jeudi 30 avril 2009

Compartiment de chemin de fer from Aude


Même avant d'avoir quitté ses vertes années, ce couple n'a probablement jamais senti sur lui la fraîcheur amoureuse. Elle lui lance des regards mauvais, appuyés, et franchement réprobateurs. Même sa robe en mauvais viscose, orange et mauve, semble plus douce qu'elle ; sur ses joues, l'alcool et le tabac, ont depuis longtemps laissé des méplats cuivrés. Quand elle adresse à son mari un mot ou un regard, celui-ci prend la mine contrite d'un enfant pris en faute par sa mère. Et acquiesçant à ce qu'elle dit par des grognements dociles, il presse deux doigts douteux sur son nez aux narines devenues naseaux, et dont les points noirs bleutés semblent dater du Front Populaire. Très vite, on sent que le désaccord a toujours résonné entre eux, rien d'autre ne les lie. A intervalles réguliers, la femme se gratte vigoureusement le cuir chevelu et évalue ensuite, un brin satisfaite, le sébum amassé sous ses ongles. Plus sonore, son mari émet les sons de qui ignore l'existence du mouchoir, comme un reniflement auquel la gorge participe. Soudain, la femme saisit son casse-croûte, et tend l'autre à son mari, en une injonction sévère du geste et du regard, comme s'il devait avoir faim en même temps qu'elle.

mardi 28 avril 2009

Le courage de dire non

Les Shministim sont des lycéens israéliens qui refusent de rejoindre les rangs de ce qu'ils considèrent comme une armée d'occupation. Objecteurs de conscience pour des raisons morales, ils ne veulent pas servir dans les territoires occupés. Ils sont passibles d'une durée d'emprisonnement de plusieurs semaines à plusieurs mois. Cette peine peut être renouvelée à chaque nouveau refus d'accomplir leur service militaire. Indéfiniment.



Ces jeunes gens, assimilés au mouvement du 18 décembre 2008 en référence à la lettre qu'ils ont signée et au lancement de la campagne pour leur libération, succèdent aux Shministim de 1970 qui avaient adressé leur lettre à Golda Meir et aux Shministim de 1987.

Ce mouvement compte actuellement 3 000 personnes.

Pour en savoir plus :
Pour la libération des Shministim
La mobilisation d'Amnesty International

lundi 27 avril 2009

Doux et chaud

Jolie gueule, voix soul légèrement voilée, une carrière déjà bien amorcée grâce à des collaborations avec Carol Fredericks, Tina Arena, un duo avec Tonton David, un autre avec Florent Pagny à la faveur d'une recontre fortuite dans un couloir avec Pascal Obispo, Cédric Nadeau poursuit son petit bonhomme de chemin, le rêve est au bout.

Il aurait été un candidat idéal à la Nouvelle Star première version pour faire fondre le coeur d'artichaut de Marianne James, mais cet auteur-compositeur préfère ne compter que sur son talent, sa sensibilité et la sensualité d'une voix au bord de la rupture pour toucher un public de plus en plus grand.



Visitez le Myspace de Cédric Nadeau.

dimanche 26 avril 2009

Sexe et psychothérapie

Cette semaine, Gontran trouve des arguments, fait de la philosophie et semble marquer un point. Mais va-t-il gagner le match et le coeur de sa belle ?



Gontran :






Noémie :

Oué

Gontran :
Un câlin ?

Noémie :


Gontran :
Rohh

Gontran :
Allez

Gontran :
Ton psy te le conseillerait ;)

Noémie :
hihi

Gontran :
Il te dirait : prenez un amant, ça vous libèrera et ça vous fera du bien ! ;)

Noémie :
Ben ouais en plus. Je suis sûre qu'il le dirait.

Gontran :
Et il aurait raison !

Gontran :
En plus, c'est la vie, tous les blogs et autres magazines féminins font l'apologie d'avoir un amant.

Noémie :
pfff

Noémie :
Tu sais bien que je ne suis pas à la mode.

Gontran :
C'est pas la question d'être à la mode. Moi aussi je trouve ça con.

Gontran :
Juste question de se faire plaisir.

Gontran :
C'est con de faire quelque chose juste parce que tout le monde le fait.

Gontran :
Mais c'est aussi con de ne pas le faire juste parce que tout le monde le fait.

Gontran :
Faut le faire pour soi ;)

Gontran :
Et je suis sûr que ca te ferait du bien de te retrouver dans les bras d'un amant passionné ;)

N'oubliez pas...

....ce soir, c'est le rendez-vous sexe de la semaine. Des dialogues chauds chauds chauds, des situations hot.

L'excitation est à son paroxysme ce soir à 20h00 sur Mes petites fables.


© Dessin Olivia (à Paris), publié avec son aimable autorisation.

mardi 21 avril 2009

Comme sur une balançoire

La revoilà Oliva Ruiz, mon petit porte-bonheur puisque le nom de ce blog est tiré d'une de ses chansons.

Elle nous revient telle une météore sur une balançoire, difficile de ne pas en parler pour ce Gloomy tuesday.

