenons. On se réveille, se demandant quelle heure il est pour finalement se rendre compte qu'il est trop tard. On se regarde sans se reconnaître dans le miroir.
On fait semblant de s'intéresser à une nouvelle activité pour tenter d'échapper à une routine qui n'existe plus, juste pour fuir sa propre indifférence. On se croit unique parce que l'on souffre d'une douleur qui se confond avec la tristesse. L'orgueil de l'amour est de se croire unique parce qu'on peut aimer quelqu'un par peur, par devoir, ou par fierté. La passion devient un mensonge, l'oubli un voeu, la honte une prison.
Ce sont des souvenirs qui émergent comme les débris d'une épave, se rappelant que le calme succède à la tempête. On se surprend à souhaiter le repos des mortes passions, des fureurs éteintes et des sentiments déchaînés. Le deuil de ces aventures et de ces rencontres signe le retour du capitaine à la barre pour voguer à nouveau sur les flots.
mardi 26 mai 2009
Le Gloomy Tuesday de l'après Cannes
lundi 25 mai 2009
Cannes de mon petit chez moi : le syndrome de l'imposture
Loin de moi l'idée de discuter ou remettre en question le palmarès de 62ème festival de Cannes, car après tout, ce n'est qu'un palmarès, reflétant les goûts, les humeurs, les débats de 9 personnes à un instant I, membres d'un même jury. Cela dit, j'ai beaucoup aimé la réflexion de Jacques Audiard sur son sentiment d'imposture, voire de malaise, à recevoir seul un prix pour "son" film quand un film, c'est d'abord une équipe qui écrit, puis une équipe qui réalise. Le petit mot de Charlotte Gainsbourg lors de ses remerciements m'a également fait tilt lorsqu'elle a déclaré avoir "gagné" le prix d'interprétation féminine. Enfin, je me souviens que Tarantino avait absolument tenu à ce que son film, Inglorious basterds, soit sélectionné alors qu'il n'était même pas terminé, s'auto-sélectionnant en quelque sorte pour la compétition.
Car l'idée-même qu'il puisse y avoir une compétition entre des films traitant de sujets différents et réalisés dans des pays parfois très éloignés les uns des autres me semble tout à coup extraordinaire. Et qu'il y ait des gens pour l'accepter et la valider, marquant à jamais du sceau de "Palme d'or" un film par an, me semble encore plus incroyable. Comment décider qu'une actrice est meilleure qu'une autre, qu'un film sur une vingtaine est le meilleur, qu'il saura résister au temps, à la vieillesse, épreuve du feu pour le cinéma ? Plutôt que le terme "gagner", j'aurais préféré que Charlotte Gainsbourg employât le mot "recevoir", mais je mets cela sur le compte de l'émotion tant cette actrice, et de loin une des rares, nous donne l'impression de n'être en compétition qu'avec qu'elle-même.
Cela dit, elle est tout de même gonflée la Huppert. Et même, pas gênée. Non contente d'évincer la pauvre Adjani et de la condamner à remettre la Caméra d'or quand elle était attendue pour décerner la Palme d'or, non contente de surcroît de prendre sa place et de décerner elle-même, ce qui ne se fait pas, la Palme d'or de son jury, elle la décerne à Michael Haneke. Personnellement, je n'ai rien ou très peu contre Michael Haneke. Il a le mérite d'être lui-même et de réussir à toucher un grand nombre de gens. Dont la fameuse Isabelle H. qui, semble-t-il, est restée envoûtée par son expérience d'actrice de Michael Haneke dans La Pianiste. Enfin, les rumeurs indiquant que la Présidente tenait son jury d'une main de fer, puis que le palmarès serait d'abord le sien se trouvent tout à coup étrangement corroborées.
Cependant, après m'être follement amusée pendant cette dizaine de jours à Cannes, après avoir vibré et vous avoir fait vibrer, je préfère ravaler mon venin et ne voir dans cette remise de palme, dans cette embrassade d'une grande actrice pour un metteur en scène, auteur exigeant, dérangeant, n'y voir qu'un beau moment de cinéma, une belle émotion professionnelle, peut-être un grand épisode de l'histoire du festival de Cannes.
Pas vu Le ruban blanc, comme aucun des films présentés à Cannes d'ailleurs, mais le film semble visuellement beau et traiter d'un sujet fort, qui n'est pas sans me rappeler Les désarrois de l'élève Törless. Et encore une fois, Cannes fait fort, car personnellement Haneke, je ne l'ai pas vu venir. Et vous ?
