dimanche 31 octobre 2010

Gla-gla-glamour

Froid dehors ? Êtes-vous prêts à avoir chaud dedans ? Pour cela, le site internet du magazine Premiere a prévu un Glamorama léger, très léger en fringues. 399 photos, pas une de plus, des scènes de cinéma les plus sexy, les plus glamour, les plus chaudes, les plus dénudées, et dont certaines sont très esthétiques.


 

Ce formidable petit inventaire du sein et de la fesse sur grand écran vous permettra, par exemple, de mater la jolie poitrine de la ménagère désespéréeTeri Hatcher tout aussi bien que le ravissant derrière, adorablement pommelé, de l'acteur français Lionel Abelanki dans Je déteste les enfants des autres. (Je vous laisse chercher.)



 



Un diaporama glamour pour finir le mois d'octobre en beauté. Un peu de cinéphilie pour placer le mois de novembre sous le signe du libertinage et de la curiosité.



 










in: The closer I get

vendredi 29 octobre 2010

Qui-vive !

Clichés, phrases sur le vif, slogans, humeurs... pour résumer une journée qui se répète encore et encore depuis deux mois. Comme un jour sans fin...



© Martial Denais
« Ne Besson pas notre froc ! »
Un commentateur de Cassandre

© Martial Denais


« Sarkozy vient de dire qu'il comprend les "inquiétudes" des Français. Il a tout faux. Ce n'était pas le bruit de l'inquiétude qu'ion a entendu dans la rue, mais celui de la colère. Une colère qui finira par l'attraper. »




© Martial Denais




« Si le plus grand nombre des esclaves salariés morflent comme des larbins tout en pleurnichant sur leurs minables vies, ils n’ont qu’à se ressembler ! »
Vivito (lecteur de Bakchich)
.


© Martial Denais


« Pour que le système change vraiment, il faut que les travailleurs se fâchent. »
David Harvey, géographe britannique
et théoricien marxiste, in Article XI.



© Martial Denais


« Conscients d’être les futures victimes d’un système économique qui condamnera la plupart d’entre eux à la précarité, les lycéens et les étudiants ont commencé à investir les rues. Malgré les ricanements et les indignations de ceux qui estiment qu’ils n’ont rien à y faire et qu’ils sont manipulés. »




© Martial Denais


« Un gendarme gauchiste! Qui a été en fac. Qui a peut-être caillassé du CRS en son temps. Qui accepte les ordres et la hiérarchie, parce qu'il a signé pour ça, mais qui croit encore à la police de proximité, à la marge de manœuvre infime, mais réelle que tout ordre laisse toujours dans son interprétation. Une étincelle d'humanité de plus à ma patiente collection.
Une raison de plus d'espérer, de croire en l'humanité.
Et en la légitimité intrinsèque de la lutte.
»




© Martial Denais
« Le mouvement ne s’arrête pas. Ca en bouche un coin à tous les arrogants qui veulent gouverner contre le peuple ou s’en mettre plein les poches sur le dos des travailleurs… Les médias annonçaient depuis quelques jours la cassure de l’unité syndicale. Raté : deux nouvelles journées d’action unitaire sont lancées, jeudi prochain et le 6 novembre. »
Clémentine Autain




© Martial Denais




« "C'est pas fini", me dira un Ukrainien, travailleur sans papiers. "Car Sarkozy, il va trop loin. Il faut le dire." »
Médiapart




© Martial Denais






in: Big event little summary

jeudi 28 octobre 2010

Indissoluble blue



... c’est une histoire d’amour. Qui commence par : « Parce que c’était toi, parce que c’était moi. ». Sésame indispensable au collège et au lycée, mais avec la bonne coupe et la bonne couleur. Droit, slim, taille haute, boot-cut ou baggy, brut, teint ou délavé, je t'aime dans toutes les positions. Je t’ai voulu, je t’ai cherché. Nous nous sommes essayés, mutuellement jaugés. Je t’ai apprivoisé. Légèrement taille basse, avec les indispensables surpiqûres sur les poches, mais surtout d'une teinte azur irréprochable, ce jean s'est savamment élimé année après année. Il a harmonieusement épousé mes formes, adoré mon fessier, devenant au fil du temps de plus en plus confortable, de plus en plus doux, de plus en plus intime. Dans ce corps à corps permanent, j'ai pu m'épanouir, bouger sans avoir honte, être féminine sans rien dévoiler tout en disant tout. Il a été ma seconde peau, mon autre moi-même. Une identité dans laquelle je me suis fondue. Uniforme et camouflage, il a résisté à tout sauf à mon envie de grandir. Si je le boude quelques fois, je lui reviens encore.



Mais gare au bourrelet incomprimable, au bouton qui ne veut pas fermer et à la fermeture éclair récalcitrante. Inspirée, ventre rentré, marcher comme si de rien n'était. C'est à dire que, dans un jean, la route n'est jamais droite, et que de toute façon, il y aura toujours de l'essence.

