lundi 30 avril 2012

Y a pas de mal à se faire du bien (17)

Parce qu'après une semaine d'absence, y a pas de mal à se faire du bien, voici un Gloomy Monday trouvé sur l'estimable blog Le Cri du Peuple.

Billy Bragg nous demande "Which side are you on?". Une excellente question qu'il est tout à fait d'actualité de se poser.

En attendant des éléments de réponse dimanche, je vous souhaite une bonne semaine !



vendredi 20 avril 2012

Rencontre avec HK au théâtre de l'Echangeur (25 février 2011)

En février 2011, j'ai eu la chance que HK, de HK et les Saltimbanks, m'accorde une grande partie de son après-midi pour un entretien fleuve. Avec simplicité et gentillesse, il a su se montrer disponible, patient et surtout très réactif, tant au niveau de la pertinence de ses réponses que de son sens de l'humour. Un sympathique tête-à-tête que je vous invite enfin à partager plus d'un an après.

A l'époque, ce 25 février 2011, HK s'apprêtait à participer le soir-même à une initiative en soutien à l'opération "Un Bateau français pour Gaza" qui devait participer à la flottille de la liberté censée briser le blocus de Gaza en apportant vivres, médicaments et matériaux de construction à une population sévèrement éprouvée par deux mois de pilonnage intensifs en 2009-2010. Je vous en parlais et . Forcément, je l'ai longuement questionné sur son engagement pour la cause palestinienne.

Aujourd'hui HK et les Saltimbanks sont de nouveau dans les feux de l'actualité, d'abord parce qu'ils sortent un nouvel album fin mai, Les Temps Modernes, mais surtout, par ces temps électoraux, parce que leur chanson On lâche rien, à force d'être sur toutes les lèvres à la fin des meetings de Jean-Luc Mélenchon et à force de squatter les clips de campagne de Philippe Poutou, est devenue un accessoire indispensable de la panoplie contestataire. D'ailleurs, je vous invite à lire mon article sur Bakchich qui traite de ce sujet.

HK ébloui par le flash de mon nouvel appareil photo dont
je ne savais pas encore me servir © Angelina



mardi 17 avril 2012

Paris, Capitale du Rap Hexagonal ?

from Kojiro


Après m'avoir aidée à rédiger une mémorable chronique de la mixtape de KinChino, Kojiro me fait l'honneur de m'offrir EN EXCLUSIVITE  son premier vrai article. Amateur de rap éclairé, cette fine plume a accepté de me prêter un peu de ses lumières avant la publication prochaine, promise et tant attendue d'un blog consacré aux arts urbains, au concept très novateur des auto-citations, à ses lectures diverses et variées et à ses poèmes, De gauche mon coeur ne cesse de battre.

La carte de la mouvance Hip Hop en France a été toujours historiquement bien représentée par Marseille (I Am, Fonky Family, 3ème Œil, Psy 4 De La Rime etc…) et la banlieue parisienne (Movez’Lang, Lunatic, Mafia K’1 fry…). 

Négligée et éclipsée par sa banlieue, la scène Hip Hop parisienne est underground, engagée, diverse par ses artistes urbains et peu reconnue par les « siens ». 

Les Tauliers


La Scred Connexion (Fabe, Koma, Haroun, Mokless, Koma, Morad, Butch), un collectif de rappeurs du 18ème arrondissement de Paris des années 90 qui valorise le fond à la forme. Leur slogan "Jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction", ils sont à contre-courant de la vague « strass et paillettes » qui secoue le rap hexagonal. Je vous  conseille l'écoute de 3 albums : « Du Mal à S'confier », « Indomptés » et « Ni Vu...Ni Connu ». 
Mokless (DR)


lundi 16 avril 2012

Mélenchantons le monde

Dernière ligne droite avant de passer aux urnes et de voter pour le candidat de son choix. Qui qu'il soit, impossible de ne pas reconnaître que le Front de Gauche a réussi à nous mélenchanter, presque à l'insu de notre plein gré, avec sa fougue, son ardeur, et sa joie permanente. A commencer par un local de campagne atypique, l'Usine, qui ressemble bien plus à une ruche, mais aussi des colleurs d'affiche super zélés, l'affiche rouge de Mélenchon qui nous ordonne de prendre le pouvoir a été quasiment omniprésente jusque dans les endroits les plus improbables.

