lundi 29 décembre 2008

Are you blue ?

Comme nous avons entamé les vacances de fin d'année par du bleu grâce à Blue Nefertiti et aux plages d'Agnès Varda la semaine dernière, j'ai décidé de continuer sur ce thème cette semaine en entonnant un réjouissant "Bleu, bleu, l'amour est bleu...". Vous verrez vous ne serez pas déçus.

Cette chanson a défendu les couleurs du Luxembourg lors du concours de l'Eurovision de 1967 grâce à la talentueuse Vicky. D'origine grecque et fille du chanteur Léo Léandros, elle était la ravissante jeune femme brune aux cheveux mi-longs, qui chantait cet hymne béat avec beaucoup de conviction. Elle a offert la 4ème place au Luxembourg. Mais a remporté le concours 5 ans plus tard pour le même pays.




Notons tout de même que cette chanson est devenue "fétiche" en Europe et a été reprise par moult artistes de l'Espagne à l'Angleterre.

Claudine Longet en 1968...


... tant d'autres...

Même Jeff Beck qui y a été obligé par contrat et qui s'est donné un malin plaisir à laminer la chanson en direct sur la BBC à coup de riffs vengeurs. Cliquez ici pour l'écouter et choisissez la chanson n°12.


Merci à Pol Dodu pour avoir déniché cette pochette.

vendredi 26 décembre 2008

Le long des plages d'Agnès



"J'avais envie de raconter les souvenirs d'une petite vieille rondouillarde." Agnès, prénom qu'elle s'est choisie, marche pieds nus dans le sable. Tout commence sur les rivages de la mer du Nord, avec une mise en perspective par la magie de miroirs en tous genres. Le début de ses souvenirs est bien à son image, à l'image de son cinéma, toujours un peu en marge, toujours collé à son époque mais dans un espace parallèle, un espace de fantaisie poétique. Je me demandais où elle voulait en venir avec tous ces miroirs, bouts de glaces, fragments de reflets transportés, disposés sous les indications de la voix dynamique qui sait ce qu'elle veut, qui, elle, voit déjà. Et puis la scène prend forme, Agnès Varda filme les premières plages de sa vie, celles de Belgique. Emprisonnées et répercutées, les dunes poussées par le vent. Décuplée et agrandie, la mer qui s'étire bruyamment sur un sable infini. Démultipliée plusieurs fois la plage des châteaux de sable de son enfance, en maillot de bain rayé ou à bretelles. Toute la magie de son cinéma pourrait se résumer dans cette séquence.

Car c'est bien le propre d'Agnès Varda d'encadrer, de framer, de délimiter, de portraiturer, de raconter en décrivant, en écoutant, en observant plus qu'en écrivant ou en inventant. Elle s'encadre souvent dans son film-autoportrait, sa cour était pleine des vieux cadres qu'un menuisier y avait abandonnés lorsqu'elle s'y est installée. Elle en a transformé en miroir, elle en a gardé.



Il y a aussi, le ventre de la baleine dans lequel elle se sent si bien et si à l'abri, comme Jonas, mais aussi la cour de sa maisonnette parisienne, premier véritable QG de travail qu'elle partagera avec Jacques Demy, où elle concevra la plupart de ses films et où elle élèvera ses enfants. Jusqu'à cette danse des 80 balais, patiemment et minutieusement comptés, pour être sûre qu'il y en a bien 80, comme autant de ses printemps.



Il y a aussi les roses et les bégonias qu'elle sème pour les gens qu'elle pleure : Jean Vilar, Maria Casarès, Gérard Philipe, Philippe Noiret, Sylvie Monfort... Et surtout Jacques Demy. Il n'y a pas de roses et de bégonias qu'elle ne sème pour Jacques Demy, il n'y a pas de mort plus pleuré et plus chéri.

Il y a aussi Noirmoutier, l'île de Jacques Demy, les cabanons sur la plage et leur vieux moulin. Nourmoutier dont elle filme les veuves pour L'île et elle. Elle réalise un film douloureux comme un écho à sa propre douleur.



Il y a aussi la Chine et puis Cuba d'où elle rapporte 4 000 photos, car Agnès Varda était d'abord photographe.

Ce qui suinte à grosses gouttes de cette plage de cinéma et de plaisir partagé avec une petite vieille rondouillarde, c'est son amour des gens, sa curiosité inextinguible de l'autre, sa passion pour les humains, les lieux, les sensations. Une grande rasade de générosité

"Si on ouvrait les gens, on trouverait es paysages. Moi, si on m'ouvrait, on trouverait des plages." Et si on vous ouvrait vous, on trouverait quoi ?