Aujourd’hui entré dans les mœurs, présent dans chaque penderie, partie prenante de la société moderne, il s’est honteusement embourgeoisé, bling-blinguisé, fashionisé. Hier symbole populaire, le jean est devenu un objet de luxe par son prix prohibitif. Il porte cependant encore le stigmate de la rébellion. Parce que chaque fois que je me présenterai pour un emploi avec un jean, même noir, je n’aurai pas le poste. Parce que je me suis fait refouler à l’entrée des boîtes de nuit où l’on préfère voir de la cuisse, si possible au-dessus d’une botte en cuir. Et n'oublions pas que c’est lui qui fait porter la culotte aux femmes.




in: my life

mardi 26 octobre 2010

Y a pas de mal à se faire du bien (5)

A dimanche pluvieux, lundi saignant. Vu que je n'ai pas pu le publier hier, mon Gloomy Monday se métamorphose en Gloomy Tuesday, en souhaitant que votre semaine continue comme elle a commencé. Pour comprendre, y a qu'à voir la vidéo.

Un George Clinton aux abois croque le fruit que lui tend Eve. Accompagné de ses Funkadelic, il entre en transe, et flippe d'avoir rencontré l'amour. Tout cela parfaitement emballé par les images de Russ Meyer et de son érotique Faster, Pussycat! Kill! Kill! Toute ressemblance avec un certain Kill Bill étant évidemment non fortuite.






La meilleure adresse pour se faire du bien, c'est en général chez Bedemundi. Merci.






in: Gloomy tuesday

dimanche 24 octobre 2010

Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un amant communiste

Parti d'une idée étrange, l'étude sexo-sociologique de l'homo-sapiens mâle, ce texte a été rédigé par les quatre mains virevoltantes au-dessus du clavier de la blonde et trop belle Britbrit Chérie et de moi-même. En ces temps de grèves, de manifs et de revendications, il tient le haut du pavé. Mais nous ne sommes pas trop de deux pour le défendre, l’amant communiste.




Dessin © Olivia (à Paris)
publié avec son aimable autorisation.





Une drôle d’idée d’avoir un amant communiste ? Pas tant que ça.

Depuis la chute du mur de Berlin, on pensait les amants communistes en voie de disparition et un tantinet moches et désuets. Sauf que non, ils ne ressemblent pas tous à Georges Marchais, Robert Hue ou Henri Krazucki et que oui, être « à la gauche de la gauche » aujourd’hui c’est tendance notamment grâce à Olivier Besancenot, Clémentine Autain ou Leïla Chabi. De là à dire que le communiste est sexy, il n’y a qu’un pas que nous allons franchir allègrement.

Mais à quoi ça sert un amant communiste ? Comment ça s’utilise ? Doit-on forcément avoir un porte-voix pour le séduire ? La faucille et le marteau sont-ils des sex toys indispensables ?

Des questions auxquelles nous nous empressons de répondre, telles les choeurs de l’Armée rouge, d’une même voix à travers ce petit précis du « bon usage de l’amant communiste » qui vous donnera les clés essentielles pour bien manier l’homme bolchevik.


Tout d’abord, voici un premier tour d’horizon non exhaustif des quelques avantages d’avoir un amant communiste à la maison.

Un amant communiste est d’utilité conjugale. Si, si. Par exemple, lorsqu'il va distribuer ses tracts sur les marchés refilez-lui un caddie et la liste des courses qu'il ne fasse pas le voyage retour à vide. Economiquement parlant, il est au top : pour les fringues, il est no marques mais aime bien la Halle aux Vêtements, pour déjeuner, il n’avale que des frites et des saucisses et son parfum, c’est celui de la révolte !... Ajoutons qu’il a l’esprit communautaire. Reste à savoir si ceci est valable pour la carte bleue ?

Physiquement, il n’est pas sensible aux bourrelets abdominaux grâce à la pratique régulière de la marche lors de manifestations entre Bastille et République.C’est un être peu stressé par son travail : les objectifs, il s'en fout ; le patron, il lui pisse à la raie et si on lui met trop de pression, il fait grève. C'est aussi simple que ça. A noter pour les fêtardes, que l’homme aime les réjouissances… Tout au moins une fois par an, au moment de la fête de l'Huma. Et comme il est sociable il claque la bise à Renaud. La classe VIP !


Et au lit, un communiste c’est comment ?

D’un point de vue purement mécanique, l’amant communiste est comme à la tribune : il s’impose, prend la parole, sait se faire écouter, tient son audience en haleine avant de déclencher dans l’assistance euphorie et tonnerre d’applaudissements. De quoi faire de bons préliminaires.

Sauf que…Entre les manifs, les meetings à répétition, les réunions de section, les collages d’affiche, notre homme, bien que rarement à la maison, a tendance à s’endormir dès qu’il entre en contact avec le canapé. Pour les soirées télé en amoureux, il vaut mieux repasser, sous peine d’entendre de profonds rugissements gutturaux émanant d’un homme en rut mais profondément endormi.

