vendredi 27 février 2009

Faire-part

Les épidémiciens ont tous craqué.

Pour lancer un nouveau blogzine intéressant, glamour, plein d'humour, d'infos et de superflu, la brillante dream team des commentateurs de feu Epidemik s'est embarquée pour l'île de Blogh Lanta.

2 équipes s'affrontent dans un duel sans merci en plusieurs épisodes, pas encore coupés par la pub mais ça ne saurait tarder. Les rouges, les SOS Piquants, ont d'ores et déjà marqué des points, mais les jaunes, les Touristes ne sont pas à cours de bonnes idées pour référencer leur nouveau bébé. Evidemment, les coups bas ne manquent pas et les SOS Piquants ont même déjà écopé d'un carton rouge.

Tout cela pour dire : "Epidemik est mort. Vive Voldemag"



Déjà en ligne, Voldemag est un blog collectif, polyphonique, délirant et très sexuel.

Donc si vous voulez aider mon équipe é remporter le totem et tout le toutim de Blogh Planta, il vous suffit de publier ce billet sur votre blog, et mieux même, vous pouvez ajouter Voldemag dans votre blogroll, ça rapportera un bonus (un sac de riz ???)

Et bientôt, un groupe sur Facebook pour toucher l'équipe de rêve du doigt.

mercredi 25 février 2009

Enrobée de poires au caramel

Un dessert fabuleux, classe et haut de gamme, très facile à réaliser, un peu cher à cause du Chianti. Pour finir le repas en apothéose....

Préparation : 15 mn
Cuisson : 40 mn
Pour 2 personnes

- 2 poires
- une bonne poignée de pignons
- une bonne poignée de raisins secs
-50 g de sucre
- 25 cl de Chianti
- 1/2 orange
- 1 zeste de citron jaune
- éventuellement du miel


Faire tremper les raisins secs dans un bol d'eau froide.

Peler les poires, les placer dans une casserole avec le Chianti, le sucre, le jus de la 1/2 orange et le zeste de citron. Cuire jusqu'à ce que les poires soient bien imbibées et tendres. Les réserver sur un égouttoir.

Ajouter les pignons et le raisins égouttés au Chianti et faire réduire jusqu'à obtenir un jus sirupeux. Ajouter du miel pour caraméliser davantage. Enlever le zeste de citron.

Napper les poires de cette sauce sirupeuse. Réchauffer légèrement si besoin est.

Déguster.

© Angelina

mardi 24 février 2009

Grève de la faim d’une journaliste contre son licenciement

La direction de Libération s’était engagée, dans le cadre d’un nouveau plan d’économies (8 à 9 suppressions de postes sont envisagées en 2009), à ne procéder à aucun départ contraint. En licenciant Florence Cousin, secrétaire de rédaction depuis quelques mois, elle vient de bafouer ses promesses.

Salariée à Libération depuis 25 ans, c’est aussi une ex-élue au Comité d’Entreprise dont la protection vient d’arriver à son terme. Ex-ouvrière du Livre, elle a été reclassée en rédaction après avoir suivi une courte formation de 9 jours et elle aujourd’hui licenciée pour de prétendues incompétences. En entamant une grève de la faim, Florence Cousin crie son refus d’être ainsi sanctionnée, crie sa volonté d’exercer son métier dignement et exige les moyens d’être réellement formée. Le SNJ-CGT appelle, dans un commniqué, "les journalistes et salariés de Libération à la soutenir dans son combat, il appelle la direction de Libération à respecter ses engagements et à donner à Florence Cousin tous les moyens d’exercer son métier, en lui assurant une formation qualifiante dans une école reconnue par la profession. Les négociations doivent se poursuivre."


Source : CGT

lundi 23 février 2009

Sean Penn toujours sur la brèche

C'est surtout pour cela que je l'aime en plus d'un indéniable sex-appeal.

Sean Penn a remporté son deuxième Oscar cette nuit, et cerise sur le pompon, il était là pour le recevoir. Il en a même profité pour être égal à lui-même. Récompensé pour sa prestation dans Milk, un biopic sur Harvey Milk, homme politique américain ouvertement homosexuel, il transforme ses remerciements en tribune en déclarant :

"Je pense que c'est le moment pour ceux qui ont voté pour l'interdiction du mariage homosexuel de s'asseoir et de réfléchir à leur grande honte et à la honte dans les yeux de leurs petits enfants s'ils continuent à se comporter ainsi."


Avant d'ajouter :

"Je suis très, très fier de vivre dans un pays qui élit un homme élégant comme président et un pays qui, par sa dureté, crée des artistes courageux."


Et d'avoir une chaleureuse pensée pour Mickey Rourke, grand revenant des années 80, grand favori pour la course à la statuette et grand déçu de la soirée :

"Des artistes courageux qui, en dépit d'une grande sensibilité, ont surmonté d'énormes défis. Mickey Rourke se relève et il est mon frère."




Remarquez le regard langoureux qu'il lance à sa femme, Robin Wright Penn avant de parler depuis le pupitre des remerciements. Moi ça me fait frémir.

Darc Berry et Hélène Schneider

Récemment, une version collector de l'album de Berry, Mademoiselle, est sorti. Il comprend 4 titres bonus dont la fameuse Chanson d'Hélène chantée sur scène avec Daniel Darc. Cette chanson avait été écrite par Jean-Loup Dabadie pour Romy Schneider, elle illustrait le film Les Choses de la Vie et était chantée par l'actrice accompagnée de Michel Piccoli.

Berry a donc sorti une version studio de son duo avec Daniel Darc. Cette magnifique chanson, des paroles simples qui atteignent le sublime, une musique toute en délicatesse, s'accorde très bien avec la voix douce, féminine et ultra posée de Berry.

Duo avec Daniel Darc, l'Olympia (Photo L. Askienazy)

Aucune vidéo n'est disponible sur le net si ce n'est une répétition du duo Berry/Darc d'une trentaine de secondes et un live pris de loin avec un son épouvantable, que je vous épargnerai. Je vous conseille donc de filer sur le myspace de la chanteuse où le titre est en écoute.

Impossible cependant d'évoquer ce très beau duo, où la voix de Daniel Darc prend à merveille le relais de celle de Michel Piccoli tant dans la sobriété et la retenue que l'extrême tendresse qui s'en dégage, impossible d'évoquer cette très belle chanson sans revenir sur la version originale.

La très grande force de La Chanson d'Hélène, chanson fragile, ténue, tient essentiellement à la voix gracile et légèrement chevrotante d'une Romy Schneider qui chante à peine juste.


C'est toute la magie qui manque à Berry dans La Chanson d'Hélène. Mais merci à elle d'avoir su rester elle-même avec tant de fraîcheur et de modestie et de faire revivre cette chanson.

dimanche 22 février 2009

Se faire draguer au boulot (2)

Bonsoir,

Pour ce deuxième épisode de "Comment se faire draguer au boulot", surtout par messagerie interne, je vous préviens ça se réchauffe entre Gontran et Noémie. Mais auparavant, petit rappel des faits si vous avez manqué le précédent épisode.