J'ai écouté son album que tout le monde s'accorde à reconnaître comme meilleur que les deux précédents qui étaient déjà très bien, à condition d'apprécier la chanteuse.

Personnellement, j'adore le premier single, Elle panique. Le texte a juste le piquant que j'aime chez Olivia Ruiz, sa folie douce et parfois furieuse. J'y retrouve une interprète gouailleuse et mutine, des textes à la limite d'un argot à la fois suranné et actuel. Il n'y a que la structure musicale de la chanson qui me laisse perplexe. Parfois ça sonne vide, parfois ça sonne trop plein. Mais Olivia Ruiz habite l'ensemble avec cohérence.

Quant à l'album, il jouit d'une production foisonnante, inventive et joyeuse, un peu lourdingue parfois, qui au final est un vrai bonheur et s'accorde parfaitement avec les velléités punk de la demoiselle.

Je vous recommande tout spécialement le texte amoureux des Crêpes aux champignons.


Olivia Ruiz - Miss Meteores - Teaser 3
envoyé par Olivia-Ruiz

dimanche 19 avril 2009

Coup de froid

Cette semaine, le dialogue très hot entre Gontran et Noémie se refroidit.


Gontran :

Je vais aux toilettes, tu viens ?

Gontran :
:P

Noémie :
kitchen plutôt ?

Gontran :
Bah je peux pas te faire l'amour dans la cuisine :P

Gontran :

Et mon érection alors ?

Noémie :
Tu n'auras qu'à ouvrir le frigo, ça devrait la faire retomber.

Photo Kurto
selon les termes de la licence Creative Commons

Noémie :
Rhirhi

Noémie :
Tu viens ?

Gontran :

Tout de suite ? Faut que j'aille aux toilettes quoi qu'il arrive :P

Gontran :

Avec ou sans toi :P

Gontran :

Bien que si j'y vais avec toi, le but ne sera pas le même :D

jeudi 16 avril 2009

M'enfin, les muffins un peu chocolat

Idée gourmande et meilleure qu'à la boulangerie ou au supermarket, les muffins aux pépites de chocolat comme chez les vrais Anglais.


Préparation : 10 mn
Cuisson : 18 mn
Pour 4 personnes

- un oeuf
- 4 cuillères à soupe de lait
- 150 g de farine
- 100 g de chocolat
- 1/2 sachet de levure
- du sel
- 50 g de beurre

Faire fondre le beurre. Battre l'oeuf, y ajouter le beurre fondu puis le lait et bien mélanger.

Dans une terrine, mélanger la farine, le sucre, la levure et une pincée de sel. Ajouter l'oeuf incorporé au beurre fondu. Touiller jusqu'à obtenir une pâte lisse.

Couper le chocolat en carrés ou en pépites et le jeter dans la pâte.

Remplir les moules aux 3/4 et enfourner dans un four préchauffé à 200°C (Th. 7). 18 minutes plus tard, c'est tout chaud, tout doré, tout gonflé. Laisser reposer avant de démouler.

© Angelina

C'est grave bon !

mercredi 15 avril 2009

sans titre from Grégory H

Sens dessus dessous,
sans dessous, de sus
pas de dessous à deux sous
mais deux cent sous
de sang saoul,
sous le pardessus...
par dessous le sens
les sens sans dessus dessous ...
pas dessus
pas déçu
pas dissout
pas dix sous
pas cent balles
ça s'emballe
ça sent l'bal
si bal il y a
six balles Lili a
joue à la roulette russe
et la balle déterrée
dans le bal d'hétérés
dans le Bal d'Ettoré, s'colla

la forme de tes doigts sur la gâchette
tire le zip de la cachette
et sous tes doigts de la pénombre
sort la racine au beau de l'air...

Et tandis que la valse touche à sa fin,
elle valse, touchée par la faim...
et partage son repas,
afin que rassasiés,
ils s'en retournent à leur condition première ...........

lundi 13 avril 2009

La Fille Aux Allumettes

Une voix transparente comme le cristal, l'émotion au bout du souffle. La voix de Caroline-Christa Bernard n'est pas sans faire penser aux "femmes"de Gainsbourg, Birkin en tête, mais surtout Isabelle Adjani au temps de Pull Marine. D'autant plus que Miss Caroline chante Les Yeux de Bowie quand la divine Isabelle jurait Beau Oui Comme Bowie. Elle reprend également une Rupture Au Miroir qu'avaient interprétée les deux égéries de Gainsbourg lors d'une émission télévisée, et le trouble s'installe tant on ne sait plus si l'on écoute Jane ou Caroline, Christa ou Isabelle.


La silhouette gracile, le visage lumineux d'une Marlène moderne, un nom simple et compliqué à la fois qui lui ressemble, Caroline-Christa Bernard se produit de temps en temps à Belleville. En ce moment, elle enregistre un album de compositions originales et de reprises avec Philippe Benoist, compositeur et guitariste, également ingénieur du son à la télévision. Il s'intutilera La Fille Aux Allumettes.

En bonus, le clip de la reprise Dépression au dessus du Jardin de Gainsbourg. "Une vidéo prise sur le vif où je chantais Acappella sans musique, le guitariste étant en dépression " m'explique Caroline.