A part cela, grâcieuse Gainsbourg. élégant Alain Resnais, attendu et très applaudi Jacques Audiard, effarant Edouard Baer, nasillarde Anna Mouglalis, impériale et bonne joueuse Isabelle A. Que restera-t-il de Cannes 2009 ? 11 merveilleux billets sur Mes petites fables, Brangelina sur la Croisette, Sean Penn qui ne divorce toujours pas, pas de films africains et pas trop des pays de l'Est non plus, Eric Cantona, des actrices qui sont là car elles le valent bien, Johnny n'est toujours pas un acteur mais il est toujours terrible, Mariah Carey n'est peut-être pas aussi bête qu'elle en a l'air, Penelope est définitivement l'actrice d'Almodovar, vivement Fish Tank...
J'ai trouvé la source qui coule en abondance, qui ne tarit jamais d'humour, qui offre toujours de la friture à se mettre sous la dent et qui me permet de potiner sur Cannes comme si j'y étais. Morceaux choisis du twitter de InsideCannes pour tout mais tout savoir sur les stars à Cannes avant et pendant le palmarès (et même les jours d'avant).
- Paraît qu'il y a eu crêpage de chignon entre Isabelle Huppert et Asia Argento dans le jury...
- Haneke est la: un grand sourire palmé (non haneke qui sourit, on plaisante)
- James Gray fait-il la gueule?
- Yvan Attal ne rit pas a la logorrhee de Baer. Haneke sourit.
- Adjani fait sa promo pour La Journee de la jupe : grotesque !!!
- Les langueurs de diva d'Isadj font rire tout le monde
- pas encore primés, Audiard et Haneke. Mais dans quel ordre pour la Palme et le Grand prix ?
- Baer n'a rien compris a ce que demandait Resnais...
- Haneke est "heureuse".
- Charlotte gainsbourg boit du champ' pour fêter son prix. Elle trinque avec yvan attal.
- Tarantino n'est pas venu à la cérémonie, il est a la pizzeria du port.
Et pour clore la série des "bons moments" de l'histoire du festival de Cannes, voici le bon moment de la cuvée 2009 que vous serez condamnés à voir et revoir et revoir dans l'émission d'Arthur sur la une pendant des années et des années et des années.
A l'année prochaine !
samedi 23 mai 2009
Cannes au bout de la zapette : la compétition
THE TIME THAT REMAINS
d’Elia Suleiman
Le réalisateur d'Intervention divine (2006) revient à Cannes avec un film sur le quotidien des Palestiniens en Israël traité sur le mode tragi-comique. Elia Suleiman prend le prétexte de sa famille qu'il met en scène et joue son propre rôle pour relater l'histoire de la Palestine depuis 1948.
ENTER THE VOID
(Soudain le vide) de Gaspar Noé
Dernier film de la sélection française bien que totalement tourné en anglais, Soudain le vide fait une incursion dans le monde de la drogue à Tokyo à travers les yeux d'un jeune homme décédé. Et comme Gaspard Noé ne fait jamais dans la demi-teinte, on aurait pu penser que les festivaliers allaient adorer s'offusquer. C'est bien simple, pour Le Figaro, le film est "une sorte d'ovni qui ferait passer Lars von Trier et ses fantasmes sexuels pour un gentil scout". Et pourtant, non. A la lecture des premières sorties de la projection d'hier, les réactions semblent étrangement tièdes. Le Point souligne les effets visuels très travaillés du film qui ne sont pas sans rappeler la démarche initiatique de 2001 l'odyssée de l'espace de Kubrick, sans oublier de relever que le film était un peu longuet. La journaliste de LCI décrit le film comme "très sensoriel". Mais s'empresse de nous rassurer: " J'avais peur que ce ne soit que cela d'ailleurs mais il y a une vraie histoire et des personnages bien écrits. Les thèmes abordés sont intéressants - la mort, la spiritualité.."
THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS
(L’imaginarium du Docteur Parnassus) de Terry Gilliam
Le dernier Terry Gilliam nous conte une histoire à la Faust où un magicien échange son âme contre l'immortalité puis sa fille de 16 ans contre la jeunesse. Un retour tout en éclat et en baroque pour le maître de Brazil, venu enchanter la Croisette. Richesse visuelle, imagination débridée, fantaisie et poésie s'y conjuguent avec allégresse. D'ailleurs 20 minutes aimerait "que ça dure encore plus longtemps".