Gontran et Noémie travaillent dans la même boîte. On va dire qu'ils sont au même niveau hiérarchique ce qui met de côté le soupçon de harcèlement sexuel mal intentionné. Il ne s'agit que d'un pur et merveilleux élan libidineux de la part dudit Gontran.

Pour ma part, je pense que les employeurs auraient de quoi écrire des romans à l'eau de rose et des thèses par centaines, et gagner beaucoup d'argent, s'ils surveillaient vraiment les échanges de mails et la messagerie interne au sien de leur boîte... Mais n'allons pas leur donner de mauvaises idées.













Gontran :
Noémiiiiiiiiiiiiiiiiiie

Noémie :
oué ?

Gontran :
calin ? :)

Gontran :
oki ? ;)

Gontran :
allez, on y va, un petit calin rapide :)

Noémie :
nop

Gontran :
:(

Gontran (Une minute plus tard):
t'es vraiment méchante :(

Noémie :


Gontran :
t'es trop méchante de tte façon

Noémie :
Oui

Gontran :
et oui

Gontran :
Et tu envoies des smiley agressifs !

Gontran :
pfff

Noémie :
beuh non c'est pas agressif

Noémie :
ça s'appelle l'amitié

Gontran :
ca s'appelle être méchante !

Noémie :
si tu veux

Gontran :
t'a rien à manger ? :D

Noémie :
nop

Gontran :
:(

Gontran :
un calin alors ?

Noémie :
nop

Gontran :
j'ai pas honte d'avoir envie de toi, je devrais ?

Noémie :
j'ai jamais dit ça

Gontran :
ah alors
Noémie
bah rien

Noémie :
c'est pas réciproque

Gontran :
pfff

Gontran :
trop méchante



Vous les trouvez comment, vous, Gontran et Noémie ? A votre avis, je continue à approfondir mon étude sociologique dans le milieu tertiaire ou je passe à autre chose ? Merci de voter...

vendredi 20 février 2009

Un tag photogénique

Grâce à Myu, je vous propose un tag photographique. Personnellement, je trouve que les tags de blog à blogs sont de plus en plus sympas, voire intelligents si j'étais vraiment enthousiaste... Tout cela, en plus d'être délassant et forcément drôle !

Le principe : parcourir son dossier “photos” le plus récent ou le 6ème le plus récent, choisir la 6ème photo dans ce même dossier et la publier sur son blog. Ensuite, tagguer 6 autres blogueurs et les prévenir via leurs blogs !

J'avoue j'ai un peu triché, car la sixième photo de mon sixième album le plus récent n'était pas publiable.

Donc voici... le chien de Zitouna. Il faut que je lui redemande son nom. Je crois que c'est Chocolat ou Chocolate.



Et maintenant je tague :

- Thomas
- Corine de Hidden in France
- Boubou
- La belle Hélène
- Pucelove
- Juju le pigiste

Oui je sais, je suis une garce.

jeudi 19 février 2009

Guadeloupe : colère et indignation


La grève générale a commencé il y a près d'un mois en Guadeloupe. Las d'être toujours à la traîne des réformes, las d'être considérés comme des citoyens de second ordre, las de ne jamais voir l'ascenseur social leur revenir, las de vivre sur les décombres d'une mentalité coloniale raciste, les Guadeloupéens ont fait savoir à Paris, capitale de la Métropole, à des milliers de km et quelques fuseaux horaires, leur mécontentement, leur exténuation : travailler plus pour gagner moins. A salaire égal ou moindre avec ceux de la métropole, les tarifs pour les produits de base et/ou de première nécessité sont multipliés par 2, 3 ou 4.

Cela a commencé dans le pacifisme et le renoncement. La grève générale, comme en 36, comme dans le rêve de nos anciens qui ont obtenu, de haute lutte, tant d'avancées sociales. Des milliers de travailleurs d'abord, au risque de perdre leur emploi, toutes leurs ressources, se sont mis en grève. Bientôt l'île entière. Il fallait tenir. Ici, le JT de 20h00 a commencé à évoquer les touristes coincés dans leurs hotels. Puis il s'est intéressé aux locaux.

Qu'a fait ou que n'a pas fait le gouvernement Sarkozy ? Ce gouvernement déjà plus ou moins en place fin 2005, sauf que le Président était alors Ministre de l'Intérieur. A-t-il pratiqué la politique de l'apaisement ? A-t-il entamé le dialogue ? Pris les mesures nécessaires ?

Il a joué la montre. Tout d'abord en faisant l'autruche. Confère "le Président face à la crise" le 5 février à la télé qui ne prononcera pas une fois le mot "Guadeloupe" de toute la soirée. Un Secrétaire d'Etat à la dérive qui n'a fait qu'aller et venir, multiplier les consultations, tout cela pour être mis sous la tutelle de médiateurs,dont on se demande encore quand ils vont commencer à médiatiser, pendant que l'île s'enflamme.

Pourquoi jouer la montre contre l'apaisement ? Attendre qu'il y ait un mort pour reprendre les choses en main, avec poigne et force policiers. Attendre qu'un homme perde la vie pour dénoncer la violence des grévistes, activistes et autres racailles cagoulées. Cela ne vous rappelle rien ?

Décidément, Monsieur Sarkozy n'aura rien appris. Novembre 2005 / Février 2009. Et trois ans plus tard aucune alarme ne s'est allumée. Pendant ce temps, Monsieur Jégo, qui ne sais plus quoi faire de lui-même, fait le tour des plateaux télé pour défendre son "action". Ce serait drôle si ce n'était si triste. Pendant ce temps, Madame Alliot-Marie, ministre de l'Ordre, monte au créneau pour défendre l'"action" du gouvernement quand la question reste désespérément sociale.

Janvier 2009, à quelques milliers de km de la Guadeloupe et de la France, des morts. Une population affamée, manipulée, soulevée, à qui l'ont a tiré dessus à balles réelles, parfois dans le dos. C'était Madagascar, quelques jours plus tôt. Et là non plus, pas le moindre petit lampion ne s'est allumé dans l'esprit de Monsieur Sarkozy, qui recevra comme prévu les élus d'Outre-Mer à l'Elysée. L'attente, toujours l'attente. Tic tac...

mercredi 18 février 2009

Bilbo, c'est de l'actu tiède

Ce billet est une commande de Beunoua. Autant dire que je n'ai rien à dire.

Un jour d'hiver 2008, message de Beunoua : "Si tu veux me faire vraiment plaisir, C l'actu concernant l'adaptation de "bilbo le hobbit" de Tolkien au ciné, où pendant un temps il était dit ke c'était Peter Jackson ki allait s'en charger..."



