dimanche 30 octobre 2011

Susan Sarandon + Kevin Costner = plein de possibilités

Le réalisateur de Bill Durham a chargé la mule. Après avoir fait trembler la table de nuit, il nous refile une scène hommage au Facteur sonne toujours deux fois (deuxième mouture), une scène de bondage, un clin d'oeil à Lolita et que sais-je encore. Ou comment tout dire sans rien montrer tout en choquant la bien pensance américaine. Peu étonnant lorsqu'on connaît le titre français, Duo à trois, on ne peut plus risible et racoleur, et le choix de l'acteur principal. Car quoi de plus anti-sexe que Kevin Costner, même du temps de sa splendeur ? (un ou deux films mis à part, j'avoue).

Néanmoins, dans cet extrait on ne peut plus olé-olé, vous aurez le plaisir de retrouver une Susan Sarandon au top de sa beauté. A admirer et adorer avec toute l'autodérision et l'humour qu'elle a su y mettre (enfin, j'espère !)

Après tout ça, y a vraiment de quoi sauter sur la table de la cuisine...








in: The closer I get

jeudi 27 octobre 2011

Mutinez-vous !

Je vous en parlais , de l'urgence de découvrir Howard Zinn et son oeuvre, le sociologue et historien américain qui a regardé l'histoire des Etats-Unis par l'autre bout de la lorgnette. Souvent qualifié d'historien marxiste parce qu'il avait donné la parole à l'Amérique d'en bas, Howard Zinn était surtout un humaniste qui pratiquait la politique au sens noble du terme : à hauteur humaine, depuis le terrain. Il a réussi à détordre quelques belles vérités qui nous ont fait croire par exemple qu'Abraham Lincoln avait fait la guerre de Sécession contre le Sud pour libérer les esclaves.

Pour connaître et faire connaître un peu plus cet homme et son oeuvre, pour que sa parole survive et continue à se transmettre de génération en génération, pour que la vérité remplace les contre-vérités, le réalisateur Olivier Azam et le Daniel Mermet de Là-Bas Si J'Y Suis sur France-Inter, sont en train de produire un film sur Howard Zinn et son Histoire populaire américaine. Un film qui s'annonce exceptionnel par sa forme et son propos. Les auteurs ont réalisé des heures d'entretien avec l'auteur américain qu'ils sont en train de monter avec des images d'archives sur les esclaves, les Indiens, les déserteurs, les ouvrières du textile, les syndicalistes, toux ceux dont il a relayé le destin dans les pages de la grande histoire, les oubliés officiels des commémorations, les témoins du tous les jours d'hier et avant-hier.

Grâce à l'association Les Mutins de Pangée, une coopérative audiovisuelle et cinématographique de production, de distribution et d’édition, ce film, qui s'annonce comme un événement, verra bientôt le jour grâce à vous et à moi, grâce à tous les souscripteurs qui veulent que cette parole existe.

En commandant dès maintenant, pour 20 € au lieu de 25, le coffret double DVD, non seulement vous contribuez à l'existence de ce film sur les petits et les grands écrans, vous participez à l'histoire qui s'écrit en permanence, mais vous vous voyez également proclamé SMG, Souscripteur Modeste et Génial.



Pour souscrire et voir la bande-annonce : lesmutins.org


« Je veux qu'on se souvienne de moi comme quelqu'un qui a donné aux gens des sentiments d'espoir et de pouvoir qu'ils n'avaient pas avant. » 
Howard Zinn





in: Big event little summary

lundi 24 octobre 2011

Y a pas de mal à se faire du bien (14)

Un peu d'Austin Powers, un peu de The Party, deux pointes de Courrège, une touche de Dim Dam Dom, un fragment de Jean-Christophe Averty, une vague réminiscence de Saint-Laurent... Welcome to the Ye Ye's. Naïvement, je croyais que les yé-yé, c'était un truc typiquement français, inventé par nous. Et voilà que non. Aux dernières nouvelles, on s'est fait piquer le concept par un Italien qui en a fait un tube avec une blonde platine douteuse qui serait un croisement de Michèle Pfeiffer et Angela Merkel aux commandes. DJ de surcroît, cet étalon italien s'est spécialisé dans le easy-listening, un truc très sympa si vous avez un transat au bord d'une piscine et quatre glaçons dans votre whisky-coca.