Les offs potinesques
Sharon Stone a été envoûtée par Julien Doré. La nouvelle est officielle puisqu'elle a été consciencieusement croisée à l'aune de plusieurs sources. C'est lors de la soirée Canal +/Madame Figaro que Sharon Stone, s'apprêtant à partir, a laissé retomber son petit boléro d'ermine (synthétique évidemment) en entendant la douce voix de Julien qui venait de s'emparer du micro. Zzzzzzzzzzzzzz, dors je le veux,zzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZ...
Tout comme Isabelle Adjani en 1983, Gérard Depardieu pourtant à l'affiche du film A l'origine présenté en sélection officielle jeudi a fait faux bond à la conférence de presse et a zappé le Grand Journal, ce qui est médiatiquement très incorrect. Pendant que François Cluzet et Emmanuelle Devos se coltinaient des journalistes avides de leur moindre regard et de leur moindre sourire, Gérard offrait dans les cuisines du Fouquet’s, le restaurant du Majestic, une dégusation de son vin de Loire le Taille-Princesse Depardieu. Avoir un vin à son nom, ça peut être aussi prestigieux qu'une Palme d'or, des fois.
Retour sur image. En 1959, Jean-Pierre Léaud illumine la Croisette de sa petite trombine gouailleuse dans Les 400 coups de Truffaut. Le film remporte le prix de la mise en scène.
A demain !
vendredi 22 mai 2009
Cannes entre la poire et le fromage : la sélection du jour
À L’ORIGINE
(In the Beginning) de Xavier Giannoli
DAS WEISSE BAND
(The White Ribbon/Le Ruban blanc) de Michael Haneke
PANIQUE AU VILLAGE
(A Town Called Panic) de Stéphane Aubier, Vincent Patar
MY NEIGHBOR, MY KILLER
(Mon voisin, mon tueur) d’Anne Aghion
MIN YE…
(Tell me who you are/Dis-moi qui tu es…)de Souleymane Cissé
LOS VIAJES DEL VIENTO
(The Wind Journeys/Les Voyages du vent) de Ciro Guerra
SKAZKA PRO TEMNOTU
(Tale In The Darkness/Conte de l’obscurité) de Nikolay Khomeriki
À DERIVA
(Adrift) de Heitor Dhalia
SEGAL de Yuval Shani
EL BOXEADOR de Juan Ignacio Pollio
#1 de Noamir Castéra
MALZONKOWIE (Significant Others) de Dara Van Dusen
GOODBYE de Song Fang
GUTTER de Dan Ransom Day
BÁBA de Zuzana Kirchnerová-Špidlová
IL NATURALISTA de Giulia Barbera, Gianluca Lo Presti, Federico Parodi, Michele Tozzi
LE CONTRETEMPS (The Setback) de Dominique Baumard
GIÚ LA TESTA
(Once Upon a Time… the Revolution) de Sergio Leone
DEUX DE LA VAGUE
(The Two of the New Wave) d’Emmanuel Laurent
TENGRI, LE BLEU DU CIEL
de Marie Jaoul de Poncheville
CARCASSES
de Denis Côté
NAVIDAD
de Sebastián Lelio
OXHIDE II
de Liu Jia Yin
KARAOKÉ
de Chris Chong Chan Fui
LES MIETTES de Pierre Pinaud
FAIBLESSES de Nicolas Giraud
6 HOURS de MOON Seong-hyeok
LA BAIE DU RENARD de Grégoire Colin
1989 de Camilo Matíz
ALTIPLANO
de Peter Brosens & Jessica Woodworth
LOGORAMA
de François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain (H5)
Instants croisés à Cannes. En 1967, Brigitte Bardot, accompagnée de son nouveau mari Gunther Sachs, tente de monter les marches du festival où elle fut jadis starlette. Son arrivée provoque une bousculade. BB se fraie un passage en implorant les photographes de la laisser monter.
En 1983, Isabelle Adjani, venue présenter L'été meurtrier, refuse de se rendre au photo-call et à la conférence de presse. Les photographes décident de boycotter sa montée des marches et déposent leurs appareils sur le sol pour protester sur ses façons de "diva".
A demain !
jeudi 21 mai 2009
Cannes sur Seine : la tarantinomaniaque
De quoi ça parle ? Première réelle reconstitution historique pour le réalisateur américain, le synopsis de Inglorious basterds n'est pas sans rappeler Les 12 salopards, ne serait-ce qu'à cause du titre du film. Pendant la seconde guerre mondiale se constitue une unité d'élite secrète nommée "les batards" et uniquement composée de Juifs américains qui a pour but de mener des commandos sanglants contre les nazis.