Les Plages d'Agnès, Agnès Varda.
Sortie en salles le 17 décembre 2008.

mardi 23 décembre 2008

Blue Nefertiti

Pas de Gloomy monday hier, donc un Gloomy tuesday aujourd'hui.


Elle est la moitié des Nubians, un duo franco-camerounais, avec sa soeur. En ce moment, Célia Faussart est surtout Blue Néfertiti, puisant toujours son inspiration aux sources de la civilisation antique.

Avec son spectacle cabaret, Paris @ Night, en attendant la sortie du prochain album des Nubians, la Néfertiti Bleue veut prouver que la soul pouvait parler français et groover tout aussi bien.

Pour le moment, Blue Nefertiti reste réfugiée à New-York. Cependant son show a été retransmis sur Radio Nova.

Visitez son Myspace.

En attendant de la retrouver sur nos scènes françaises, un petit clip des Nubians. Bonne semaine alors...

vendredi 19 décembre 2008

La boum des rétroliens

...ou la backlinks-party

En quoi ça consiste ? C'est simple : vous m'envoyez un commentaire avec le lien vers le billet que vous avez rédigé dont vous êtes le plus fier, un que vous trouvez drôle ou digne de figurer sur Mes petites fables.

De mon côté, je vérifie que ce billet est effectivement digne de participer à la backlinks-party et je l'insère dans mon billet. Ce qui, en matière de référencement, vous permettra de grimper dans les stats Wi**io, Techno**ti et autres buzzomètres du web.

C'est rigolo non ? (Mais si, c'est rigolo).

Je remercie Thierry Benquey qui m'a donné l'idée d'organiser ma propre backlinks-party grâce à celle qu'il a lui-même organisée et qui m'a permis de découvrir son blog. Et j'en profite pour le remercier également d'avoir accepté ma participation.

Bon c'est pas tout ça. Il faut que je pousse les tables et que je branche la sono. Va y avoir du bruit ce week-end.

Photos Libres


Mes 2 premiers invités sont arrivés :
Il s'agit du fidèle Myu qui me propose 2 liens. Alors, je ne vais pas faire ma bêcheuse. Je ne vous priverai pas du plaisir d'avoir un compagnon poilu et à 4 pattes chez soi, ni de celui de découvrir en avant-première un album BD sur lequel il travaille.

Flav arrive ensuite avec plein de petits trucs pour vous prendre pour un geek dans sa hotte et ainsi optimiser et rendre votre blog plus beau. Merci Flav !

Et voilà Jordane avec une interview accordée au magazine américain Spong pour un jeu dont il était le lead designer.

Priscilla met les choses au point : à savoir une femme vaut 25 % de moins qu'un homme sur le marché du travail, à compétences égales. J'ai beaucoup aimé le deuxième spot qui frappe là où ça fait mal.

Chez Minui ou Wouizzzz, c'est l'esprit de Noël qui prévaut ou Faust revisité toujours avec talent.

La nouvelle conception d'un réveillon de Noël d'Amélie depuis lui : moi je dis, rien ne va plus. Mais que ne ferait-on par amour ?

Ainsi va le monde de CManu. Il est super excitant quand il nous fait découvrir une chanteuse not Sokute, mais très cruelle. A déguster sans modération.

jeudi 18 décembre 2008

Oh Manchester, so much to answer for...

D'accord c'est facile. C'est un titre que vous devez trouver à peu près un millier de fois sur le net. Back in the souvenirs, bitter-sweet-bitter please :
Manchester, Fallowfield, scène 1, prise première. Clap.


Landcross Road.
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licence Creative Commons.



Année 0, quartier des étudiants.

Tu habites au numéro 13 et ta porte est rouge sang. Le pub d’à côté est une très vieille et très belle église convertie et n’est plus désignée que par le sobriquet de The Queen of Hearts.

La semaine, ça roule tranquille. La dizaine de bus qui se succédent à une allure infernale montent tous en direction de l’Université. Les take-away pakistanais servent des kebabs jusqu’à pas d’heure, il est même possible d’acheter sa lessive et ses chips au vinaigre à 11 heures du soir au supermarket Night & Day.

Le week-end, la vie se dédouble et dérape doucement entre la nuit et le jour. Tous les samedi matins, des étudiants juifs passent devant tes fenêtres, coiffés de leur kippa. Tu ne sauras jamais où ils vont.

A bit of Wordsworth revealed again, now that they've cut down the bushes in front of this Fallowfield wall.
Copyright : kh1234567890
licence Creative Commons.