DR
Impossible donc de passer un dernier Gloomy Monday avant les élection sans se laisser mélenchanter encore une fois par les Mélenchanteurs de Mélenchon conduits par la rafraîchissante Leila Chaibi qui aura surtout réussi à mélenchanter la politique et le sens de l'engagement. Car, encore peu avant elle, il faut bien reconnaître qu'on ne savait pas qu'on pouvait militer en se marrant.





dimanche 15 avril 2012

Se faire du bien, même par procuration !

"Sorry, "Comment se faire du bien ?" was deleted at 11:36:36 Thu Apr 12, 2012. We have no more information about it on our mainframe or elsewhere. "

C'est ce que l'on peut découvrir en cliquant sur le lien de la vidéo de Baz Prod, une boîte de communication à l'attention des entreprises, très maline pour faire le buzz.


Mais cette vidéo honnie, supprimée, éradiquée de la toile, de quoi s'agissait-il ? Rien de moins qu'un appel à la révolution civique par les urnes.

.... ???!!!, me direz-vous.

Tout à fait. Pour ne pas se faire baiser aux prochaines élections, les mecs et les nanas de Baz nous invitaient à aller droit au but et à introduire notre bulletin de vote dans l'urne. Et si possible le bon.

Tout est-il donc perdu ?

Aucunement ! Car la très maline Angelina vous a retrouvé ce petit bijou que Vimeo n'assume pas. A voir et à admirer en cliquant sur le lien ci-dessous avant (et après) d'aller voter. (Seulement si vous avez 18 ans bien sûr)




Aux urnes citoyens !

Et remerciez-moi, lecteurs toujours ardents, de ne pas vous avoir servi, pour ce billet sexuel, la vidéo de l'insipide Victoire, qui parait-il mais je ne sais pas pourquoi, est un "fake" total. Peut-être n'existe-t-elle pas.




in: The closer I get

mercredi 11 avril 2012

Pause avec un Frère nommé Corto



A mes chers Michel, Edouard, Michel et aussi à Julien

C’est peu dire que j’avais besoin d’une pause après cette semaine dense qui m’a mené de Grigny à Limoges et avant le meeting de circonscription à Neuilly-sur-Marne avec Riva, mardi 10 avril. Je suis un brin claqué, comme beaucoup d’entre-nous. Au vu des résultats, ceux que je peux mesurer autour de moi en tous les cas, je ne me plains pas : ça en vaut sacrément la peine. En tous cas, j’avais bien envie de décompresser, de me ressourcer. Direction donc le Musée de la Franc-maçonnerie de Paris pour l’exposition sur Corto Maltese et les secrets de l’initiation.

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Pour moi, Hugo Pratt, en général, et Corto Maltese en particulier ont comme un parfum de madeleine de Proust. Les deux premiers romans que j’ai lus, quand j’avais entre neuf et dix ans, sont Le Cycle des légendes arthuriennes et Les Celtiques. Oui, les ouvrages de Pratt, surtout les Corto, sont des romans dessinés, dans cette école italienne foisonnante où le scénario a autant d’importance que le trait. Trait épuré pour sublimer le détail et l’ambiance, chez Pratt. J’ai donc bercé, dans les longues soirées de cet hiver creusois interminable, devant un feu de cheminée ou sous l’édredon moelleux d’une chambre où la température excède rarement 13°, au fil des aventures du “franc marin”, sans comprendre encore la force et la puissance de ces mythes évoqués à couvert, de ces symboles dispersés au fil des cases… Je trouvais juste que Corto était un chevalier moderne, un héros proche du Lancelot que je découvrais par ailleurs.
Avec le recul, je sens bien que les histoires du marin maltais m’ont fait découvrir bien des choses. Au travers des Celtiques, j’ai découvert l’IRA et le combat des peuples pour disposer de leur avenir et d’eux-mêmes. Avec les Ethiopiques, j’ai commencé à m’ouvrir à l’Afrique et à l’Islam et, plus globalement, aux religions du Livre. Avec la Fable de Venise, c’est la spiritualité qui m’a ouvert ses bras, sans qu’il n’ait besoin de dieu pour la rencontrer. Hugo, avec tant d’autres, de Malraux à Hemingway, tu m’as ouvert un monde riche et foisonnant. Je veux t’en remercier vieux frère. Tu as fait partie de ces centuries d’auteurs qui m’ont fait homme, qui m’ont fait moi. Je me sens presque, avec vous tous, paraphraser Beauvoir : “On ne naît pas Humain, on le devient”. Et dans ce cheminement ardu, la culture joue un grand rôle. En passant, merci à mes parents de ne pas avoir eu peur de me laisser ces livres pour “adultes” entre les mains.

