jeudi 30 septembre 2010

"Ҫa va pas les gens ?" (1)

Toujours ébahie par le monde de l'entreprise, j'ai décidé de vous immerger, lecteurs fanatiques, dans un univers sans pitié qui a souvent servi la caricature. Le temps d'une petite série, je vous ferai un compte rendu sans distance sur les vicissitudes, les égarements, la vachardise d'une bande d'énervés décalés, allumés mais aussi rabats-joie, complètement percés du bocal et à peine mâtures. Du travail, certes, des pépettes, ça dépend pour qui, de la rigolade, de l'amour, un peu, de l'amitié, pas toujours, du sexe, souvent.



Aujourd'hui : mon patron prend de la coke.

« Ah merde ! le voilà. » Roger, c'est le patron. Il a monté sa start-up il y a plus de dix ans avec quelques amis et l'argent de leurs parents pour surfer sur la bulle NTIC. Mais les rares fois où il se pointe au boulot, toutes les têtes se cachent derrière les écrans, les allées se vident, la terrasse, fumoir officiel, est désertée et même les mouches volent en silence. Quand Roger fait branler la grande porte d'entrée, pas besoin de jeter un coup d'oeil pour savoir que c'est Roger. On s'interroge seulement du regard en se disant « Déjà ? » Il faut dire qu'il n'est que deux heures de l'après-midi. Et tout le monde est tout à coup débordé. Le but du jeu, c'est de ne surtout pas le croiser.

Heureusement, cela n'arrive pas souvent. La plupart du temps, il n'est pas là. Il est soit en week-end en Guadeloupe avec sa copine top-model pour La Redoute, soit sur un champ de courses.





Dans le bureau de Roger, il y a un un bureau et un grand canapé, pour la sieste. C'est là où il repose, quand les employés l'ont tellement exaspéré, quand il n'en peut plus de leur expliquer qu'on doit tous travailler ensemble parce qu'on s'aime, parce qu'on va décrocher la lune. Parce que notre produit va tous les niquer et que la boîte va se faire un max de thunes. Et que bordel, c'est maintenant ou jamais qu'il faut bosser, qu'il faut pas relâcher la pression. Il faut se donner un grand coup de guidon dans la tête et accélérer la cadence. Parfois aussi, il s'endort. Et même, il ronfle.

Un quart d'heure après, on le voit sortir de son bureau, les trois premiers boutons de la chemises ouverts, en hurlant qu'il est le king of the world, avec des yeux rouges et exorbités. Il va en trouver un en train de fumer ou boire un café, et lui hurler dessus qu'il fait perdre de l'argent à la société. "Tu pourrais me parler autrement, Roger. Je peux quand même fumer une clope, avec toutes les heures supplémentaires que je fais." "Tu sais quoi ? J'en ai rien à foutre."

La coke au bureau, c'est une triste réalité, qui rend les managers plus perfomants, qui permet de travailler dix heures par jour et de finir s'éclater en boîte. Un peu plombant pour un début, je vous l'accorde.




in: The importance of being crazy

mardi 28 septembre 2010

Comme ça...

Aujourd'hui place à la tristesse, à l'amour perdu et retrouvé.

Comme il est peu facile, comme il est douloureux de voir les gens que l'on aime grandir et s'en aller. S'éloigner, tourner au coin de la rue pour disparaître à jamais. Prends ton envol mon amour, va et vogue, navigue vers ta vie. Abandonne-moi sur la rive où je me plains, là où la tendresse est déçue, là où mon coeur est en larmes. A cet endroit d'où je t'ai aimé, consolé, entretenu dans ta propre peine pour guérir la mienne. Tu t'en vas à tire-d'aile recouvrer des jours joyeux.

Perdre des amis, des amours, c'est semer au vent de soi-même, de l'espoir, des mots échangés, à demi-dits à demi-tus. Des paupières baissées pour des yeux muets. Des histoires intimes. Perdre des amis, c'est se sentir veuve. Perdre des amours, c'est être à jamais orpheline.

Se faire des amis, de nouvelles étendues à violer de ma foulée, vierges de mes traces. Sentir les parfums d'un souffle nouveau dans ma tête et sur ma peau. Parler, palabrer, échanger, bavarder, causer, jaboter, jaser, discuter, gargouiller. Se ligoter.

Se faire des amours. Nouvelles vies en bouton, promesses de ventres qui se tordent, mensonges et rêveries. Des toute la vie qui se changent en demain, après-demain pour le moment bien lointains. Foule passante, affairée, ennuyée qui ne s'attache jamais tout à fait, dont l'écho s'apprête à, pour toujours, en moi résonner. Liaisons tristes et joyeuses, sourires et rictus. Toujours ensemble et seuls à jamais.

Merci à tous ceux qui m'ont inspiré la violence de ces sentiments.





in: my life

lundi 27 septembre 2010

Lape, suce...

Des fois le lundi c'est dur. Mais pour certains, le dimanche c'est dur aussi.

Un Gloomy Monday en hommage à Rachida.







in: Gloomy monday

dimanche 26 septembre 2010

Entretien avec un cyborg (2ème partie) from Z'arno

Lire la première partie.