Comme je ne connais rien à la créature Bilbo, que je n'ai pas vu la trilogie de Peter Jackson adaptée du Seigneur des Anneaux de Tolkien et comme je n'ai pas non plus lu les romans, il était fort à parier que voilà un sujet que je n'aurais probablement jamais évoqué sans la sollicitation de Beunoua.

Forte de mon infortune et des ressources que m'offre la technologie internet et plus spécialement Google, j'ai donc googlisé. Oh, pas à donf, juste à peine un petit "Bilbo le hobbit" et, joie ou désespoir, il existe toute une page Wikipedia sur ce projet grandiose.

Joie parce que je n'aurai pas à me creuser les méninges.

Désespoir parce qu'à part renvoyer mes lecteurs aimés sur cette page, je n'aurai pas grand chose à faire. C'est vrai que Wikipedia n'a pas l'apanage de l'info vérifiée, m'enfin bon quoi... Une commande est une commande.

Avant de vous congédier sachez que :

- La sortie du film est prévue (selon les contributeurs de Wikipedia) en 2011.

- Peter Jackson (c'est qui celui-là ?) ne réalisera pas mais produira et co-scénarisera le film.

- Le synopsis me semble tout à fait inintéressant (mais cet avis n'engage que moi et je sais que je vais faire hurler les puristes, mais franchement ça ne me parle pas).

- Ce projet verra jour sous la forme de deux films, dont l'un est sensé faire le lien avec la trilogie de Peter Jackson.

- Vous pouvez m'en dire plus si vous en savez plus dans les commentaires, je ne me vexerai pas.

Allez zou...

mardi 17 février 2009

L'horreur

Une pétition circule sur le net qui commence par ces mots : "À Athènes, il n’y a pas que les voitures et les banques qui ont brûlé. Il y a une femme qui a été brûlée au vitriol parce qu’elle a osé s’opposer aux conditions de travail moyenâgeuses qui lui sont imposées."

D'origine bulgare, installée en Grèce depuis dix ans, Constantina Kouneva est agent d'entretien dans une société. Elle est aussi leader syndical au sein de sa société et milite contre les conditions de travail qui sont imposées à une main d'oeuvre fragilisée par la peur du licenciement qui équivaut à la perte de la carte de séjour. Main d'oeuvre souvent féminine, assujettie en plus d'un harcèlement moral, bien souvent également à un harcèlement sexuel. Heures supplémentaires non rémunérées, travail sous-rémunéré et parfois non déclaré, chantage exercé grâce à une feuille de papier blanc signée qui menace de se transformer en lettre de démission au moindre "faux pas".

Savoir que des pratiques aussi barbares que l'agression de femmes au vitriol puisse avoir lieu ici et maintenant, aujourd'hui et en Europe, est intolérable. Que justice ne soit pas faite, est insupportable.

La pétition "Justice pour Constantina Kouneva et ses collègues" est en ligne sur plusieurs sites, déjà signée par des personnalités de toute l'Europe.

Editions lignes
Libération
Bella Ciao

Les trois états de l’homme...

... illustrés par un lion. Drôle d'idée.


CÉLIBATAIRE


MARIÉ


DIVORCÉ


Merci à l'association Mer Nature pour cette drôle d'idée.

L’éPURé N° 10

Chaque semaine ou presque, l'inénarrable Grégory H me fait parvenir son édito, une lettre personnelle, drôle et insolente qu'il a intitulée l'éPURé en référence à un journal local de l'Uzège.

Je ne résiste donc pas à l'envie de partager ces points culminants du calembours, ces sommets du jeu de mots alliés à des instants de réflexions profondes.

Place donc au monde vu d'Uzès.





Valentino mi amor Total


© www.lacartoonerie.com


C’était ma fête samedi. Je ne pouvais pas la rater, les journaux, la télé, les affiches en ville parlait de « Ça » : La fête des Amoureux. Même Google s’était orné de tourtereaux au cas où j’aurais voulu y échapper.

Mais des « Valentin », j’en connais pas. Des Amoureux par contre, j’ai tout de suite pensé à tout le monde, à vous, à moi, puis je me suis ravisé … faut voir, quand même !



Allez, direction les dictionnaires, car on se doit d’être pro, et on rigole pas avec des mots comme « amoureux », comme d’ailleurs on rigole pas avec l’amour paraît-il. On rigole pas avec grand-chose j’ai l’impression en ce moment. Deux définitions sont presque systématiquement accolées, ha, y aurait deux amoureux(ses) distinct(e)s en chacun de nous ?



1 - Qui aime par amour, qui est enclin à l’amour (Rien que ça, ça nécessiterait une thèse de 800 pages tellement c’est nébuleux et … incohérent ? Peut on aimer autrement que par amour ? Que peut vouloir dire être enclin à l’amour ??)

2 - Qui est passionné, éprouve une vibration et une émotion résultant d’une attirance forte (Heu, ça a à voir avec l’amour ça ? En même temps, j’aurai dû me douter que c’était un sujet casse-gueule, mais les championnats de ski, je savais pas quoi dire)



Ça commence mal donc, je croyais que les deux étaient quasiment opposées, n’avaient rien à voir l’une avec l’autre, que ni l’amour ni le désir n’était synonyme du sentiment amoureux. Remarque, on dit aussi être amoureux de la peinture, de l’Uzège et de Johnny Depp. C’est d’ailleurs pour ça que c’est aussi ma fête, je suis amoureux de Kyra Sedgwick en ce moment, vous moquez pas !



Bref, j’y comprends pas grand-chose sauf que comme pas mal de copines et de copains dont je tairai les noms (par respect pour eux et aussi parce que j’aurais quelques problèmes si je le faisais), le fait de manger un plat tout fait et vite fait avec la télé allumée à ma gauche sans que je la regarde, mon ordinateur et mes ami(e)s pixélisés face à moi, le cendrier presque plein, les chaussettes trouées et quelques autres détails bien pire que la décence m’interdit de révéler, je ne suis à priori pas concerné par cette fête qui me provoque un bégaiement à son évocation, la la la sa sa … la sa saint Valentin. Et tout cela n’a pas grand-chose à voir avec l’Amour.

Reste toutes ces questions existentialistes qui peuplent nuits, magasines psy ou féminins, et qui en turlupinent plus d’un(e) : « Aimer, c’est pareil qu’être amoureux(se) ? » ; « Est-ce que je peux être amoureux(se) sans que la réciproque soit vraie ? (Si tu as choisi Johnny Depp, ça te pend au nez) » ; « Pourquoi pas moi ? (Je peux rien faire pour toi, j’ai pas son numéro du portable de Johnny Depp) » …





Non, heureusement, il y a des sujets plus importants que l’amour en ce moment, comme la politique, l’argent, l’économie. Et Total, notre fleuron. 14 Milliards de bénéfices en 2008, un record, répartis à 60 % pour l’investissement, 38 % pour les actionnaires, 2 % pour les salariés (l’inflation en 2008 se situe quant à elle entre 1 et 3 % selon les sources, c’est compris dans le prix ?) Autant dire que la marque de carburants la plus chère de France, qui ne se soucie guère d’écologie et d’éthique, participe toujours à sa façon à un système qui détériore le rapport entre les fruits du capital et ceux du travail. Mais l’année prochaine, grâce à notre Président, les bénéfices de Total se répartiront de la manière suivante : 33 % pour l’investissement, 33 % pour les actionnaires, et 33 % pour les salariés. Pas chouette notre Président ?