Le samedi soir, le quartier entre en folie. Le nombre de bus triple ou quadruple l’espace d’une nuit, des régiments de filles déferlent sur les trottoirs : bottes de cuir ou de vinyl jusqu’aux genoux, jupes microscopiques, seins moulés dans un wonderbra façon Herzigova, bras nus dans le froid polaire pour ne pas avoir de vestiaire à payer, et pas la moindre trace de chair de poule. Elles se répandent dans les moindres coins de rue, usant de leur parlé haché, éclatent de rire à te crever les tympans, te bousculent sans te voir ou te voient d’un petit coup d’oeil méprisant. Tu es française un samedi soir à Manchester. Tu fais tache. La biture de fin de semaine, ici, on l’a dans les veines. Les pubs sont assaillis, cris, commandes, musique à fond, corps agglutinés, la conversation se passe, tu cries pour te faire entendre, les pintes descendent. Toi, tu sirotes ta Guiness, épaisse et goûteuse. Ton interlocuteur en est déjà à sa sixième Corona. Tout à l’heure, il aura dépassé son quota de conneries habituel et tu comprendras qu’il est complètement bourré, irrécupérable, il se fout de qui tu es, il n’est pas là pour ça et la soirée ne fait que commencer.

A 11 heures, c’est la cloche fatale. Les rues sont à nouveau pleines, ça grouille autour de l’Hacienda et de la Factory. Dans les files d’attente, ça rote.

Wheelie bins.
Copyright : kh1234567890
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A la Factory, on ne te laisse pas entrer parce que tu n’es pas lesbienne et que connement tu t’es pointée avec un mec. Tu te rabats sur les boîtes du centre-ville. Tu réserves le Star & Garter pour quand tu es avec Robin. La descente continue. Ce n’est pas tant de les voir ingurgiter, aller pisser, revenir, ingurgiter, aller pisser qui est effarant, c’est d’éviter les flaques de vomi sur les trottoirs le dimanche matin...

mercredi 17 décembre 2008

Ma tortilla à moi

© Angelina

Pour faire bon et rapide, sans se prendre la tête, et en faisant fi des traditions, voici mon omelette améliorée à qui je donne le nom très clairement usurpé de "tortilla".


Préparation : 5 mn
Cuisson : 10 mn
Pour 4 personnes

- 4 oeufs
- quelques champignons de Paris
- du jambon
- du paprika
- un gros oignon
- de l'huile d'olive
- du sel
- du poivre


Eplucher les champignons (moi je les épluche, je ne les passe surtout pas sous l'eau, ça les rend spongieux). Les couper en lamelles et les faire revenir dans l'huile d'olive avec l'oignon émincé.

Pendant ce temps, détailler le jambon en petits morceaux. Battre les deux oeufs entiers. Saler, poivrer, ajouter du paprika. Ajoutez le jambon et les champignons/oignons à cet appareil.

Jeter le tout dans une poêle chaude avec de l'huile d'olive. Attendez que ça prenne. Prendre une assiette pour retourner, c'est plus facile car je ne vous conseille pas d'essayer de la faire sauter comme une crêpe.

Cuite des deux côtés, c'est prêt. Un plat bon, facile et convivial.

NB : après on peut inventer toutes les variantes. Quelques exemples :

- Tomates fraîches détaillées ou séchées
- feuilles de basilic frais
- fromage de chèvre


mais aussi

- noix
- champignons de Paris ou autres
- roquefort

mais aussi

- ail
- persil
- jambon

mais aussi

- jambon fumé
- oignon
- gruyère ou comté

Enfin bref, profitez-en pour vider le frigo.

Lettre d’une mère de famille

Aux parents, aux professionnels de l’éducation nationale et spécialisée et à tous ceux qui se sentent de loin ou de près concernés par le présent et l’avenir de nos enfants…

Je suis mère de 3 enfants, aujourd’hui âgés de 17, 15 et 12 ans. J’ai mis ma carrière d’éducatrice en « stand by » il y a 9 ans, pour pouvoir m’occuper d’eux, ma profession étant ce qu’elle est, l’exercer entraînait trop de temps d’absence de la vie familiale.

Les années ont passé et j’ai perdu le contact avec l’enfance en difficulté. Certaines lois ont changé, la CDES s’est fondue dans la nouvelle Maison du Handicap. J’ai suivi tout cela de plus ou moins près, sachant que je n’ai plus du tout le pied dans le monde de l’éducation spécialisée.

Pourtant, je sens monter une colère incontrôlable quand je vois ce que l’on veut faire à l’école avec les enfants en difficulté d’apprentissage !

Je veux parler de la nouvelle organisation de la semaine scolaire : moins d’heures d’école pour tous les enfants mais davantage pour ceux qui ont des difficultés !!!

