mardi 30 septembre 2008

Pourquoi la France ne veut pas sortir du nucléaire

Reportage photo de Cyril Cavalié.



Le 19 septembre dernier, le conseil municipal de Dieppe a été perturbé par l’invasion d’une trentaine de militants du réseau Sortir du nucléaire et du collectif Stop EPR 2. D’autres manifestants, vêtus de combinaisons antinucléaires, se sont enchaînés à l’entrée de la mairie afin d’en bloquer l’accès. Le vote d’une motion favorable à la candidature de la ville pour accueillir un EPR à la centrale de Penly figurant à l’ordre du jour, les manifestants réclamaient la tenue d’un débat citoyen et d’un référendum local élargi. Après une heure de négociation, la salle du conseil municipal a été évacuée dans le calme.


Les porte-paroles de ces organisations dénonçaient la précipitation avec laquelle l’équipe municipale tentait d’imposer cette décision sans réelle volonté d’impliquer les populations locales pourtant concernées. Elles pointaient également une dépense publique importante et un manque de clarté quant à « la gestion des déchets, des fuites radioactives, des ondes électromagnétiques des lignes à très haute tension » mais aussi des probables conséquences sur « la chute du prix des maisons et la probable disparition des touristes » par la voix d’Alain Corréa, porte-parole du collectif Stop EPR 2.


De son côté, le conseil municipal de Dieppe s’est prononcé en faveur de l’implantation de l’EPR 2 à Penly « à la condition expresse que le statut d’établissement public soit garanti à EDF et que cette entreprise nationale soit désignée comme maître d’ouvrage de la construction et l’exploitation de l’EPR 2 ».(1)


Que faire du nucléaire ? Il semblerait que, ivre de ses avancées technologiques, la France fonce la tête en avant dans une solution qu’elle croit être la bonne, sinon la meilleure. Certes il s’agit d’une énergie propre, mais on ne peut pas évacuer le problème du traitement des déchets, ni celui de la sécurité qui a été plusieurs fois remis en cause ces derniers mois en France, sans parler d’un problème de désinformation latent pour les riverains.


Le gouvernement avance des créations d’emplois, une nouvelle dynamique économique pour la région, ce que réfutent les associations anti-nucléaires en se basant sur les chiffres générés par l’implantation de la centrale nucléaire de Penly dans les années 80.(2)



Pourquoi privilégier une solution qui n’est pas la réponse à la demande en consommation d’énergie puisque l’électricité nucléaire n’est pas stockable ? Pourquoi ne pas investir cet argent dans des solutions alternatives comme les énergies renouvelables ?

Le problème a été soulevé par Corinne Lepage lors de la campagne présidentielle de 2007. Dans ce petit film, elle dénonce la volonté de lobbying de quelques grands groupes français et l’ambition du gouvernement français de « devenir le fournisseur exclusif de toute l’Europe en matière nucléaire. »

Une ambition qui fait froid dans le dos...


Merci à Cyril Cavalié pour les photos.

(1) Source : site de L’Humanité
(2) Source : communiqué du Collectif STOP EPR 2 du vendredi 19 septembre

lundi 29 septembre 2008

Je te veux

Au printemps dernier, Elvis Costello avec ses Imposters a sorti Momofuku, un album ainsi nommé en hommage à l'inventeur des nouilles instantanées, avant de partir en tournée avec The Police.

Pour beaucoup Elvis Costello, c'est du rock un peu trop blanc, un peu trop propre sur lui, une voix sans aspérité, sans charisme, sans grand intérêt.

Elvis Costello c'est pourtant un sens de la mélodie, de la ballade, un swing rond, une voix qui sait se faire câline et une certaine classe. Il n'a pas son pareil pour chanter l'amour, de sa reprise de Love for sale de Cole Porter que je n'ai pu trouver sur le net à I want you, Elvis Costello is the man pour se coller à votre oreille et vous murmurer des mots mouillés.

Song with rose pour faire honneur au dernier opus...


Découvrez Elvis Costello!


...et une vidéo d'I want you par Fiona Apple accompagnée d'Elvis himself. Une Fiona Apple un peu en transe. A voir...



Cette semaine ne pouvait pas mieux commencer.


NB : La semaine prochaine, et comme chaque premier lundi du mois désormais, je laisserai ma place dans le Gloomy monday à mon premier invité. Si vous aussi, vous voulez être invité du Gloomy monday de Mes petites fables, envoyez un mail à mespetitesfables@gmail.com.

samedi 27 septembre 2008

La "Paris-Bombay"

La pizza est l'une de mes spécialités. Et ce qui est sympa avec cette recette, c'est qu'elle peut servir éventuellement de vide-frigo. On appelle ça la pizza-poubelle. Voici une recette à moi, que j'ai adaptée et rehaussée de ma touche de merveilleux. Elle est simplement divine, délicieuse, originale. Cette pizza fera revenir vos amis, elle est meilleure que toutes celles des camions-pizza, trattorias et autres falbalas. Et pour peu que vous réussissiez la pâte comme moi, vous ramasserez les miettes avec la langue.

Je l'ai appelée "Paris-Bombay" parce qu'elle est faite avec du jambon et du curry.


Préparation : 30 mn
Cuisson : 15 mn
Pour 4 personnes

Pour la pâte :
J'indique précisément les proportions bien que la plupart du temps, je fasse à la louche. Donc, à vous de voir.
- 200 g de farine
- 25 g de beurre pommade
- de l'huile d'olive. J'ai tendance à penser que le goût de l'huile d'olive est très important et qu'il ressort beaucoup dans la pâte une fois cuite. C'est pourquoi il faut la choisir précautionneusement. Je trouve que l'huile P*g*t, par exemple, a une amertume assez désagréable. A vous de faire le bon choix.
- du sel
- 1 cuillère à café 1/2 de sucre
- de l'eau chaude
Comme vous l'aurez remarqué, je ne fais pas une pâte à pain mais une pâte brisée. Pour la pâte à pain : farine, huile d'olive, eau, levure boulangère.