Ce qui m’incite à créer ma propre société de « paris en ligne » et de proposer de parier avec qui le souhaiterait qu’en cette fin d’année 2009, dans le cas d’un bénéfice substantiel qui ne saurait échapper au groupe Total, les salariés n’auront pas une rétribution sur la part des bénéfices à hauteur de 33 %. Faut bien vivre. Les jeux et autres paris étant réservés à un monopole d’Etat, j’espère ne pas être écroué pour ce crime de lèse Majesté.



En attendant donc une fin d’année 2009 qui ravira les salariés, l’éPURé s’accorde quelques jours à la capitale… j’ai besoin de vacances moi, c’est fou, j’y comprends plus rien à l’économie, à la politique et à l’amour.






Grégory H

16/02/09

lundi 16 février 2009

Le roi de la pop, c'est lui

Difficile de trouver une vidéo de Louis Philippe sur le net. Mais ils foutent quoi ses fans ? Tout au plus, un site officiel qui vous expliquera tout sur la vie et la carrière de Louis Philippe à condition d'être anglophone, d'aimer le jaune poussin et de lire les petits caractères.

Bref, je ne pourrai pas vous parler de lui, car je le connais mal. Tout ce que je sais, c'est qu'il a les pieds en France, la tête à Londres et le coeur au Japon. Il paraît qu'une petite foule de fans confidentiels l'adorent également aux States.

Pour ma part, j'adore sa voix douce, pure et sucrée, extrêmement polnarévienne. J'adore ses mélodies qui se veulent chewing-gum, référencées sixties, savonneuses et fluides et qui sont en fait super écrites, et donnent l'impression d'être super orchestrées même à la guitare sèche. Il peut être aussi gothique et elizabéthain, que pop idol à l'instar de celui auquel il fait immanquablement penser. En témoigne sa reprise du Bal des Laze.

Je n'ai trouvé que ce pauvre clip. Mais peut-être que je cherche mal. Si vous en avez, n'hésitez pas à m'envoyer les liens.



Maintenant, rendez-vous pour écouter quelques unes de ses chansons, dont le magnifique Jean Renoir, L'Aventure, Rafaella, et ne passez pas à côté de Natsu No Omoide, une chanson japonaise traditionnelle. Les albums The Wonder Of It All et An Unknown Spring sont également en écoute sur Deezer.

Où es-tu Louis Philippe ? Si tu me lis, viens me dire ce que tu fais.

dimanche 15 février 2009

Se faire draguer au boulot (1)

Bonsoir.

Pour mon premier billet de ma rubrique 'SEX', je vous ai concocté un petit billet sur la drague au boulot.

Sachez qu'il y a plusieurs façons de se faire draguer au boulot : les clins d'oeil, les sourires, la rose sur le bureau, les mots doux, les tentatives de faire du pied dans la salle de réunion. Il y a surtout le tchat et la messagerie instantanée qui marchent très bien.

Pour faire durer le plaisir, et comme je ne me sens pas le talent d'épiloguer sur le problème -ou alors pas tout de suite- j'ai prévu pour vos papilles alléchées un petit florilège de petites saynettes de drague au boulot.

A consommer avec modération donc. Voici le premier pour cette semaine.




Sur le tchat :


Noémie : Ça va être chaud pour ton matricule si tu continues à m'embêter.

Gontran (ce n'est pas de ma faute, il s'appelle comme ça) : je veux bien que ce soit chaud oui :D

Gontran (une minute plus tard) : j'ai peur de rien si je peux arriver à être dans le meme lit que toi ;)

© Dessin Olivia (à Paris), publié avec son aimable autorisation.



A dimanche prochain.




Bonsoir.

Teasing toujours

N'oubliez pas...

© Dessin Olivia (à Paris), publié avec son aimable autorisation.

samedi 14 février 2009

Un peu de teasing

Tendres lecteurs de Mes petites fables, c"est décidé !

Je fais monter l'audience.

Pour ce faire, je vous donne désormais rendez-vous chaque dimanche soir pour l'instant 'SEX' de la semaine.

Une petite surprise que j'ai concoctée rien que pour vous, tout à fait sur la ligne politique de Mes petites fables.

Bien sûr, comme d'habitude, ne vous privez pas de commenter... (Mouaaaaahhhhhhhhhh)

Rendez-vous donc dès demain à l'heure des infos.

Je compte sur vous.

Dessin Olivia (à Paris), publié avec son aimable autorisation.


PS : Merci à Olivia pour l'illustration. Retrouvez-la sur son site.

vendredi 13 février 2009

Mon riz cantonais à moi

Mille et une façon d'accommoder le riz cantonais chez moi. A vrai dire, cela dépend de ce qu'il y a dans le frigo. La recette est simplissime, ludique, plaisante, brillante pour régaler un estomac masculin qui crie famine, juste assez élaborée et raffinée pour donner le change. La classe quoi !



Préparation :
15 mn
Cuisson : 15 mn
Pour 2 personnes

- un verre de riz
- du jambon ou bien des bouts de saucisson ou bien du lard ou bien de la coppa ou toute autre charcuterie à portée de main
- 1 oeuf
- une grosse poignée de petits pois surgelés
- de l'huile d'olive
- du poivre

A rajouter éventuellement :

- 1 oignon émincé
- des raisins secs préalablement trempés pendant 5 minutes dans de l'eau tiède
- du maïs doux (en boîte)
- des dés de tomate mais c'est limite
- toutes les épices que vous voulez : curry, paprika doux...
- etc... etc...

Rincer le riz et le plonger dans un grand volume d'eau salée bouillante additionnée d'une cuillère à soupe d'huile d'olive. Cuire pendant une dizaine de minutes. 2 ou 3 minutes avant la fin de la cuisson, ajouter les petits pois.

Pendant ce temps, casser l'oeuf et le battre avant de le cuire en omelette. Découper le jambon en petits dés ou en petits carrés. Découper l'omelette en petits dés.

Dans un wok, faire chauffer un peu d'huile d'olive. Mélanger le riz et les petits pois égouttés, la charcuterie et l'omelette en morceaux. Faire chauffer l'ensemble quelques minutes pour que les saveurs se mélangent.

Poivrer, assaisonner. J'ai tendance à ne pas saler à cause de la charcuterie. D'autant que l'on peut arroser le tout d'une bonne rasade de sauce soja pour donner du goût. Sinon, une bonne rasade d'huile d'olive fera l'affaire.