Comme à son habitude, Tarantino orchestre toute une panoplie de personnages, ce qui donne une distribution alléchante.
Avec qui ? Brad Pitt dans le rôle de l'enrôleur et formateur de basterds, la française Mélanie Laurent dans le rôle d'une jeune femme juive qui se cache sous l'identité d'une exploitante de cinéma, Christoph Waltz dans le rôle d'un colonnel nazi, Diane Krüger dans le rôle d'une actrice allemande agent secret... Mais aussi Samuel L. Jackson et Mike Myers.
Date de sortie sur nos écrans, à nous les vrais gens : 19 août.
Crédit Photo : Universal Pictures International France
Inutile de préciser que LE Tarantino était LE film attendu de ce festival, sa petite perle précieusement installée en milieu de manifestation. Quentin Tarantino, de toutes les projections depuis le début de ce festival, suscite toujours beaucoup d'intérêt et de curiosité. On s'étonne de son enthousiasme, on se réjouit de sa présence comme une caution cinématographique. Et finalement on se bouscule à la première projection matinale de son Inglorious basterds. Comme le relate le blog de la rédaction de Libé, Attention les marches :
"On a pu vérifier, ce matin même à la projection, l'effervescence que provoque le dingo d'Hollywood à chacune de ses sorties. A l'entrée de la grande salle, c'était la foule des grands jours avec bousculades et engueulades de rigueur, forêt d'accréditations tendues vers le service d'ordre, regards paniqués de ceux qui comprennent qu'ils ne pourront pas entrer et, pour finir, migration sauvage vers la salle du Soixantième anniversaire, ouverte pour apaiser la cruelle frustration des laissés pour compte. Dans la salle, archicomble évidemment, le manège se poursuivait avec applaudissements nourris lorsque le nom de Tarantino est apparu à l'écran et des cascades de rires complices à chaque clin d'œil que le cinéaste adresse dans son film, en abondance, à son fan club."
Inégales. Là où Allô Ciné ne voit qu'un résultat "étrangement déséquilibré" et un "Tarantino plus assagi", Les Inrocks saluent le "plus génial et glorieux bâtard du cinéma actuel" sous la plume de Serge Kaganski. Célébrant la culture geek du cinéaste qui lui permet anachronismes sonores, zapping entre les genres, références subliminales, le journaliste se dit bouleversé "de voir à quel point cette geek culture est enrichie par une véritable culture historique, cinématographique et politique." Et de souligner la babélisation du film, ce brassage de langues étrangères, un Américain qui ferait la nique à la domination américaine, pour conclure que "tout le cinéma infuse ce film, de Hawks à Hitchcock, du métier de projectionniste à celui de critique !"
Bruno Icher de Libération trouve le film "baroque et sacrément gonflé".
Quentin Tarantino tenait absolument à ce que son film soit sélectionné pour l'édition 2009 du festival de Cannes, et s'est dépêché de le finir dans cette optique.
A l'origine, Inglorious basterds devait s'appeler Inglorious bastards. Tarantino a changé le titre au dernier moment pour que son film ne soit pas pris pour un remake d'Inglorious bastards, titre américain d'un film italien des 70's auquel il fait cependant de nombreuses références et de nombreux clins d'oeil et duquel il s'inspire largement.
Les critiques ne savent décidement pas tenir leur langue et ont déjà dévoilé que... Tarantino s'est permis de réécrire l'Histoire.
Finalement Angelina Jolie est à Cannes.
Moment de grâce au festival de Cannes. en 1994, Quentin Tarantino reçoit la Palme d'or pour Pulp fiction et remercie avec son doigt.
A demain !
mercredi 20 mai 2009
Cannes derrière la petite lucarne : divine Penelope
Le Monde évoque un cinéaste en mal d'inspiration devenu adepte du recyclage. Le journaliste l'accuse de ne pas savoir choisir ses interprètes masculins qui font pâle figure face à l'armada féminine (almod)ovarienne mais salue néanmoins son génie et l'émotion qu'il distille.
Lacroix ne l'entend pas de cette oreille, pour qui le cinéaste perfectionne la vie, pas moins, et atteint les sommets de son art. "Comment décrire cette sensation unique qui saisit le spectateur dès la première image d’un film (...)". Apparemment, Arnaud Schwartz a apprécié, à tel point qu'il a envie de dire merci à Pedro Almodovar.
