vendredi 29 février 2008

There Will Be Blood, ceci n'est pas une critique

Une pancarte avertissait le spectateur imprudent à l'entrée du cinéma : "There Will be blood : Attention l'intensité de certaines scènes peuvent heurter les spectateurs sensibles." Moi qui pensait aller voir un film sur la conquête du pétrole, la naissance du capitalisme, j'ai soudain eu un doute. Et bien m'en a pris, car ce n'est pas un film auquel j'ai assisté, mais à une symphonie.

L'omniprésence de la musique, un début envoûtant, silencieux, aride, d'une beauté vertigineuse, des mouvements rapides alternés avec des mouvements lents, des sentiments forts, de la sueur, du sang, de la poussière, de l'humanité qui ne dit jamais son nom, du pétrole qui jaillit, qui ruisselle, qui dégouline, qui se répand en magma. Un film qui brûle comme le soleil de l'ouest.

Je suis ressortie la rage au coeur, tourmentée. Une heure après, je ne suis toujours pas apaisée. Le fait est que ce film est étrange, qu'il a l'aspect d'un grand classique, le goût d'un film épique, la puissance d'une légende, des accents de tragédie grecque et qu'au final c'est un peu tout ça à la fois, sans l'être tout à fait, tout en étant autre chose et quelque chose de plus aussi.

Si vous lisez les critiques des professionnels, vous lirez des mots dythirambiques, et cela est mérité. Mais le plus grand mérite de There Will Be Blood (ce titre me fait frémir) est de ne jamais céder à la falicité, de ne jamais utiliser les ficelles ou les ressorts de la terreur pour vous atteindre. C'est pour cela que le message de la pancarte était déplacé, et pourtant tellement vrai.

L'histoire, vous avez dû en entendre parler, en lire deux lignes ici ou là. Le pétrole, les prospecteurs s'enrichissant sur le dos des humbles, des crédules. L'évocation d'une religiosité hystérique, de l'évangélisme tel qu'il est pratiqué aux Etats-Unis. Là où je ne suis pas d'accord, c'est lorsque je lis que pétrole et religion représentent deux forces qui s'affrontent. Ni connivence, ni affrontement pour moi. Seulement deux hommes âpres au gain.

Le personnage de Daniel Day-Lewis, omniprésent lui aussi, est aussi noir que le pétrole. Impossible de s'attendrir sur lui et pourtant, il est bouleversant. Le sang est le fil conducteur du film. L'histoire interroge incessamment la relation père-fils qui lui donne toute sa puissance.

Un film muet au début, sourd à la fin, sans femme, avec une musique tonitruante qui martèle chaque scène mais que c'est bon quand c'est bien fait, un Daniel Day-Lewis qui donne une bonne leçon d'acteur à la planète des acteurs entière, des images ingrates et somptueuses, ironie et cruauté qui se donnent la main. Courrez voir ce film, vite, avant que l'envie ne vous passe. N'attendez pas de le voir en DVD, ne le téléchargez pas.

En recevant son Oscar, Daniel Day-Lewis a rendu hommage à son grand-père, à son père, et a salué ses fils. Je trouve que c'est une belle conclusion au film.

lundi 25 février 2008

Du nouveau sur Mes Petites Fables


Quelques nouvelles pour mes lecteurs les plus aguerris, ceux qui me connaissent et qui veulent des news, ceux qui ne font que passer et qui vont peut-être s'arrêter un moment, histoire de mordre dans un scone en faisant un pictogame, ceux qui vont s'installer durablement.... Quelques nouvelles de moi et de mon blog.

Pour commencer, un peu d'auto-congratulation. Sachez, chers lecteurs que j'aime, que 2 des articles de Mes Petites Fables ont fait la Une du site des filles à la page, Ladies Room. Il s'agit des "petites cuillères" et de l'article sur les primaires US intitulé "J'ai le coeur qui balance". Et mieux encore, cet article a été retenu dans la play-list de la semaine de Barb. Voici ce qu'elle dit :

"voilà un article actu comme je les aime. Angelinna nous plonge dans l’actualité politique brûlante de la même façon que l’on nous plonge dans une saga. Entre ironie et sarcasme, nous apprenons et comprenons beaucoup à travers ce texte et on attend la suite comme le prochain épisode de Lost !"

