samedi 31 décembre 2011

Le twitt-orisme de Florence

Florence, vous la connaissez, lecteurs débridés, puisqu'elle a déjà eu les honneurs du Gloomy Monday. Outre le fait qu'elle a plus d'une malice dans son sac, qu'elle est drôle, talentueuse, qu'elle ne colporte que des bonnes nouvelles, qu'elle a une beauté piquante, qu'elle passe à la télé, Florence tweete.

Bon un peu moins ces temps puisque Florence est en vacances dans des contrées lointaines où l'on joue au scrabble et où on se regarde lire en faisant pipi au coin d'un bon feu de cheminée. Mais j'ai tout de même réussi à vous dénicher ce tweet bien de saison.

Réveillon sur la banquise ? Non, dégivrage du frigo au sèche-cheveux

DR



in: Funny face

vendredi 30 décembre 2011

Le twitt-orisme de Dizaines

Camarade de Voldemag, Dizaines se prénomme Dizaines ou Anybody, d'abord parce qu'elle aime le mystère. Ensuite, cela a certainement à voir avec les dizaines de tweets par... minute qu'elle envoie à la planète Twitter avec une frénésie consciencieuse.

Ce n'est pas seulement qu'elle est drôle, c'est aussi quelle tweete le quotidien, l'amour, le travail avec candeur et simplicité. Des petits bonheurs qu'on envie et qui rafraîchissent la TL plus efficacement que la touche F5. Pour preuve un twitt-orisme poétique et plein d'enfance, parce que c'est cadeau. A consommer immodérément.


Quand petite, j'allais à l'école à cette heure-là, dans le noir, j'avais l'impression que l'univers recelait une promesse rien que pour moi.

Photo tirée du film La leçon de Piano



in: Funny face

jeudi 29 décembre 2011

Le twitt-orisme d'Henri

Henri, c'est un "vieux" camarade de Voldemag dont il est aujourd'hui devenu rédacteur en chef tournant. Il possède également Route de nuit, un blog qui mouille l'asphalte en noir et blanc où il publie des textes très beaux et très personnels et met les pleins phares sur la musique qu'il aime. Henri, c'est un prénom désuet pour une belle gueule, un humour un peu vache et une TL très cocasse. Et pleins pleins pleins de retweets de Nadine Morano. C'est Henri !



Mélanger les chocolats classiques et les "mon chéri" = courir un 100 m sur un champ de mines.


Illustration trouvée



in: Funny face

mercredi 28 décembre 2011

Le twitt-orisme de Zan'

C'est presque pas de chance de fêter Noël et son anniversaire le même jour. Sauf pour Zan' toujours pleine de ressources (la bouteille de rhum et les gnocchis en prime).  D'autant que cette année, c'était 30 bougies qu'il y avait sur le gâteau mais heureusement avec des adjuvants sérieux à ses côtés, elle est parvenue à bout de cette tâche : passer de l'autre côté de la vingtaine.

Ne remuons pas trop le couteau dans la plaie car Zan' a trop d'humour pour se lamenter. Une trentaine heureuse, c'est tout ce qu'elle aura mérité, une nouvelle frange et un chouilla d'expérience en plus pour continuer à écrire de beaux billets culture et autres pour Voldemag et continuer à me faire hurler de rire quand j'ai le délicieux bonheur de tomber sur un de ses "cuicui" délicieusement corrosifs.


j'ai l'impression que pour Noël a eu un iPhone. ou a appris à utiliser le sien. ^^






in: Funny face

mardi 27 décembre 2011

Le twitt-orisme de Slimane

Le compte Twitter de Slimane c'est musique, haïkus et proverbes, et politique. Commencer la journée par une revue de presse musclée et pertinente, agrémentée d'aphorismes mémoriaux, la continuer au rythme des différents débats qu'il enclenche à la vitesse d'une balle entre lui et ses followers et la finir en douceur par une playlist choisie avec élégance, c'est la recette de Slimane le conquistador pour vous murmurer à l'oreille des vérités intemporelles, pour vous flatter dans le sens de l'honneur, pour égrainer votre life au rythme de 140 signes pas envoi.