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C’est avec tout cela en toile de fond que je pénètre l’hôtel du Grand Orient de France, ce samedi. Je me sens un peu chez moi, ne vous en déplaise. Je verse les 6 euros de droit d’entrée et me voilà rendu dans cette salle unique peuplée de planches originales, de masques africains, de quelques objets maçonniques d’évidence… On en fait rapidement le tour, une heure en prenant son temps. Petit goût de “pas assez” forcément. La lecture des Corto mais aussi de Fort Wheling laisse à penser que le commissaire de l’exposition aurait pu faire bien plus. J’apprends néanmoins que le père d’Hugo était un membre du Parti national fasciste, qu’il vola une épée flamboyante dans un temple maçonnique que les nervis mussoloniens avaient mis à sac avant d’en tuer les membres. Hugo Pratt, quelques temps après sa propre initiation, rendra le symbole à ses propriétaires légitimes.

Me voilà porté par le souffle des druides et des mythes celtiques, par la danse folle des derviches tourneurs, par le mystère des sociétés magiques de l’Afrique noire. Autant de balises dans les aventures du marin sans navire. Qui disent le besoin de l’Homme de s’élever vers les étoiles quel que soit le lieu où il naît, quel que soit le nom ou l’absence de nom qu’il confère à la puissance transcendentale qui l’anime. C’est là le voyage initiatique de Hugo Pratt, le sien propre, qu’il a tenté de nous faire partager. En quelques points de repères visuels autant qu’écrits, le visiteur peut se les approprier. Ou pas.

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Forcément, c’est court. Trop court. Mais au fond, si cette exposition n’était qu’une initiation, dans le sens de début, à autre chose ? Que cela donne envie d’aller plus loin, de chercher dans les livres ou en soi même, les voies et moyens de découvrir l’Autre – et soi même par là ? Chacun jugera. Chacun décidera, ou non, de prendre le marteau et le burin pour dégrossir la pierre. En tous les cas, moi, ça m’a fait du bien.

Je crois qu’il est temps que je me réveille à présent.

Exposition Corto et les secrets de l’initiation – imaginaires et franc-maçonnerie à Venise autour d’Hugo Pratt, jusqu’au 15 juillet au musée de la Franc-maçonnerie, rue Cadet à Paris.
Ouvert du mardi au samedi.
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Bonus vidéo : New Order “True Faith”



Pour lire l'article original, cliquez ici.





in: La part du fabulateur

lundi 9 avril 2012

Y a pas de mal à se faire du bien (16)

Grâce au lundi de Pâques, il y a moyen de se faire du bien sans se faire de mal, en expérimentant la semaine des quatre jours et en écoutant ou ré-écoutant Valérie Lagrange.

Ici en duo avec Benjamin Biolay et que j'ai vue passer dans la TL de OhOcéane. Biolay est un type que je n'arrive pas à écouter en temps normal mais qui fait merveille dans la chanson intitulée La chanson de Tessa. Tout comme il y a eu une chanson d'Hélène et parce que je connais une Tessa.





Bon lundi !




in: Gloomy monday

dimanche 8 avril 2012

Sex city

Ce soir, c'est du très esthétique Sin City dont j'ai choisi de vous parler pour émoustiller vos papilles amoureuses. Sorti en 2005, et adapté de la BD de Frank Miller qui a lui-même réalisé le film en collaboration avec Robert Rodriguez et Quentin Tarantino (pour une scène), ce film est surtout réputé pour une irréfutable beauté plastique, pour sa très grande violence et pour marquer l'un des innombrables retours à la lumière de Mickey Rourke.

Comme son nom l'indique, Sin City est la ville du vice, du stupre et de la luxure. Le meurtre y est monnaie courante, le sexe s'affiche à tous les coins de rue mais les auteurs parviennent à faire pousser des fleurs sur des monceaux d'ordure. A l'image de cette brève scène d'amour entre Marv et Goldie. A la limite d'un romantisme de supérette, l'image force la poésie quitte à convoquer le visuel d'une campagne de Mon Chéri la veille de la Saint-Valentin. Le pire, c'est que ça marche :






Mais le clou sexuel de ce dimanche soir, vous ne l'avez pas encore vu. Ҫa, c'était juste l'apéritif de notre apéritif sexuel. Il s'appelle Jessica Alba, Jessica dont je vous avais déjà parlé , lecteurs cinéphiles, et qui est toujours aussi belle comme un petit coeur.