La main encore humide, maculée de ses effluves de jeune homme pubère, il reprit ses esprits quelques secondes plus tard, ouvrant à nouveau les yeux pour constater, troublé, que la page du film avait laissé place à un écran noir, vide, seulement éclairé par le clignotement lancinant d’un curseur blanchâtre. Ses deux sourcils essayèrent de se rencontrer, en vain, donnant naissance à un repli de peau chargé de contrariété. Tout en remontant son pantalon il essaya de redémarrer sa machine en pressant le bouton d’alimentation. En vain, toujours. Le curseur énigmatique scintillait toujours en haut à gauche de l’écran, ne faisant qu’accroitre le trouble du jeune homme.

Machinalement, il vint coller son oreille au boitier de la machine, découvrant avec effroi des grésillements inhabituels, sorte de symphonie électrique qui parcourait les chipsets et autres composants électroniques. Comme si elle avait été dotée de facultés humaines, la carte mère se mit à hurler des bips distordus dans tous le boitier tout en conduisant la rotation des ventilateurs à une vitesse démentielle. Keryann recula d’un mètre, instinctivement, avec cette angoisse panique primitive, reptilienne, qui prépare le métabolisme au danger imminent. Tétanisé, il s’apprêtait à débrancher la prise de courant quand le faisceau du moniteur oscilla par intermittences jusqu’à ce que le curseur blanc prenne le relai et se mette, cette fois, à courir frénétiquement de gauche à droite.

> Réseau inconnu / Processus inconnu.
> Requête adressage incomplète. Essai mappage réseau…

> L’essai a échoué.

> L’appareil doit-il être détruit ? Oui (O) ou Non (N). Appuyez sur une touche…


Un sursaut matérialiste vint au secours de Keryann qui se précipita pour appuyer sur Non. Une panne, il pouvait encore l’admettre. En revanche, mettre hors-service son matériel l’horrifiait au plus haut point. Les doigts tremblants, les yeux fixes exempts de tout clignement, il restait là à clicher le curseur de ses deux pupilles noires et dilatées.


Photos: copyright Maria Klonaris/Katerina Thomadaki.
Tous droits réservés.



Bonjour.


Bonjour, rétorqua Keryann à l’écran en saisissant les lettres sur le clavier.

Cette présence dans la boucle d’amplitude temporelle est impromptue et non requise.

Il leva les yeux au ciel, à la fois gêné et transi de peur. Quelque chose d’impalpable et d’indescriptible lui intimait que ce qui était en train de se passer n’était pas un gag, ni quelque chose de commun. Encore excité par sa séance de porno-branlette, il répondit à nouveau. Le son de ses doigts pressant les touches du clavier couvraient partiellement ce qu’il murmurait :

À qui ai-je l’honneur ?

[SPIRITUS SANCTUS X-939]. Surveillance globale de la boucle d’amplitude temporelle. Secteur A-2.Cette présence dans la boucle d’amplitude temporelle est impromptue et non requise.

Vous vivez aussi à New-York ? Comment avez-vous investi mon unité centrale ?

J’évolue dans le Secteur de surveillance globale de la boucle d’amplitude temporelle. Sub-secteur [A], numéro de box [2]. Cette présence dans la boucle d’amplitude temporelle est impromptue et non requise. Destruction de l’entité réseau envisagée.

Il s’arrêta de taper un moment. Visiblement il était en train de parlementer avec une intelligence artificielle située on ne sait où, venue on ne sait comment. Il était inquiet, tout autant que fasciné, par la façon dont son micro-ordinateur s’était retrouvé sous le contrôle de cette entité. Il se mordilla les lèvres et décida de poursuivre :

Ok. Je m’appelle Keryann. J’ai dix-huit ans et je vis aux abords de Sunset Park, pas loin de la 5ème.

Cette zone a été annexée. Vous devez être un préexistant antéhistorique.

Je vous demande pardon ?

Votre présence dans la boucle d’amplitude temporelle est anormale. Votre réseau actuel ne devrait pas vous permettre d’atteindre la boucle d’amplitude temporelle. Vous êtes sujet à un accident de réseau de catégorie [6]. Je me trouve actuellement dans le secteur [A] de surveillance du réseau.

Excusez-moi, mais… À tout hasard, vous pourriez peut-être m’en dire davantage ? Répondit Keryann complètement possédé par cet échange, à un tel point que depuis des mois, ce moment était le premier où il ne pensait pas continuellement à Cassandre.

Je suis [SPIRITUS SANCTUS X-939]. Nous sommes des Cyber-Organismes produits en série en vue d’assurer la surveillance ainsi que la sécurité du réseau. Ma tâche est de traquer les Hackers et les Post-Insurgés afin de les désactiver. Et vous, quelle est vôtre tâche ?

Bonne question l’ami… Bonne question. Je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais faire de ma vie future, et encore moins de ma vie présente, c’est dire. Je n’arrive même pas à culbuter Cassie… T’as pas ce problème je suppose, hein, tu dois bien avoir un programme de jouissance intégré.

[Cassie>prénom femelle>Archivé]. Votre utérus artificiel est peut-être en panne, je vous suggère de prendre contact avec le centre de procréation le plus proche.