Mazette ! ça fait plaisir. Et ça donne envie de recommencer !

Petite nouveauté. Désormais, les commentaires ne sont plus modérés. Plus besoin d'attendre que je valide pour voir votre commentaire s'afficher, ce qui est tout de même plus gratifiant quand on prend la peine d'en laisser un.

Par ailleurs, je me suis rendue compte que ne pas avoir un blog thématique, c'est problématique. Mes Petites Fables, qu'est ce que c'est ? Des billets qui poussent au rythme de mes envies, de mes humeurs, de mes colères, ce n'est même pas un journal intime. Au départ, ce blog était dédié à mon ennui.

L'avantage, c'est que je ne fais pas fuir les anti-mode, ni les anti-cuisine, non plus les anti-musique et les anti-cinéma, mais en même temps, Mes Petites Fables, c'est un peu tout ça et en vrac.

C'est pouquoi, si vous passez par là, si vous venez régulièrement, et qui que vous soyez, merci de laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous aimez ici et ce que vous aimeriez y retrouver.

Enfin, la dernière et grande nouvelle à vous annoncer. Vous aurez bientôt la possibilité de vous abonner à une newsletter. Une newsletter bi-mensuelle avec des nouvelles croustillantes, des infos de toutes sortes, plein de choses. Je suis en train d'y réfléchir, mais c'est pour bientôt.

En attendant, vous avez la possibilté de m'écrire directement ici. Une nouvelle façon de rester en contact et d'accorder nos chakras.

samedi 23 février 2008

6 ans dans la jungle


6 ans qu'elle est privée de liberté, 6 ans qu'elle est prisonnière dans la jungle, 6 ans qu'elle n'a pas vu ses enfants, 6 ans qu'elle se bat pour survivre dans un environnement hostile. 6 ans, coupée du monde, coupée de sa vie. 6 ans c'est long, c'est inhumain.

Aujourd'hui, cela fait 6 ans qu'Ingrid Bétancourt a été enlevée. Elle entame sa septième année de captivité.


in : The world is crying out loud

vendredi 22 février 2008

Nuit blanche pour ne plus dormir dans la rue

Hier soir, place de la République, des milliers de personnes se sont rassemblées à l'appel de 28 associations au moins pour protester contre les mesures prises par le gouvernement en matière de logement, jugées insuffisantes, et pour lui rappeler ses promesses.

Près de 300 personnes ont dormi sur place après la fête, par solidarité avec les SDF. Une belle, courageuse et sympathique initiative.

mardi 19 février 2008

J'ai le coeur qui balance...


Après huit ans d'un Bushisme effréné sous ses formes les plus grotesques comme les plus dramatiques, la campagne électorale aux Etats-Unis nous semble aujourd'hui plus captivante qu'elle n'a jamais été. Plus du côté démocrate que du côté républicain, certes, mais il faut bien avouer qu’il serait difficile pour les républicains de rivaliser avec le duel passionnant que se livrent Hillary Clinton et Barack Obama.

Patiente, habile, sûre d'elle, Hillary a su profiter du charisme de son président de mari pour gravir les échelons politiques à toute vitesse. De la femme bafouée qui tient la main du mari/candidat infidèle devant les caméras de télévision, avec ses sages cheveux blonds au carré et son serre-tête en velours, à la femme placide et froide qui encaisse le raz-de-marée Monica Lewinsky sans broncher, on peut dire qu'elle aura oeuvré pour faire de Bill Clinton le président démocrate que l'Amérique attendait depuis John Kennedy. Le bilan n'est cependant peut-être pas aussi enthousiasmant qu'elle l'aurait rêvé. Devenue Sénatrice de l'Etat de New-York, remisant le mari encombrant à la confection de sandwiches et au jardinage*, elle a fidèlement défendu une ligne démocrate et anti-Bush. Forte de cette expérience, elle se verrait bien à présent dans la peau de la première femme présidente des Etats-Unis. Manque de chance pour elle, c'est également le moment où un candidat dangereusement doué, dangereusement jeune, dangereusement beau se propose de devenir, lui, le premier président noir des Etats-Unis.