A part ça, bonne soirée.




in: The closer I get

mercredi 4 avril 2012

Et je monte le chon...! (Et je re-mélenchon)

« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience »
René Char

 Fabuleuse soirée passée lundi au Bataclan. Ce 2 avril, le Front de Gauche faisait encore salle comble et bourrait la salle au nom de la culture. Riche en moments précieux, en interventions de qualité, en émotions partagées ou surjouées, forte d'un candidat volontaire et dévoué à la cause de la culture et de l'éducation pour tous, cette soirée aura aussi été un peu longue, un peu bavarde, un peu convenue, comme un peu toujours lorsqu'on parle de culture en France. C'est comme si on ne savait pas s'amuser dès qu'il s'agit d'intellect, de réflexion, d'art, de littérature, de parole, c'est comme si on était un peu empesé, un peu empêtré dans un costume que l'on sent trop grand au niveau des manches ou des épaules et qui s'ajuste mal à notre plus grande panique. Parler de culture en France, c'est quelque chose, c'est chiant !... Le Front de Gauche, quoique plutôt habile, quoique bénéficiant d'un discours vitaminé et amoureux d'un Jean-Luc Mélenchon en verve, n'aura pas tout à fait réussi à échapper à cet écueil. Qu'importe ?! Il n'en restera que les meilleurs souvenirs. Et le mieux sera pour la prochaine fois. Plus ludique, plus léger, plus tendre, plus participatif.

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Quel bonheur d'arriver boulevard Voltaire et de trouver 2 km de queue avant d'atteindre Bataclan. Forte de mon accréditation médiatique, je fais une entrée remarquée immédiatement suivie par Guy Bedos qui se précipite vers moi... pour serrer Clémentine Autain dans ses bras. J’aperçois également Pierre Laurent, Laurence Sauvage... J'apprends grâce à Twitter que Leila Chaibi et ses mélenchanteurs font un concert devant le Bataclan. Une amie me fait savoir qu’il y a Camélia Jordana, Yvan Le Bolloch et un acteur connu dont elle ne se souvient plus le nom dans la salle, mais je ne les vois pas. Sur scène se succèdent Ridan, Sanseverino. Albert Meslay me fait rigoler comme une baleine, mais pas autant que Paul Chevillard qui aura réussi un savoureux lapsus à double tranchant. Marion Mazauric, éditrice au Diable Vauvert prononce une longue diatribe remarquable et remarquée par ses accents de sincérité : "Si rien ne change après nous les fourmis...", décrète-t-elle. Elle est précédée par Hayat Dalfa, maire adjoint culture Saint-Ouen, qui manie l'émotion et le verbe avec maestra. Agnès Bihl chante Mozart et l'impatience se fait sentir. La seule évocation du candidat fait soudain monter un "Résistance" unanime et bouillonnant scandé par une mer de poings fermés qui se lèvent.

Le discours du candidat Mélenchon s'exprimant sur la culture sera tout sauf complaisant. Il se plaît même à narguer son public en le prévenant qu'il ne sera peut-être d'accord avant de décliner plus qu'un programme, une politique pensée comme une condition sine qua non. De la culture dans les écoles, mais aussi dans la rue. Abolition des barrières entre les créateurs et les usagers de la culture oui, mais pas seulement. Que tous aient la possibilité d'être des créateurs et de l'être pour tous et non pour eux seuls ou pour leur bourse. Le réalisateur Stéphane Arnoux, rencontré à la fin de la soirée y a lu la "politisation du travail artistique jusque dans les contenus, dans les oeuvres elles-mêmes. Ce qui devrait aller de soi pour les artistes, je ne l'avais encore jamais entendu dans la bouche d'un homme politique", explique-t-il. Mais en parlant de politisation, il évoque surtout "l'humain, les valeurs humaines, des sentiments individuels et collectifs. Redonner aux oeuvres un sens social, rendre compte de la vie sociale..." Le candidat Mélenchon propose une dynamique, s'invite à déclencher une impulsion, une volonté politique pour que l'art et la culture reprennent leurs quartiers dans nos vies. N'attendez rien d'en haut, c'est de vous que ça doit venir, a-t-il encore affirmé en repoussant le sobriquet d' "homme providentiel". Bref, tout reste à inventer...!