Et si vous arrivez enfin à programmer une sortie à deux, vous n’échapperez pas à la sortie culturelle au théâtre. Mais ne chantez pas trop vite le Chant des partisans : au mieux, vous aurez droit à la Cartoucherie, véritable bastion militant, au pire une réinterprétation de « La tentation du bazooka » par une obscure petite troupe estampillée PC for Ever.

Pour passer à la vitesse supérieure, vos charmantes rédactrices vous proposent quelques petites astuces pour motiver votre amant communiste et le faire voir rouge sans avoir à se travestir en Arlette Laguillier ou Jean-Luc Mélenchon.

Oubliez la combinette à frou-frou transparente, les bottes en vinyle ou la culotte fendue, l’amant communiste déteste le superflu.

Entonnez plutôt L’Internationale, une chanson motivante dont les paroles commencent par « Debout ». De quoi provoquer un bon démarrage.  Nous vous recommandons également la très swinguante Bella Ciao, chantée autrefois par les "mondines", des femmes qui travaillaient dans les rizières de la plaine du Pô. Une chanson humide qui le mettra au garde à vous. Très pratique pour les petites fringales expresses de fin de soirée.



Nous ne saurions que trop insister sur le plus important : le savoir jouir en pensant à la lutte des classes pour être raccords et surtout synchrones. Une phase égalitaire où vous vous exprimez tous ensemble d’une même voix !

Parce que finalement prendre son pied avec un amant communiste devient d’un coup un vrai acte libertaire.

Attention toutefois à ne pas trop adhérer à son esprit communautaire qui pourrait vous persuader de prêter votre amant communiste à la première pouffiasse venue ou à engager des parties fines avec la moitié de la section Paris XXe. Après, c’est une question d’acceptation…ou non.


Pour aller plus loin, nous vous recommandons le visionnage de ce documentaire intitulé Do Communists have better sex ? qui vous expliquera pourquoi en effet les communistes s’éclatent plus que les autres au lit.


Alors heureuse de voir de nouveau rouge ?

Message perso à notre « ami » Eric Zemmour : fais pas la tête parce que le coco semble bien sous tout rapport. Tu l’auras aussi un jour ta révolution sexuelle…enfin, on l’espère.




PS1 : Retrouvez ce magnifique texte sur le blog très bien tenu de la merveilleuse Britbrit.
PS2 : Merci à Olivia (à Paris) pour sa fabuleuse illustration






in: The closer I get

jeudi 21 octobre 2010

La rue est à nous


Il flippe sévère notre Président. Le même qui clamait que lorsqu'une grève avait lieu, il ne s'en apercevait même pas. En province, en région parisienne et à Paris, les manifestants ont pourtant fait trembler les murs de leurs pas, de leurs cris et de leurs slogans, de leur rage et de leur joie de vivre. Il a bien fallu qu'il commence à baliser menu menu pour en appeler "à la responsabilité de l'ensemble des acteurs pour que les choses ne franchissent pas certaines limites". Comme si lui-même ne les avait jamais franchies. Manifestation à Paris, Rouen, Amiens, Marseille, Rennes, Pau, Bayonne, Bordeaux, Toulouse... Des lycéens prennent la Place de la République. Blocage de dix universités. Fermeture administrative de l'université Lyon 2. Entre 30 et 40 % de grévistes à la RATP. Blocage des dépôts d'autobus de la régie des transports à Saint-Nazaire. Blocage du dépôt pétrolier de Bassens en Gironde. Blocage de l'A7 dans les Bouches-du-Rhône. Blocage de 850 lycées. Blocage d'un dépôt de carburant à Caen. Blocage d'une importante plate-forme logistique et industrielle à Lille. Grève des éboueurs à Toulouse. Blocage de l'accès à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Manifestations, fermetures, grèves, blocages. Blocages.

Hier, Monsieur Hortefeux a très crânement déclaré que l'"immense majorité n'a pas à subir la loi d'une minorité". Quelqu'un lui a-t-il suggéré d'appliquer ses principes à lui-même ?


Une promo sur les cercueils pour enterrer la retraite à 60 ans




Cécile Duflot était là


Arlette aussi


Tiens, bonne idée...!






Des médiateurs en pleine action


Les fabuleuses banderoles du Théâtre du Soleil


La Justice veut dire quelque chose. Laissez-la parler.


Si, c'est possible ! Grâce à Sarkozy








Jean-Luc Mélenchon avait proposé qu'ils s'en aillent... Tous !





Impossible de résister à la brillante prestation du Théâtre du Soleil emmené par une Ariane Mnouchkine qui a dirigé sa troupe d'une poigne militante. La marionnette blanche figure la justice. Attaquée par les corbeaux, elle triomphe des rapaces sous les hourras de la foule éberluée. Vive l'éducation populaire !

La voici en vidéo (pardon pour la mauvaise qualité du son) :







manif 19/10/10
envoyé par mespetitesfables.