Non tu n’y es pas. J’ai juste envie de la sauter, tu comprends ? De la secouer, de la baiser et de frimer après, appelle-ça comme tu veux. Elle me rend dingue, écrit-il en écrasant les touches.

Données manquantes.

Laisse tomber, grogna-t-il en abordant un autre sujet. Mais j’y pense, Spiritus Sanctus, si tu es après, tu peux peut-être m’aider à comprendre avant ? Autrement dit maintenant ?

C’est tout à fait possible. Le numéro de votre année actuelle ne me dira rien. Le comptage du temps a été réévalué et je ne possède pas la connaissance chronologique d’avant l’[An I]. Dans quel état se trouve le monde où vous évoluez ? Le processus de civilisation est-il [Safe] ?

Tu rigoles. Comment veux-tu que je te décrive les mutations simultanées que nous vivons actuellement ?

Comme s’il avait été un Cyborg lui aussi, Keryann mobilisa toute son attention, toute son énergie, toute son indignation pour dresser un tableau le plus précis possible de son époque, sans s’éparpiller dans les détails :

Nous subissons actuellement une « crise financière » comme ils disent, sociale, économique, qui a accéléré les choses, déjà pas brillantes, il faut le reconnaître. Je crois que c’était la seconde étape d’une mutation amorcée le mardi 11 Septembre 2001. Actuellement, je pense qu’aucun d’entre nous ne peux avoir le recul suffisant pour savoir de quoi demain sera fait. D’ailleurs, tu sembles être la preuve qu’il y aura un « demain ». C’est salutaire, à défaut d’être rassurant.

(à suivre)





Lire la suite ici.


in: The closer I get

lundi 20 septembre 2010

C'est bien pour un lundi

Quand le lundi c'est trop dur, on peut aussi, comme moi, décider que lundi c'est demain et s'éclater comme un dimanche.

Et pour chanter dans la salle de bains avant d'entamer la semaine de quatre jours, voici du frais, du léger, du vert. I Am Arrows (Si ! c'est leur nom. Je sais ! on dirait du Shakespeare) chante Green Grass. Une invitation à la fumette ? ou à la sieste coquine ?

Un Gloomy Monday déniché sur Facebook, dans l'inestimable et nécessaire play-list de Trix&Trax, "a new way to get new musical tracks". Comme quoi, je ne recule devant aucun danger pour vous être toujours sublime.


Nouveau groupe pop prometteur en partie issu de Razorlight, et leur premier single Green Grass tiré de l'album Everybody Loves You. Un titre empreint de soleil et de sonorités sixties, un bijou d'optimisme folk élecro acoustique qui ne peut laisser indifférent. (Trix&Trax)




in: Gloomy monday

dimanche 19 septembre 2010

Entretien avec un cyborg (1ère partie) from Z'arno


Ce soir le sexe, c'est Z'arno, un dessinateur qui écrit et qui écrit bien, qui manie la langue avec aisance, à toutes fins utiles. Un vrai moment de plaisir, de goguenardise et de drôlerie. A consommer en plusieurs épisodes...






Keryann était un jeune garçon conforme aux clichés que véhicule l’adolescence : mal dans sa peau, en conflit avec ses parents, timide et pataud avec les filles qui lui préféraient les archétypes vulgaires et sociétaux de l’étalon accompli. Les jeux vidéo représentaient bien une satisfaction ponctuelle qui évacuait momentanément le maelström hormonal auquel il était sujet, sans grand succès toutefois. Ses désirs étaient ailleurs.

Pour lui, arriver au dernier niveau du jeu de sa vie actuelle, vaincre le boss et enfin atteindre l’écran « vous avez gagné », se résumait à baiser. Mais pas n’importe comment, non. Keryann voulait la baiser elle, la grande brune du premier rang avec son sourire arrogant, et surtout ses yeux, d’un bleu tellement pur qu’on en oubliait presque qu’ils ne savaient dire qu’un seul mot : braguette.

Il n’en avait rien à foutre de rouler à trois cent kilomètres heures à contre-sens dans son jeu vidéo ou de ricaner grassement avec ses collègues boutonneux en quête d’une ventripotente virilité de paille, feinte et ordinaire, souvent paternelle, répulsive, terreuse, ce fer rouge qui leur laisserait « mal-baiseur, mâle baisé » en travers de leur front d’acnéiques pourris.

Le regard perdu dans sa Playstation-monde, il pensait à elle, comme à chaque seconde qui s’écoulait depuis que leurs regards s’étaient croisés. Était-il amoureux ? Qu’importe, s’il fallait être amoureux pour la jambonner, il le serait. Ses seuls fantasmes étaient des bribes préfabriquées, désincarnées, inspirées du vaste programme porno-branlette que lui offrait internet. En pensant furtivement à son père qui exerçait dans la boulangerie, il se fit la remarque qu’Internet, justement, était un formidable réservoir à miches. Formidable et médiocre à la fois. Formidable pour la ressource sexuelle quasiment illimitée. Médiocre parce que tout n’était que fiction et qu’un clic, même vigoureux, n’avait jamais fait miauler aucune chatte, de surcroît la grande brune du premier rang.