Je ne peux que vous enjoindre à visiter le Myspace de Caroline-Christa Bernard et à faire sa découverte.

dimanche 12 avril 2009

Essaye encore

Gontran essaye encore.


Gontran :
Bon, je vais aux toilettes me laver les mains? §i par hasard tu passes par là...

Noémie :
t'arrêtes ?

Gontran :
ça alors t’es pas venue

Noémie :

étonnant non ?



Photo Zillou0

vendredi 10 avril 2009

La petite porte from Aude

Photo Paris Zoom TV

A la croisée des théâtres Saint-Martin et Antoine, juste après la crasse et le désordre du boulevard Saint-Denis aux brasseries impersonnelles et bondées, c'est une respiration que de pousser la Petite Porte du bar du même nom. La Petite Porte, car ce bar avoisine justement sa soeur, réelle et géante celle-ci, la porte Saint-Martin.

En effet, quatre serveurs de La liberté enfumée du XIème, s'en échappèrent pour ouvrir cet humble troquet. Mais avant de s'atteler aux travaux de rénovation, ils se soumirent au test suivant : quatre jours de pêche partagés à Belle-Ile, pour être aptes, au quotidien, à résister à la houle de leur rade.

Test probant, si l'on en juge la franche camaraderie régnant dans cette salle animée. Aux angles bombés des murs, des images désuètes d'un damoiseau courtisant une belle au cou fraisé. Un kitsch dérisoire et attachant.

Derrière le zinc, Fred rudoie gentiment les pressés ou renvoie au Mac Do un Américain égaré. Autour d'un rosbeef-haricots verts à 9 € environ, des habitués sont volubiles à propos d'un rôle ou d'un costume, mais sans emphase aucune. Il s'agit de théâtreux fauchés mais passionnés, et rien ne les distingue du coursier qu'ils coudoient. Est-ce la raison pour laquelle on y croise parfois Cristiana Réali ou Philippe Harel qui, affranchis ici de leur encombrante notoriété, sont simplement en quête de l'amertume d'un café.

Ce jour-là, le pâle soleil de mars compose une maigre terrasse, mais la circulation du boulevard est trop dense, la plupart préfèrent la salsa, dedans.

Bientôt le soir et la danse, alors la Petite Porte s'ouvrira en grand.

Aude Brédy


La Petite Porte
20 boulevard Saint Martin
75010 Paris
Tel : 01 40 18 56 31

mercredi 8 avril 2009

Le boulevard sur lequel le soleil ne se couche jamais

Pour passer le temps, je me replonge dans ma vidéothèque et je me repasse un film (tant que mon magnétoscope marche encore). Aujourd'hui c'est Sunset Boulevard. 1, 2, 3, play.


Plus d'infos sur ce film sur CineMovies.fr


Boulevard du Crépuscule (Sunset Boulevard, 1950),un classique de l'histoire du cinéma américain dans lequel s'entrechoquent la dénonciation des conventions, la critique d'un milieu, l'analyse d'une pathologie jusqu'à l'auto-parodie. Ce film de Billy Wilder prend prétexte de l'évocation d'une star déchue du cinéma muet pour dépeindre un Hollywood sans complaisance. La folie d'une vieille actrice devient le prisme du monde tronqué du cinéma .

L'histoire

Le film s'ouvre sur des policiers repêchant le cadavre de Joe Gillis (William Holden) dans la piscine d'une villa cossue sur le fameux Sunset boulevard. A la faveur d'un long flash-back, Joe Gillis va raconter en voix off comment il en est arrivé là, sa situation précaire de scénariste à Hollywood, le refus continuel des producteurs de le faire travailler. Pour éviter qu'on ne lui reprenne sa voiture à cause de traites impayées, Joe décide de la cacher dans le garage d'une villa qu'il croit abandonnée. Il découvre qu'elle est habitée par Norma Desmond (Gloria Swanson), une star de cinéma des années 20, et par son majordome, Max (Erich Von Stroheim). Il réussit à se faire employer par la star pour remanier le scénario de Salomé qu'elle a elle-même écrit en vue d'un retour sur les écrans. Peu à peu, il laisse Norma Desmond acheter son corps et sa liberté. Amoureuse, elle le fait littéralement prisonnier en l'entretenant. Jalouse de la relation clandestine qu'il entretient avec sa secrétaire, elle abat un jour son amant et entre dans un furieux délire, croyant que Cecil B. De Mille vient tourner une scène de Salomé lorsque la police vient l'arrêter.

Le flash-back qui se déroule sur toute la longueur du film et l'emploi de la voix off offrent une construction et une narration originales. Le recours à la première personne et l'ambiance du film ont associé Boulevard du Crépuscule au genre du film noir. De plus, faire raconter l'histoire par un mort était un pari.