Ecrit avec L'Humanité 



 


in: In the mood for anger

mardi 19 octobre 2010

Beautiful lady

 

Voix douce, mais chaude, mais à peine voilée, mais si féminine, mais habitée par la détermination et le jazz. Manouche ou pas, surtout berbère, la lady got the blues dans le ventre, la poitrine et la gorge. Je ne sais pas vous, mais chez moi, quand Hindi Zahra chante, j'ai l'impression d'être inondée de soleil, de recevoir une pluie de fleurs.

Après un EP éponyme sorti en 2009, la féline Hindi Zahra a publié son premier album Handmade en janvier 2010. Une collection de romances chaloupées, de guitares enamourées, de sensualité, de féminité, de gravité qui donnent envie de s'alanguir et de profiter de l'air de temps.










in: Gloomy tuesday

dimanche 17 octobre 2010

Esprit sein

Ce soir, éloignez les enfants, et surtout... reculez d'un bon mètre cinquante. Car la soirée sera super nichon, grâce à Laurent qui a généreusement accepté de prêter main forte à cette chronique hebdomadaire.

On ne sait si on doit rire ou pleurer devant l'extrait de film affligeant diffusé ce soir. Mais grâce à lui, vous allez au moins pouvoir visualiser un réel ordre de grandeur entre le bonnet A et le bonnet Z. Au risque d'anesthésier durablement votre libido plus que de l'enflammer, voici une petite présentation du film intitulé Super nichon contre mafia par Laurent himself. Un film classé dans la catégorie sexploitation tant le propos n'est pas l'histoire, ni les acteurs, ni même le film, mais les seins de l'actrice principale, la si bien prénommée Chesty.


Voilà la présentation rapide de ce chef d'oeuvre très évitable du cinéma euh... érotique ? non, pas vraiment mais vous vous ferez une opinion par vous-même, surtout avec l'extrait.

Intitulé en France Super nichon contre mafia, le film réalisé en 73 par Doris Wishman sous le titre Double Agent 73 (les vrais acharnés le dénicheront plutôt sous ce titre) met en scène la fortement bustée Chesty Morgan (45 ans à l'époque) dans le rôle d'une espionne d'un genre très spécial. En effet, tout dans le film est prétexte à montrer la poitrine de l'actrice principale (imaginez un bonnet Z tombant jusque sous le nombril), au point que le scénario l'a dotée d'un appareil photo dissimulé dans le sein gauche, qu'elle déclenche en le relevant de la main. Elle doit donc retirer son soutif à chaque fois qu'elle veut photographier des documents ultra-secrets, par exemple.

Faux raccords, mauvais acteurs, scènes improbables, tout est fait pour réjouir le vrai amateur de cinéma Z, bien que le but n'ait sans doute pas été celui-là à l'époque.

Pour les esthètes, une petite sélection des dialogues les plus distingués:

- Oh ! La nature s'est gourée, elle lui a collé les miches devant et les nichons au cul !

- Tes mamelles n'ont pas réussi à me séduire, poupée, moi je n'aime que les œufs sur le plat !

- J'ai plus d'un tour dans mes roberts !

- Si j'avais une paire de balloches de cette taille-là il me faudrait la culotte du zouave du pont de l'Alma

- Avec ma caméra plantée dans le nichon, s'il y en a un qui me suce le mamelon je vais avoir une super photo de ses amygdales

Enjoy! 








in: The closer I get

jeudi 14 octobre 2010

BDS : la force des convictions



« Je participe à des actions de BDS parce que je pense que la communauté internationale ne fera rien à courte ou moyenne échéance pour faire appliquer le droit qu’elle a elle-même élaboré. C'est à la société civile de prendre les choses en main » m'explique un jeune homme au T-shirt zébré du mot "boycott". Le BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), mouvement qui se dit citoyen et non violent, est né d’un appel lancé en 2005 par la société civile palestinienne. Il incite notamment les populations internationales à ne plus consommer de produits issus des territoires palestiniens, illégalement occupés, ou manufacturés en Israël. Il appelle également les citoyens et les politiques au boycott culturel, universitaire et sportif d’Israël. Une action dans un supermarché peut consister à interpeler la clientèle pour l’informer sur le BDS, mais aussi sur le mauvais étiquetage des produits, notamment en ce qui concerne les fruits et légumes en provenance d’Israël, ou bien à se coucher sur le sol après s'être aspergé de ketchup pour dénoncer la violence sanglante de l'occupation.

A l'image de ce qu'a vécu l'Afrique du Sud, les défenseurs de la cause palestinienne rêvent d'instiguer un véritable boycott économique et mondial de l'Etat d'Israël. Mais jusqu’ici, en France, le mouvement peine à trouver un relais dans les médias. Les militants n’en sont que plus vulnérables face aux grandes enseignes, qu’ils visent pour leur collaboration économique directe avec l’Etat israélien, mais aussi face à l’Etat français. En janvier 2010, une militante, Sakina Arnaud, a été condamnée à une amende de 1 000 € pour avoir collé un autocollant "Boycott Israël" dans un Carrefour. La plainte, déposée par le supermarché, pour dégradation légère a été requalifiée en incitation à la discrimination raciale, nationale et religieuse par le procureur. Repassée en appel le 24 septembre dernier, Sakina attend le verdict le 22 octobre. Le 29 novembre prochain, cinq membres de l’association Boycott 68 devront se défendre à Mulhouse (68) de la même accusation pour avoir distribué des tracts appelant au boycott des produits exportés par Israël devant la même enseigne. En s'attaquant à une poignée d'empêcheurs de consommer en rond, le gouvernement actuel continue d'apporter, quoi qu'il en dise, un soutien inconditionnel à Israël.