En guise de tweet de Noël, voici ce que faisait Slimane le soir du réveillon :



en fait je vais regarder des films et mangas jusqu'au petit matin en jetant mes téléphones LoL!



Photo trouvée



in: Funny face

lundi 26 décembre 2011

Le twitt-orisme de Mezextraterrest

Difficile de trouver un tweet de Noël sur la TL de Mezextraterrest. Tout d'abord, l'ouverture de son compte est récente. Ensuite, le jeune homme ne l'utilise qu'une fois par semaine les semaines où on a de la chance. Mais la très grande chance qu'ont les abonnés à son compte, c'est de pouvoir partager les poèmes tous droits sortis de son cerveau lorsqu'il prend la ligne 6. Vous savez cette ligne de métro entre terre et ciel. A côtoyer les nuages, à tutoyer la lumière, il a aussi des fulgurances lucides et philosophiques, comme le jour où il a pris la ligne 13.



La ligne 13 pourquoi? Rebaptisons la, 12 bis ou j'sais pas mais ya de quoi devenir superstitieux #laligne13estunsportdecombat


Photo trouvée


Si vous voulez en savoir plus sur mezextraterrest et sa poésie facétieuse, vous avez le loisir de le découvrir sous un autre jour ici et une fois par mois en concert au café de la Plage, au 59 rue de Charonne, 75011 Paris en attendant la France.



in: Funny face

dimanche 25 décembre 2011

Le twitt-orisme de BritBrit Chérie

BritBrit Chérie, c'est ma copine. Les habitués de Mes petites fables, et plus particulièrement du dimanche soir, la connaissent bien, puisque c'est avec elle que je teste les amants les plus improbables. D'ailleurs, je redoute qu'elle ne se soit faite enlever par le Père Noël, car je n'ai plus de nouvelles depuis que nous avons décidé de nous pencher sur l'intérieur de sa hotte. Cependant, renseignement pris sur son blog, avant de partir vivre le grand amour avec l'homme en rouge, BritBrit vous avait concocté un post de Noël et pas qu'un.


Pour les non-initiés, rappelons que BritBrit Chérie (affectueusement surnommée BBC) est une des talentueuses rédactrices en chef du site communautaire (aïe !) Ladies Room, site sur lequel elle donne également des consultations sous le sobriquet de Dr BritBrit (rien que ça). Enfin le portrait ne serait pas tout à fait complet si je ne disais pas que BritBrit c'est quand même la fille qui a dit "non" à Kelly Slater et aussi la créatrice de Superbite.



Téléfilm de Noël sur la 6 : au moment du fameux "Miracle de Noël", chaton tente le suicide par la croquette et moi via le câble de l'iPad.


Photo trouvée



in: Funny face

vendredi 23 décembre 2011

Une méthode pas si dangereuse que ça

En sortant de la projection de A Dangerous Method de David Cronenberg, j'ai l'impression d'avoir vu la lumière et la nuit. "Comment ? Un film sur la rivalité entre Freud et Jung ? mâtiné d'une relation SM avec une patiente de Jung ? Un film de David Cronenberg ? C'est Viggo Mortensen qui joue Freud ? C'est Keira Knightley qui joue la patiente hystérique ? C'est Mich..." Ah non, Michael Fassbender je n'avais aucune idée de qui ça pouvait être et pendant tout le film j'ai cherché où j'avais bien pu voir sa tête et Wikipédia me dit que c'était .

Tous ces points d'interrogation n'étaient que des invitations, des cris, des appels pour que j'aille très vite voir ce film. Et très étrangement, en y allant, j'étais certaine que quelque chose de bien allait se passer.