Manque de chance encore, la Sénatrice de l'Etat de New-York a, en son temps, soutenu l'intervention américaine en Irak. Devant les dents longues et pointues de Barack Obama, la boulette s'est vite transformée en boulet. Impossible de se défaire de cet épisode désastreux alors que l'opinion, pourtant massivement belliciste en 2002, s'est majoritairement retournée contre cette guerre-bourbier. Son parcours plaide pourtant en sa faveur. A 15 ans, elle assistait à un discours de Martin Luther King à Chicago et s'éveillait au mouvement des droits civiques. A la faveur de son engagement dans la contestation contre la guerre du Vietnam, elle rompait définitivement avec le camp républicain qu’elle soutenait plus par atavisme que par conviction. Brillante dans les études, et tout comme son adversaire démocrate à Chicago, elle s’est investie dans les quartiers défavorisés de New Haven, avant de devenir avocate, spécialisée dans le droit des enfants. Première Dame des Etats-Unis, elle a tenté la réforme du système de santé américain. Elle a su payer de sa personne en s’engageant sur le terrain lors du drame du 11 septembre et est montée au créneau en devenant la principale adversaire de W à partir de 2005 et de l’ouragan Katrina.

Forte de cet éblouissant parcours qui a fait d’elle la femme la plus admirée des Etats-Unis en 2007, Hillary Clinton promet de redresser l’économie américaine, de créer une sécurité sociale. Après un succès relatif à l’issue du Super Tuesday, qui l’a vu remporter 8 états sur 22, elle verse dans le pathos pour tenter de consolider l’électorat féminin qu’on lui prédisait acquis : « Je veux remercier mes amis et ma famille, plus particulièrement ma mère qui est née avant que les femmes aient le droit de voter, et qui ce soir regarde sa fille sur cette estrade.»

Il semblerait bien pourtant qu’une forte partie de cet électorat démocrate ait définitivement choisi d’opter pour l’adversaire direct de l’ex-Première Dame. Car depuis ce fameux Super Tuesday, Obama casse la barack ( !) Il peut non seulement miser sur la confiance de l’électorat noir dans sa grande majorité mais pourrait se prévaloir également du vote de 53 % des personnes âgés et 58 % des femmes. Sans compter les jeunes, qui ont grandit avec Bush, et qui lui offrent un soutien inconditionnel.


Mère blanche, père kenyan, élevé par sa mère, et ses grands-parents, entre Hawaï et l’Indonésie tandis que son père, diplômé en économie à Harvard, était retourné au Kenya pour y mener une carrière politique. Barack n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, mais tiraillé entre deux continents, entre deux religions, à la recherche d’une identité, et certainement à la recherche d’un père. Selon L’Express, « A l'école, le jeune Barack se disait fils d'un chef d'Afrique, qui l'attendait là-bas "pour faire de [lui] un prince" » Touchant.

Une fois sa voie dans la politique trouvée, son parcours prend des allures de success story. L’homme est doué, convaincu et convainquant. A 24 ans, il choisit de devenir animateur social dans les quartiers défavorisés de Chicago. Lors de son passage à l'Université de Harvard, son sens du compromis, son intelligence le propulsent premier rédacteur en chef de la renommée Harvard Law Review et devient une idole dans le milieu étudiant. On se demande comment Hillary Clinton pourra résister encore longtemps à cette infatigable tornade.

D’Oprah Winfrey à Caroline Kennedy, il ramasse les suffrages et les soutiens les plus spectaculaires. Souvent attaqué pour son inexpérience, il répond vouloir incarner le changement. Sa jeunesse plaide pour lui. Lors des derniers débats télévisés qui l’ont opposé à sa féroce concurrente, il est apparu calme alors qu’elle perdait les pédales. D’ailleurs, depuis sa stupéfiante victoire électorale du Super Tuesday où il a remporté 13 états sur 22, Barack Obama ne souhaite plus débattre à la télévision, afin de ne pas mettre sa toute nouvelle et encore fragile popularité en danger.