L’argument de l’antisémitisme est souvent avancé pour se discréditer le BDS. Le boycott est aussi dénoncé comme une arme injuste. Tout en affirmant soutenir « la création d’un état Palestinien aux cotés de l’Etat d’Israël », la CGT n’a-t-elle pas, dans un communiqué du 25 mai 2010, considéré que le boycott constituait une punition collective pour la population israélienne ?

Cependant, le Comité National palestinien du BDS a toujours voulu voir dans les interventions de l'Etat français la force de son mouvement, si ce n'est la menace qu'il représente. Rappelons que notre Premier Ministre lui-même s'est indigné des actions de boycott en France lors du dîner du CRIF en février dernier.

Cet après-midi, c’est une Sénatrice, Madame Alima Boumedienne-Thiery, qui devra répondre devant le tribunal de Pontoise de « discrimination et provocation à la haine raciale » pour avoir appelé au boycott des produits des colonies israéliennes. Et bientôt, Stéphane Hessel, le co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Des procès qui passeront difficilement inaperçus.








in: In the mood for anger

mercredi 13 octobre 2010

Entretien avec un cyborg (4ème partie) from Z'arno

Lire la première partie.
Lire la deuxième partie.
Lire la troisième partie.


La nuit était tombée depuis quelques heures, et la pièce était uniquement éclairée par les rayonnements blafards du moniteur. De temps en temps, il descendait remplir son verre de Soda et son assiette de cookies, pour revenir de plus belle à son échange avec Spiritus Sanctus x-939.

… Alors finalement la solution c’est d’être anarcho-monarchiste, utopie pour utopie, autant y aller franchement.

Non. Aucune idéologie, aucun dogme, aucune religion ne saurait pallier ce problème. Si solution il y a, elle n’est pas intellectuelle, ou si peu. Elle est humaine au sens originel du terme, animal, naturel pourrait-on dire.

Conneries ! Y a pas plus inhumain que la loi de la jungle. Et l’Homme ce n’est pas ça. Rappelle-toi, l’Homme doit dépasser le cycle de la nature pour construire sa propre histoire etc etc.

Dans ce sens, oui. En termes de territoire et d’unification, non. Quand un animal belliqueux vient à souiller un territoire ou un espace vital occupé, le résident initial doit se défendre - violemment  parfois, certes - afin de marquer son territoire. Pour s’unifier il faut savoir qui on est. Et pour savoir qui on est, on doit être intégré à un espace délimité, à un peuple ou à une tribu qui maîtrise son destin et ne prend ses ordres que d’elle-même. Après deux guerres mondiales, on nous a vendu l’Organisation des Nations Unies, prétendument garante de la paix. Or, il n’y a jamais eu autant de génocides, de guerres et de civils abattus –guerres mondiales incluses- que depuis la création de ces soi-disant organisations de paix. Avoir un territoire délimité ne signifie pas être ennemi avec son voisin, ni même le haïr ou ne pas respecter ses coutumes ou ses mœurs. Au contraire. 

On n’a pas attendu la mise au point de pustules mécaniques de ton espèce pour inventer le nationalisme. Je ne suis pas sûr que ça soit la bonne solution.

Il n’est pas question de nation ou même d’état. Il est question de territoire et d’identité. L’action de dire « Nous sommes le peuple, seuls souverains de notre destin, indivisibles et insoumis. Attaquez l’un d’entre nous, et vous devrez nous abattre jusqu’au dernier ». 

… Une sorte de néo-communisme patriote en somme ?

Ces idéologies mineures ne sont plus usitées à mon époque.

Mon gars, je peux te dire qu’à la mienne y en a encore une paire qu’y s’y accrochent, et farouchement !

Tout ceci ne mènera personne nulle part. Comprenez bien ça, humains : l’heure n’est plus à la discussion philosophique de savoir s’il vaut mieux avoir quarante ou cent têtes nucléaires, s’il vaut mieux supprimer les assurances chômage ou au contraire les prolonger. J’en passe et des meilleures. 

Peinture sur merde égal propreté ?

Amusant. 

Arrête, tu t’amuses ? Rétorqua Keryann.