Les personnages

Le personnage de Norma Desmond relève de la métaphore. Placée sous le signe de la mort, elle s'incarne comme une figure du destin. Norma s'apparente à une divinité infernale à laquelle le jeune scénariste semble lié par un étrange rapport d'attirance et de répulsion. Au-delà de l'aspect pathologique, elle incarne la destinée de Joe et la révélation de sa mort prochaine. Attiré par l'aspect désolé de la villa, Joe ne peut plus fuir. Même lorsqu'il fugue, il se trouve un prétexte pour revenir. Dès lors, les motifs morbides ne cessent de se décliner : la mort du singe apprivoisé, l'identification à Salomé, prêtresse de la mort, la piscine habitée par des rats, une partie de cartes entre gloires déchues...

Joe survient dans l'existence de Norma comme un élément perturbateur, une pièce rapportée du dehors contemporain venant rompre l'illusion. Et cette situation devient ironique lorsque, s'attelant au travail de la remise en forme du scénario de Salomé, c'est lui qui a la possibilité de perpétuer cette illusion. Enfermé dans la tour d'ivoire de Norma, le corps jeune et sain de Joe vient souligner la décadence ambiante. Sa jeunesse tranche violemment avec des meubles lourds, des tentures monumentales, des bibelots imposants. Le film repose entièrement sur la dialectique de l'illusion et de la réalité, dialectique qu'il incarne.


Photo www.premiere.fr


Max le majordome est en fait Max Von Mayerling, le réalisateur qui fit de Norma Desmond une star. Max ressemble au passeur du Styx, l'intermédiaire entre le monde des vivants et le monde des morts, entre la réalité et la folie de Norma, qu'il cherche à préserver en lui envoyant des lettres d'admirateurs énamourés, la confortant ainsi dans ses illusions de retour sur les écrans. Cependant, ce n'est pas seulement un amour excessif qui encourage Max à agir ainsi. Sa protection maléfique lui permet de poursuivre son propre rêve à travers son égérie. Maintenir Norma hors de la réalité s'avère être vital.

L'utilisation d'Erich Von Stroheim das le rôle de Max n'est pas innocente. Originaire, comme lui, de Vienne et autrefois réalisateur dont Hollywood n'a jamais su comprendre le génie, c'est à un artiste injustement dénigré que Billy Wilder rend hommage.

L'illusion

Dans ce combat cinématographique de l'illusion contre la raison, Boulevard du Crépuscule prend le parti de la raison et condamne l'illusion. De nombreux motifs évoquent le thème du passage de "l'autre côté du miroir" cher à Lewis Carroll, du franchissement de la porte. Les deux mondes de Billy Wilder ne se confondent pas, il cohabitent et le spectateur est souvent convié à passer de l'un à l'autre. Lors de l'ouverture du film, le cadavre de Joe Gillis flottant prend la parole. Entre ciel et terre, entre eau et air, la ligne de flottaison de la piscine semble être la frontière entre le présent et le passé.

La métaphore de l'éblouissement est utilisée pour souligner l'illusion. Norma est constamment tournée vers la lumière. Lors d'une scène émouvante du film, un technicien qui la reconnaît sur les plateaux de la Parmount, tourne un projecteur vers elle et l'inonde d'un fleuve lumineux. Les personnes présentes, qui jusqu'alors n'avaient pas fait attention à elle, la reconnaissent et viennent s'agglutiner autour d'elle comme des papillons surgis de la nuit.


Photo www.dvdcritiques.com

A l'image de Pirandello, Billy Wilder ne cesse d'interroger l'illusion, de chercher une réponse à la mutiplicité des Mois potentiels. Du choc de deux mondes que la logique fictionnelle a sévèrement délimités, il extrait les allers-retours possibles pour chacun des personnages. Outre la folie indiscutable du personnage de l'actrice, tout le monde est coupable de se laisser dominer par ses pulsions, de vouloir que le rêve triomphe sur la réalité, que ce soit Max qui veut perpétuer la gloire de Norma, Joe qui s'abandonne à la vie facile ou Betty la secrétaire qui va tomber amoureuse de Joe.

La sexualité

Dans ses délires schizophréniques, Norma Desmond ne souhaite ni être épouse, ni ne cherche la jouissance à tout prix. Le moteur de ses pulsions sexuelles réside dans son besoin de domination. Reine elle fut à Hollywood, reine elle demeure dans son manoir, incarnation morbide des palais médiévaux, symbole de la possession excessive. Grâce à l'argent dont elle dispose à profusion, elle retient Joe dans son antre, le transforme physiquement, s'en sert comme d'un jouet, comme l'illustre une scène de tango. Bien qu'ayant langoureusement posé la tête sur son épaule, c'est elle qui mène la danse. Et c'est par jeu, ou par vice, que de temps à autre, Norma s'attribue le rôle de l'esclave et décide de distraire son amant à la faveur d'une imitation de Charlie Chaplin ou du numéro de l'un de ses vieux films. De ce fait, les rapports sexuels dans cette relation apparaissent comme une pure formalité.