La salle se vide lentement à l'issu de ce discours bref mais percutant. Fatigué, le public maintenant agglutiné au bar en oublie même la culture, les performers ont un peu de mal à se faire entendre. Qu'importe ! Noémi Boutin et son violoncelle invoquent Bach et la grâce lors d'un touchant et timide discours sur la ghettoïsation de la musique classique. Je la croise dans la salle et n'ose l'aborder pour lui dire combien elle a été émouvante. Mais nos regards se croisent et nous nous sourions comme si nous n'avions pas besoin de nous le dire. D’ de Kabal me remue les tripes. Didier Porte est aux abonnés absents. Jusqu'à ce que je décide de trouver dès le lendemain tous les disques de Marc Perrone sur Le Bon Coin. Je ne le connaissais que de nom, je comprends mieux pourquoi il est si aimé. Il essaie de faire chanter "Le temps des Cerises" à ce qu'il reste d'assistance. Le public répond avec coeur mais dans la plus grande débandade à mon avis, de là où je suis tout du moins. Personnellement, je ne connais pas les paroles et je me contente de marmonner.

Cela rejoint ce que l'on se disait avec Stéphane Arnoux. Mélenchon fera peut-être 15 %. Mais  avec cette campagne, il se sera passé quelque chose. Le début ou la suite de quelque chose. Jamais candidat aux présidentielles n'aura autant fait oeuvre d'éducation populaire, de pédagogie, ne sera autant parvenu à raviver cette histoire populaire qui fait écho à Howard Zinn, à fédérer des milliers de gens derrière des valeurs que l'on croyait périmées. Rouges mais ensemble !

A quelques mètres de moi, l'ancien Sénateur communiste Jacques Ralite a assisté à la soirée, attendant patiemment le discours de Jean-Luc Mélenchon avant de s'éclipser. La salle lui a réservé une ovation digne et nourrie. Une proximité de quelques heures qui restera un souvenir émouvant.








in: Bulle d'information

mardi 3 avril 2012

Le Gloomy Tuesday de Fred

Après une petite absence de quelques mois pour cause de désorganisation manifeste, le Gloomy Monday revient enfin en ce mois d'avril, mais sous la forme d'un Gloomy Tuesday, pour les raisons que j'ai citées plus haut. Mais puisqu'on a l'ivresse, on ne va pas se plaindre. Aujourd'hui, c'est Fred qui a accepté d'être mon invité et je l'en remercie chaleureusement.


Un souvenir reste collé a mon coeur et à ma chair, là j'étais dans un état de grâce créative... Tout me réussissait, mais j'avais toujours cette impression d'un manque, ce morceau me permettait d'oublier ce manque ! C'était comme un souffle de liberté... en moi ! ce mélange coloré d'humain ... et de tout ça je retiens cette phrase de Christian Jacques "Aimer c'est plus que vivre"... La passion mène souvent à la déraison ! Mais qu'il est bon de vibrer et créer pour elle...

Ce morceau est collé à ma peau, comme Porcelain de Moby, mais là pour d'autres raisons que je n'arrive pas encore à dire à haute voix...
C'est une infime partie de ma vie, un morceau indélibile. C'était en 2005... Elle s'appelait Claire ...











in: Gloomy tuesday

dimanche 1 avril 2012

Politique : qui fait monter le baromètre ?

Si vous êtes sur Twitter ou sur Facebook, vous avez du le voir passer, si vous regardez le zapping de Canal +, vous avez du en entendre parler, de ce sondage réalisé avec des critères très fiables et imparables selon l'AFP et qui ne souffre, de ce fait, aucune contestation, ni remise en cause possible. Sondage réalisé par l'institut IFOP pour le magazine Hot Vidéo. Il fallait vraiment qu'un magazine très "hot" se pose la question, parce que bizarrement, et même après l'avènement du film Le nom des gens, personne n'avait eu l'idée ou osé se poser la question. Remercions donc ce magazine "olé-olé" d'être la caution officielle d'un sondage dont l'objet agit comme un petite bombe sur les réseaux sociaux.

Pour ma part, j'étais loin de me douter que mes idées politiques influaient sur ma vie et mes pratiques sexuelles. Je pensais que ma libido avait en effet plus de chances d'être gouvernée par mon éducation, ma culture et éventuellement les gens que je fréquente, donc potentiellement, effectivement et à la marge, les gens qui partagent quelques unes de mes idées. Mais force m'est de vous avouer que je ne regarde plus tout à fait les gens que je fréquente de la même façon depuis que j'ai lu ce sondage...