LE FILM
Un David Cronenberg, ça se savoure, ça se retourne mille fois dans la tête, ça habite dans le corps quelques temps encore... Et un jour, on apprend que c'est devenu un classique de l'histoire du cinéma. Tout comme Les Promesse de l'Ombre avait amorcé un virage dans sa filmo, A Dangerous Method lui fait prendre un autre virage en sens inverse. Evidemment le sujet est passionnant. Le spectateur est propulsé au premier rang de la naissance de la psychanalyse entre trois cerveaux qui cherchent, qui explorent, qui se griffent, qui reculent, qui ne renoncent pas. Ma seule réserve, c'est que, bien qu'il y ait un roman à l'origine, le film est surtout adapté de la pièce de Christopher Hampton qui a lui-même écrit le scénario. Et c'est fort dommage, parce que cela se voit. Certes, le propos du film s'y prête : économie de gestes, économie d'action, économie de lieux, omniprésence du verbe. Le problème c'est que j'ai vraiment eu l'impression d'assister à du théâtre filmé et que ça m'a un peu déçue. A part ça tout va bien...

VIGGO MORTENSEN
Tout va bien ou presque.  Sympa de retrouver Viggo Mortensen sous les traits d'un vieillard qui passe son temps à tirer sur son cigare et à maugréer. Bien sûr, il est formidable en Freud : colosse aux pieds fragiles, imbu de sa doctrine, intégriste de la psychanalyse pure et dure, orgueilleux, intransigeant, ne supportant pas de voir ses disciples le dépasser. L'élégance naturelle de l'acteur apporte un supplément de vie à un personnage quasi-mythologique. Mais à part le regard limpide, il n'y a plus grand chose de Viggo Mortensen et de son légendaire sex-appeal. Son visage est mangé par une barbe de grand-père, son visage est déformé et même la couleur de ses yeux a été modifiée.

© Mars Distribution


MICHAEL FASSBENDER
Egal à sa réputation. Personnellement je ne craque pas sur cet acteur, mais j'aurais volontiers craqué sur Jung dans ces conditions. Etrangement, lui qui parait-il a interprété le rôle sur scène, lui qui nous la fait si "Actor's Studio", tout en introversion, c'est celui qui donne l'impression de faire plus du cinéma que du théâtre.

© Mars Distribution


KEIRA KNIGHTLEY
Je raffole d'elle. Je déteste les pubs de Coco Mademoiselle mais je regarderais un film juste parce qu'elle y est. Keira Knightley est complètement transfigurée par le rôle de Sabina. Sa performance du début est très impressionnante mais là où elle amène le personnage et la façon dont elle le porte tout le long du film transcendent le personnage. J'ai aussi l'impression qu'elle n'avait jamais été aussi bien filmée et que jamais un réalisateur ne s'était autant intéressé à son âme.

© Mars Distribution



FREUD VS JUNG
De ce que j'en sais, le film est encensé pour sa synthèse de l'affrontement entre Freud et Jung et pour l'articulation de ses enjeux. Pour ma part, je suis complètement restée sur ma faim par rapport aux enjeux de la psychanalyse et de son exploration. Le scénario se débat entre l'histoire intime et la grande histoire du mouvement de la psychanalyse. J'ai eu constamment l'impression de faire un va-et-vient entre la liaison sulfureuse d'un thérapeute et de sa patiente et la théorie. J'ai vraiment l'impression que de grands sujets ne sont qu'effleurés, que tout est suggéré plutôt qu'expliqué ou démontré, que l'on ne s'attarde sur rien et que le scénario compte beaucoup sur la culture du spectateur pour faire des raccourcis, ou énoncer des vérités rapides. Le rôle d'Otto Gross, tenu par l'admominable (contraction de "admirable" et "abominable") Vincent Cassel, résume bien mon problème. Dans le scénario, son personnage ne semble exister que pour pousser Jung vers la transgression, or il aborde tout un pan de la monstruosité/sexualité qui n'est que deviné, suggéré. Les travaux de Sabina, en quoi elle trahit Jung pour Freud, ne sont qu'à peine mentionnés.