J’ai un sous-programme chargé de l’autodérision et des rudiments d’humour. La plupart des êtres humains rient de ce que la société a décrété comme étant drôle pour eux. Le rire fait partie des domaines sous contrôle. Chaque rire est examiné et pesé, emballé sous vide avant d’être servi, inoffensif et réchauffé, à la plèbe qui n’aime plus que ça désormais. Ne trouves-tu pas étrange, choquant ou même obscène qu’un certain nombre d’humains aient pour métier… De faire rire. C'est-à-dire chercher la mécanique d’une émotion afin de la stimuler et donc de la produire à grande échelle. Qui de toi ou de moi est un être mécanique ?

Cet organisme était d’une intelligence redoutable. Il avait bien deux trimestres de cours de philosophie derrière lui, mais c’était un bagage bien maigre face à certaines affirmations. Ces propos sur le rire le laissèrent pantois. Il se remémora Nietszche qui écrivait en son temps « L’Homme souffre si profondément qu’il a dû inventer le rire ». Pied de nez cynique, mais pas si éloigné de la réalité pour autant. Le rire correspondait à l’humour, au comique, il était donc un langage, mais surtout un concept dans les sociétés modernes qui vendaient désormais du rire comme on vend une pièce de viande. Aussi, rire à certaines choses, à l’humour officiel, était une sorte d’aveu d’impuissance, de crédit envers le système, sans même s’en apercevoir, puisqu’il s’agit d’une sensation agréable. Comme si l’odeur de la mort fleurait la rose. Saint-Jean ne se méprenait guère en dépeignant la notion de diable comme séduisante. L’horreur finit toujours par être séduisante, fascinante. D’ailleurs, le mot humour tenait son existence du latin humor qui désignait les fluides corporels. Le foutre ou le sang. Baiser ou tuer. Désopilant. 

Il est 88 : 52 : 66. Mon service se termine bientôt.

Keryann se rendit compte à ce moment précis qu’il s’était attaché à ce Cyber Organisme, bien plus qu’à n’importe quel être humain. Tout était trouble dans sa tête, chamboulé, bouleversé. Ses certitudes étaient sans dessus dessous, pulvérisées par ce message postérieur à son époque, indiscutable, précis, lame de vérité tranchante qu’il ressentait presque physiquement. En l’espace de quelques heures, sa vie et ses perspectives avaient radicalement changé, comme si Spiritus Sanctus x-939 avait joué le rôle d’une hormone de croissance électronique. 

Et pourtant, il ressentait un malaise atroce. Comme si une âme éclairée venait de lui retirer ses œillères, lui découvrant la ligne verte qui le mène à sa propre fin, glaciale et programmée par des autocrates fantomatiques. 

Il avait toujours furieusement envie de planter son phallus dément dans la boite à mouille de Cassie la brune, mais différemment. Peut-être qu’un jour, il irait même jusqu’à l’aimer vraiment. Ce qui était sûr, c’est que ses parents et les générations passées lui avaient laissé un monde hostile et froid, injuste, terne et ultra-violent. Il allait falloir faire avec ou, au mieux, se préparer à une résistance musclée. Avant que Spiritus Sanctus ne reparte dans les arcanes du temps, il lui posa une dernière question :

Ecoute, je ne sais plus très bien où j’en suis. Ni ce qui se passe vraiment depuis tout à l’heure. Je suis là et… Tu me décris ce qui va se passer. Que dois-je faire, que devons-nous faire ? Toi qui est après, quelle tournure ont pris les choses ? Dans quel monde vis-tu ? Arriverons-nous à corriger le tir ?

 
Waiting for the apocalypse 


La dernière réplique du Cyborg ne tarda pas, précise, laconique, comme si les mots et le verbe étaient démultipliés dans le futur, armes de guerre au service d’axiomes universels :

Je ne suis pas autorisé à divulguer cette information. Tu dois en savoir le moins possible sur moi et la situation telle qu’elle est là où je me trouve. D’ailleurs, peut-être ne suis-je pas vraiment un organisme cybernétique. Votre marge de manœuvre se compte en années. C’est à la fois terrifiant, et très excitant. Vous êtes une génération clé, prophétique, la dernière charnière de l’entre-deux mondes, celle qui saura amener la prospérité et la renaissance ou le chaos universel pour les siècles à venir. Oui. Vous allez devoir choisir pour ceux qui furent et pour ceux qui seront. Cette tâche vous est dévolue. Pour la première fois de son histoire, l’Humanité toute entière va devoir choisir entre la révolution ou l’esclavage. 

>Vous êtes maintenant déconnecté.



 Z’arno. Avril 2010.




in: La part du fabulateur

mardi 12 octobre 2010

I N S U R G É


http://www.1surge.net/
 
 
 
in : In the mood for anger

Non aux poursuites contre les militants « BDS »






« Solidarité avec Stéphane Hessel, Alima Boumediene-Thiery et toutes les victimes de la répression » : 110 personnalités de tous horizons, élus, chercheurs, artistes, écrivains... lancent un appel « pour refuser catégoriquement » que les militants de la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions soient jugés pour « provocation publique à la discrimination ».