Il fallait qu’il l’approche, qu’il la touche, qu’il la sente, qu’il la prenne. Et qui plus est qu’elle soit consentante. Le viol n’avait pas d’intérêt en soi, il préférait le programme porno-branlette, en plus c’était légal. Non ce qu’il voulait c’est qu’elle le désire lui. Lui seul, au beau milieu de cette junte de glands turgescents et malavisés. Tous les boys de la Terminale C voulaient tirer leur crampe avec l’allumeuse numéro un du lycée. Et rares étaient les chanceux à toucher au but, ce qui ne faisait qu’accroître la fascination et l’attrait pour la bêcheuse en question.

Esthétiquement c’était une chipie effrontée assez banale, le style petite conne des beaux quartiers qui joue de son petit cul avant que celui-ci ne s’alourdisse de conformisme rampant, militante d’extrême-gauche pour le côté alter-mondialiste : dans le cas de béance de sa génération, un supplément de conscience, même faisandé, ça ne se refusait pas.

Keryann avait eu une brève discussion avec elle au début de l’année. Lui, attendait son bus – en retard, comme à son habitude -, elle, baguenaudait sur le trottoir – avec la même arrogance postérieure qu’à l’accoutumée -, si bien que ce fut elle qui engagea la conversation, en bonne femelle dominatrice qu’elle était, gavée dès le biberon aux dogmes sexo-vengeurs pour occidentales crapoteuses au confort bien établi :

- Hello, j’ai vu qu’on était dans la même classe… Moi c’est Cassandre, mais mes amis m’appellent Cassie !

- On m’appelle Keryann. Enchanté, Cassie, lui avait-il répondu complètement terrorisé par le regard azuré de son interlocutrice.

- C’est cool, Keryann. Bon je te laisse, voilà la voiture de ma mère. On se voit en cours. Bye, avait-elle lancé, désinvolte, avant de s’engouffrer dans un gigantesque Porsche Cayenne.

Un peu léger pour avoir envie de la culbuter multi-quotidiennement, mais ça lui suffisait. Par la suite, toutes ses autres tentatives d’approche s’étaient soldées par de cuisants échecs. Seulement, le Diktat de sa queue entamait sa phase de testiculance génocidaire, si bien qu’il s’était résolu à un ultime essai, plus direct, le lendemain. En attendant, le programme porno-branlette du jour pouvait commencer.


****


La pornographie était un bourreau méthodique, intraitable, industriel, pour une mise à mort du désir sur la place lubrique. Les films pornos qu’il visionnait le happaient dans cette para-réalité gouvernée par la surenchère, le surpassement perpétuel de l’orgie. Comme conditionné, malgré lui, par cette déferlante vénérienne, il en était à un point de sa découverte de la sexualité qui lui faisait préférer le porno à l’érotisme. L’Erotisme en était venu à l’ennuyer. Non pas qu’il soit mal réalisé ou bancal, mais il incluait la jouissance et l’abandon dus à l’Amour, donc l’arrêt du processus sexuel à un moment donné, dans toute sa subjectivité. Il détestait ça. Ce qui l’excitait c’était cette vision d’abattoir, rude et violente, sans considération et sans justice, sans sentiments, sans mystère, sans suggestion. Le porno était le miroir de la société qui l’avait fécondé : un totalitarisme violent et autoritaire, organisation physique, économique et sociale du renoncement à la rencontre et à l’émulation collective au profit de la sclérose frustrée. Socialement, le désir était peu à peu réduit au simple besoin marchant, négation d’autrui, soumission nécessitariste au refus de l’intime.

Plus ou moins consciemment, c’était tout ça qu’il aimait, qu’il voulait. Le désastre éthique, et donc humain. Le déni intégral, la visibilité absolue, la négation du secret, la surveillance totale, un système carcéral virtuel où chacun est à la fois promoteur et résident de sa propre cellule, sous couvert de pouvoir soi-disant libératoire. L’idéologie décadente dans toute sa compacité, celle des bourgeoises boudinées dans leurs tailleurs de putes, remuant leur fion suintant le gauchisme de salon. Celles-là qui exigeront la prohibition du Niquab sans être capable un seul instant de refroquer leur petites garces de jus-de-couille fagotées comme des boîtes à vérole.


****


Keryann se manuelisait depuis quelques minutes, la pensée interpénétrée par Cassie, le film en lecture sur la page internet, encore Cassie, encore cette actrice à l’écran… Les deux étaient-elles si dissemblables ? En plissant les yeux il se laissait aller, ne sachant plus très bien, au bord du déferlement pénien, s’il voulait secouer l’arrogante Cassandre ou la grande brune du film, soumise, en pleine séance de lesbianisme.
(à suivre)



Lire la suite ici.

in: The closer I get

vendredi 17 septembre 2010

Figues rôties et coulis de mûres

Un peu long mais sucré. Seulement en automne.


Préparation : 10 minutes
Cuisson : 1 h30
Pour 2 personnes


- 2 grosses figues
- amandes effilées
- 25g de cassonade
- beurre

Le coulis :
- 100g de mûres
- 50g de sucre


Préchauffer le four à 180°C (th. 6). Laver les figues et les couper en deux. Beurrer un plat allant au four et y disposer les demi-figues face coupée en bas. Saupoudrer d'un tiers de la cassonade. Enfourner pendant une heure. A mi-cuisson, les sortir et éliminer l'eau dégorgée. Les retourner et les saupoudrer d'un tiers de la cassonade. Une fois cuites, éliminer à nouveau l'eau dégorgée. Parsemer les figues d'amandes effilées et de petits morceaux de beurre et du reste de la cassonade et les mettre à gratiner sous le gril pendant quelques minutes. Réserver.