A part ça, bonne semaine !








in: Gloomy monday

mardi 18 octobre 2011

« L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu »


« L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu ». C’est dommage. L’éducation populaire c’est pourtant bien. L’éducation populaire avant, je ne connaissais pas. Je ne savais pas que lorsqu’on allait au cinéma, au théâtre, lorsqu’on participait à un débat ou qu’on allait à un concert, on recevait de l’éducation populaire. Et pourtant, existe-t-il deux mots plus savamment, plus harmonieusement, plus idéalement, plus politiquement collatéraux que ces deux mots-là ? Education et peuple. Education pour le peuple, éducation par le peuple.

« L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu », nous dit Franck Lepage. Dans un ouvrage éponyme à cette phrase de Christiane Faure, militante de la première heure de l'éducation populaire, Franck Lepage repart des origines de cette belle entreprise, la Libération, jusqu'au ministère de la culture de Malraux puis de Jacques Lang.

Je n'ai pas encore lu cette oeuvre, mais j'en ai bien envie maintenant que j'ai assisté à l'une dees conférences-gesticulées de l'auteur, réputées à juste titre pour leur intelligence, leur drôlerie et leur utilité publique et populaire.

Pour tout savoir de cette expérience, je ne peux que vous encourager à lire mon article publié sur Bakchich sur la conférence gesticulée consacrée à l'éducation.



 L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu, Franck Lepage. Editions du Cerisier, Cuesmes (Belgique), 2007, 112 pages, 8 euros.



in:  Big event little summary

lundi 17 octobre 2011

Avec toi à mes côtés

Souvenez-vous, il y a deux semaines, je vous présentais la dernière vidéo de Syrano tournée all over the world dans laquelle on le voyait chanter sa chanson à différents endroits de la planète.

Sur une suggestion de Méziane, je vous présente un autre petit bijou. Une reprise de Stand by me également all over the world mais chantée par différentes personnes en même temps.

Tout commence à Santa Monica par un solo, le second colle sa voix en écoutant le premier dans un casque, le troisième chante sur les deux premiers en les écoutant au casque. La chanson de Ben E King voyage, et à la fin, c'est polyphonique et mondial.

Cette vidéo fait partie du projet "Playing For Change: Peace Through Music". D'autres reprises ont ainsi été filmées.









Excellente semaine à tous !...

Et notamment à ceux qui sont sur la route !!



En savoir plus sur Playing For Change.




in: Gloomy monday

dimanche 16 octobre 2011

Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un amant de droite


Mais qu'ont-elles pris au petit-déjeuner pour avoir eu l'idée de tester l'amant de droite ? On ne sait pas, mais on a bien rigolé.




L’amant de droite.

Je répète.

L’amant de droite.

Entendez-vous cette allitération en « d » ? Ce « r » qui rugit, ce « t » qui présage d’un rapport intime on ne peut plus rigide ? Rigidité qui n’est pas pour nous déplaire. La droite, la vraie, la gaullienne, celle qui astique son engin pour le garde-à-vous, sans faire de Chichi, celle qui villepine de bonne grâce, sans nous faire de Sarko show.
 
Mais que nous a-t-il pris de solliciter une entrevue entre-jambière auprès de la républicaine descendance du grand Charles, si chère à Eric Zemmour, nous demanderez-vous ? Devons-nous vous rappeler, chers lecteurs, qu’en tant que blogueuses influentes, et donc potentiellement capables d’infléchir les sondages, nous nous devons, en ces temps présidentiels, corps et âmes à la juste répartition du temps de parole ? Après avoir testé l’amant communiste puis l’amant écolo, nous ne pouvions faire l’impasse sur l’amant de droite sans risquer de nous faire sévèrement mettre à l’index (sic) par le CSA.


De ce fait, c’est en toute impartialité, avec la plus grande conscience professionnelle et sans la moindre intention de mettre à l’amende la bistouquette jacobine que BritBrit Chérie et Angelina de Mes petites fables ont assumé leur mission de salut public pour la paix des ménages jusqu’au bout. C’est à dire jusqu’aux confins d’une sexualité libérale, capitaliste, partisane d’une concurrence libre et non faussée. Un programme qui augure surtout du meilleur...