Pour la ganirture :
- 1 tranche de jambon
- 1 courgette
- 1 oignon (jaune de préférence)
- 400g de chair de tomate
- du gruyère râpé pour réhausser le côté parisien
- 2 cuillères à café de curry
- 1 cuillère à café de cumin
- de l'huile d'olive


Mélanger la farine, le sel et le sucre dans une terrine. Ajouter le beurre et l'huile d'olive. Commencer à mélanger doucement puis rajouter l'eau chaude petit à petit. C'est une opération délicate car il ne faut pas mettre trop d'eau. Lorsque ça commence à adhérer, pétrir avec les mains. Laisser reposer.






Eplucher et émincer l'oignon. Faire chauffer un peu d'huile d'olive dans une poêle mélangée au curry et au cumin. Ajouter l'oignon et laisser confire 10 mn avec un peu d'eau. Ajouter la chair de tomates. Laisser chauffer le temps que la tomate dégorge son eau. Réserver après avoir évacué toute l'eau qui a dégorgé.



Laver et peler la courgette en gardant une bande de peau sur deux. La couper en rondelles. Les faire revenir dans un peu d'huile d'olive puis ajouter un chouilla d'eau, couvrir et laisser cuire à l'étuvée entre 5 et 10 mn. Attention, elles ne doivent pas être totalement cuites mais doivent rester craquantes. Réserver après vous être débarrassé de l'eau des courgettes.

Préchauffer le four à 220°C (Th. 7).

Etaler la pâte est une opération délicate. Elle ne doit être ni trop épaisse ni trop fine. Donc fariner le plan de travail et le rouleau et rouler. La disposer sur la plaque du four préalablement huilée. La trouer ici et là avec une fourchette. Etaler la tomate dessus, puis disposez les courgettes, puis le jambon coupé en petits morceaux. Terminer par des rondelles de mozzarella.

Enfourner et déguster 45 minutes plus tard.

jeudi 25 septembre 2008

Top of the Op's (4)

Vous pensiez y avoir échappé cette semaine ? Eh bien non ! L'opéra est toujours à l'honneur sur Mes petites fables. Alors dites pour qui vous votez...

Pour cela, il suffit d'indiquer en commentaire à qui va votre préférence.



16) Puccini - Tosca, Vissi d'arte




17) Weber - Der Freischütz, Choeur des chasseurs



18) Bizet - Les pêcheurs de perles, Je crois entendre encore



19) Wagner - Tristan et Isolde, La mort d'Isolde



20) Mozart - Cosi fan tutte, Trio d'adieu

mercredi 24 septembre 2008

Rendez-vous au prochain orage*


Découvrez Georges Brassens!


Parlez-moi de la pluie, ce sont deux soeurs qui se retrouvent un an après le décès de leur mère dans la maison familiale du sud de la France. L'une d'elle (Agnès Jaoui) y retourne à contre-coeur en trimballant un amant qui ne sait pas vraiment quoi faire de lui. L'ironie de l'histoire, c'est que cette intello féministe qui souhaite entrer en politique a été bombardée candidate lors de la prochaine élection locale à la faveur de la loi sur la parité. L'autre soeur (Pascale Arbillot) est la plus fragile des deux. Installée dans cette maison avec un mari qu'elle n'aime plus, mère de deux enfants, elle traîne un mal-être dû à un manque chronique d'affection. Parlez-moi de la pluie, c'est aussi Karim (Jamel Debbouze), réceptionniste de son état, et fils de Mimouna, la servante algérienne au service de la famille des deux soeurs, qui se laisse entraîner par Michel (Jean-Pierre Bacri), documentariste un peu looser, dans la réalisation d'un film sur l'intello féministe politicienne.

Je vais m'arrêter là car déjà vous ne suivez plus.

C'est toujours un grand bonheur de retrouver le tandem Jaoui/Bacri, dont on ne se lasse pas tant ils savent se renouveler. Pour Parlez-moi de la pluie, titre tiré d'une chanson de Brassens, le duo s'est acoquiné avec le comédien Jamel Debbouze pour livrer une comédie tantôt douce-amère, tantôt cruelle sur les relations homme-femme, citoyen-politique, mère-fille, mère-fils, employeur-domestique, soeur-soeur, maîtresse-amant, père-fils... Je rigole, mais c'est bien le problème du film qui multiplie les personnages, les petites chroniques, tant qu'au début on est un peu perdu dans ces bouts de saynettes de vie, peu intéressantes en tant que telles, qui partent un peu dans tous les sens. Jusqu'à ce qu'enfin l'unité de lieu et de temps s'opère, la seule réelle unité du propos étant que tout le monde se plaigne constamment du mauvais bien qu'à part un orage, il semble plutôt régner un grand beau temps sur le film. C'est fâcheux comme impression pour un film qui s'intitule Parlez-moi de la pluie, mais ce n'est que mon impression personnelle.

Cette guillerette comédie de moeurs, ou comédie dramatique, zébrée de répliques fulgurantes et jubilatoires, se voulait un tableau des petites humiliations ordinaires. En fait de tableau, ne nous parviennent que des bribes, des instants un peu suspendus. A force de ne pas vouloir charger la mule, à force de vouloir rendre léger un propos plombant par définition, le film s'achève presque dans la mièvrerie et le rose-snoopy. C'est fluffy, ça reste une bonne comédie, un solide vaudeville. 

Attention, je ne suis pas en train de vous dire de ne pas aller voir ce film. Courrez voir ce film au contraire, ne serait-ce que pour le tandem Bacri/Debbouze que j'ai déjà hâte de retrouver sur les écrans. La critique est douce, un peu à côté parfois, la pillule est légèrement dorée. Mention spéciale à Jamel Debbouze qui déclare avoir interprété son premier rôle d'adulte. Un joli rôle qu'il a brillamment défendu.  