Mélanger le sucre et les mûres et cuire pendant vingt minutes à feu moyen. Passer le coulis au chinois et le remettre sur le feu pendant dix minutes pour l'épaissir.

Verser artistiquement le coulis dans le fond d'une assiette à dessert (une verrine sur la photo), puis déposer délicatement deux moitiés de figues. Agrémenter de feuilles de menthe et/ou d'une boule de glace, voire du fromage blanc.


© Angelina




in: L'eau à la bouche

mercredi 15 septembre 2010

"Des hommes et des dieux" entre ombre et lumière

© Mars Distribution


En 1996, sept moines du village de Tibéhirine en Algérie ont été enlevés par un groupe islamiste puis retrouvés sauvagement assassinés deux mois plus tard. Des moines qui avaient obstinément refusé, malgré les mises en garde et les prières, de quitter le village dans lequel ils étaient installés depuis de nombreuses années, alors que le pays vivait sous le joug de la terreur et connaissait une vague d’attentats sanglants.

Près de quinze ans plus tard, le cinéma s’empare enfin de cette histoire, et témoigne de ce mystère de la foi humaine, de l’énigme de cette poignée d’hommes qui ont choisi de rester des hommes au milieu de la tourmente et de la fureur. Ceux qui voudront en savoir plus sur cet épisode sanglant de l’histoire commune à la France et à l’Algérie resteront sur leur faim. Il n’est pas question ici de version des faits historiques. Originellement attribué au GIA (Groupe Islamique Armé), l’assassinat des sept moines a récemment fait l’objet de révélations évoquant plutôt une bavure de l’armée algérienne. Mais le réalisateur ne tranche pas.

L’entêtement presque incompréhensible de ces religieux à ne pas vouloir se mettre à l’abri, à ne pas sauver leur vie, est en effet plus traité sur le mode de la parabole que sur celui de la vérité historique. Des hommes et des dieux pose avec sensibilité la question de l’engagement. Au-delà de l’aspect religieux et du pathos que pourrait générer la fin tragique des moines, c’est du côté de l’humanité que le réalisateur a choisi de se tourner. Il interroge les moines sur le sens de leur mission, non divine, mais terrestre, sur la nécessité de vaincre la peur, de s’en remettre à l’homme pour exister entièrement et naître à soi-même.

Peu à peu, la violence se rapproche. De la bouche d’un villageois à la perte d’amis assassinés, distillée par des images à la télévision, matérialisée par des barrages sur la route. Le monastère est cerné. Le film relate un véritable siège qui atteint son paroxysme lorsque le chant des moines tente de couvrir le bruit d’un hélicoptère.

La présence d’une communauté chrétienne au sein d’un village algérien soulève de nombreux problèmes d’actualité. Elle porte les stigmates de la colonisation, mais aussi celles du partage, de l’humilité, de la coexistence possible des religions. Est-ce orgueil de rester lorsque l’on se sait en danger ? A-t-on le droit de se sacrifier quand le sacrifice est certain et sûrement vain ? La critique aura beau railler une mise en scène minimaliste et sans profondeur, des références un peu trop voyantes (Mantegna, Rossellini…) des scènes qui se répètent (plusieurs délibérations, un Lambert Wilson torturé qui ne cesse de réfléchir…), des visages en gros plan qui se succèdent avec Le Lac des Cygnes en fond sonore pour forcer l’émotion. Bref une volonté de vouloir tout expliquer, tout démontrer par des images. Mais c’est l’impression contraire que j’en retiens. J’ai trouvé dans ce film l’espace pour y projeter mes propres émotions. Les acteurs sont évidemment tous formidables, de Lambert Wilson qui en fait beaucoup sans jamais en faire trop à Michael Lonsdale en roue totalement libre, d’une élégance et d’une grâce que personnellement je lui connaissais peu.






in: Angelina's mystic envy of cinema

mardi 14 septembre 2010

Instantanés

Pas de résumé, pas de goût d'after sur les lèvres et presque pas la gueule de bois. La Fête de l'Huma, cette année, j'y suis à peine allée. Vu aucun concert, croisé quelques visages connus, retrouvé des amis, mangé un yassa, pas mis les pieds au village du livre et partie avec un goût d'inachevé.

Mais cette année, Bakchich avait son stand. Toute la rédaction était au taquet pour rencontrer son lectorat et squatter les bars à punch alentour. Apparemment la fête a été complète vu l'état dans lequel je les ai retrouvés, l'oeil vif, comme on imagine, et le sourire aux lèvres, déjà prêts à en découdre avec l'actualité toujours brûlante, aux quatre coins de la planète.

Merci à Claire et à Bakchich pour les photos.

Hasta siempre...


Le stand du NPA


Un stand incontournable et incontourné...