Certes, il aurait été tellement simple pour nous d’affûter quelques bons sarcasmes gaucho-gauchistes ou de mitonner quelques perfidies bien senties façon BritBrit Chérie dans le but de descendre en flèche l’amant de droite. C’est vrai, il aurait été tellement simple d’associer la matraque de droite à un pauvre Kärcher crachouillant quelques glaires ou encore de recommander au franc-tireur de penser à viser le centre après avoir tiré un peu trop à l’extrême-droite. Car comme le dirait la grand-mère de BritBrit, tant que ce n’est pas dans le matelas, y’a de l’espoir.

Qu’il soit centriste, ultralibéral ou conservateur, force est de constater que l’amant de droite a mauvaise presse. Pour preuve, après un message lancé sur Twitter pour interpeler nos followeuses : « Et vous, coucheriez-vous avec un mec de droite ? », les réactions ne se firent pas attendre. Chacune s’inquiétant ou de notre santé mentale ou de notre taux d’alcoolémie. En privé, et sous le sceaux de l’anonymat, certaines avouèrent que oui cela leur était arrivé, mais jurèrent leurs grands dieux qu’elles en ignoraient tout avant que ce dernier ne leur propose au petit matin d’adhérer à l’UMP.

DR

Le consensus est unanime : l’amant de droite, c’est no way, jamais, unmöglich, dans mes rêves, hasta la vista baby ou, dans le pire des cas, sur une île déserte après 20 ans d’abandon et si vraiment une furieuse envie de se gratter le vagin se fait sentir. Même l’ultra-droitière Brigitte Bardot réfute toutes relations avec un célèbre soutien sarkozyste dans des termes pour le moins clairs. « Je n’ai jamais couché avec Balkany. C’est un gros plouc, menteur goujat et d’une inélégance rare », rétorque-t-elle à l’évocation de cette supputée copulation. Franchement, nous n'aurions pas dit mieux.

 Pourtant, pourtant, avec une telle promesse de droiture que l’on imagine parfaitement tenue dans le caleçon, on se dit qu’il serait peut-être dommage de fustiger aussi rapidement l’amant de droite et ses possibles rétro-commissions avant même qu’il ait commencé à nous masser les pieds. Il serait peut-être dommage en effet, de jeter le Jean Sarkozy avec l’eau du bain surtout depuis que l’on sait que c’est un fiston à pistons, et surtout s’il nous propose de visiter son paradis fiscal.

DR

Revenons donc, pleines d’entrain - ou pleines tout court, nuance apportée pour les femmes enceintes qui ont aussi voix au chapitre - au sujet qui nous préoccupe aujourd’hui, à savoir la résolution de la difficile équation à deux inconnues : l’amant de droite est-il bon à glisser dans son lit même si celui-ci n’est pas fait en portefeuille pour des raisons de confort évidentes ?

A cette question, et après une mise à l’épreuve des caractéristiques principales qui définissent l’homme de droite moderne, la réponse est « Et pourquoi pas ?! ».

Il faut le savoir, l’amant de droite souffre d’un terrible handicap, l’autosatisfaction, qui l’amène souvent à surestimer ses aptitudes. Dès lors, ne le prenez pas au mot s’il surnomme ces deux précieuses Colombey-les-deux-élites car il est grandement probable qu’elles ressemblent plutôt à Colombey-les-deux-éclipses. De là à ce que l’expérience ne fasse « Psschiiiit ! »...

L’amant de droite a également la téméraire ambition de prouver coûte que coûte qu’il est le meilleur quoi qu’il fasse, qui le contraint à faire des promesses qu’il ne saurait tenir. A l’écouter, l’acte sexuel à la Xavier Bertrand n’est plus un banal rapprochement des corps mais un voyage charnel abracadabranteque à bord d’Air Sarko One. D’abord on décolle à la vitesse Grand V tout en citant Guy Moquet, si bien que l’on a à peine le temps de respirer. Ensuite, c’est un enchaînement de prouesses et d’acrobaties avec virages à 360° (selon Christine Lagarde) qui nous ramènent malheureusement toujours au même point de départ. Jamais on n’a dû tant s’accrocher pour faire du surplace. Mais dans cette escapade libidino-aérienne, l’amant de droite omet souvent de souligner le problème dit de « la descente présidentielle » : inéluctable et vertigineuse.