VINCENT CASSEL
Attention, Vincent Cassel est en train de devenir l'acteur-fétiche-double de Cronenberg, rôle qui est actuellement dévolu à Viggo Mortensen. Sa présence est magnifique, ample, terrifiante. Vincent Cassel mange la pellicule et porte en lui cette part de monstruosité propre à séduire un Cronenberg. Il irradiait déjà de cette lumière noire dans Les Promesses de l'Ombre, dans ce film j'ai l'impression qu'il joue le rôle de Cronenberg lui-même distribuant les cartes le rire en coin, ouvrant les plaies, manipulant les personnages. Un cheval de Troie accompli, envoûtant, ensorcelant.

© Mars Distribution


Ce film deviendra-t-il lui aussi un classique ? Non assurément. Pas pour moi en tout cas. Trop chiche dans l'évocation même si tout y est. Il est par contre extrêmement bien réalisé et deviendra à coup sûr un magnifique sujet d'étude pour les générations à venir. La scène de l'arrivée de Freud et Jung à New-York ne manque par exemple pas de piquant, j'ai beaucoup aimé cette idée de "contamination" de l'esprit de la psychanalyse avec l'entrée du bateau dans le port et le plan des deux éminents thérapeutes qui encadrent la Statue de la Liberté... Quel farceur ce Cronenberg.



in:  Angelina's frantic envy of cinema

jeudi 22 décembre 2011

Le twitt-orisme de Justinbiebiere

 Justinbiebiere c'est l'antidote. Cet aphoriseur online manie le tweet à la seconde près. Sex-idol imbibée et approximative, le jeune homme gagne pourtant à être connu. Obsédé sexuel, il est aussi photographe mais préfèrera néanmoins ta maman si tu as 16 ans. Chercher un tweet de Noël sur sa Time Line, c'est cadeau. C'est plus que trop facile, c'est même trop dur tant il y a du choix.

Finalement il a fallu choisir et j'ai choisi celui-là, pour son côté visuel...


Tous ces gens qui mangent des huitres, mais qui ne supportent pas de voir des glaviots sur les trottoirs...





Photo trouvée




in: Funny face

mercredi 21 décembre 2011

Le twitt-orisme de Sandlablonde

Deuxième twitt-orisme des vacances, deuxième coup de maître. Car soyez conscients, lecteurs effabulés, que non seulement je vous concocte, grâce à ma TL, de glorieux aphorismes mais en plus, que ce sont des aphorismes de Noël. "Special double chuck". Des petites phrases immortelles et de circonstance utilisables chaque année à la même période.

Aujourd'hui, c'est la plus belle blonde de ma TL qui s'y colle. Voldemagicienne, auteure d'un roman que tu peux commander dans la colonne de droite de ce blog, très très portée sur le sexe mais pas que le dimanche et seulement s'il y a de l'humour dedans, aujourd'hui c'est Sandlablonde. Notons au passage que la glamoureuse Belge a décrété que le monde avait le droit de savoir. La question c'est de savoir si le monde est prêt pour ça. Pour vous en assurer, cliquez là.



 "bon vous me conseillez quoi pour accompagner la dinde?" (c'est pas bien gentil de parler de vot'femme comme ça m'sieur )

Photo trouvée




in: Funny face

mardi 20 décembre 2011

Le twitt-orisme de Catnatt

Non non non non non, pour ces vacances, lecteurs de mon âme, je ne vous laisserai pas tomber.
Non non non non non, au bureau déserté je ne vous laisserai pas sombrer dans la morosité.

Vacances de Noël = quinzaine idéale pour entamer une petite rubrique spéciale, à peine recyclée mais tellement drôle et parfaite pour le moral. Les tweets de Baci vous avaient tortillé de rire cet été, les petits aphorismes de Noël vous avaient émerveillé il y a deux ans. J'ai décidé de faire un mix des deux concepts en créant les petits twitt-orismes de Noël. A un ou deux détails près, comme le fait que certains auteurs ne sont pas sur Twitter par exemple. Bref, une fois de plus, pendant les vacances je suis en vacances et c'est mon public qui travaille. Allez au boulot !