Pour faire vite et bien, et pour exploiter sexuellement un sondage que j'ai décidé d'ériger en billet sexuel du dimanche soir suite à l'injonction libidineuse de l'un de mes admirables lecteurs, voici un rapide portrait-robot de deux électrices types et choc de cette campagne 2012. Je dis électrice puisque pour aborder la périlleuse question de la fellation, seules les militantEs sont concernées, car il est bien sûr de notoriété publique que pour pratiquer une fellation, on n'a besoin que d'être une femme, et accessoirement pas d'avoir un homme sous la main (... ou dans la bouche) ! Et que donc, la fellation, seules les femmes la pratiquent, et surtout pas les hommes, acteurs involontaires d'un acte pratiqué à l'insu de leur bonne volonté. Tout comme le cunnilingus semble être une pratique inconnue de nos sondeurs puisqu'ils ne prennent pas la peine de la mesurer en pourcentage !! J'en déduis donc que certains ont des nuits moins belles que les siestes d'autres.


Portraits sexpress de militantes basiques
(d'après un mignon petit sondage intitulé "Sexe et politique…
Enquête sur les mœurs des Français et leurs orientations politiques
" du 30 mars 2012)
:


Si tu es une femme de droite :

DR

- Tu votes pour Nicolas Sarkozy.
- Quelqu'un t'a dit qu'il t'aimait encore.
- Tu portes un collier de perles (selon Ardisson).
- Tu n'as pas beaucoup de tendresse pour Cécila Attias.

Mais surtout :

- Tu vis en couple dans un cadre conjugal classique d'ailleurs tu n'as eu, en moyenne, que 7 partenaires sexuels dans ta vie et bien souvent, tu n'en as eu qu'un.

-Tu copules 6,7 fois par mois soit environ 1.6 fois par semaine.

- Tu ne pratiques pas (ou peu) la sodomie.

- Tu ne trompes pas (ou peu) ton conjoint.

- Le niveau de ton insatisfaction sexuelle est relativement peu élevé, c'est-à-dire que tu te contentes plutôt bien de ce que tu as.

- Tu ne pratiques pas (ou alors très très très peu) l'échangisme.



Si tu es une femme de gauche : 

© Angelina

- Tu votes Jean-Luc Mélenchon car nous parlons de la "vraie" gauche (sinon je vais avoir des réclamations).

- Tu réactualises ta garde-robe car la tendance est actuellement au rouge. Le bonnet phrygien te va très bien quoiqu'il soit un peu voyant et pas très pratique.

- Tu es fan depuis récemment de HK et de Ridan, tu chantes des tubes de l'avant-dernier siècle comme Le temps des Cerises ou Le drapeau rouge.

- Tu souffres souvent d'une tendinite à l'épaule gauche rapport au fait que tu lèves souvent le poing gauche haut au-dessus de ta tête.

- Et surtout, tu ne lâches rien.

Mais encore : 

- Tu es en moyenne plus jeune que ta copine de droite.

- Tu as eu en moyenne 9 partenaires sexuels in ta life.

- Tu t'accouples en moyenne 7,7 fois par mois ce qui représente une moyenne de 1,9 fois par semaine. Encore un effort et tu pourras bientôt passer la barre des 2 coïts par semaine.

- Tu pratiques la fellation avec appétit (83 % quand même).

- Tu as une chance sur deux de pratiquer la sodomie. Pratique ressentie comme transgressive et traduisant une expression de la contestation du système par le commentateur du sondage.

- C'est toi qui trompe le plus ton conjoint parmi tes copines.

- Tu es aussi la plus insatisfaite sexuellement. On pourrait penser que cela traduit un fort appétit pour la vie et la jouissance mais le commentateur préfère y lire une expression protestataire caractérisée.

- Et bien sûr, bien que peu pratiqué en France, tu es une de celles qui pratique le plus l'échangisme.


Moralité : si ce sondage ne vous en a pas appris beaucoup plus sur votre vie sexuelle, en revanche, il éclaire nos politiques sur la meilleure façon de nous baiser*.



* Selon un commentaire lu sur Facebook, car malheureusement cette ardente saillie n'est pas de moi.

Pour lire l'étude.



in: The closer I get