© Angelina

mercredi 11 février 2009

Gisèle Halimi ne se résigne pas

Thématique plus qu’autobiographique, le dernier livre de l’avocate féministe et militante des droits de l’homme égrène plus de quarante années de combats menés pour le droit des femmes en France et recense ceux qu’il leur reste à mener.

Photo Amazon


« [...] c’est sur "mon" féminisme, solitaire dans la pensée, collectif dans l’action, que je veux m’interroger. » p.59.

Pas une autobiographie, pas un manifeste non plus, Ne vous résignez jamais de Gisèle Halimi résonne comme une injonction et lui permet de revenir sur le moteur principal de sa vie : le refus de la résignation. A travers cet ouvrage-miroir, qui évoque son féminisme, instinctivement chevillé au corps depuis l’âge tendre, Gisèle Halimi analyse la condition des femmes dans le monde, millénaire, intrinsèque à leur sexe. « Intuitivement, il m’avait toujours semblé que les femmes étaient plus aptes à modeler le futur que les hommes, auxquels le monde était donné, à la naissance. A condition qu’elles y prennent leur place. » p.85.

Tout commence en Tunisie, terre d’origine, terre nourricière et en même temps d’oppression pour les femmes, en particulier Fritna sa mère, qui tente de lui inculquer la soumission. Mais la jeune Gisèle se rebelle. Cela commence par sa propre prise de conscience, violente car personnelle, vécue au quotidien : la différence de traitement d’avec ses frères dont elle doit laver le linge, la vaisselle et qu’elle doit servir. Pour protester, la jeune Gisèle entame une grève de la faim et obtient gain de cause. Elle réussit par la suite à refuser un mariage arrangé à l’âge de 16 ans et parvient à imposer sa volonté de poursuivre des études. « Je me suis appropriée le féminisme par bribes à partir de ma vie, d’expériences concrètes et de durs constats. Un féminisme balbutiant ses premiers liens avec la politique, à commencer par la décolonisation. » (p. 23)

« Mon féminisme est né d’une révolte », explique-t-elle, à la différence d’une Simone de Beauvoir qu’elle côtoiera très tôt dans son parcours militant. Issue d’un milieu petit-bourgeois, encouragée dans les études, la philosophe possède cependant la capacité d’appréhender et d’embrasser intellectuellement la souffrance des femmes.Une Simone de Beauvoir dont Gisèle Halimi dessine un portrait bien éloigné du consensus qui entoure habituellement l’écrivaine et dont elle souligne d’abord avec clairvoyance une étonnante dichotomie : « Elle refusait toute approche personnelle, voire amicale, avec celles et ceux dont elle partageait l’espérance. Ils, elles s’estompaient dans la généralité du combat. Sans parler d’abstraction, on peut, je crois, dire qu’elle ne voyait dans les personnes que des révélateurs, des symboles d’une cause. » (pp. 27-28).

Plus loin, le portrait du célèbre Castor (surnom donné à Beauvoir par Sartre) se fait encore plus tranché et Gisèle Halimi s’interroge sur sa sa schizophrénie. Elle-même vit ses convictions dans sa chair, et applique à sa propre vie les principes qu’elle prône. Elle peine dès lors à reconnaître la même personne dans l’auteure du Deuxième Sexe, raisonnable et intransigeante et l’auteure d’une correspondance passionnée avec Sartre ou l’écrivain américain Nelson Algren, son amant pendant plus de quinze ans.

Paradoxalement, cette féministe convaincue n’a eu que des garçons. C’est aujourd’hui en pensant à sa petite-fille et pour l’accompagner qu’elle se raconte et mesure le chemin qu’il reste aux femmes à parcourir pour enfin évoluer dans une société égalitaire entre les hommes et les femmes.

« [Ce récit] veut aussi rappeler aux jeunes femmes qu’en défiant le pouvoir (Manifeste des 343) et la loi (le procès de Bobigny) leurs aînées n’entendaient pas seulement octroyer un droit aux femmes mais les aider à devenir sujet de leur vie. » (p.69)

Avocate et militante féministe, Gisèle Halimi fonde l’association CHOISIR-La Cause des femmes avec le soutien de Simone de Beauvoir en 1971 après avoir lancé le Manifeste des 343, tendrement surnommé "des 343 salopes". Les signataires de ce manifeste, des personnalités publiques mais aussi des anonymes, s’y accusent d’avoir eu recours illégalement à l’avortement. L'année suivante, elle a organise la défense du procès de Bobigny, point culminant de la revendication à l’avortement libre. En 1978, c’est le procès d’Aix-en-Provence qui lui donne l’occasion de militer pour que le viol soit jugé comme un crime.

Son parcours d’avocate et de militante des droits de l’homme est indissociable de son combat féministe, dans le sens où elle assimile l’homme humilié, à qui ses droits sont déniés, à la perpétuelle position sociale de la femme. « Le colonialisme me fut une leçon de choses, une leçon d’Histoire, mais, surtout, par ses inégalités et ses humiliations, un prototype du rejet sexiste. » (p. 160). En 1956, elle fut l’un des principaux avocats du FLN algérien avant de présider la Commission d’enquête du Tribunal Russel sur les crimes de guerre américains au Viêt-Nam en 1967.

Son expérience politique en tant que députée, de 1981 à 1984, lui permet de porter ses revendications et celles de son association jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Elle se prononce déjà pour la parité en politique en faisant voter un amendement qui institutionnalise les quotas. Il sera cependant mis en échec par le Conseil Constitutionnel, presque vingt ans avant la loi sur la parité votée sous Jospin. Elle plaide également pour le remboursement de l’IVG, contre les mères porteuses, lance l’idée d’un congé parental partagé qui rendrait leur vie sociale aux femmes. Mais la proposition ne sera jamais discutée. « L’actuel congé parental de notre Code du travail, ni sérieusement rémunéré, ni obligatoirement alterné, est un leurre. » (p. 157)

Toujours avocate et toujours militante, Gisèle Halimi assure aujourd’hui la défense du leader palestinien Marwan Barghouti, actuellement détenu en Israël.

Le propos du livre insiste sur une indépendance d’abord financière comme garant inconditionnel de l’autonomie sociale des femmes, et dénonce la précarité qui renforce la soumission et la perpétuelle résignation. Et Gisèle Halimi de pousser la réflexion jusqu’à la question du conditionnement originel : « [...] l’amour physique transforme-t-il une femme libérée, indépendante, féministe active, en femelle ? » (p. 138) Une sérieuse introspection lui permet de trancher et de concevoir le fait que l’amour peut ne pas être une aliénation.