Cependant, tout n’est pas perdu pour Hillary. Bien que son parcours s'annonce semé d’une sacrée embûche, elle a encore la possibilité de l’emporter devant son concurrent direct. La prochaine étape des primaires passe par le berceau natal du challenger, Hawaï et le 4 mars, ce qui sera peut-être le tournant de l’aventure, par le Texas, un état sur lequel elle a jeté toutes ses forces. Le suspense continue donc et notre cœur continue de balancer. Hillary Clinton, en tant que femme, en tant que démocrate et leader de l'opposition a toute notre sympathie. De plus, son programme semble plus à gauche que celui de son adversaire direct qui, lui, ne se prononce pas sur l'interdiction du port d'armes et dont les intentions en matière de politique étrangère et de création d'une sécurité sociales restent floues. Ils se déclarent tous deux pour l'avortement et affirment vouloir mettre fin à la guerre en Irak dans les meilleurs délais. Mais comment ne pas craquer devant la jeunesse, le charme, la nonchalance et le talent politique de ce jeune lion prêt à mordre avec le sourire dans l'establishement washingtonien.

Toujours est-il, lecteurs passionnés de mon coeur, que vous vous êtes prononcés à 43 % contre 25 pour Barack Obama.

Reste à savoir si, une fois les primaires passées, l'Amérique sera prête à élire une femme ou un homme de couleur à sa tête. N'oublions pas qu'aussi futile que cela puisse paraître, la série 24 heures Chrono qui a mis en scène pendant plusieurs saisons un Président noir et une femme présidente dans la saison actuelle, est passée par là et a certainement laissé sa marque dans l'inconscient collectif.

* Tel qu'il se met en scène dans une hilar(ry)ante petite vidéo sur sa dernière journée à la maison blanche.

Où commence la dérive ?

Hier, nous avons franchi un nouveau cap dans la démagogie avec le spectaculaire et très médiatique déploiement de plus d'un millier de policiers dans la commune de Villiers-le-Bel et ses environs. Photographes et caméramen avaient été conviés pour l'occasion. Bizzarement, le maire avait été oublié sur la liste des invités.

Cette opération de police visait à arrêter les personnes ayant pris part aux affrontements de novembre 2007 pendant lesquels des policiers avaient été blessés par balles. Si les faits doivent être indéniablement sanctionnés, pour autant, fallait-il que les interpellations se déroulent en direct, que des personnes "présumées innocentes" tant que leur culpabilité n'a pas été reconnue par un tribunal soient filmées, dénoncées, offertes à la vindicte populaire. Cette fois, la réalité a taillé un costard à la fiction, la télé-réalité peut aller se rhabiller.

A la mi-journée, la Ministre de l'Intérieur, Madame Alliot-Marie, a eu la décence de regretter la médiatisation de cette opération de police et la présence des caméras. De leur côté, les journalistes présents plaident le "secret de polichinelle". Comme l'explique Rémy Bellon, journaliste à l’AFP, sur le site du Télégramme : « On sait depuis longtemps qu’une opération était prévue car elle avait été reportée déjà deux fois.» « On essayait donc de savoir quand elle aurait lieu » et, « vu le nombre de policiers engagés, il était obligé que cela se sache. ».

Pourtant, regretter la présence en masse des journalistes ne suffit pas. Pourquoi ne pas regretter la présence en masse des policiers ? Est-ce que Villiers-le-Bel se situe en Irak ? Cette démonstration de force, à but dissuasif, a-t-elle été mise en scène pour montrer à l'opinion comment le gouverment entend régler le problème des banlieues ? Et que dire de la stigmatisation que va encore subir la population, à nouveau montrée du doigt, à nouveau assimilée à la délinquance et à la voyoucratie ? A nouveau utilisée comme argument électoral en vue des municipales. Ce déploiement spectaculaire actionne opportunément le réflexe sécuritaire chez les électeurs à quelques semaines de l'ouverture des bureaux de vote.

Pour ma part, je ne vois pas comment nous pourrions nous satisfaire de cette réponse lapidaire aux problèmes des banlieues, comment nous pourrions nous satisfaire de l'équation jeune de banlieue = délinquant. Et il est heureux que cette la situation n'ait pas dégénérée et que malgré tout, les interventions se soient passées dans le calme.