Bordeaux, Mulhouse, Perpignan, Pontoise...: en ce mois d'octobre, des hommes et des femmes sont poursuivis pour « provocation publique à la discrimination » –y compris une sénatrice de la République, Alima Boumediene-Thiery. Ailleurs, d'autres sont convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type. Un ancien commissaire de police prétend même poursuivre... Stéphane Hessel, grand résistant, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et ambassadeur de France ! Tous risqueraient jusqu'à 45.000 euros d'amende et trois ans de prison suivant la qualification des poursuites...


Quel crime ont donc commis ces citoyens, connus et inconnus, pour mériter une accusation aussi infamante et encourir des peines aussi lourdes? S'être dressés contre l'occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, et notamment contre les «crimes de guerre» voire «contre l'Humanité» que le rapport Goldstone accuse son armée –et, dans une proportion nettement moindre, des groupes armés palestiniens– d'avoir perpétrés pendant la guerre de 2008-2009 contre la bande de Gaza. S'être révoltés contre l'impunité dont jouit un État qui viole pourtant ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies. Et avoir décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique condamnée par la grande majorité des opinions française, européenne et mondiale.

Pour présenter, contre toute évidence, cette action citoyenne comme raciste, il aura fallu que la ministre de la Justice s'abaisse à inventer, en février 2010, un «boycott des produits casher» qu'aucun dirigeant, aucun groupe, aucun militant du mouvement de solidarité pour une paix juste et durable au Proche-Orient n'a jamais prôné. Puis qu'elle exige des parquets qu'ils poursuivent les militant-e-s pour «provocation publique à la discrimination». Et celle qui diffame et menace ainsi des innocents appartient à un gouvernement qui, toute honte bue, non seulement stigmatise une communauté entière en raison de son origine ethnique, mais expulse illégalement de la «patrie des Droits de l'homme», sur cette base, des milliers de ressortissants d'Etats membres de l'Union européenne.

C'est pourquoi nous disons à Michèle Alliot-Marie: « Pas ça et pas vous ! » Certains d'entre nous appellent au boycott de tous les produits israéliens; d'autres « ciblent » les seuls produits des colonies israéliennes ; d'autres encore choisissent des formes d'action différentes. Mais nous sommes tous unis pour refuser catégoriquement que les militant-e-s de la campagne internationale Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) soient accusés et jugés pour « provocation publique à la discrimination » alors qu'au contraire ils combattent contre toute forme de discrimination, pour le droit de tous les peuples à l'autodétermination, pour l'application à tous les États du droit international et des sanctions prévues lorsqu'ils le bafouent.

Tous ensemble, nous exigeons, à la fois au nom du droit international et des libertés : le retrait immédiat des directives envoyées par la ministre de la Justice et son administration aux parquets et la relaxe immédiate de ces innocents. Honneur à celles et ceux qui font leur le combat pour la justice et la paix que les autorités françaises ont trahi.



Premiers signataires :