Plus d'infos sur ce film

* L'orage, Georges Brassens.

mardi 23 septembre 2008

Propostions pour une gestion publique de l'eau from Pierre


L’eau est une ressource vitale pour l’humanité ; elle est un bien commun au service de tous. Son usage ne peut-être marchandisé. C’est pour cela que la production d’eau potable et sa distribution, qui sont des services publics par vocation, doivent le rester. Nulle entreprise privée ne devrait s’approprier son organisation et sa gestion quelle qu’en soit la forme, encore moins s’enrichir au détriment des usagers.

L’assainissement, la potabilisation et la distribution de l’eau, localement et nationalement, doivent, non seulement être un bien public, mais aussi être gérés totalement et démocratiquement par et dans les institutions publiques.

Or, en Ile-de-France par exemple, depuis 1923 le Syndicat des Eaux D’Ile De France (SEDIF) qui regroupe 144 communes, délègue à Véolia, puissante et riche multinationale, la distribution de l’eau. Ce contrat de délégation de service public (le troisième en 85 ans !) arrive à échéance fin 2010, dans un contexte marqué par une opacité de gestion, des coûts de fonctionnement infondés et des surfacturations évidentes.

En effet, depuis plusieurs années, la gestion du SEDIF, son président Monsieur André Santini et son délégataire, Véolia, sont l’objet de vives critiques, tant d’organismes publics de contrôle tel que la Cour des comptes que d’associations d’usagers qui, comme l’UFC-Que Choisir, dénonçait, à minima, une surfacturation de 60 % dans son enquête de novembre 2007, et révèle aujourd’hui, après examen des comptes du SEDIF, qu’au moins 91 millions d’euros de charges en 2006, sont complètement contestables.

Concrètement, sur 100 euros d’une facture d’eau, 40 euros servent à payer l’eau et 60 euros partent pour les frais de fonctionnement et la rétribution des actionnaires de Véolia.

Dans ce contexte, pourquoi ne pas exiger :

- Que le service et la gestion de la distribution de l’eau du SEDIF soient gérés en régie publique à autonomie financière seule susceptible d’assurer un service totalement public, avec le recrutement sous statut des travailleurs de l’eau.

- Que les usagers et leurs représentants, comme les travailleurs de l’eau, soient associés au contrôle et à la gestion dans le cadre d’un fonctionnement transparent et démocratique.

- Que la gestion de la distribution de l’eau soit faite avec le plus grand souci de justice sociale, économique et écologique.

- La gratuité de 40 litres d’eau par jour et par habitant, ce qui correspond au minimum vital moyen selon l’OMS, et la mise en place d’une tarification progressive.

- Que les délibérations des membres du comité syndical du SEDIF et que leurs votes soient publics.

- Que les élus municipaux portent et défendent le choix d’une gestion 100 % publique, et que les municipalités soient les représentantes des intérêts des usagers de l’eau.

Pour en savoir plus : Les eaux glacées du calcul égoïste, le blog de Marc Laimé et le site de l'ACME.

lundi 22 septembre 2008

Lundi... c'est Moriarty

Le nouveau clip de Moriarty, Private Lily, est passé en exclusivité sur Dailymotion. Réalisé par Damien Odoul, un Français, il met en scène Pauline Acquart, l'héroïne de La naissance des pieuvres dans un clip qui évoque l'enrôlement d'une fille dans l'armée.

La magie de Moriarty opère toujours et le charme et la beauté de Pauline Acquart illuminent le film. C'est mon petit plaisir pour les avoir loupé à la Fête de l'Huma. 

samedi 20 septembre 2008

Le taboulé de Matoushka

Encore une divine recette aux accents d'été, pleine de fraicheur et de gluten... Le taboulé façon Matoushka, qui est aussi la recette de beaucoup de personnes mais celle qui le fait le mieux, c'est Matoushka.

Voici sa recette. Comme vous pourrez en juger et comme dans toutes les recettes traditionnelles et familiales qui se transmettent de mère en fille, les proportions sont tout à fait aléatoires et dépendent souvent de la bonne humeur, de l'optimisme du cuisinier ou de la cuisinière.

Préparation : 40 mn... ou plus... ou moins
Cuisson : 0
Pour 6 personnes voire moins si elles ont un gros appétit, plus si elles mangent peu, il se peut même que vous en mangiez pendant une semaine.

- 250 g de semoule moyenne
- 1/2 voire 3/4 d'un verre d'huile d'olive
- 4 ou 5 citrons
- une botte de menthe fraîche
- 2 ou 3 tomates entre fermes et mûres
- 1/2 voire 1 concombre entier
- 1/2 voire 1 poivron vert ou rouge, ça dépend de la quantité de tomate et de concombre que vous mettez, pour faire contraste. J'aurais tendance à déconseiller le jaune.
- 1 oignon, quoique je vous conseille de privilégier une demi-botte d'oignons nouveaux, plus sucrés et moins agressifs.
- toutes sortes d'herbes fraîches, ici on a rajouté du persil frisé et du basilic.

La veille, mettre la semoule dans un plat creux, l'arroser de l'huile d'olive et bien mélanger avec une fourchette. Le secret pour que ce soit bon, c'est de faire imprégner à la main. Arroser le tout du jus des citrons. Mélanger à la fourchette. Recouvrir de film alimentaire et laisser reposer au frigidaire toute la nuit.