Pour faire court et simple, avant 1968 et la révolution sexuelle, le corps des femmes ne leur appartient pas. « Si l’homme est son corps, la femme, coupée d’avec lui, se dédouble. » (p 67) Avant l’avènement de la pilule contraceptive et l’autorisation de l’avortement en France, les femmes sont limitées dans leur épanouissement sexuel par l’angoisse de la grossesse probable, vécue comme une véritable sanction. Cette possession du corps de la femme par elle-même est analysé sur plusieurs chapitres qui questionnent la maternité, le désir d’enfant (avec lequel Gisèle Halimi n’est pas tendre), la prostitution, la violence conjugale, le travail partiel, l’asservissement des tâches ménagères qui génère des doubles journées et la quasi-totale fermeture de la sphère politique au sexe féminin. « La parité domestique, par exemple,[est l’]essentiel partage dans le couple des tâches du foyer car elle conditionne, en grande partie, l’intégration politique de la citoyenne à part entière. » (p. 206). Et l’auteure de trancher par ailleurs : « En l’état, la parité ne répond pas à l’espérance féminine. »(p. 205)

« Sanctionner le racisme, le négationnisme, n’a pas semblé attentatoire à la liberté d’expression. Sanctionner le rejet, le mépris, l’instrumentalisation, la commercialisation de la femme, oui. On peut le comprendre. Pour continuer de dominer les femmes, le patriarcat a besoin de la perpétuation de schémas infériorisants et d’images dégradantes. Et puis "business is business", même s'il se pare du masque des libertés. » (p. 208).

Pour Gisèle Halimi, la liberté de la femme passe donc par trois conditions sine qua non : son corps lui appartient, l’indépendance économique lui permet de choisir sa vie, la parité politique lui garantit une action citoyenne.

Elle milite aujourd’hui pour l’Européenne de demain. Le séisme du double « non » au traité constitutionnel européen lui permet de réactualiser un projet politique qui lui tient à cœur depuis longtemps : la Clause de l’Européenne la plus favorisée. Il s’agit de recenser entre les 27 membres de l’Union, les lois « concernant spécifiquement les femmes » qui proposent les meilleures avancées en matière des droits de la femme afin de les appliquer à toutes. Vaste programme, l’ampleur de la tâche est considérable si l’on tient compte des susceptibilités culturelles et économiques de chacun.

A plus de quatre-vingts ans, Gisèle Halimi continue à ne pas se résigner. « J’ajouterai [que la résignation] simplifie à outrance le quotidien, l’aplatit, le déforme, et tout – discrimination, injustice – se fond alors dans l’invisibilité. Même le malheur. Telle est la triste force de l’acceptation comme règle de vie. » (p.240)

Ne vous résignez jamais, Gisèle Halimi, Plon, 2009. 20,90 €.

Texte écrit pour le site Bakchich info.

mardi 10 février 2009

Vu à la manif de Paris

L'Assemblée Départementale de Haute-Garonne (31) exprime son soutien à Alain Refalo

Solidarité avec Alain REFALO et plus généralement avec le monde enseignant


L'Assemblée Départementale de Haute-Garonne exprime son soutien à Monsieur Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers.


Sa situation personnelle, et le courage qu'il a manifesté par sa démarche, sont le symptôme d'un moment de paroxysme dans la crise globale que rencontre l'Education Nationale en butte à des politiques de régression mises en place par le Président actuel de la République.


Analysons tout d'abord les retentissements personnels de l'action de M Refalo :


Suite à sa démarche de refus d'appliquer telles que prévues, les modalités « d'aide individuelle » mises en place à la rentrée 2008, Monsieur Refalo est visé par des sanctions nettement disproportionnées.


En effet, ce professeur n'a nullement été absent à son service, mais a remplacé « l'aide individuelle » comme définie par les textes par une activité culturelle.


Monsieur Refalo constate en effet, comme énormément de professeurs et de parents, les dysfonctionnements de ces modalités « d'aide individuelle », plus stigmatisantes et productrices d'isolement pour les élèves concernés que véritablement efficaces.


Cela lui vaut pourtant une sanction financière équivalente à deux jours de salaire par semaine, ce qui apparaît clairement comme une mesure destinée à dissuader d'autres initiatives de ce type.


Cette dureté disciplinaire s'avère contre-productive, puisque partout en France et notamment en Haute-Garonne, la démarche de Monsieur Refalo s'étend rapidement.


Des milliers de lettres de « désobéissance » ont été envoyées aux Rectorats et au Ministère.


L'Etat appliquera t-il une sanction similaire à tous ceux qui protestent ?


De plus en plus d'enseignants manifestent une dissidence, un refus d'obligation, un refus de cautionner et d'appliquer les réformes en cours qui peuvent mener à terme au démantèlement de l'école de la République.


Sur ces décisions politiques ils portent un regard critique qui peut les conduire à une désobéissance civique telle que l'a définie Henri David Thoreau aux Etats-Unis en 1848.

Si un mouvement de désobéissance peut se dessiner c'est que le discours gouvernemental sonne faux et affaiblit jour après jour le service de l'éducation nationale, le menant peu à peu à sa perte.

En vérité, à travers les réformes multiples en cours, les enseignants ne retrouvent pas le cœur des valeurs qui ont motivé leur engagement professionnel.


Ils constatent que l'Education Nationale est le champ d'expérimentation privilégié de la réduction des ambitions de l'Etat.


La suppression systématique d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est appliqué le plus durement dans leur secteur, de manière arithmétique, tandis que les lieux communs simplistes de la propagande gouvernementale sur « le retour de l'enseignant au travail », la « fin du laxisme éducatif », la dénonciation de la réflexion pédagogique, l' « éradication du legs de mai 68 » tiennent lieu de fausses motivations du projet ministériel.


L'amertume des enseignants a été attisée en révolte par des provocations directes. Le meilleur exemple en est la phrase très explicite du Président de la République, tenue dans un meeting partisan : « désormais en France, quand il y a des manifestations, personne ne s'en aperçoit ».


Ils ont été meurtris par les discours du Président de la République notamment au Latran et à Riyad, je cite : « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage entre le bien et le mal l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur. »


Ces propos sont anti-laïques et montrent un réel mépris envers les professeurs des écoles de la République.


La mise en place au canon du service minimum dans les écoles est aussi un signe du refus de concertation avec les enseignants, accusés de prendre en « otage » les familles, plutôt que les encourager et les conforter dans leur rôle éducatif.


Comment, dans ce contexte, ne pas comprendre que se multiplient des initiatives de désobéissance, la notion de dialogue social étant cyniquement écartée ?


De la suppression des RASED à la mise en place d'un fichier Base Elèves très contestable, de la brutale organisation d'évaluations en cours de classe de CM2 à la tentation de supprimer en tant que telle l'école maternelle, jusqu'à à la disparition des IUFM… les projets de réformes s'enchaînent : toujours plus contraignantes pour les enseignants, toujours restrictives en termes de moyens, toujours plus inspirées par une obsession du « dépistage précoce » comme pièce maîtresse d'une politique sécuritaire minimisant, éradiquant les exigences éducatives.