Après ce nouveau show d'une police plus sarkozienne que républicaine, la vigilance me semble plus que jamais à l'ordre du jour.

lundi 18 février 2008

Le Cahier


Je ne l'ai pas encore vu, mais la bande-annonce laisse présager un film dur comme la réalité, bouleversant à l'image de ce que vivent les Afghans actuellement, coincés entre l'Occident qui leur promettent la démocratie, l'éducation, la paix et les Taliban, la guerre toujours présente, la pauvreté et même le poids des traditions.

Une toute petite fille se met dans l'idée d'aller à l'école. Pour cela, il lui faut se procurer un cahier. Pages vierges évocatrices de tous les possibles, symbole d'apprentissage, ce cahier devient le Graal du film et l'enfant part dans une quête semée d'embûches, pour obtenir le simple droit d'aller à l'école.

Réalisé par Hana Makhmalbaf, la plus jeune des filles de Mohsen Makhmalbaf, le réalisateur de Kandahar, le titre original du film est en réalité Bouddha s'est effrondré de honte. Une référence à une phrase de Mohsen Makhmalbaf qui dit que "même une statue peut éprouver de la honte quand la souffrance ressentie par les personnes innocentes qui l'entourent est trop violente."

Visionnez la bande annonce.

Lisez une critique sur dvdrama.com.

Le Cahier de Hana Makhmalbaf, 2008.

Ce film m'a été suggéré par Marc. Merci.

dimanche 17 février 2008

Les scones


Les scones sont des accompagnements purement anglais et clairement indispensables du tea time. Ce sont des pâtisseries que l'on agrémente d'une crème fouettée, de confiture... Normalement c'est bon !

J'ai trouvé une préparation pour scones instantanés genuily made in Britain, à mon supermarché. Il suffisait de rajouter du beurre et de l'eau à la préparation, de malaxer et de faire des petits tas qui son sensés prendre en volume et en hauteur.

Une fois les petits pâtés assemblés sur une plaque beurrée, il suffit de les recouvrir d'oeuf battu pour la dorure.

Puis au four pendant une dizaine de minutes.

Et voilà le résultat.



Par contre, je ne garantis pas la saveur du produit. C'est quand même meilleur sur place.... (soupir de desperaçion)

vendredi 15 février 2008

Pour les amoureux en retard de la Saint-Valentin

Il est encore temps de se dire Je t'aime.





Ahaha, j'insiste. J'ai toujours une longueur d'avance moi...!

jeudi 14 février 2008

Un petit goût d'eau de rose

Voici la journée tant annoncée, tant attendue, arrivée. La journée marketing décriée, encensée, moquée, dénigrée, béatement fêtée... nous y sommes enfin.

Car il est tendance aujourd'hui d'adopter une attitude blasée à l'égard de la Saint-Valentin, particulièrement la Saint-Valentin venue.

Au milieu des années 90, cette fête des amoureux a pourtant connu un engouement médiatique, publicitaire sans précédent. Le thème de l'amour se déclinait soudain partout et n'importe comment, parfois, des semaines à l'avance, parfois des jours et des jours après encore, tant certains réussissaient à savamment entretenir le jeu ou le plaisir mais surtout à faire tinter la monnaie qui tombaient dans leurs escarcelles.

Aujourd'hui, la Saint-Valentin, c'est trop has been. Il y a même des amoureux qui n'osent plus se dire "Je t'aiiiiiiiiimeuh" ce jour-là tellement ça craint. Il y en a qui raillent ouvertement en se sentant tellement supérieurs de ne pas tomber dans le panneau.

Mais moi aujourd'hui, je me suis promenée sur la toile, je suis tombée sur des blogs où l'on fêtait sincèrement la Saint-Valentin en se souhaitant du bonheur simplement. Et moi ce soir, je me suis promenée dans Paris, et j'ai vu nombre d'hommes rentrer chez eux avec des bouquets de fleurs dans les bras ou dans les mains. Et moi ce soir, mon Valentin est venu me chercher au boulot avec un bouquet de marguerites roses dans les mains.

Et quoi ? C'est la Saint-Valentin, et toute ces jolies choses, si simples, qui ne paient pas de mine, ça réjouit l'âme.