Le lendemain matin, couper les tomates épépinées, le concombre épluché (ou pas, il paraît que garder la peau du concombre facilite sa digestion. Dans les pays méditerranéens, on ne l'épluche jamais) ainsi que le poivron et les oignons nouveaux en petits dés, ni trop gros ni trop petits, c'est là que réside toute la difficulté. Vous pouvez même ajouter la tige des oignons nouveaux, mais pas toute la botte, ce serait trop. Hacher finement la menthe fraîche, et éventuellement les autres herbes aromatiques fraîches, lavées et équeutées (je le précise, on ne sait jamais). Ajouter l'ensemble à la préparation de semoule qui a dû gonfler.

Réfrigérer encore une heure minimum. Vous pouvez ajouter un peu de sel et du poivre pour arômatiser.

Délicieux avec des merguez par grosse chaleur.

vendredi 19 septembre 2008

Cassandra's Dream

Troisième film "londonien" de Woody Allen, sorti l'année dernière, avant son escapade à Barcelone, Le Rêve de Cassandre est un bon film noir, grinçant, un brin dérangeant. Tout le monde s'accorde à reconnaître que ce n'est pas son meilleur film, je dirais même plus, on ne m'aurait pas dit que c'était du Woody Allen, je ne l'aurais jamais deviné. 

Deux frères s'achètent un bateau qu'ils n'ont pas les moyens de payer mais qui leur donne l'illusion de se rapprocher de la vie aisée dont ils rêvent. Ils le baptisent "le Rêve de Cassandre". L'un d'eux (Ewan Mc Gregor) a repris le restaurant familial mais se sent des velléités de pénétrer le monde des affaires. De plus, il tombe amoureux d'une comédienne qui le prend pour un golden boy. L'autre (Colin Farrell) est garagiste mais dévoré par le démon du jeu. Les pièces se mettent en place tout au long de l'intrigue, avec des références appuyées et des clins d'oeil à la tragédie grecque et à Dostoïevski. La trame se complète avec l'entrée en scène de l'oncle auquel les deux frères font appel pour éponger leurs dettes. Et c'est là toute la subtilité (la seule) du film. On part sur un drame social, limite lutte des classes jusqu'à ce que l'intrigue digresse vers le thriller, voire la terreur.

Affiche américaine


© The Weinstein Company
Galerie complète sur AlloCiné


En résumé, voilà un bon film, aromatisé d'humour noir mais à qui il manquerait le sourire ironique et pince-sans-rire du réalisateur que nous connaissons. Ewan McGregor est égal à lui- même, un acteur sobre et profond, tout le contraire de l'Actor's Studio. Quant à Colin Farrell, pardon à ses fans (pardon Cholera), mais à part jouer des sourcils, il ne fait pas grand chose. Je l'ai trouvé poussif et très premier degré. J'avoue que je ne l'affectionne pas énormément, ceci explique peut-être cela. 

Quant à Woody Allen, vivement Barcelone !

jeudi 18 septembre 2008

Top of the Op's (3)

Désormais les votes n'auront lieu qu'une fois par semaine, tous les jeudis. 

Votez pour votre air préféré en commentaires. 


11) Mozart - Don Giovanni, Madamina


12) Verdi - Nabucco, Choeur des Hébreux


13) Rossini - Le Barbier de Séville, Una voce poco fa


14) Puccini - Tosca, E lucevan le stelle


15) Gluck - Orphée et Eurydice, J'ai perdu mon Eurydice

mardi 16 septembre 2008

Campagne Midnight - Episode 4 from Jordane

Pour lire l'épisode 1, cliquez .
Pour lire l'épisode 2, cliquez .
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William Turner, La Cinquième Plaie d’Égype,  1800.

Tout à leur discussion, nos compagnons se rendent compte trop tard qu’ils sont encerclés (encore !) par quatre araignées. S’ensuit l’inévitable bataille où nos compagnons explosent ces vilaines bestioles (un vrai massacre). Après cet affrontement et quelques doses d’anti-poisons prises par précaution, ils progressent dans la cité, lentement mais prudemment et constatent que les bâtiments sont totalement vides et tous, sans exception, recouverts de ces symboles géométriques. Ravawen fait d’ailleurs rapidement une copie d’une série de symboles afin de les soumettre à des personnes plus compétentes qu’eux. Ils finissent par arriver dans le fond de la faille et se retrouvent devant un tunnel plongeant sous terre. La traversée de la cité se sera marquée par l’absence totale d’habitants mis à part les quatre araignées plus tôt. Mais peut-être que les habitants de cette cité se nichent autre part. Dans ce tunnel par exemple...

Après de longues hésitations, nos compagnons décident d'explorer ce tunnel. Après tout, ils ont été envoyés ici pour savoir ce qui se passait et pour le moment, rien de ce qu’ils n'ont vu n’explique l’apparition d’une cité bizarre au milieu de la forêt. Ils se rendent vite compte qu’une substance noirâtre recouvre entièrement le plafond et les murs du tunnel au fur et à mesure qu’ils avancent. Et plus ils descendent, plus il y en a. Cette substance ressemble de façon troublante au sang des araignées à visage humain. Hûrl fait quelques tests, cette substance n’est pas inflammable, mais l’anti-poison semble la dissoudre (bonne nouvelle, l’anti-poison est efficace). Alors qu’ils continuent à suivre le tunnel qui s’enfonce de plus en plus profondément sous terre, ils arrivent à l’entrée d’une immense salle à demi plongée dans le noir. 