Des ballons, on dirait...
© Claire


L'AFPS au village du monde milite toujours pour la libération de Salah Hamouri.
© Claire



Les femmes en noir, association israélienne pour la paix.
© Claire


La Rabia au stand de la FASE
© Claire


Exposition photo de Damien Roudeau du collectif Les yeux dans le monde au stand de la FASE.
© Claire


Le dernier numéro de Causette.
© Claire




in: Big event little summary

lundi 13 septembre 2010

Le Gloomy Monday de Sophie

Un Gloomy Monday de Sophie sur Mes petites fables, j'en rêvais tout haut la semaine dernière, et Sophie a eu la gentillesse de s'y coller.

Mais impossible pour la cinéphile Sophie de faire comme si rien ne s'était passé dans le monde des étoiles ce week-end. Un hommage qui s'achève en un discret uppercut à l'estomac. Et pour le sexe, la drogue et le rock'n'roll, il va falloir la réinviter...

Un Gloomy monday vraiment gloomy, puisque Claude Chabrol est mort hier. Je n'ai trouvé que ces quelques images du jeune Dutronc pour honorer sa mémoire, mais une foule d'images me reviennent en mémoire.

Le jeune et flamboyant Brialy dans Les Cousins, la beauté du diable de Bernadette Laffont dans Le Beau Serge, celle glacée de Stéphane Audran dans Le Boucher. Et puis Isabelle Huppert tour à tour, perverse, mutique, révoltée, enfantine.

Mais si je ne devais en retenir qu'une, ce serait celle de Marie Trintignant en adorable prostituée dans Une Affaire de Femmes, Marie qui mourrait alors que mon bébé naissait.








in: Gloomy monday

dimanche 12 septembre 2010

Oranje

C'est avec un contentement non feint que je suis heureuse de réactiver dès ce soir ce rendez-vous libertin du dimanche soir, qui, indubitablement, fait grimper l'audience... aux rideaux.

Pour rester sur une tonalité d'été indien, je vous propose un doux moment de sensualité, de total érotisme et la plume d'un homme qui en a... dans l'encrier.

Merci Emmanuel.



Les Pays-Bas ont perdu la finale de la coupe du monde. N’y voyez qu’un hasard. Je l’ai rencontrée sur une plage de galets au bord de la rivière cévenole où j’ai l’habitude d’aller nager l’été. J’aime nager pour trouver la fraicheur de la montagne dans le courant du torrent qui traverse les grès et les schistes du piémont ardéchois.

Elle était pour ainsi dire dans le plus simple appareil avant de parler de nudité pure et simple. Une toute petite culotte de maillot de bain. Orange.

Elle était Hollandaise. Oui, je sais, en matière de cliché, on ne fait pas mieux. Elle était en famille. Avec ses quatre enfants et son homme. La lubricité de la quarantaine approchante aurait pu m’inciter à ne regarder que ses deux filles d’une quinzaine d’années aux traits juvéniles et effrontés dans des corps aux formes déjà suffisamment développées pour inciter l’esprit aux pensées impures. Mais les deux donzelles en maillot, bien que désirables, n’avait pas l’attrait érotique de leur mère, toutes occupées à leurs jeux que je ne peux qualifier autrement que d’enfants.

Leur mère était grande, aux long cheveux châtains attachés en queue de cheval. Elle avait de longues jambes, un joli cul et une taille cambrée qu’avait à peine altéré ses quatre grossesses. Je ne parle pas de son torse ni de ses petits seins pointus et dressés. Vous en seriez malades de jalousie.

Elle nageait tranquillement, veillant à sa progéniture avec la sérénité de celles et de ceux qui ont longtemps veillé… Elle a même pris le temps de saluer mon fils d’un « Halo » que son logiciel de langue naissant n’a pas su traduire ni de l’anglais ni de l’espagnol. D’où une moue dubitative qui l’a fait sourire d’un sourire éclatant et franchement tentant.

Tout aurait pu en rester là. A une rencontre de plage comme il s’en passe de millions d’autres chaque année sur les rives et rivages français. C’est d’ailleurs ce que je me suis dit en les saluant au passage lorsque nous sommes partis à la mi-journée pour profiter de la fraicheur du mas pour l’apéritif.

C’était sans compter sur le destin, ce fils damné du hasard.

C’est au marché du chef lieu de canton que nous nous sommes rencontrés de nouveau. J’avais accepté la mission de choisir pour toute la famille la pastèque la plus juteuse et les melons les plus fruités. Elle aussi. « Hi » me lança t-elle d’un anglais reconnaissable entre mille. « How are you? Pleased to meet you again! Are you living here? »

Je lui rendais son salut international et lui expliquais dans la langue de Paul Gascoigne (oui, aussi) que non, que je connaissais parfaitement ce petit coin de France assommé de soleil pour y avoir travaillé de longues années par le passé, que je l’aimais tout autant que la région de montagne où je vivais aujourd’hui et que le soleil était ces jours-ci sans pitié. Je finissais ma tirade timide par un poli et classique « Are you staying here for a long time? Where are you from in Holland? »

Elle me répondit avec le sourire de celles qui sentent dans les mots de l’homme toute la gêne de celui qui est déjà conquis. Elle venait de Rotterdam. Pour une semaine encore, dans une petite masure à la sortie de la ville. Dépaysement assuré.