DR

Et puis, il faut aussi tenir compte de cette foi inébranlable en ses convictions traditionnalistes profondes qui le guident consciencieusement même lorsqu’il s’agit de suivre les directives du parti. Aussi, l’amant de droite agit en politique comme en amour.

 Prenons pour étude de cas l’amant de droite en campagne avec pour ferme volonté celle de renouer avec la France d’en bas. On distingue 3 étapes précises :

Dès le matin, il commence à y penser en se rasant :
« Marie-Charlotte, c’est mercredi, c’est jour d’en bas ».

Il y réfléchit aussi pendant la journée en lisant les pages saumonées du Figaro :
« Mon Dieu Marie-Charlotte, le CAC40 est encore dans le rouge. Vous penserez ma chère à ma petite inflation ?! »

Pour finalement prendre les mesures qui s’imposent, peu importe les dispositions des autres (celles de Marie-Charlotte en l’occurrence) :
« Marie-Charlotte, laissez-tomber l’organisation du bingo du Lion’s Club. Mettez vous en culotte, prenez un chapelet et lisez le rapport Christine Boutin à Saint Popol 1er. Et avec conviction s’il vous plaît ! ».

Vous trouvez la version villieriste de cet amant un poil austère ? Sachez mesdames que la grande famille des républicains est également composée de ces hommes qui croient bien plus au Grand Capital et en la Sainte Trinité – Saint Phallus et ses deux roubignolles - qu’en Dieu himself. Et là malheureusement, la culbute prend une tournure légèrement moins ludique. Le coït se résume alors en trois mots : entreprenariat, performance et individualisme dans un seul objectif, générer des richesses de plaisir… pour lui !
 
Il est certes dommage que la redistribution ait été oubliée au passage, mais ce libéralisme sauvage, pour ne pas dire outrancier, autorise tout de même le libre-échange avec n’importe qui pour faire n’importe quoi. Si à la fin de vos ébats vous ne vous fendez pas d’un « Casse-toi pov’ con ! », souvenez-vous que l’on peut toujours baiser la droite en allant à gauche. Et nous, on vote pour !


Retrouvez ce texte sur le site de BritBrit Chérie.

BritBrit Chérie et Angelina ont aussi testé pour vous :


L'amant communiste
L'amant écolo






in: The closer I get

jeudi 13 octobre 2011

Pour le plaisir

 from Rauden


Photo : _Amstramgram




Paul avait traversé les vingt premières années de sa vie sentimentale comme bien des couples. Une fois passés les premiers mois ensoleillés qu’annoncent le plaisir de la rencontre, de la découverte et le bonheur d’une nouvelle vie, l’ordonnancement du quotidien avait repris le pas. Entre les journées de travail, la ronde des relations familiales et amicales et les vicissitudes du quotidien, la profondeur de l’existence et du désir amoureux avaient reflué dans les recoins secrets de son être.

La surface des choses l’avait emporté sur la quête permanente du bonheur, la sécurité sur l’inconnu, l’image sur le fond et la lassitude avait gagné.

Paul, pourtant, n’était ni indifférent ni vide de sentiments. Il gardait toujours en lui, enfoui, cette sensibilité à l’espérance, cette force de renouveau qu’appellent les déchirures de la vie. Comme une promesse éternelle, cette sœur du désir qui ne le quittait pas.

Peu après son divorce, la providence le rencontrait. Elle lui donna à voir cette femme, assise au pied d’un arbre comme un signe, un chemin vers des cimes inconnues.

Elle était belle, souriante et ses yeux, son regard, entrèrent en résonance avec ce qu’il avait depuis si longtemps, retenu, maintenu. L’amour.

Dés lors, sans calcul ni maitrise, les métamorphoses de la renaissance l’envahirent tout entier. Paul découvrait de nouveaux continents, mu par une force qui le dépassait largement, et l’emmenait vers des espaces plus profonds où la fête des corps et des sens s’oublient dans l’abandon amoureux. Tous ses sens s’étaient ouverts, et quittant le domaine de la raison et de la pensée, ils cheminaient dans l’inné avec une énergie plus mature et innocente à la fois.
Le cœur et le corps s’unissaient, dépassant sans équivalence les rives connues du plaisir et de la satisfaction du désir. « Tu m’ouvres au mystère de l’âme » lui disait-il avec des yeux d’où perçait la lumière.

La découverte de cet autre « moi » lui donna le sentiment de rencontrer sa vérité secrète et de gouter enfin à ce bonheur espéré.