Photo www.dvdcritiques.com


Les scènes entre Swanson et Holden et leurs étreintes malgré toute leur férocité (unilatérale) ne sont pas sexuelles ou même sensuelles, elles sont sensorielles comme des ongles grattent un tableau noir. (1)
L'évocation de cette femme tenant le destin d'un homme dans le creux de sa main se reflète parfaitement dans le mythe de Salomé que Norma Desmond a choisi d'incarner pour son retour à l'écran. Pour une danse, Salomé s'était vue offrir la tête de Jean le Baptiste. L'expression de la sexualité dans le film de Billy Wilder est morbide, voire mortifère. D'ailleurs, le jeune amant n'arrive-t-il pas après le décès du chimpanzé ? L'allusion zoophilique qui apparaît comme une bonne blague du réalisateur n'est pourtant pas gratuite. La sexualité déviante du personnage sert à dénoncer, pour le Hollywood des années 50, sa probable folie.

Trompe-l'oeil

Boulevard du Crépuscule évoque les milieux dorés de l'Amérique. Le personnage de Joe évolue dans un milieu artistique, parmi des metteurs en scène, acteurs, scénaristes, des décors en carton-pâte et de somptueuses villas. Les mentalités y sont superficielles et l'argent y tient un rôle de premier choix. C'est le milieu où l'on ne peut évoluer sans avoir la sensation d'être observé, sans désirer l'être. La magie trompeuse du cinéma déforme la réalité et fait d'Hollywood un monde à part. L'idée d'un Hollywood se regardant dans le film de Billy Wilder est exprimée par la récurrence des miroirs.

Billy Wilder pousse le jeu jusqu'à convier des acteurs de Hollywood, dont Buster Keaton, à venir jouer leur propre rôle devant sa caméra. De même, Erich Von Stroheim joue l'ancien mari de Norma Desmond devenu son majordome. Or Erich Von Stroheim fut effectivement l'époux de Gloria Swanson qu'il a fait tourner dans les films qu'il a réalisés, et ce sont justement des extraits de Queen Kelly réalisé par Erich Von Stroheim que Norma et Max se projettent dans le film.

Carton-pâte ? Dans ce "huis-clos", la ville n'est pas représentée autrement qu'à travers l'évocation du célèbre boulevard, large, éclairé de jour comme de nuit. Mais à sa manière, le boulevard du Crépuscule est une impasse. Il semble ne devoir jamais mener nulle part, si ce n'est aux studios de la Paramount.


Photo www.premiere.fr


La présence des journalistes dans la chambre de Norma après son crime est due à son ancienne popularité. Elle croit que Cecil B. De Mille vient tourner la première scène de Salomé et se met à jouer. Ils sont associés au regard en trompe-l'oeil sur Hollywood. Quant aux policiers, ils décident de jouer le jeu lorsqu'ils comprennent que Norma est en plein délire mental.


Photo www.critikat.com

Happy ending

Norma et Joe forment un couple aux valeurs perverties. Norma assouvit son désir de domination en invoquant l'amour et Joe joue le rôle du gigolo. La révélation finale de la folie de la star rassure le spectateur sur son propre destin et le met en garde contre la tentation d'assouvir à son tour ses pulsions.

Film dense et riche de signification, Boulevard du Crépuscule ressemble à un tableau de maître où pas le moindre cm² n'a été recouvert d'une touche de génie. Les acteurs, la direction, les décors, le scénario, les images sont somptueux. Boulevard du Crépuscule restera comme un témoignage, fera figure de document d'archive lorsque ce monde de faste et de fatuité aura été anéanti par le mercantilisme et oublié.

(1) Molly Haskell in La Femme à l'Ecran, de Garbo à Jane Fonda, Seghers, 1977.

mardi 7 avril 2009

Le bonheur c'est quoi ?

C'est quoi le bonheur ? Cette question me fait penser à une pub célèbre en Angleterre.

"Happiness is a cigar called Hamlet. Hamlet, the mild cigar"




Cette série de pubs britannique ressemble un peu à notre série de Boursin. Je vous ai cherché celle avec l'acteur Marc de Jonge, le type dont la cuisine s'effrondrait pendant qu'il savourait du "biiiiiiip", mais je ne l'ai pas trouvée. Par contre, je suis tombée sur celle-ci qui a elle seule pourrait être un bon résumé du bonheur tout en gardant l'esprit Hamlet et Boursin.



Ensuite, comme je le disais sur Voldemag, Le Bonheur, c'est un très joli film d'Agnès Varda.


Bande annonce du Bonheur (1964)
envoyé par cinetamaris


Evidemment, ce tag de Bellâm est un tag piège car il ouvre forcément sur une part d'intimité. Il faut répondre et trop en dire ou ne pas répondre. J'ai adoré ce qu'ont dit Bellâm, Céleste et Sand et j'adhère totalement.

Et après toutes ces jolies réponses, moi j'ai envie de demander :


Cali - C'est quand le bonheur live


Je passe le relais à Hélène, Myu, JelilaRoze, Juju, e-zabel et Chloé.

lundi 6 avril 2009

Le Gloomy Monday électro de John

Cette semaine, c'est John qui s'y colle. Adulateur de la musique électro, de la dance magnétique, des rythmes strombocopiques, John est MA référence en matière de house, techno et autres fourberies électriques. Mixeur fou à ses heures, avec quatre sons John fabrique un tube au potentiel interplanétaire ou transforme une vulgaire chanson de Madonna en une séquence endiablée et hypnotique. Il avait un temps décidé d'abandonner les platines mais possédé par la passion, il les a reprises pour créer ses propres mixes. Je vous en parle prochainement.