C’est elle qui m’a provoqué. « Vous avez l’air de vous y connaitre en melon et pastèque… Vous pouvez m’aider ? » Fard assuré. « Euh, Well, I mean » . « OK, tell me » me dit-elle en prenant d’une main un melon généreux et en me le donnant. Je le prenais à mon tour. Je le soupesais, le tapotais pour mesurer sa résonance, je le sentais à la naissance de sa queue. J’en prenais rapidement un autre qui me semblait plus mûr pour être mangé dès aujourd’hui. Je lui proposais de faire de même pour le « watermelon« . Elle choisit finalement deux belle pièces de 5 ou 6 bon kilos chacune… Pour me remercier, elle me proposa de boire un café avec elle. Nous parlâmes de nos enfants respectifs, de ces quatre adorables blondinets qu’elle avait eu bien jeune à son goût, au détriment de sa carrière et de sa liberté de jeune femme dans une Hollande libérale où tout semble pourtant possible, de cette défaite prévisible mais désespérante des Hollandais la veille de notre première rencontre, du plaisir de profiter de cette France méditerranéenne où elle rêverait de s’installer. Il est parfois des rencontres où l’on sait dès le premier regard que rien ne pourra arrêter l’élan ainsi pris. Ni la morale, ni les promesses de fidélité, ni même les contingences matérielles. Je buvais l’air de rien ses paroles prononcées avec ce petit accent chuintant si sensuel et caractéristique des Néerlandais, et pour tout dire si familier tant les Hollandaises ont joué un rôle important dans mon éducation sexuelle.

Elle était venue à pied et ne se sentait pas de toute façon de transporter ses lourdes pastèques jusqu’à sa demeure estivale par une telle chaleur. Je me devais de lui proposer de la ramener.

nodding summer stems, originally uploaded by d.composed.


A peine installés dans ma Volkswagen, elle m’a proposé d’aller nager. « Do you want to swim for a little time with me? I feel so hot and moist » . « OK », lui ai-je répondu. Je n’avais de toute façon aucune intention de refuser tant j’avais chaud, alors qu’il était à peine dix heures du matin. A peine arrivés à la rivière, nous nous sommes jetés à l’eau. Pudique malgré tout, elle avait gardé son haut de maillot orange. Elle nageait divinement bien, mais je n’eus aucune peine à la rattraper au milieu de la rivière là où le courant est plus frais… Je l’ai chamaillé en l’attrapant par la cheville, faisant mine de la faire couler, puéril jeu d’adolescent mais si efficace. Elle a hurlé en riant, s’est débattue et libérée pour mieux me frapper les épaules en me criant dans les oreilles que je lui avais fait peur, qu’elle ne me connaissait pas, que j’étais peut-être l’un de ces psychopathes… Je l’ai fait taire en l’empoignant par la taille dans l’eau fraiche, en l’embrassant dans le cou pour me faire pardonner. Ces yeux se sont illuminés. Elle m’a rendu mon baiser sans hésiter une seconde à fourrer sa langue rafraichie dans ma bouche. Excités. Nous avons nagé encore un peu, comme des fous, jusqu’à l’épuisement, nous nous sommes frôlés encore, hanche contre hanche en faisant la planche, jambes enlacées en faisant du surplace. Jusqu’à ce que son désir, où le mien, ne puisse plus nous retenir. Nous nous sommes échoués enlacés contre un rocher de schiste poli encore un peu à l’ombre et à l’abri des regards. A quarante ans on peut finalement s’interroger sur ce qu’est vraiment l’amour, car le temps des certitudes imbéciles est passé. Ce que nous avons vécu finalement à ce moment précis sur la terre par 35°C y ressemblait fichtrement. Son corps était doux et frais, les aréoles et les tétons de ses seins étaient froid et durs comme des fruits sortis du réfrigérateur et je les mordais rageusement, désespérément, comme si ma vie en dépendait, mais tout le reste de son corps était chaud comme la braise, aidé en cela par la chaleur. Je me fis un plaisir de défaire la ficelle de son maillot orange pour le laisser aller au fil de l’eau, pour mieux goûter au suc de son ventre adossé à la roche et mieux glisser hors de l’eau pour l’embrasser encore tout en laissant mon sexe glisser entre ses cuisses pour qu’elle puisse le guider dans sa chatte ouverte et humide. Vous ne pouvez qu’imaginer le reste sous le soleil de la Cévenne. Je savais dès cet instant précis que je n’oublierai jamais ce mois de juillet 2010 où la Hollande perdit la finale de la coupe du monde de football.



Retrouvez les textes personnels, contemporains et politiques et la terre d'Emmanuel sur Novaïa Zemlia.





in: The closer I get

Ce soir...

Pour ne pas déroger à la grande tradition du teasing qui fit les beaux jours de Mes petites fables, en voici un amoureusement mitonné pour vous, dans un souci, comme vous pourrez en convenir, de parfaite parité.





Les petits billets sexuels du dimanche soir reprennent donc la place qu'ils n'auraient jamais dû quitter, chers lecteurs que je sens déjà enflammés par cette perspective.