A travers les « nuits des écoles », qui ont vu les parents d'élèves, en particulier dans les communes de notre département, occuper de nombreux établissements, on voit que la régression liée à ces initiatives ministérielles sont profondément ressenties par la population.


L'instauration sans concertation d'une réforme qui affaiblit l'école, la multiplication des sanctions, les tentatives de division professeurs et parents, nourrissent la volonté de résistance de tous les acteurs. Elle s'exprime de plus en plus massivement : de la maternelle à l'Université.


C'est pourquoi l'Assemblée Départementale demande au gouvernement de décider le plus rapidement possible de mesures d'apaisement, en levant les sanctions en cours contre les enseignants, et en reprenant le dialogue social, sur l'ensemble du champ des réformes qu'il est en train de déployer dans le domaine éducatif préfigurant le démantèlement de l'Education Nationale.


Le Conseil Général réitère sa demande de voir l'Education Nationale conserver ses moyens humains et matériels, au service d'une mission première pour l'avenir de notre pays et de la République.


lundi 9 février 2009

Y'a la rue qu'est maboule, Jolie Môme

J'avais promis de vous en parler dans une newsletter et puis le temps a passé. Mais aujourd'hui, la titi parisienne Compagnie Jolie Môme est la star de la semaine sur Mes petites fables.

Aux Abbesses. Photo Julien Cassagne.


Atmosphère ? Atmosphère ? Est-ce qu'elle a une gueule d'atmosphère ? Revenant à la tradition des bâteleurs, du théâtre de rue, de l'impromptu à la sortie du métro, cette compagnie qui mêle allègrement théâtre et chansons a adopté depuis plus de 25 ans une démarche résolument militante, résolument citoyenne, résolument rigolarde comme une bouffée d'air frais à offrir aux passants, aux spectateurs toujours plus nombreux. Avec des spectacles comme Barricade sur la Commune, Spartacus, La Grève, un cabaret d'urgence contre la guerre en Irak et en Afghanistan en 2001, une Tournée du mouton noir en 2005 (dans le cadre du référendum sur le Traité constitutionnel européen), la Jolie Môme de la banlieue rouge et du macadam prolétaire ne s'en laisse pas conter par l'actualité et saisit toujours la balle au bond.

Barricade © Compagnie Jolie Môme.


Installée depuis septembre 2004 à Saint-Denis (93) et à Saint-Amant-Roche-Savine (63) en Auvergne depuis 1997, la compagnie se produit aussi à l'Epée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes qu'elle squatte de temps en temps. C'est là que l'année dernière s'est déroulé le Cabaret déchaîné en réponse à l'action en justice intentée par la CFDT à des intermittents du spectacle, dont un metteur en scène de la troupe.

Barricade © Compagnie Jolie Môme.


Mais pour finir en apothéose, je ne saurais trop vous recommander leur album Basta Ya et sa chanson-phare Ya Basta !, illustrée dans ce clip par les manifestations contre le CPE en 2006, et dont malheureusement, les paroles sont toujours d'actualité aujourd'hui.



Pour tout savoir, le site de la Compagnie Jolie Môme.

Bonne semaine.

mercredi 4 février 2009

Assiette Méditéranéenne facile

© Angelina

Tu as un chéri, tu es une femme ultra active, moderne, peut-être blogueuse et pas franchement désireuse de passer des heures derrière les casseroles. Cette recette est pour toi. Facile, rapide, bonne, et de quoi contenter ta moitié autour de deux assiettes romantiquement agencées pour une soirée en amoureux.


Préparation :
12 mn
Cuisson : 19 mn
Pour 2 personnes

- 2 belles tomates
- 2 ou 3 pommes de terre
- 1 batavia
- 1 oignon
- 1 gousse d'ail
- du sel
- du poivre
- des herbes de Provence
- du persil plat frais
- de l'huile d'olive
- du vinaigre
- éventuellement de la moutarde

Couper et laver la batavia. Préparer la vinaigrette : dans un ravier mélanger un peu de sel, un peu de poivre, une cuillère à soupe de vinaigre et 3 cuillères à soupe d'huile d'olive. Eventuellement, pour ceux qui préfèrent, ajouter une cuillère à café de moutarde. Réserver.

Eplucher et couper les pommes de terre en dés moyens. Les cuire 5 minutes à la vapeur. Eplucher et émincer l'oignon. Le faire revenir dans une grande poêle, avec une bonne rasade d'huile d'olive chaude. Ajouter les pommes de terre et les faire revenir tout doucement. Ajouter le persil ciselé. Tenir au chaud.






Laver et couper les tomates en deux. Les faire revenir dans un peu d'huile d'olive chaude côté chair d'abord. Au bout de 2 ou 3 minutes, les retourner et les parsemer d'herbes de Provence et d'ail pressé. Laisser cuire entre 3 et 5 minutes. Les retourner à nouveau côté chair pendant 30 secondes le temps de saisir légèrement l'ail.




Assaisonner la salade et bien la touiller. (Important le touillage. Toute la réussite d'une bonne salade réside dans le touillage, je ne le dirai jamais assez.)

Dresser les assiettes. Déboucher une bonne bouteille de rouge. Allumer les chandelles.

A table chéri !

© Angelina



Toutes les photos sont la propriété d'Angelina.

mardi 3 février 2009

Gaza et Yad Vashem

Mémorial de Yad Vashem, chambre de la mémoire.


Jean-Moïse Breitberg, écrivain, demande à Israël de faire retirer du Mémorial de Yad Vashem le nom de son grand-père et ceux de tous les membres de sa famille morts en déportation, après les crimes commis à Gaza.

"Monsieur le Président de l’Etat d’Israël, je vous écris pour que vous interveniez auprès de qui de droit afin que l’on retire du Mémorial de Yad Vashem dédié à la mémoire des victimes juives du nazisme, le nom de mon grand-père, Moshe Brajtberg, gazé à Treblinka en 1943, ainsi que ceux des autres membres de ma famille morts en déportation dans différents camps nazis durant la seconde guerre mondiale. Je vous demande d’accéder à ma demande, monsieur le président, parce que ce qui s’est passé à Gaza, et plus généralement, le sort fait au peuple arabe de Palestine depuis soixante ans, disqualifie à mes yeux Israël comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs, et donc à l’humanité tout entière.

Voyez-vous, depuis mon enfance, j’ai vécu dans l’entourage de survivants des camps de la mort. J’ai vu les numéros tatoués sur les bras, j’ai entendu le récit des tortures ; j’ai su les deuils impossibles et j’ai partagé leurs cauchemars.

Il fallait, m’a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne recommencent ; que plus jamais un homme, fort de son appartenance à une ethnie ou à une religion n’en méprise un autre, ne le bafoue dans ses droits les plus élémentaires qui sont une vie digne dans la sûreté, l’absence d’entraves, et la lumière, si lointaine soit-elle, d’un avenir de sérénité et de prospérité.