Adorant le son club! et tous ce qui touche aux mixes et aux deejays ! mais pas forcément fan de tous les hits fais par Guetta, Wolf, Solveig, et Sinclar pour les citer les plus connus.

Mais là... voilà qu'une charmante "deejette" se met à co-produire... Après avoir découvert ce hit sur myspace ! Dj. Oriska à décidé de mettre sa touche artistique en rajoutant un vocal en français sur le hit de océan drive!

Mais son truc à elle ce sont les platines plutôt que le micro ! donc dommage mais ce n'est pas sa voix sur ce morceau.

Bref, un bon "sentiment de désir" me vient à écouter ce son électro fait pour les dancefloors!!.



dimanche 5 avril 2009

Voir le loup

Résumé des épisodes précédents. Noémie et Gontran bossent dans la même boîte. Gontran drague ardemment Noémie par messagerie interne. Attention, l'épisode de ce soir est animalier. Eloignez les enfants.

Photo peupleloup


Gontran :
Noémiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !

Noémie :
...

Gontran :
ça va ?

Noémie :
Non

Gontran :
raconte :(

Noémie :
...

Gontran :
je suis ton loup des neiges ;)

Noémie :
ben va en laponie si t'es un loup des neiges

Noémie :
rhirhi

Noémie :
va retrouver les tiens

Noémie :
rharha

Gontran :
y'a des loups en laponie ? :P

Gontran :
je crois pas :D

Noémie :
mdr

Noémie :
tu seras le pionner

Gontran :
je préfère être ton amant :P

Noémie :
tu veux pas fonder la 1ère dynastie des loups obsédés sexuels en laponie ?

Gontran :
me faut une Noémine pour ca :D

Gontran :
viens on va peupler la laponie :P

Noémie :
non les loups ça baise pas avec les Noémines

Gontran :
bah si ca baise avec les Noémines :D

Noémie :
sinon ça fait des loumines

Gontran :
Noéloups :D

Gontran :
:P

Gontran :
bon alors

Gontran :
raconte tes soucis

Noémie :
nop

Noémie :
c'est personnel

Gontran :
:(

Noémie :
pourquoi tout le monde veut savoir ?

Gontran :
moi je te raconte quand j'ai des soucis, même personnels :(

Noémie :
quand on me demande "ça va ?" je dis "non" normal. Et là tout le monde me dit "raconte"

Gontran :
bah car les gens sont curieux et/ou s'inquiètent pour toi

Noémie :
ben j'ai pas envie

Noémie :


Gontran :

bah de tte façon, ton mec est un con

Gontran :
je veux rien savoir de plus, t'as bien raison

Gontran :
ca m'énerverait plus qu'autre chose

Noémie :
ah tu vois

Noémie :

vendredi 3 avril 2009

Qui va là ?

Photo Mzelle Biscotte

Une nouvelle que nombre d'entre nous avons étudiée au cours de notre scolarité mais qui n'est sûrement pas prête d'être adaptée par la 2, tant elle relève de l'analyse clinique.

Impossible de ne pas être touchée par Le Horla de Maupassant. Une petite histoire dérangeante totalement désancrée du temps et de l'univers des "fables" habituellement servies par l'auteur. Une exploration intime, un viol de l'âme humaine, car la précision de l'écriture, le cisèlement de chaque phrase, le choix de chaque verbe est millimètrement mesuré pour décrire la tension grandissante, l'intensification de l'affolement, la folie dévorant petit à petit puis de plus en plus vite.

Si des nouvelles de Maupassant j'en ai lues beaucoup, j'en ai également à coup sûr oubliées beaucoup. L'histoire du Horla me reste gravée en mémoire comme une confidence un soir d'angoisse, comme un secret à garder qui ne veut plus sortir de ma tête et que j'emmène désormais partout avec moi.

Le narrateur, qui vit sur les bords de la Seine, voit un jour passer un trois mâts brésilien. Dès le lendemain, il ressent des troubles qui iront s'accentuant. Il imagine un être à forme humaine qui aurait sauté du bateau pour le hanter et décrit dans le journal qu'il tient des faits de plus en plus invraisemblables : le succube masculin se penche, la nuit, au-dessus de lui pour boire sa vie et sa raison. La cohabitation avec cet être étrange est si insupportable que ce dernier en vient à brûler sa maison dans l'espoir de s'en débarrasser, oubliant ses domestiques à l'intérieur.

"Non... non... sans aucun doute, sans aucun doute... il n'est pas mort... Alors... alors... il va donc falloir que je me tue, moi !"


Sorte de double diabolique, Horla, nom entendu par le narrateur, résonne comme une injonction, un exorcisme sans effets. La forme du journal fait hésiter le lecteur entre un récit fantastique et la folie du narrateur. Un récit court, efficace, en équilibre parfait entre la raison et l'intuition ou quand Maupassant vient chercher Edgar Allan Poe sur son propre terrain.

jeudi 2 avril 2009

La grosse pression

Si seulement...