Au plafond de cette salle est accroché un énorme prisme entièrement noir qui suinte la même substance noirâtre. Et sous ce cristal, se trouvent cinq araignées, immobiles, sur lesquelles la substance goutte. Cinq araignées... Pile le nombre que nos aventuriers ont tué jusque là... Le doute s’insinue : ne serait-ce pas les mêmes ? Régénèrent-elles ici une fois mortes ? Y en a-t-il plus ? Finelwin se décide à aller discrètement explorer la pièce pour voir si des créatures ne se dissimulent pas quelque part dans cette salle. Mais en passant à côté des araignées immobiles, il voit nettement qu'elles sont comme inachevées, même si l’une d’entre elles semble plus travaillée que les autres... Voulant profiter de la transe dans laquelle elles semblent plongées, il bondit et attaque l’araignée presque terminée. Mais cela éveille immédiatement les autres, qui se précipitent sur notre roublard téméraire, bientôt cerné par ces charmantes créatures. Ravawen bande alors son arc, mais la corde casse, la contraignant à la réparer. Après un combat épique et les araignées vaincues (une fois de plus !), nos compagnons s’approchent de cet immense cristal. C’est alors que Ravawen sent une douleur fulgurante dans son crâne. Des images défilent dans sa tête accompagnée de mots qu’elle ne comprend pas. Hûrl a alors l’idée de prendre des flèches à pointe en pierre d’âtre, d’y attacher des fioles d’anti-poison qui semble dissoudre efficacement la substance noire et de tirer ces flèches à la jointure entre le plafond et le cristal. Visiblement cet immense prisme est maléfique et à l’origine de tout ce qui se passe ici, Le détruire semble une bonne idée. L’état de Ravawen ne s’améliore pas et ses cris augmentent. Torvald l’assomme alors, afin bien entendu de la libérer de ces visions (et absolument pas parce que les elfes qui crient, c’est pénible !), puis emporte l’elfe inconsciente avec lui, suivi de Matoké. Hûrl et Finelwin restent pour décrocher le cristal du plafond à l’aide des flèches d’anti-poison dans l’espoir de séparer le cristal du plafond. Celui-ci finit par se détacher et se plante dans le sol dans un immense fracas.

Mais au lieu de se détruire, le cristal s’ouvre sur une créature humanoïde noire comme les ténèbres, sous les yeux ébahis d’Hûrl et Finelwin. Difficile de décrire cette créature tant elle semble fluctuer, changer de consistance et de taille selon l’angle de vision. Soudain, elle apparait juste devant Hûrl et Finelwin avant même qu’ils ne puissent réagir. La créature fait visiblement quelque chose, mais nos deux compagnons résistent et attaquent la créature. Alertés bientôt par les cris de leurs compagnons, Torvald, Matoké et Ravawen revenue à elle, se précipitent en arrière pour les aider. Le combat est violent. Hûrl casse sa corde et dégaine son épée pour se ruer vers la créature, Finelwin passe très près de l’évanouissement, Torvald sombre un bref instant dans une sorte de catatonie (une sort de la créature), Ravawen tire avec sa corde réparée une pluie de flêches et Matoké soigne autant qu’il le peut. Finalement, la créature (sans doute pas au top de sa forme) finit par mourir, se liquéfiant à l’intérieur de son cristal. 

Après s’être remis de leurs émotions, nos compagnons regardent à l’intérieur du cristal. Outre les restes liquides noirâtres de la créature (dont ils prennent un échantillon), ils découvrent quatre pierres noires couvertes de gravures, qui irradient la magie. Matoké l’identifie comme étant de l’école de la transmutation. Tandis que nos compagnons hésitent à les toucher, Finelwin, lui, n’hésite pas et pose ses mains sur une des pierres. Il se sent alors merveilleusement bien et revigoré alors qu’une voix lui murmure dans une langue qui ne comprend pas de paroles. Cela lui semble durer des heures mais dure en réalité quelques secondes pour ses compagnons. Finelwin se sent alors différent, transformé et en fait part à ses compagnons. Hûrl touche alors une autre pierre au grand dam de Torvald qui se méfie de cette magie issue d’une créature visiblement maléfique. Même sensation pour Hûrl que pour Finelwin et même sentiment de transformation. Matoké finit lui aussi par toucher une des pierres, emporté par la curiosité. Mêmes sensations, mais son savoir d’arcaniste lui permet de comprendre certains mots qui lui sont murmurés : Daarghul, vengeance, Chaos, bénédiction, arme. Ravawen touche elle aussi une des pierres.

D’un commun accord, ils décident de dissimuler ces pierres dans la forêt plutôt que de les laisser ici. Cela permettra à la Reine de pouvoir les étudier. En sortant de la faille pour transporter les pierres, ils remarquent que celle-ci semble se refermer lentement. D’après les estimations de Hûrl, dans deux semaines, cette faille aura disparu... Nos compagnons décident alors d’aller informer le plus rapidement possible Caradul de tout ceci afin que la Reine puisse peut-être venir voir par elle-même. Après avoir récupéré trois des cinq chevaux, Hûrl et Finelwin partent en tête avec pour objectif d’être le plus rapidement à la capitale elfe, tandis que Ravawen, Torvald et Matoké rentrent à un rythme normal bien que rapide.

Pendant leur chevauchée, Hûrl a l’impression de sentir une présence les observer, une présence plutôt bienveillante. Cependant, il ne réussit pas à apercevoir qui ce que soit. Mais, une nuit, Hûrl et Finelwin se font surprendre par deux créatures : des sortes de minuscules wyverns. Mais, alors qu’Hûrl se fait blesser dans le dos, il sent comme si quelque chose demandait à entrer dans son esprit, sans insistance, lui laissant le choix. Il accepte et soudain le temps parait comme ralentir. Il met alors en joue, avec une rapidité stupéfiante, la minuscule wyvern qui l’avait attaqué. La même chose se produit pour Finelwin. Une fois les deux créatures mortes, Hûrl découvre que son arc et son bras sont recouvert de cette substance noirâtre qu’ils ont un peu trop vu ces derniers temps. Quant à Finelwin, ses deux mains et ses dagues en sont également recouvertes. La substance disparait rapidement, comme si elle était sortie de nulle part. Bien qu’inquiets, ils poursuivent leur route sans encombre.