Or, monsieur le président, j’observe que malgré plusieurs dizaines de résolutions prises par la communauté internationale, malgré l’évidence criante de l’injustice faite au peuple palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la sécurité, maintes fois réaffirmés par l’Autorité palestinienne, les seules réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays ont été la violence, le sang versé, l’enfermement, les contrôles incessants, la colonisation, les spoliations.

Vous me direz, monsieur le président, qu’il est légitime, pour votre pays, de se défendre contre ceux qui lancent des roquettes sur Israël, ou contre les kamikazes qui emportent avec eux de nombreuses vies israéliennes innocentes. Ce à quoi je vous répondrai que mon sentiment d’humanité ne varie pas selon la citoyenneté des victimes.

Par contre, monsieur le président, vous dirigez les destinées d’un pays qui prétend, non seulement représenter les juifs dans leur ensemble, mais aussi la mémoire de ceux qui furent victimes du nazisme. C’est cela qui me concerne et m’est insupportable. En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au coeur de l’Etat juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme pour en faire l’otage d’une soi-disant autorité morale qui commet chaque jour l’abomination qu’est le déni de justice.

Alors, s’il vous plaît, retirez le nom de mon grand-père du sanctuaire dédié à la cruauté faite aux juifs afin qu’il ne justifie plus celle faite aux Palestiniens. Veuillez agréer, monsieur le président, l’assurance de ma respectueuse considération."


Jean-Moïse Braitberg est écrivain.


Source

lundi 2 février 2009

La CGT d’Alstom réclame que l’entreprise française cesse sa collaboration avec Israël

Dans un communiqué du 14 janvier dernier, la CGT d’Alstom, société qui
participe à la construction d’un tramway réservé aux colons juifs, exige que
l’entreprise francaise "cesse sa participation au projet autant pour les
livraisons que pour les prestations, actuelles ou futures
".

Dans la déclaration au comité de groupe France concernant la
construction du tramway de Jérusalem, le syndicat CGT écrit
notamment :

"Parmi les contrats d’Alstom en cours, figure toujours celui
concernant la ligne de tramway en construction à Jérusalem et dans le voisinage
de cette ville du côté de la Cisjordanie.


Nous affirmons que, dans le cas précis de la construction du
tramway de Jérusalem, au lieu de faire comme si rien n’était, il faut voir la
réalité en face.


1) Cette ligne de transport traverse des territoires de la région
de Palestine que l’État d’Israël a occupés par la force militaire, et ceci est
vrai aussi bien pour l’aire des colonies du Grand-Jérusalem situé dans le
périmètre de la Cisjordanie, que pour Jérusalem-Ouest occupé en
1947-48.


2) Israël est en guerre directe et ouverte contre la population
palestinienne dans les territoires entourant cet État, et ceci pour son propre
compte et non pas en exécution d’un quelconque mandat donné par telle ou telle
institution susceptible de lui conférer la moindre apparence de légitimité
internationale. Les événements à Gaza montrent à quel point la stratégie
appliquée par Israël est dépourvue de scrupules quant au non-respect de la
population palestinienne comme êtres humains.


3) L’affirmation mise en avant par la direction d’Alstom, selon
laquelle le groupe n’a pas de lien contractuel direct avec le client israélien
concerné, constitue une fausse excuse. Peu importe que le lien soit
juridiquement direct ou indirect. Compte tenu de ce qui vient d’être dit, nous
considérons que notre travail à nous, salariés d’Alstom, ne doit en aucune
manière contribuer à l’exécution d’activités au bénéfice de l’État d’Israël, et
il est de la responsabilité de notre employeur d’adopter l’attitude qui
s’impose : renoncer à la participation au contrat. On peut rappeler
d’ailleurs qu’une procédure juridique est en cours pour examiner la nature des
contrats, et que l’analyse des documents présentés confirme l’implication
directe d’Alstom.


La CGT maintient et renouvelle donc son exigence à ce
sujet :


Indépendamment du fait que les travaux de production en France
soient achevés en partie ou dans leur totalité, Alstom doit cesser sa
participation au projet autant pour les livraisons que pour les prestations,
actuelles ou futures.
"

Massy, le 14/01/2009



Source : CAPJPO-EuroPalestine

Mercy Street : le Gloomy monday de La Peste

Lecteurs effarés d'entamer une nouvelle semaine, aujourd'hui est un grand jour. J'ai fait la poussière, j'ai rangé le désordre, j'ai fait brûler de l'encens, car en ce premier lundi du mois, La Peste s'invite à la maison pour nous faire partager un moment musical de sa laïfe.

Inutile de vous expliquer à quel point je suis aux anges de recevoir une telle personnalité, mais aussi troublée, intimidée et très reconnaissante pour sa participation. Pour vous en convaincre, je vous invite à aller faire un tour sur son blog, histoire de voir si le rose ne vous montera pas aux joues. La Peste est également l'une des plaies d'Epidemik. C'est d'autant plus jubilatoire de la lire nous livrer un moment de son intimité.




1er janvier 1991. J'ai 17 ans.

Il est à peu près 18 heures et je suis allongée sur mon lit, ma nuit blanche palpitant dans mes tempes et faisant de mon corps un objet sans poids, sans consistance, sans relief... Je flotte, à plat ventre, encore imprégnée de bruit, de rires, et des dernières heures de la fête. Ma nuit s'est terminée dans une extase indistincte, et dans des bras inconnus. J'étais ivre, plus que jamais, et c'était bon.

Les yeux clos et l'esprit à la dérive, je m'enfonce dans ce lit que j'aimerais ne plus jamais quitter. Le manque de sommeil, les restes d'ivresse et mes souvenirs brûlants me soulèvent par vagues : mon coeur bat fort et mon souffle est profond. Sur mes oreilles, le casque passe Mercy Street, en boucle. Cette chanson m'apaise et me transporte, dans un bonheur infini. Le rythme, la musique, la voix de Peter Gabriel, tout ensemble me comble, m'emplit d'une sauvage et paisible allégresse.

Et depuis presque 18 ans, quand je sombre dans une sorte d'épuisement extatique, quand la fatigue a raison de moi et que l'intensité de mes émotions me submerge, je m'allonge à plat ventre, je ferme les yeux, et j'écoute Mercy Street en boucle. Le plaisir est intact, et la force des sensations toujours aussi dévastatrice.

Cette chanson me tue. Et me ressuscite.

Peter Gabriel a écrit "Mercy Street" en 1986 (chanson extraite de l'album "So"), en hommage à la poétesse américaine Anne Sexton (1928-1974), dont l'oeuvre, jamais traduite en français, a représenté une avancée majeure dans la poésie féminine (et féministe) ; les thèmes abordés dans ses poèmes furent, pour l'époque, révolutionnaires. Le recueil intitulé "45 Mercy Street", et paru en 1976 à titre posthume, a inspiré la chanson écrite par Peter Gabriel. Anne Sexton, après plusieurs épisodes dépressifs, s'est suicidée en 1974.