Oui, ça commence tout de suite avec Catnatt, une figure 2.0 de la NIRL (Not In Real Life) mais également une énorme personnalité de la IRL (In Real Life) puisqu'elle est "chieuse" selon ses propres dires, blogueuse et IVL (In Virtual Life) comme IRL, c'est à dire à la ville comme à l'écran. Vous pouvez également vous en assurer en allant visiter son blog intime. Rédactrice d' interviews subjectives, Catnatt craque pour Colin Farrell, a été l'héroïne d'un documentaire et a même participé au festival de Cannes sur Bakchich... Aujourd'hui c'est à elle qu'il incombe d'inaugurer cette nouvelle et fabuleuse série par un twitt-orisme de Noël intemporel.



Dc... crevettes, oursins,St Jacques, huitres, moules, foie gras, magret de canard et pr faire passer le tout une chtite bûche de Noël


Illustration de Naru en bulles


in: Funny face

lundi 19 décembre 2011

De quoi Salah Hamouri est-il le nom ?

DR

"Il fait beau sur Jérusalem et pourtant il pleut des larmes de joie..." indiquait hier Jean-Claude Lefort sur Facebook. Depuis hier dans la soirée, Salah Hamouri est enfin libre et le Président du comité de soutien oeuvrant depuis les premiers jours de sa condamnation pour la libération de Salah Hamouri, savoure.

Cela aura fait presque sept ans que ce jeune Franco-Palestinien a été arrêté et condamné par un tribunal militaire israélien sur la base d'un soupçon, celui de fomenter un attentat terroriste, sans qu'aucune preuve ne vienne étayer cette accusation, sans qu'aucun document relié à cet hypothétique attentat ne corrobore. Salah Hamouri était également un prisonnier d'opinion puisqu'il a aussi été condamné pour son appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), appartenance qu'il a revendiquée comme un honneur au soir de sa libération. Tous ceux qui ont été alertés à un moment donné au cours de ces sept années, de près ou de loin sur son cas, n'ont pu que se réjouir de voir enfin l'unique portrait souriant que l'on avait de lui  s'animer, brandir le drapeau palestinien, étreindre les siens. Le regard est du même bleu azur seulement barré par deux rides profondes et souligné par la fatigue.


mercredi 14 décembre 2011

"Ҫa va pas les gens ?" (3)

Vous vous souvenez de cette folle série sur la vie des gens au bureau ? Est-ce que ce ne serait pas drôle après tous ces billets culturels de redescendre un peu parmi les gens "ordinaires", c'est-à-dire vous et moi, et d'y jeter un oeil moqueur et amusé ? Le triste fait est que la crise est là, pour longtemps... dans la tête des patrons, et qu'ils n'éprouvent aucun remords à l'agiter comme une menace dans l'espoir de vous faire rentrer la tête dans les épaules et marcher au pas (le leur, cela va de soi). Mais attention, à force d'agiter les chiffons rouges, ils pourraient bien plutôt voir les taureaux charger un jour.

Ce texte est la consécration cruelle des rapports hiérarchiques qui obéissent à un mouvement invariable, du haut vers le bas, avec tout ce que cela suppose de mépris, de condescendance, de bêtise, de satisfaction. Les intentions ont été directement traduites pour ne pas faire perdre à mes lecteurs, pourtant pleins de circonspection, un temps précieux à lire entre les lignes. Ici le patron parle comme il pense. C'est à peine exagéré par rapport à la réalité, parfois. Âmes sensibles s'abstenir.

« Banane,
Tu as foutu le camp sans me transmettre la nouvelle que j'attendais et que je t'avais dit que j'attendais, à savoir comment va la petite santé de mon directeur technique qui n'est pas à son poste depuis une semaine, c'est-à-dire depuis que je lui ai annoncé qu'il est viré, deux jours avant la fin de sa période d'essai de six mois, renouvelable et renouvelée et consécutive à un stage d'un an et des brouettes cumulés. C'est pourtant un point que j'avais mis en tête des priorités de ta journée ce matin lors de la réunion corporate. Tu n'as pas fait ce que j'attendais de toi et tu t'es encore lamentablement vautrée.