Il en va ainsi des mystères de la vie. Repensant à sa pré-histoire, à sa soudaine et inattendue renaissance, Paul compris que la vie est une force qui ne renonce jamais. Que ce qui germe depuis toujours, malgré et après l’hiver, fini toujours par sortir de terre.

C’est l’homme qui renonce, pas sa nature. A-t-on déjà vu le gel empêcher les fleurs d’éclore au printemps ?


Rauden



in: La part du fabulateur

mercredi 12 octobre 2011

Faites péter vos rêves

Tiens ! Et si on prenait le pouvoir ?!




in: In the mood for anger

lundi 10 octobre 2011

"Les miroirs feraient mieux de réfléchir...*

Actrice shakespearienne, brechtienne pour les plus grands metteurs en scène, dont Jérôme Savary dans La Perichole d'Offenbach, mais aussi doubleuse de Virginie Ledoyen pour les parties chantées dans Jeanne et le garçon formidable, mais aussi jazzwoman et adepte de musique contemporaine, mais aussi tout simplement chanteuse, Elise Caron semble avoir neuf vies et pourtant ne fait rien d'autre qu'être une artiste de talent. De toutes ces expériences, elle se sert pour construire son univers poétique et musical qui rend chacun de ses concerts uniques.

Vous aussi, écoutez votre petite musique intérieure avec Elise Caron.






Bonne semaine alors !



* ...avant de nous renvoyer notre image" (Jean Cocteau)



in: Gloomy monday

dimanche 9 octobre 2011

Oh Mao !

Dès les premières notes, vous la reconnaissez cette petite musique japonisante. Depuis des années, elle squatte les écrans de pub à la télé, elle nous abreuve de ses petites (grandes) femmes façon geishas avec chignon noir et rimel extrême(-Orient) mais façon poupées Barbie en fait. Des corps supposés appeler l'émotion, le désir, si parfaits, si lisses, qu'ils ne disent plus rien. Et toujours, le petit moment intime dans la salle de bain, un nuage de déo, un grand bain de mousse (en coupe longitudinale s'il-vous-plaît) ou une douche en pluie sensuelle et chaude. Enfin, les incontournables peignoir en soie et paravent, et le topo est bouclé. Voici en quelques mots tous les merveilleux clichés résumés de la marque pourtant bas de gamme Obao. D'abord des bains moussants bleus, avant de se décliner en toutes sortes de produits allant du blanc nacré au rose orchidée.









Il aurait pourtant été dommage de faire l'impasse sur ces grands instants télévisuels qui hantent le moment entre le fromage et la poire, ou entre la poire et la tisane, juste avant le film. Les femmes d'Obao ont en effet de quoi illuminer un dimanche soir très sexuel en apportant même une touche de magie, de grâce, de connivence amusée et consentie à l'apéro libidinal, tout en dessinant un sourire tendrement ébahi et niais sur les lèvres des amateurs. Elles en ont fait rêver plus d'un, il faut dire, les Obao girls.... !







Plus récente, plus moderne. Pas sûr qu'on y gagne en rêve.








Il y en a même qui s'éclatent sur la musique.Dark Vador et James Bond aussi cherchent la fraîcheur.








Par contre, je voudrais pas vous casser le fantasme, mais il n'y a guère qu'en France qu'on fait rimer Obao avec Japon. En Espagne, ça rime avec fleur et aux States, ça sonne comme plage et noix de coco, mais avec beaucoup de dérision. Chacun son truc...








Une dernière pour la route ? Cliquez .






in: The closer I get

jeudi 6 octobre 2011

L'Huma d'abord

C'est, depuis la création de ce blog, une habitude, une manie, une tradition : le petit résumé de la fête de l'Huma arrive chaque année en retard. Pourquoi ? On ne sait pas. Pour qui ? Pour ceux qui ne veulent pas marcher dans la boue, sont allergiques aux frites-saucisses, votent UMP mais envient ce petit instant intempestif où Arabes et Auvergnats trinquent de concert(s) sans jamais rire jaune. D'ailleurs, si vous  avez loupé ces joyeux petits résumés passés, loin de moi l'idée de vous priver d'une rétrospective dans la joie.

2007, année de chien.
2008, j'ai tout raté.
2009, année rouge.
2010, année instantanée.