Mais la vraie clé du film, c'est Almodovar lui-même qui la donne en conférence de presse en expliquant que Etreintes brisées est une métaphore de l'Espagne actuelle. Il met en scène un cinéaste devenu aveugle après être tombé amoureux de la femme interdite qui sera elle-même brisée. Evoquant la dictature franquiste, il explique : "A la fin des années 70, les Espagnols ont délibérément décidé d'oublier le passé. C'était indispensable pour qu'ils puissent se doter d'une nouvelle Constitution qui soit tournée vers l'avenir. A ce moment-là, il fallait oublier le passé dans les deux camps." "Nous vivons en démocratie depuis 30 ans, les choses ont changé. Il est maintenant indispensable de retrouver la mémoire du passé."
Le résumé de la leçon de cinéma.
De son côté, Samuel Le Bihan et Action contre la faim se sont mis en tête d'interpeler Al Gore afin de lui proposer de faire un film sur la faim dans le monde. Il devrait s'intituler No Hunger et être réalisé sur le modèle du film Une vérité qui dérange qui traitait de l'urgence climatique et qui avait permis à l'ancien Vice-Président de Bill Clinton de recevoir le Prix Nobel de la Paix en 2007. Une pétition circule et sera remise à Al Gore par l'association.
C'est la diversité culturelle dans le monde qui interpelle Juliette Binoche que l'on a beaucoup vue à Cannes depuis le début du festival. Engagée aux côtés du cinéaste mauritanien Abderrahamane Sissako, elle marraine le pavillon Les cinémas du monde qui a été inauguré le 15 mai dernier dans le village international du festival.
Derniers potins
Le pseudo de Robert Pattinson (Twilight) quand il descend dans un hôtel parisien est Clive Handjob (non, ne me demandez pas ce que ça veut dire...)
A Cannes aussi c'est la crise et 300 grévistes environ sont venus manifester aux abords du Palais des Festivals, après avoir été repoussés de la Croisette par les forces de l'ordre. Le courant a été coupé à l'hôtel Noga Hilton, lors de la projection d'un film de la Quinzaine des réalisateurs I love you Phillip Morris avec Jim Carrey et Ewan McGregor, ainsi qu'à l'hôtel Eden Roc du Cap d'Antibes et dans plusieurs pavillons du village international. Cependant rien à craindre du côté du Palais qui serait , lui, équipé d'un groupe électrogène.
Après sa petite escapade à Moscou samedi dernier, la célèbre strip-teaseuse Dita Von Teese a fait un show au VIP Room hier soir.
Le film de Pedro Almodovar, Femmes au bord de la crise de nerfs ferait l'objet d'une adaptation en série télévisée, produite par la chaîne américaine Fox TV. Une comédie musicale est également en cours de répétitions à Broadway.
Dans leur leçon de cinéma, les frères Dardenne nous expliquent pourquoi ils aiment choisir des acteurs vierges de tout passé cinématographique. En 1999, leur film Rosetta reçoit la Palme d'or. Le prix d'interprétation revient à une Emilie Dequenne encore inconnue et en larmes.
A demain !
mardi 19 mai 2009
Cannes dans mon pyjama : les marches
Par contre, Lars Von Trier, le réalisateur danois, a jeté un coup de froid sur la Croisette avec Antichrist, un film parfois violent, parfois choquant, au sujet âpre qui fut hoûleusement accueilli. Au casting, le solaire Willem Dafoe et la française Charlotte Gainsbourg totalement en osmose avec la démarche du réalisateur.
En cette mi-festival, j'ai décidé de faire une pause et de vous présenter les plus belles images des marches. (Histoire de faire du remplissage.)
Maxime Bruno/Xavier Lahache/CANAL+
Maxime Bruno/Xavier Lahache/CANAL+
Maxime Bruno/Xavier Lahache/CANAL+
Maxime Bruno/Xavier Lahache/CANAL+
Marion Cotillard a avoué avoir beaucoup grossi pendant le tournage de Public ennemies, film où elle aura Johnny Deep comme partenaire.
Eric Cantona a confirmé avoir pris des cours de trompette pendant sa suspension de 9 mois lors de sa carrière footballistique à Manchester.
Si Eric Cantona "n'est pas un homme" mais est "Cantona", Lars Von Trier, réalisateur de Antichrist présenté hier à Cannes est "le meilleur réalisateur du monde".
A demain !