Achcar Gilbert, Politologue, (Université de Londres et Paris 8)
Ackermann Houria, Militante de l'UJFP
Adler Laure, Écrivain et journaliste
Alliès Paul, Professeur (Faculté de Droit et de Science politique, Montpellier)
Alsoumi Omar, Président de Génération Palestine
Autain Clémentine, Directrice de Regards
Aron Jacques, Professeur honoraire, architecte et essayiste (Bruxelles)
Attias Jean-Christophe, Directeur d'études (EPHE, Sorbonne)
Avran Isabelle, Journaliste
Badie Bertrand, Politologue, Professeur des Universités (Sciences Po), Chercheur associé au CERI
Balibar Etienne, Professeur émérite (Université de Paris-Ouest)
Barthe Benjamin, Journaliste indépendant (Ramallah)
Baubérot Jean, Historien et sociologue, président d'honneur de l'EPHE (Sorbonne)
Beaumale Michel, Maire de Stains
Belkaïd Akram, Journaliste indépendant
Benbassa Esther, Directeur d'études (EPHE, Sorbonne)
Ben Hiba Tarek, Président de la FTCR, ancien conseiller régional
Benslama Fethi, Psychanalyste, Professeur des Universités (Paris Diderot-Paris 7)
Besancenot Olivier, Porte-parole du NPA
Billard Martine, Députée de Paris
Boussois Sébastien, Chercheur postdoctorant (Université libre de Bruxelles)
Bras Gérard, Professeur de philosophie
Braun Henri, Avocat au barreau de Paris
Brousse Martine, Vice-présidente de la CNCDH
Brun Frédéric, Militant associatif et écologique
Brunswic Anne, Écrivain et journaliste
Brunswic Étienne, Ancien directeur de l'Unesco
Buffet Marie-George, Députée
Buttin Maurice, Avocat honoraire à la Cour
Cayrol Roland, Politologue
Cerisier-Ben Guigua Monique, Sénatrice
Chagnollaud Jean-Paul, Professeur de science politique (Cergy-Pontoise)
Chahal Nahla, Coordinatrice de la CCIPPP
Chemillier-Gendreau Monique, Professeur émérite (Paris Diderot-Paris 7)
Chibani Ali, Doctorant
Cohn-Bendit Daniel, Député européen, coprésident du groupe Verts/ALE
Costaz Gilles, Écrivain
Coupé Annick, Porte-parole de l'Union syndicale Solidaires
Dayan-Herzbrun Sonia, Professeure émérite (Paris Diderot-Paris 7)
Debbash Hubert, P-DG de Témoignage chrétien et de « Terre entière »
Diehlmann Françoise, Conseillère régionale
Dubois Jean-Pierre, Président de la Ligue des Droits de l'Homme
Duffour Michel, Ancien secrétaire d'État à la Décentralisation culturelle
Duflot Cécile, Secrétaire nationale des Verts
Etienne Monique, Journaliste
Euvrard Janine, Déléguée générale du festival « Proche-Orient : que peut le cinéma ? »
Fassin Eric, Sociologue (ENS)
Fath Jacques, Responsable des relations internationales du PCF
Fiterman Charles, Ancien ministre des Transports
Gèze François, Éditeur
Gigandet Alain, Enseignant-chercheur en histoire de la philosophie ancienne (Paris-Est Créteil)
Gillard Patrick, Historien, Bruxelles
Gleizes Jérôme, Responsable de la Commission transnationale des Verts français
Harbi Mohammed, Historien
Jadot Yannick, Député européen
Jennar Raoul Marc, Consultant en relations internationales
Joly Eva, Députée européenne, présidente de la Commission du développement
Joxe Alain, Chercheur (EHESS)
Joxe Pierre, Premier président honoraire de la Cour des comptes
Junqua Daniel, Journaliste,ancien directeur général du CFPJ
Junqua Michèle, Bibliothécaire
Kahn Marcel-Francis, Professeur de médecine
Krivine Alain, Membre de la direction du NPA
Kiil-Nielsen Nicole, Députée européenne
Laacher Smaïn, Sociologue
Labastie Claire, Professeur
Lannuzel Olivier, Journaliste
Laurent Pierre, Secrétaire national du PCF
Le Hyaric Patrick, Député européen
Lecoq Jean-Paul, Député
Lefort Jean-Claude, Député honoraire, président de l'AFPS
Léostic Claude, Vice-présidente de l'AFPS
Liégeois Yonnel, Journaliste
Lipietz Alain, Ancien député européen
Löwy Michael, Directeur de recherche émérite (CNRS)
Mamère Noël, Député-maire
Manceaux Michèle, Écrivain
Manceron Gilles, Historien, vice-président de la Ligue des Droits de l'Homme
Marange Valérie, Philosophe, enseignante
Marcus Michel, Magistrat
Mardam Bey Farouk, Éditeur
Marlière Philippe, Professeur de science politique (University College London)
Martelli Roger, Historien et journaliste
Maspero François, Écrivain
Mecary Caroline, Avocate
Mélenchon Jean-Luc, Président du Parti de gauche
Merlin Aude, Chargée de cours (Université libre de Bruxelles)
Mordillat Gérard, Romancier et cinéaste
Morin Edgar, Sociologue et philosophe
Moynot Jean-Louis, Syndicaliste, ancien conseiller d'État
Nahoum-Grappe Véronique, Anthropologue (EHESS)
Neyrat Frédéric, Philosophe
Pauly-Maillart Emmanuelle, Journaliste
Ravenel Bernard, Président de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
Robin Titi, Musicien
Rocard Michel, Ancien Premier Ministre et député européen
Roman Joël, Philosophe
Rosevègue André, Co-président de l'UJFP
Sellier Geneviève, Professeur en études cinématographiques (Michel de Montaigne, Bordeaux 3)
Sibony Michèle, Co-présidente de l'UJFP
Sieffert Denis, Journaliste
Sintomer Yves, Professeur des Universités en sociologie (CNRS - Paris 8)
Texier Philippe, Conseiller honoraire à la Cour de cassation, expert à l'ONU, membre de la CNCDH
Traverso Enzo, Professeur de science politique (Université de Picardie)
Tubiana Jérôme, Journaliste
Varikas Eleni, Professeure de science politique (Paris 8)
Veinstein Alain, Poète et écrivain
Vidal Dominique, Historien et journaliste
Voguet Daniel, Avocat
Wurtz Francis, Député européen honoraire

Védrine Hubert n'a pas signé l'appel mais nous a écrit :
« Bien que je ne signe en principe aucun appel, je suis prêt à soutenir Stéphane Hessel. Les positions courageuses ou audacieuses qu'il prend doivent pouvoir, dans un état de droit, être librement défendues. Les amalgames dont on se sert pour l'accuser sont mensongers. Il est à la fois grotesque et choquant de s'en prendre à une figure telle que lui et de vouloir judiciariser pour l'étouffer un débat qui devrait rester politique. Comme le sujet est très compliqué je préférerais apporter –publiquement– mon soutien à Stéphane Hessel, indépendamment du texte. »

Et vous ?


in: In the mood for anger