... si seulement c'était possible de les faire flipper à coup de boycott général du consumérisme, de la consommation programmée, automatique, conditionnée. Si seulement, samedi 4 avril les allées des Carrouf et Au**an pouvaient se retrouver désertées, avec un personnel qui erre, désoeuvré, qui en profiterait, pourquoi pas, pour aller prendre le soleil autour d'un pot.

Si seulement, samedi 4 avril on pouvait créer la panique, on pouvait faire chuter l'indice de fréquentation. Si seulement l'abstinence était telle que les journaux télévisés (téléguidés) soient obligés d'en parler.

Ce serait un peu comme le jour où Orson Welles a annoncé que les extra-terrestres avaient débarqué.


SAMEDI 4 AVRIL 2009. journée SANS ACHATS!!

D'autres pays l'ont déjà fait. Et ils ont réussi à faire baisser le prix des pâtes alimentaires pour l'Italie. Deux jours de grève d'achats à suffi pour faire reculer l'énorme augmentation du prix des pâtes. Même action au Liban pour le prix du pain : le lendemain de la grève d'achats le prix du pain reprenait son ancien prix.

PARTICIPEZ AU MOUVEMENT NATIONAL SAMEDI 4 AVRIL 2009
LE GOUVERNEMENT ET LES GRANDS FINANCIERS DE CE PAYS SE SOUVIENDRONT :
Vous êtes invités, tous et toutes, ce jour-là à ne RIEN ACHETER

surtout :

- L'ESSENCE - GAZOIL - TABAC

- JEUX DE HASARD (ts jeux de la Française des Jeux)

- ALCOOL

- BOYCOTT DE LA GRANDE DISTRIBUTION (sauf les petits commerces de
proximité)

- ESSAYER DE NE PAS ETRE VERBALISE (radars, feu rouge,stop,
stationnement....)

Avec un minimum d'organisation, nous pouvons tous y arriver.

Ce message n'est issu d'absolument, aucun parti politique ni d'aucun syndicat.

Imaginez l'impact que ce mouvement solidaire national pourrait engendrer. Cette action sera et c'est certain plus efficace que n'importe quelle grève ou manifestation !!!!.

CETTE ACTION FERA CHANGER LES CHOSES ;
DIFFUSEZ CE MESSAGE A... TOUS VOS CONTACTS

PREVENEZ VOS AMIS, COLLEGUES, FAMILLES....... qui eux même préviendront à leur tour, leurs amis, familles, etc ......

L' EFFET BOULE DE NEIGE SE FERA NATURELLEMENT

Servons nous d'internet, cette merveilleuse invention. AIDONS NOUS et nous parviendront à faire reculer la vie chère. Ne dites pas "cela ne servira à rien " Observez le 5 avril les réactions constatées grâce à vous, grâce à nous. Cessons de nous plaindre et AGISSONS

Brick -à-brac de poulet

Aujourd'hui, c'est l'embarquement pour un voyage de l'autre côté de la Méditerranée, avec une recette aux saveurs orientales, sucrées et épicées en même temps. De petits délices en bouche, surtout si vous appréciez le doucement sucré-salé. Une petite brick à agrémenter de votre fantaisie. Laissez parler votre palais et votre imagination.



Préparation : 30 mn
Cuisson : 20 mn
Pour 4 personnes

- des feuilles de brick
- de l'huile d'olive
- 4 escalopes de poulet
- 50 g de poudre d'amande
- 50 g de pistaches dépiautées non salées
- 1 oignon
- du safran
- 1 gousse d'ail
- 1/2 botte de coriandre fraîche
- de la cannelle en poudre

Emincer l'oignon. Hacher l'ail. Hacher les escalopes de poulet, les faire revenir à l'huile d'olive avec la poudre d'amande, les pistaches, l'oignon, l'ail, quelques pistils de safran, sinon 1/2 cuillère à café. En fin de cuisson ajouter la coriandre hachée et 2 cuillère à café de cannelle.

Les feuilles de bricks sont souvent rondes. Comment faire des triangles avec des feuilles rondes me direz-vous. Angelina vous répondra :"Cuisiner c'est tous les jours un peu résoudre la quadrature du cercle" et je dirais pareil.

Se saisir délicatement de la feuille de brick car c'est fragile. Si elles sont un peu sèches, ne pas hésiter à les humidifier légèrement avec un linge humide, elles n'en seront que plus manipulables. La couper en deux sur le diamètre auciseau. Plier cette moitié de cercle en trois pour obtenir une bande. Voilà une bonne base pour un beau triangle.

Mettre une cuillère à soupe maximum de farce dans le coin supérieur gauche de la bande. Replier le bord supérieur sur le bord inférieur de manière à former un triangle. Replier chaque fois le bord adéquat pour obtenir un triangle. A la fin de la bande, couper le petit bout qui dépasse. Je sais ça a l'air compliqué expliqué comme ça. Mais je vous fais confiance, lecteurs entichés, vous allez trouver le truc.