Et puis, attention ! Prenez garde les revenus-de-tout et les critiqueurs-à-tout-va. Dans quelques annnées, la Saint-Valentin, ce sera revival.

Une chanson douce



Celle que je préfére...





Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J'écoutais en m'endormant.
Cette chanson douce,
Je veux la chanter pour toi
Car ta peau est douce
Comme la mousse des bois.

La petite biche est aux abois.
Dans le bois, se cache le loup,
Ouh, ouh, ouh ouh !
Mais le brave chevalier passa.
Il prit la biche dans ses bras.
La, la, la, la.

La petite biche,
Ce sera toi, si tu veux.
Le loup, on s'en fiche.
Contre lui, nous serons deux.
Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
Une chanson douce
Pour tous les petits enfants.

O le joli conte que voilà,
La biche, en femme, se changea,
La, la, la, la
Et dans les bras du beau chevalier,
Belle princesse elle est restée,
A tout jamais

La belle princesse
Avait tes jolis cheveux,
La même caresse
Se lit au fond de tes yeux.
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi,
Pour toi, ô ma douce,
Jusqu'à la fin de ma vie,
Jusqu'à la fin de ma vie.

mardi 12 février 2008

Dressés à la petite cuillère


"Chers collaborateurs, je me dois de vous informer d'une disparition irréfreinée des
petites cuillères.

En septembre 2007, j'ai en effet procédé à une commande de cuillères à café. J'ai moi-même fait une donation en décembre 2007.

En février 2008, elles valent déjà chères, on se les passe sous le manteau. Pire !!!! On se les vole sur les bureaux.

L'atmosphère est à la débandade et nous courrons à la catastrophe si nous ne nous empressons pas de remettre bon ordre à cette fuite en avant.

Voici le process que la direction a décidé d'instaurer désormais concernant les petites cuillères, cuillères à café, cuillères à thé :

- Vous empruntez une petite cuillère pour touiller votre café
- Vous la conservez le temps de consommer ledit café
- Vous pensez à ramener la petite cuillère dans la cuisine, éventuellement avec votre tasse sale
- Vous la déposez dans le lave-vaisselle s'il est en charge de vaisselle sale, éventuellement vous prenez l'initiative de la laver à la main, ce qui est encore plus corporate

Ce que vous ne devez pas faire :

- Garder les petites cuillères sur votre bureau, les entasser, les collectionner, c'est sale, c'est microbien
- Jeter les petites cuillères à la poubelle par inadvertance
- Voler les petites cuillères pour refaire votre ménagère

L'idéal est que les petites cuillères, dont nous disposions en grand nombre, tournent et circulent au maximum afin que tous puissent en profiter au moins une fois dans la journée. Oui, car j'en ai un peu marre de touiller mon café à la fourchette."

"- Alors est-ce qu'utiliser une petite cuillère pour tartiner du Nu…la est corporate aussi et si oui, quelles sont les restrictions à ce sujet (durée de conservation maximale, tout ca) ?

- Dans ce cas, la durée d'utilisation de la petite cuillère ne doit en aucun cas égaler la durée du pot de Nu…la, quelle que soit sa durée de vie d'ailleurs. Le temps de durée de vie de la tartine est tout juste acceptable.

- C'est rude ! Normalement, je me fais plusieurs tartines par jour.

- Dans ce cas, il te faut réenclencher le process pour chaque tartine, à savoir tartiner-lave-vaisselle-tartiner-lave-vaisselle. Le but est de les faire tourner un maximum pour que tout le monde en profite.

- Tu recommandes donc l'utilisation d'une nouvelle cuillère à chaque tartine? (dans la mesure où je ne suis pas assez motivé pour laver mes petites cuillères après utilisation à la place du lave-vaisselle).

- C'est exactement la corporate attitude que je préconise.

- ça va faire une consommation excessive de petites cuillères. Je risque d'en salir (et donc bloquer pour la journée) trois différentes au lieu d'une seule.

- Dans ce cas-là et dans un souci d'être super vachement corporate, je préconise de sauter l'étape lave-vaisselle et de lui préférer l'étape robinet et paic citron.

- Le problème étant que j'ai déjà C en productivité. Perdre du temps à nettoyer des cuillères risquerait de me faire franchir le D !