Arrivés à Caradul, ils demandent immédiatement audience à la Reine et lui relatent ce qu’ils ont vu en omettant de mentionner leur récente découverte. Celle-ci annonce alors qu’elle va voir par elle-même cette cité et lance un sort à Ravawen, Matoké et Torvald (repli expéditif) afin que ceux-ci rentrent plus vite. Ils arrivent trois jours après et, une fois tous réunis, racontent de nouveau le récit de leur expédition à la Reine qui s’est effectivement rendue sur les lieux. Les mystérieuses pierres ont bien été récupérées, et sont actuellement étudiées par les arcanistes de la Reine. Mais lorsque Matoké explique que Ravawen, Finelwin, Hûrl et lui ont touché les pierres, la Reine sourit de façon énigmatique puis explique que les Daarghuls sont une race ancienne, l’opposé complet des Elthedars, des êtres du pur Chaos. La créature qu’ils ont affrontée en était un, mais faible et dégénéré. Elle les remercie pour la réussite de leur expédition et leur confie qu’elle a encore besoin d’eux pour une nouvelle mission.

Ils doivent aller au Promontoire de Baden, ville stratégique tenue par les troupes d’Izrador. Là, ils entreront en contact avec Arla Dell, une humaine tenancière de la maison Tussle, qui leur expliquera plus en détail le problème à résoudre. De plus, une vieille « amie » semble liée à ce problème : Qualmariel. La Reine les congédie sur une dernière recommandation : "Faites attention à ce que vous touchez là-bas..."


To be continued...

lundi 15 septembre 2008

L'inédit de Rimbaud

Big event little summary



Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, un poème attribué à Arthur Rimbaud qui aurait été rédigé en 1870 (le poète avait alors 16 ans) du temps où il envoyait des textes au journal Le Progrès des Ardennes.

Prodigieuse découverte d'un cinéaste belge, Patrick Taliercio, qui projette de réaliser un documentaire sur Rimbaud, ce poème se veut une caricature de l'occupant prussien mais aussi du bourgeois parisien.


«Le rêve de Bismarck (Fantaisie)»

C'est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite; de son immense pipe s'échappe un filet bleu.

Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine; de l'ongle il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg ; il passe outre.

À Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, - et s'arrête...

Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine! - Oh! sous son crâne jaune, quels délires d'avare! Quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse!...

*

**


Bismarck médite. Tiens! un gros point noir semble arrêter l'index frétillant. C'est Paris.

Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci, de là, avec rage, - enfin, de s'arrêter... Le doigt reste là, moitié plié, immobile.

Paris! Paris! - Puis, le bonhomme a tant rêvé l'œil ouvert que, doucement, la somnolence s'empare de lui: son front se penche vers le papier; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s'abat sur le vilain point noir...

Hi! povero! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s'est plongé dans le fourneau ardent... Hi! povero! va povero! dans le fourneau incandescent de la pipe... hi! povero! Son index était sur Paris!... Fini, le rêve glorieux!

*

**


Il était si fin, si spirituel, si heureux, ce nez de vieux premier diplomate! - Cachez, cachez ce nez!...

Eh bien! mon cher, quand, pour partager la choucroute royale, vous rentrerez au palais [mots illisibles] avec des crimes de... dame [mots illisibles] dans l'histoire, vous porterez éternellement votre nez carbonisé entre vos yeux stupides!...

Voilà! Fallait pas rêvasser!

Jean Baudry

(Article paru dans « le Progrès des Ardennes » du 25 novembre 1870)



"Il est (...) possible que d'autres textes de Rimbaud attendent d'être découverts dans le «Progrès des Ardennes», dont la collection demeure incomplète," affirme Jean-Jacques Lefrère, spécialiste de l'oeuvre de Rimbaud, sur le site du Nouvel Obs. Décidément, ce fin jeune homme, rudement mal élevé, ce génie ivre de liberté, n'a pas fini de nous faire courir et de nous faire rêver.


Vous pouvez visionner l'exégèse du texte dans l'émission de Frédéric Taddéi, Ce soir ou jamais.

NB : Pas de Gloomy monday cette semaine. Rendez-vous le 22 septembre pour ma programmation musicale de la semaine.

dimanche 14 septembre 2008

Top of the Op's (2)

Deuxième semaine pour les Elections de l'Opéra sur Radio Classique. Vous avez également la possibilité de voter sur Mes petites fables. Pour cela, il vous suffit de dire qui vous préférez en commentaire (mais je ne vous garantis pas que votre vote sera pris en compte par Radio Classique :D )

Petite parenthèse avant de commencer : je souhaite remercier chaleureusement tous les participants du premier vote (lol).

Deuxième sélection :

6) Haendel - Xerxes, Largo de Xerxes

7) Mozart - Noces de Figaro, Voi che sapete

8) Bizet - Carmen, "L'amour est enfant de bohème"

9) Wagner - Tannhäuser, Choeur des pèlerins

10) Puccini - Turandot, Nessun dorma

vendredi 12 septembre 2008

Le Diamant de Sang (titre québécois)

Revoilà la petite gueule d'amour de Leonardo DiCaprio, parfaite pour un vendredi soir, convenez-en, dans un film âpre, qui vous serre la gorge et ne relâche pas souvent son étreinte.

Blood Diamond est un joyau de film d'aventures moderne, un peu à l'image d'Amistad, le film de Spielberg sur l'esclavage, à savoir : 

- un, voire deux, héros charismatique(s),

- un cadre historique, véridique, violent, à la limite du supportable et remuant la conscience du spectateur juste ce qu'il faut,

- de l'aventure et du suspense, 

- un happy end providentiel et réjouissant,

- le tout mâtiné d'une grande rasade de morale sauve.