Devant cet échec, je suis à nouveau obligé de perdre mon temps à te rédiger un email, parce que la communication orale me fait flipper, pour t'expliquer ce que doit être une vraie et efficace assistante :

1) Prendre à coeur les missions que je te confie. Je suis un homme très occupé et très intelligent. Si lorsque je te demande quelque chose, tu ne comprends pas, c'est normal, nous n'avons pas les mêmes QI. En général, tout ce que je te demande est comme moi, très intelligent, et tu dois considérer comme un honneur d'accomplir des tâches aussi nobles. Y compris lorsque je te demande de changer le rouleau de papier-fesse dans les chiottes des hommes.

2) Reviens me rendre compte le plus rapidement possible des missions que je te confie. Lorsque je te demande d'aller compter les employés à 9h08 pour voir si tout le monde est à son poste, j'attends de toi que tu ne t'attardes pas pour bavarder avec les collègues, ni que tu répondes aux multiples sollicitations des collaborateurs qui ne sont pas moi. Dans l'intervalle, des retardataires pourraient lâchement s'insinuer dans l'entreprise sans que tu les voies alors qu'ils étaient manifestement en retard, et j'aurai alors du mal à les réprimander, à leur mettre la pression pour les faire travailler plus plus plus, sans jamais leur donner rien. Et ce serait bien aussi, tête de linotte, que je n'ai pas à me souvenir en plein milieu de la matinée que je t'avais posé cette question et que tu n'es jamais revenue me donner la réponse (le chiffre), que je n'ai pas à devoir me lever de mon fauteuil (ô douleur) pour me rendre dans le bureau d'un subordonné hiérarchique pour avoir cette réponse. Le plus insupportable étant de te trouver en train de surfer sur Auféminin.com alors que je me morfonds d'ennui dans mon bureau quand je n'ai personne à emmerder par messagerie instantanée interposée (c'est plus facile pour ne pas regarder les gens dans les yeux) et que ça me pousse à me ronger les ongles. »

(à suivre)


lundi 12 décembre 2011

Une si longue absence

No lecteurs atterrés, no cry. Pas de panique, pas de trépignements. Ne vous arrachez plus les cheveux de rage, ne déchirez plus vos chemises sous les assauts d'un corps brûlant qui ne sait plus comment calmer son impatience, ne vous tordez plus les mains de douleur, ne mordez plus votre cahier Seyès 17x22cm 192 pages qui vous sert pour les comptes-rendus de réunions en hurlant de désir. Vous pouvez d'ors et déjà cesser toute manifestation d'agressivité, rancoeur, amertume, tristesse, chagrin, désespoir... je suis revenue.

Il est sûr qu'après une si longue absence, on n'est jamais sûr. Sûr qu'il sera facile de revenir. Sûr qu'on sera encore aimé, désiré, voulu. Sûr que les retrouvailles seront simples, que l'émotion n'emportera pas tout, qu'on n'aura pas été oublié, rangé, remisé, que des lecteurs heureux et choyés ne se seront pas détournés de dépit, que l'envie sera toujours là. Rien n'est acquis. Et si rien ne se perd et que tout se transforme, est-il sûr que notre relation pourra reprendre le cours de sa chamade ?

Je tiens en tout cas à remercier tous ceux qui ont protesté, par mail, Facebook ou Twitter, de cette si longue absence. Tous ceux qui m'ont réclamée à corps et à cris, mais surtout ceux qui se sont épuisés, pendant de longues semaines, à se connecter chaque jour pour découvrir que, non, aujourd'hui encore la une n'avait pas changé et que Méziane continuait à mégoter le monde. (Je le remercie au passage d'avoir fait si brillamment patienter mes lecteurs en manque). Je remercie aussi ceux qui en ont profité pour se promener dans les archives.

Pour vous remercier et pour ne pas faillir à ma réputation, je vous offre pour repartir du bon pied, une vidéo qui aurait pu (un peu) se retrouver dans la rubrique du dimanche soir. Le Stone Rollin de Raphael Saadiq qui a été proclamé un des 50 meilleurs albums de l'année par le magazine Rolling Stone.




Raphael Saadiq 'Stone Rollin'
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A demain !



in: Gloomy monday