- Dans ce cas, pour réactiver ta productivité, je te conseille de faire une croix sur le Nu…la et de manger ta tartine nature.

- Et le Nu…la nature à côté. Genre, alterner un paquet de tranches de pains de mie un jour, un pot de Nu…la le lendemain.

- Le Nu…la nécessite l'utilisation, donc le lavage grandement recommandé, d'une petite cuillère. Voilà une solution qui ne résoud aucun de tes problèmes.

- Si, je pense qu'en mangeant le Nu…la à la cuillère, on peut vider le pot en moins de temps qu'il n'en faut pour boire un café, et du coup, on reste dans des délais raisonnables, non ?

- Sauf que c'est plus onéreux qu'un simple café. Cela dit, si l'on compare l'apport de glucides, de lipides que permet le Nu…la par rapport au café, je pense que l'entreprise est grandement gagnante. Sans compter, la placidité, le calme qu'implique la digestion d'un pot de Nu…la en comparaison de celle d'un simple café, trop riche en caféine et donc vecteur d'énervement, de stress et d'éventuelles dissensions au sein des équipes. Je me dois donc de te féliciter pour ton esprit ultra corporate. De plus, si tu parviens à utiliser la petite cuillère dans les mêmes délais qu'un simple café, là tu deviens plus corporate que le patron. La direction se devra donc d'envisager un passage du C au B en ce qui concerne ta productivité."

dimanche 10 février 2008

Potage au poireau

Pour les soirées d'hiver, notamment lorsque le repas de midi a été copieux, voici un délicieux potage, léger et digeste.

Préparation : 10 mn
Cuisson : 20 mn

Pour 4 personnes

- 6 pommes de terres environ
- du blanc et un peu de vert d'un poireau
- du beurre
- de l'huile d'olive
- du pain poilâne
- du paprika doux
- éventuellement un cube de bouillon

Eplucher les pommes de terre,les laver et les couper grossièrement. Couper le poireau en tronçons de 2 cm environ et les laver.


Faire cuire le tout à l'autocuiseur avec de l'eau. Il faut que l'eau arrive au niveau des légumes. (On peut rajouter une carotte pour le goût ou le cube de bouillon).




Une fois les légumes cuits, vérifier qu'il n'y a pas trop d'eau. Retirer du bouillon le cas échéant. Mixer les légumes avec l'eau.

Le potage est prêt, il n'y a plus qu'à le saler à votre convenance (pas trop si vous avez mis un cube de bouillon) et/ou le poivrer si vous aimez. Verser un filet d'huile d'ovlive et une touche de paprika doux.






Beurrer des tranches de pain poilâne pour accompagner ce potage er en faire un repas plus consistant.




jeudi 7 février 2008

La suggestion de Marc

Il s'appelle Odeith et il est illusionniste. Il graffite les murs de Lisbonne d'une façon telle que vous avez l'impression de pouvoir toucher sa peinture et la prendre dans vos mains.

Cet autodidacte de 31 ans peint aussi sur toile.



Marc dit qu'il va se faire le même dans sa chambre... Quel vantard celui-là! (lol)


Odeith a même un site et vous pouvez retrouver nombre de ses petits clips sur Dailymotion.

mercredi 6 février 2008

Chat alors !

Si vous ne savez pas quoi faire, si vous vous ennuyez au bureau, si vous aimez vous bidonner tout seul devant votre écran, si vous en avez marre de Martine ou si vous avez une passion pour les chats, allez donc faire un tour sur le site I Can Has Cheezburger? Ça donne ça :


Oh mon dieu, oui… Oui, je veux t'épouser









J'ai dit… Tu viens souvent ici ?













Êtes-vous sûr de vouloir supprimer le chat ?... Oui/Non



Et spéciale dédicace pour moi :

Angelina la chatte… connaît l'importance de l'adoption

Des centaines de pages rigolotes sur les chats et d'autres animaux pour vous poîler pendant que les autres travaillent… Le seul hic, le site est américain, et pour le moment les submissions sont en américain. Mais rien n'empêche les amateurs français de se lancer à l'assaut. Car, sur le même principe de Martine, vous pouvez fabriquer vous-mêmes vos images.

Une petite dernière pour la route ?