Quel goût avait donc la cuvée 2011 ? Un petit parfum de culte de la personnalité a flotté, élections présidentielles en vue obligent. J'ai vu Jean-Luc Mélenchon arpenter les avenues de la fête de l'Huma à la rencontre des humains, flanqué d'une fanfare et de Pierre Laurent (l'autre moitié du Front de Gauche). Et d'ailleurs, quand on se précipite dans le stand du Parti de Gauche pour écouter sa conférence de presse, ça donne ça :


© Angelina


Pas de doute, la star c'était lui. Impossible d'approcher le petit père du peuple de gauche, mais je suis tombée nez à nez avec cette proposition qui laisse rêveuse (et rêveur)...


© Angelina

Quelle bonne idée !
Et puis je n'ai pas tout perdu. Je suis également tombée nez à nez (ou presque) avec (le) John-Paul Lepers, journaliste mythique et collector, qui depuis les années Karl Zéro mouille la chemise pour nous ramener de la parole du terrain, dans le noble exercice de sa fonction.

© Angelina



Cette année encore, leur absence a hanté les allées de la fête de l'Huma. Salah Hamouri et Marwan Barghouti sont toujours emprisonnés en Israël.

© Angelina
© Angelina




















Depuis de nombreuses années, le journal L'Humanité milite également pour la libération de Mumia Abu Jamal emprisonné depuis 30 ans aux Etats-Unis et toujours dans le couloir de la mort.

© Angelina


Quelle belle idée d'entamer la fête de l'Huma un vendredi. Ҫa a permis à Daniel Mermet de diffuer une émission de "Là-bas si j'y suis" en direct depuis le parc de La Courneuve et surtout de venir à la rencontre de ses fans. Lorsqu'il lui a été par exemple demandé par un impudent si, à l'instar du sort qu'il avait réservé à Dominique Strauss-Kahn, il aurait la liberté de mitonner un procès auTribunal des Condamnés d'Avance pour Philippe Val, l'honorable Mermet a répondu, devant une assistance interloquée : "Il n'en est pas question. Philippe Val est un vieil ami, que nous avons toujours soutenu et que nous apprécions. Nous apprécions la façon dont il dirige l'antenne de France-Inter. Et d'ailleurs, nous avons été très heureux d'apprendre qu'il avait été nommé directeur de l'antenne et, à son arrivée, nous sommes tous venus l'accueillir en brandissant des fleurs et avec un sourire béat d'extase...." pour achever sa diatribe sous les applaudissements et les rires d'un public conquis qui s'était ressaisi.


© Angelina



D'ailleurs le forum des associations où sévissait Daniel Mermet aura été l'occasion de croiser quelques revendications bien senties.
© Angelina



Comme par exemple, l'inénarrable t-shirt proposée par Les Mutins de Pangée.

© Angelina



Ou encore cette courageuse affirmation de soi dans un monde de brutes génétiquement modifiées vue au stand de Causette.


© Angelina

Pas de doute, 2011 aura été la cuvée de toutes les contestations.




Oui, une belle idée, vraiment.

© Angelina




Côté musique, la fête était de mise aussi. Je me suis laissée caresser par la voix de Souad Massi et son folk algérien. Si Joan Baez, qui lui a succédé sur la grande scène tard dans la soirée, a une voix de cristal, Souad Massi fait surgir de sa gorge des cascades d'argent.

Je ne veux pas être mauvaise langue, mais pour ma part, j'ai surtout vu un chapeau texan multicolore.
© Angelina



Impérial et félin, exquis, un peu loubard, un rien Valmont, je trouve qu'il se bonifie avec le temps. Il joue avec son public comme un chat avec une souris, le laisse un peu fuir en avant, le rattrape, le regarde dans les yeux, le balance comme il le ferait de la taille d'une femme entre ses mains, à la faire rouler un peu, tanguer beaucoup, à la séduire avant de la posséder.


© Angelina


La chaleur de Rio sous la peau, la fièvre de la salsa dans les hanches, Bernard Lavilliers, c'était la première fois que je le voyais, c'était bon, sensuel et chaud.

© Angelina

Mais des fois les appareils photo se déclenchent à de drôles de moments et les perspectives sur l'écran géant peuvent être trompeuses. (Ou pas d'ailleurs, je dis ça, j'en sais rien.)