Rendez-vous dimanche à 20h00. C'est-à-dire tout à l'heure.




in: The closer I get

mercredi 8 septembre 2010

Angelina's diary de la rentrée

Tout est dit. Le voile est tombé. Les dés sont jetés. Les carottes sont en train de cuire. C'est la rentrée.

Vous en conviendrez avec moi, les vacances furent grandioses. Ludiques mais sans racolage, goûteuses sans être indigestes, toutes d'intellectualité diffuse et de sublime anecdotique. Bien sûr, j'ai encore lamentablement failli à tenir mon journal de bord, il y avait pourtant tant à dire.

Ephémère... © Nwardez

A présent, faut-il tirer un bilan avant d'entamer une quatrième saison ? Allons-nous vers l'excellence, amis lecteurs, avec ce blog joueur, léger comme une bulle de savon ou qui se voudrait tel ou allons-nous répéter les erreurs passées ? Quelle inclinaison donner à ces petites fables afin qu'elles ne tournent pas sur elles-mêmes même si ce sont dans les vieilles cocottes que l'on fait les meilleures dindes ?

Décidément non ! Je vous le dis : plus de personnel, plus de reportages, toujours de la musique et du cinéma sinon encore plus. Mais aussi, des interviews, des invités prestigieux, une newsletter encore plus glamour, et surtout... le retour du sexe le dimanche soir.

Cette fois les carottes sont cuites.









in: my life

lundi 6 septembre 2010

Y a pas de mal à se faire du bien un jour de rentrée !

Zou ! Après vous avoir ravis et tenus en haleine tout l'été, mes lecteurs désopilants, Mes petites fables reprend sur un rythme d'enfer. Les 24 000 baisers d'Adriano Celentano.

Ecouter et fredonner cette chanson, c'est comme savourer une glace italienne, s'allonger sur un transat au bord de la piscine, montrer son bronzage aux collègues, rouler du cul en marchant dans une jupe étroite ou défaire un bouton supplémentaire de son chemisier.




Ce morceau nous a été adorablement suggéré par Sophie et son goût très sûr, en attendant qu'elle accepte d'être mon invitée pour son Gloomy Monday rien qu'à elle.




in: Gloomy monday

dimanche 5 septembre 2010

If you will follow me... from Pierre

Ultime chasse aux trésors littéraires de la saison sur Mes petites fables. On range les parasols, la crème solaire, les tongs et les maillots de bain. Adieu barbecues sur la terrasse, empiffrage de mûres dans les ronces, concours de balançoires pour apprendre à voler, timides clapotis du bout d'orteils frileux avant de se jeter à corps et à cris dans la grande bleue. So long les petits trésors de mes fabulateurs qui nous ont fait voyager d'auteurs en continents, par la magie de quelques phrases volées.

Et pour finir l'été en beauté et entamer un septembre social sinon rien...



« C'est cette prétention qui suscite la haine. Mais la haine dont il s'agit ici est froide, raisonnée. Elle exprime le rejet radical d'un système mondial de domination, d'une vision totalisante de l'Histoire, tous deux imposés par l'Occident. »

La haine de l'Occident, Jean Ziegler. Albin Michel, 2008.










"C'est un livre que j'ai bien aimé, qui se lit facilement, qui offre une vision mondiale du problème. C'est un argumentaire sans concession sur la géopolitique occidentale et sur les dégâts de sa volonté de domination du monde."



in: La part du fabulateur

Un été CLAROrgasmique (63)

Voici le dernier CLAROrgasme de l'été. Un petit rendez-vous qui a eu ses adeptes fidèles, ses scrutateurs consciencieux, ses adorateurs zélés, ses fans hilares, ses juillettistes et ses aoûtiens coincés au boulot mais détendus du clic.

Merci, merci à Claro pour son humour et surtout pour avoir si sympathiquement accepté d'être aussi honteusement vampirisé tout l'été depuis son iPhone, du Cap-Ferret à Paris, de Fréjus à Manosque, de la Champagne à l'Ardèche, de la ligne 8 au 26. Désaccordeur de mots, blaggueur à la grande semaine, entartreur littéraire d'une redoutable efficacité, mais surtout apéritivement correct, ce Madman du contresens est comme un cachet d'aspirine dans mon café au lait : il fait fizzzzzzzzzzzzz....




Madman Claro « ‎est un objet vivant non identitaire. »






in: Funny heart

samedi 4 septembre 2010

Un été CLAROrgasmique (62)





Madman Claro « ‎Si j'avais un patron, je lui demanderais gentiment de reconsidérer son plan d'invasion des caisses de retraite. »








in: Funny heart

vendredi 3 septembre 2010

Un été CLAROrgasmique (61)





Madman Claro « ‎Et l'amour immense se répandit à la surface des cœurs sans que personne s'en aperçoive parce qu'on était vendredi. »








in: Funny heart

jeudi 2 septembre 2010

Un été CLAROrgasmique (60)





Madman Claro « ‎contemple avec stupeur son reliquat de sociabilité. »








in: Funny heart

mercredi 1 septembre 2010

Un été CLAROrgasmique (59)





Madman Claro « ‎"vous êtes venu défendre votre livre et..." "Euh, pardon mais de quoi est-il accusé ?" »








in: Funny heart