Certains préconisent de badigeonner les feuilles de brick avec du beurre fondu, moi pas. Je trouve que le beurre donne un goût à la farce de la brick, quoiqu'en l'occurence, un petit goût beurré ne dépareillerait pas. Selon moi, la brick se soudera toute seule dans l'huile.

Car oui ensuite, c'est la baignade dans une petite mare d'huile au fond d'une grande poêle pendant 3 minutes environ de chaque côté. L'essentiel étant que la brick soit bien dorée. Un peu de repos sur un double sopalin. C'est prêt à être englouti.

En conclusion, je n'aurai qu'un mot : Miam !

mercredi 1 avril 2009

Encore un peu de politique, mais Bashung from Grégory H

Le monde vu par la petite lucarne d'Uzès grâce à Grégory H. Mais ici c'est déjà partout ailleurs.


D’avantage d’Internet, d’avantage de blogs, c’est aussi d’avantage de critiques sur la politique de l’équipe municipale à Uzès. Mais « critique » n’est pas « débat ».


Soyons clairs, sans parler des décisions courantes prises au conseil municipal, sans parler même de la manière dont s’exerce le débat mené par nos élites locales, je ne peux qu’être d’accord avec le regret général émis, sur l’absence de projet et de vision à Uzès.


Peut-on alors espérer que la CCU se substitue un tant soit peu à la politique loco-locale, ou à son absence ? Je ne suis pas qualifié pour le dire.

J’étais présent aux premières réunions de la CCU recomposée en 2008. Nicole Perez prenait sa fonction de Présidente. Une femme parmi les hommes, une femme posée, à l’écoute. Sans manifestation d’ego , sans arrogance, bref, une femme bienvenue, dont on sent la volonté de servir.

Bien sûr, les sujets étaient un peu techniques, les choses se mettaient en place.

Puis j’entendais parler de la piscine, ou plutôt reparler de la fameuse piscine qui serait construite en Uzège. Six millions d’euros au bas mot, le double selon quelques avis prétendus avisés. Je me disais : « Ne peut on pas faire « mieux » avec cet argent ? ». Ce projet me semble dispensieu et dispensable.

La grande crise de 2008 est arrivée entre-temps, je me dis qu’un tel budget n’est pas compatible avec les questions d’environnement, de consommation matérielle, et les modifications qu’encourt le paysage sociologique.

Si cependant la CCU est compétente pour un projet de cette nature, je peux penser qu’elle l’est également pour d’autres projets. Et notamment des projets moins coûteux :


- Comme par exemple celui de donner un rendez vous périodique aux Uzégiennes et Uzégiens, sous forme d’appel à projets et débats. Comme par exemple, dans le souci d’être un interlocuteur privilégié avec les populations, d’avoir un lieu d’accueil, une visibilité et une communication qui mettent en avant l’importance de son rôle et de son action. Car quels sont les projets concrets de la CCU ? je doute que les habitants le sachent (Et l ‘annonce des réunions publiques est peu visible)

- Comme par exemple créer un accueil téléphonique gratuit permettant d’obtenir des informations sur des services qui résulteraient de la constitution d’un répertoire favorisant l’activité. « Je réside Montaren, j’ai besoin d’un écrivain public » ; « Je suis momentanément privé de mobilité, pouvez vous me donner les coordonnées d’une personne pouvant me livrer mes courses sur Saint Quentin la Poterie ? » …


Créer du lien social donc, favoriser une dynamique d’activité et le statut d’auto entrepreneur, jouer un rôle de fédérateur d’énergies humaines. Mais je ne suis pas compétant pour parler des missions de la CCU. Toujours est-il qu’après quelques réunions de son Conseil, de même qu’avec le Conseil Municipal d’Uzès, je n’ai pas jugé les débats suffisamment en phase avec mes attentes pour continuer à y assister. Reste la question même de l’avenir de la CCU, qui est certes centrale, mais qui pourrait bénéficier de la conception d’un projet en rapport avec son identité.

L’occasion de redire que l’on avance avec les idées, qu’avec les idées, et que la technique n’est qu’au service des idées. Que sans les idées, il ne reste pas grand chose. Si le débat d’idées n’est plus présent, la technique ne sert à rien, sinon à gérer les activités courantes.

© Mathieu ZAZZO


Il était un peu mon voisin, celloclodoaldien, et il chantait des phrases comme « Je s’rai toujours cet étranger au regard sombre, un rebelle dans vos yeux… » ou « Emotions censurées, j’en ai plein le container… » ou encore « Mes yeux sont dans le miroir où je les ai laissés, j’me reconnais même plus sur les photos… »

Au début des années 80, il inscrivait dans ma mémoire quelques autres mots magiques « C’est comment qu’on freine ? j’voudrais descendre de là… », de quoi imprégner un encore gamin d’une vingtaine d’années. Drôle de nom, drôle de type : Bashung.



L’éPURé arrive à terme, 13 reste le nombre de la fin de série pour moi. Serial qui leurre, je reste … ce sera sous une autre forme… ou pas. Merci à celles et ceux qui m’ont manifesté aussi bien encouragement que critiques.





Grégory H
L'éPURé n° 13