Le but n'est pas de descendre cet excellent film, il a le mérite d'évoquer la sanglante guerre civile qui s'est produite en Sierra Leone en 1999, dans l'indifférence quasi-mondiale. Leonardo joue le rôle d'un mercenaire-baroudeur-contrebandier, Archer, qui rêve de se tirer du continent africain. En prison, il croise un pêcheur (Djimon Hounsou, le même qui jouait dans Amistad, tiens, quelle coïncidence...) qui a trouvé et caché, à l'insu de ses geôliers, un énorme diamant rose, alors qu'il était prisonnier des rebelles dans une mine diamantifère. Archer propose au pêcheur de l'aider à retrouver sa famille et notamment son fils, enlevé et enrôlé de force dans les troupes rebelles, contre le diamant. 

Affiche française


© Warner Bros. France
Galerie complète sur AlloCiné

Encore une fois, Leonardo y va de son petit numéro de cabotinage, mais il y excelle et c'est chaque fois la grande classe. Avec sa blondeur, sa jolie peau délicate, son petit cul blanc, il réussit à nous faire croire à son personnage de bourlingueur, aussi à l'aise en Afrique qu'il l'a été dans les bas-fonds new-yorkais (in Gangs of New-York de Scorsese, NDLR). 

L'évocation de la guerre civile est parfois insoutenable, notamment en ce qui concerne la violence faite aux enfants pour en faire des enfants-soldats.

Jennifer Connelly joue un petit rôle-potiche de reporter pour faire prendre la sauce et faire digérer le fait qu'il n'y a aucune scène d'amour. Elle s'en tire avec les honneurs.

En revanche, le réalisateur, Edward Zwick, aurait pu nous épargner la scène d'agonie finale supposée faire sortir les mouchoirs, mais qui se révèle juste très longue.

A noter qu'à l'époque, le site officiel du film proposait des liens vers le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et Amnesty International.


jeudi 11 septembre 2008

Top of the Op's

Si vous êtes comme moi et que vous n'écoutez Radio Classique que dans votre voiture ou d'une oreille distraite pendant que vous surfez, ou si vous n'écoutez jamais, sachez qu'il se passe une grande opération actuellement sur cette antenne musicale de qualité.

Oui...

Actuellement se déroulent les Elections de l'Opéra parrainées par la cantatrice Nathalie Dessay. Il s'agit d'élire (et non d'un délire, quoi que...), au mois de novembre, l'air d'opéra préféré des auditeurs et de classer les autres dans l'ordre. Grâce à moi, vous n'en perdrez pas un miette. Vous allez même pouvoir voter, donner votre avis et parler de vos goûts. Chouette...

La compétition a commencé la semaine dernière, c'est pourquoi je consacrerai deux billets cette semaine aux Elections de l'Opéra, un aujourd'hui, l'autre dimanche. Rendez-vous donc tous les jeudi pour découvrir la sélection de la semaine et voter dans les commentaires.

Première sélection :

1) Mozart - La Flûte Enchantée, La Reine de la nuit


2) Bizet - Carmen, La garde montante


3) Donizetti - L'Elixir d'amour, Una furtiva lagrima


4) Verdi - La Traviata, Libiamo


5) Catalini - La Wally, Ebben ne andro lontana

mardi 9 septembre 2008

Taguée again...

... par Amélie/Ces petits riens parisiens. 8-(

Au début, c'était drôle quoi... mais finalement à la longue... ben bof.

Bon mais là c'est pas pareil, apparemment JE suis un blog brillant, mais en italien. Et ça change pas mal de choses, vu que je ne parle pas un mot d'italien à part "Ti amo" et "Mama mia".


1. Les gagnant(e)s “doivent” mettre le logo sur leur blog.

2. Afficher le lien de la personne qui le leur décerne.

3. Désigner 7 autres blogs qui méritent de recevoir également ce prix.

4. Indiquer les liens de ces blogs sur votre propre blog.

5. Laisser un message sur le blog des primés pour les avertir.

Ouais... trop fun ! Comment se faire haïr par la blogosphère presque tout entière en 7 étapes.

C'est parti.

Mrs Robinson should be on a diet, un blog hilarant.

Miss Terre, le blog de Juan Carlos, un homme qui n'aime pas les contraintes.

Vente Privée, le blog de Vente Privée. Si ! c'est un ami, et un blog super fun pour faire de bonnes affaires.

Babylonezoo, un blog de photos original.

Jeune maman et paresseuse, le blog de l'auteur de l'ouvrage du même titre.

Innamorata, pour son blog plein de tendresse, de poésie, de petites mains confectionneuses pleines d'affection et de douceur.

Carnet de Kinoute, le blog de Kinoute un peu en latence en ce moment, mais tellement chouette.

lundi 8 septembre 2008

Rivière de lune

Moonriver, en français ça ne veut pas dire grand chose. Pour les cinéphiles et les mélomanes de tous poils et de tous pays, cela évoque la douce voix légèrement chevrotante d'une Audrey Hepburn assise sur le bord de sa fenêtre, dans l'un de ses plus beaux rôles au cinéma. L'essence de la féminité et de la fragilité.

Et une fois n'est pas coutume, pour donner un peu de peps à ce Gloomy monday, la reprise un rien larmichante qu'en a fait Morrissey, tout aussi délicate et émotionnante.

Les deux sont bien entendu à consommer inconsidérément pour passer une bonne semaine.



vendredi 5 septembre 2008

Pas d'histoires d'argent entre nous

Dessin de Sophie*


Attention, passé un certain périmètre, vous aurez franchi une "zone de gratuité", zone à haute tension alternative.

Ici pas de fric, pas de clinquant neuf en provenance directe de Chine, pas de donnant-donnant mais du gagnant-gagnant à coup sûr et à forte teneur en anticapitalisme, en anticonsumérisme revendiqué.

Pour faire la nique aux faiseurs de rondelles, aux créateurs de nouveauté remâchée-revomie tous les six mois, aux colporteurs de tendance, aux dictateurs de la fashionitude, de la dépense obsessionnelle et de l'achat compulsif, nos alter-penseurs ont élaboré ces zones éphémères et nomades permettant au tout un chacun de donner ce dont il ne veut plus ou de prendre ce qu'un quidam propose.