© Angelina




En vrai j'ai pas vu Patrice parce que je suis allée manger des escargots au stand de la Bourgogne. Mais c'était bien.

© Angelina

Et il a plu. "On m'a dit qu'il n'y avait pas de fête de l'Huma sans pluie" déclame-t-il sur son avant-dernier morceau. Ah ben bravo ! Déjà belle idée de parler anglais pendant 1h30 à son public quand on est Français avant d'invoquer la pluie. Quelques minutes après la fin de son set, ça donnait ça :


© Angelina



Concert de Joan Baez annulé ? Moi qui était venue dans une caisse de routards de la fête de l'Huma qui m'assuraient qu'ils ne manqueraient sûrement pas Joan Baez parce que c'était toute leur jeunesse, parce qu'ils avaient vu Sacco et Vanzetti au Grand Rex en 1973, je les imaginais bien dépités et rebroussant chemin. Un déluge et une vaste étendue de boue plus tard, c'est avec une heure de retard, sans musiciens et sous une pluie conséquente, que Joan Baez a entamé un concert acoustique improvisé. Et comme un cadeau, elle m'a chanté "Farewell Angelina, the sky is trembling and I must leave".

© Angelina

Elle a pourtant entamé une reprise de The house of the rising sun et Diamonds and rust, entre autres perles. Si elle a perdu en aigu, si elle est un peu plus grave, un peu plus profonde, sa voix est toujours aussi limpide. Ce n'est qu'au moment du rappel que la pluie a enfin cessé, sur Le déserteur, une chanson qui résonne dans son engagement contre la guerre en Irak, omniprésent durant tout le concert. C'est ensuite un Here's to you attendu et récompensé par l'immense rumeur d'un public pourtant nombreux malgré la pluie, la nuit, le froid et la boue.
J'ai la certitude d'avoir vécu quelque chose de grand.

© Angelina



Et puis je suis allée me réchauffer avec la belle Zora. Vous la connaissez, je vous en avais parlé . Elle était de passage au stand de la FASE pour contrecarrer de sa bonne humeur, son grain de folie un samedi soir humide et un peu trop sobre. Cette Africaine du Nord de la France comme elle se plaît à s'appeler n'est jamais aussi bonne que dans le métissage, la rime du flamenco, de l'Orient et de la sensualité. Souvenez-vous du Rouge à lèvre rouge. Une invitation au voyage... sur ses lèvres.

© Yann


La fête de l'Huma le samedi, c'était tellement bien que j'ai recommencé dimanche. D'abord avec HK et les Saltimbanks.

© Angelina


Mais aussi avec ZEP à qui je suis allée faire un coucou de bonheur de les voir.

© Angelina




Et vous, la fête de l'Huma 2011, c'était comment ?



in: Big event little summary

mardi 4 octobre 2011

Le Gloomy Tuesday de Sacha

Sacha, la femme aux deux visages (un le jour et un la nuit), et aux noms multiples, est l'invitée du Gloomy Tuesday de ce mois d'octobre. Une joie qu'elle me fait et dont je la remercie.

Dans 4 minutes 20 et des brouettes, vous la remercierez aussi.


Pour l'anecdote, je suis tombée sur Battez-vous le titre de Brigitte à 3 heures du matin en zappant sur une chaîne privée (sic !). J'ai trouvé ça très drôle, les deux mecs de la vidéo se la jouent super macho et finissent par s'embrasser en se roulant dans l'herbe, ça m'a fait rire. Ces deux nanas m'ont vraiment tout de suite parlé. J'ai adoré leur univers vintage. Leur nom énigmatique d'abord. Pourquoi Brigitte ? Et pourquoi pas avec un "s" puisqu'elles sont deux ? La blonde me fascine. En la voyant on pourrait penser qu'il s'agit d'un mannequin qui s'est mis à chanter. Et non, c'est une mère au foyer tout ce qu'il y a de plus simple. J'ai fouiné et Ma Benz a été mon coup de coeur de cet été. Elles ont réussi à faire de ce titre culte un morceau sensuel.





Bonne semaine !




in: Gloomy tuesday

lundi 3 octobre 2011

Message à caractère informatif

Chers lecteurs fébriles, ceci est un message pour vous informer que ce mois-ci l'invité du Gloomy Monday fera un Gloomy Tuesday.

A demain !