Ni vide-grenier, même s'il peut en avoir les allures, ni troc organisé ou vente à la sauvette, cet espace a pour seules règles la convivialité, l'échange, le partage, et surtout LA GRATUITÉ.

Tout en sachant que le donneur est susceptible de prendre également, la fréquentation d'une zone de gratuité ne participe pas d'un acte solidaire, encore moins caritatif. Les preneurs ne sont pas ciblés, n'importe qui sans profil socio-culturel prédéfini est autorisé à y pénétrer, même sans prendre et sans donner. Les avantages notables, c'est que ça débarrasse les cagibis engorgés pour les uns, ça ravit ceux qui tombent sur le Tomb Raider qui s'accordera parfaitement avec leur vieille PS2 ou le tricycle qui fera le bonheur du petit dernier, ça fait le désespoir de To*s'*'*s qui aura vendu un tricycle de moins dans le pays.

Si la zone de gratuité peut se présenter comme une alternative intéressante à la société de consommation, elle fait avant tout partie d'une pensée globale et n'est pas une manifestation, non plus un espace politisé, pas même un spectacle ou un divertissement. Elle participe de la libre circulation des personnes et de leur liberté à donner des objets qui leur appartiennent. La grande originalité de ce concept est d'échapper à la norme, il reflète la liberté absolue de n'être taxée de rien tout en étant sulfureusement hors des normes du libéralisme sauvage qui nous étreint.

Qu'est-ce qu'on attend pour en mettre partout ?


* Avec l'aimable autorisation de Sophie.

mardi 2 septembre 2008

Pour une alternative à gauche from Pierre

Plusieurs milliers de citoyens d’horizons divers se mobilisent avec le magazine Politis pour la création d’un cadre permanent à l’intérieur duquel les forces de la gauche sociale et écologiste pourraient mener le débat.


Pour expliquer ce qu'est l'appel de Politis, permettez-moi de rappeler des éléments du contexte politique dans lequel nous nous trouvions au moment où l'hebdomadaire publiait cet appel.

Cet appel, donc, intervient à une période qui pourrait se caractériser par trois données :

1- Une accélération, sans précédent, des politiques capitaliste et productiviste à l'échelle planétaire qui détruisent les conquêtes sociales, bouleversent et recomposent les équilibres sociaux, pillent les ressources naturelles et mettent en danger les équilibres écologiques.

Trois exemples pour illustrer les conséquences de ces politiques :

- La destruction des services publics, en France et en Europe, qui casse l'organisation solidaire de notre construction sociale ;

- La flambée des prix des produits agricoles et les émeutes de la faim, en Egypte, en Haïti, provoquées entre autres par les mouvements financier spéculatifs ;

- La crise du pétrole qui, enrichissant le uns et appauvissant les autres, est aussi une crise écologique et met en évidence les dysfonctionnements de notre modèle de développement.

2- Les fortes mobilisations sociales et populaires de ces dernières années. Des grèves et manifestations contre le plan Juppé de 1995 jusqu'aux mobilisations de ce printemps de 2008 pour un service public d'éducation de qualité, pour la défense de l'emploi et de l'industrie à Grandange*, pour un système de retraite juste et solidaire, toutes attestent des oppositions et des résistances à une politique offensive de privatisation des biens communs, de mise en concurrence généralisée des entreprises et des travailleurs comme l'institue, à l'échelle de l'Europe, le dernier arrêt de la Cour de Justice Européenne, l'arrêt Rüffert** qui tire vers le bas les droits sociaux des pays membres.

De fortes mobilisations donc, mais sans perspectives de débouchés politiques persistants et crédibles.

3- Une gauche de transformation sociale et écologique qui ne prend pas l'espace aujourd'hui en jachère de contestation des politiques libérales et d'offre d'alternative et nouvelle. Cette gauche serait la traduction politique des mobilisations populaires. Entre un appareil, une direction du parti socialiste qui tait de moins en moins son ralliement à une variante du libéralisme dominant, et une gauche de transformations affaiblie, émiettée, éparpillée voire concurrente, la droite la plus vorace déploie, non sans contradiction, ses contre-réformes anti-sociales.

Pour autant des expériences de luttes et de constructions politiques montrent qu'il peut y avoir des mobilisations victorieuses et des offres d'alternatives qui rencontrent un fort écho parmi la population.

Encore faut-il pouvoir, comme le conclut l'appel de Politis, construire un cadre permanent qui nous permette, ensemble de réfléchir aux moyens d'une vraie réponse politique aux attaques de la droite et du MEDEF.


* Acieries en partie fermées par Mittal au printemps 2008
** Entreprise allemande qui a employé des ouvriers polonais en alignant leurs salaires sur la marché polonais.

lundi 1 septembre 2008

L'homme qui chantait près de Dieu

Je ne suis pas une spécialiste de la musique orientale mais en général j'adore tout ce qui me tombe sous la main. La récente explosion du cinéma bollywoodien en Europe me conforte d'ailleurs dans l'idée que je ne suis pas la seule à tomber sous le charme de ces chants rythmés, légers et allègres, et surtout grâcieux. Les hommes autant que les femmes, par les vocalises, les harmonies, distillent cette impression de grâce. 

J'ai découvert Nusrat Fateh Ali Khan dans les années 90, principalement grâce à Peter Gabriel, qui m'avait également fait découvrir Youssou'n Dour à la fin des années 80. Nusrat Fateh Ali Khan était une légende vivante jusqu'à sa mort en 1997. 

Vous pouvez retrouver sa biographie et sa discographie sur wikipedia, mais en attendant, écoutez Mustt Mustt dans mon Gloomy monday de la rentrée.


Et bonne rentrée.