Je fais tout d’abord une « recherche en cours » dans ma tête et sans remonter bien loin dans le temps je me souviens que, justement, dans une structure d’accueil où j’avais travaillé, on avait, à travers des projets ciblés, précis et personnalisés, réduit le temps scolaire des enfants qui présentaient des difficultés d’apprentissage. Ceci dans l’optique de leur permettre de développer leur potentiel dans des activités autres que scolaires, afin que cela les mette en situation de réussite et, de ce fait, impulse une motivation et transforme leur façon d’appréhender l’école.

Les résultats étaient là : cette méthode a entraîné plus d’un enfant à investir l’école d’une autre manière et au fil du temps en arriver à une scolarisation complète en fin de cycle 3 avec réussite scolaire à l’appui.

Pour ces enfants en difficulté, voire en échec scolaire, l’école était un symptôme de bien-être ou de mal-être. Leur attitude d’élève était un véritable baromètre. C’est une équipe d’enseignants spécialisés, de parents, d’éducateurs et de thérapeutes qui travaillaient ENSEMBLE pour les accompagner et répondre au mieux à leurs souffrances qui court-circuitaient sans cesse leur vie.

Cependant, ma colère est double : elle est celle d’une éducatrice mais aussi celle d’une parent d’élèves ! Avec tout le respect que j’ai pour l’école et pour les enseignants, je n’ai néanmoins jamais considéré que l’école puisse palier au rôle des parents !! Et pourtant c’est bien à cela qu’on assiste ! En tant que parent, je me sentirais bien humiliée de voir que, si mon enfant avait des difficultés à l’école,la solution pour y remédier serait de lui allonger son temps scolaire, et, par conséquent, de lui réduire son temps personnel de repos, en famille, en activités ! Mais quelle aberration !!!!! Qui peut prétendre obtenir le tiercé gagnant en jouant ce jeu-là !

Depuis quand un enseignant serait-il plus disponible, plus performant, plus à l’écoute le matin avant de commencer l’école, le soir à la fin de sa journée ou encore entre midi et deux, à l’arrache !!!!!!! Parce qu’il faut les placer ces heures, coûte que coûte il faut les coincer quelque part !

Et de la même manière, depuis quand, un enfant serait-il plus disponible et réceptif à l’apprentissage au moment de ses temps de repos, de repas, de pause ? Cela se saurait si cette façon était la bonne ! Même au collège, on délivre des heures de soutien PENDANT les heures scolaires !

Trop d’école tue l’école !

La réussite scolaire passe aussi par tous ces moments de vie de famille, tels que le jeu, les loisirs, la détente. L’école n’a pas à empiéter sur ce territoire–là et quelque soit la façon dont la famille gère et organise ce temps-là, il n’appartient pas à l’école !

Sans compter que ce procédé qui consiste à allonger le temps scolaire pour les enfants en difficulté est discriminatoire ! Comme certaines écoles de France sont « bonnes élèves » et ont déjà « obéi » aux nouvelles directives, on a vu dans certaines villes et villages des enfants rentrer chez eux en fin de journée alors que d’autres restaient en classe pour travailler encore, encore…. Imaginons seulement ce qui peut se passer dans la tête des enfants qui partent et des enfants qui restent…. Pensons–y juste un instant… Mais quel désastre…. Comment peut-on cautionner une chose pareille ? Je crains hélas que les seuls effets de toute cette mascarade ne consistent qu’à dégoûter définitivement les enfants de l’école !

Mr Darcos, de grâce, ne prenez pas les enfants en otage pour remplir l’emploi du temps des enseignants !

Un autre point important est que l’enseignant n’est pas formé pour accompagner spécifiquement l’enfant en difficulté. Son métier s’adresse à un groupe classe, riche de toutes ses interactions. On lui demande de faire ses 24 heures de classe pour tous et de changer son chapeau 2 heures durant pour enfiler celui de l’instituteur spécialisé !!!!

A la bonne heure !

De la même façon, je ne pense pas qu’il soit particulièrement judicieux de confier les difficultés scolaires d’un enfant à son enseignant habituel systématiquement !
Les RASED sont là pour prendre le relais ! Et d’ailleurs, ils ont plus que fait leurs preuves dans pas mal de régions de France….

Depuis les années 70 (GAPP) ils ont été adaptés et transformés et aujourd’hui on assiste à leur démantèlement et à leur suppression sous prétexte d’économie budgétaire !

Ceci est une insulte à l’enfant en difficulté tout comme c’en est une à tous les professionnels des RASED, ainsi qu’ aux enseignants et aux parents !

Ainsi, j’en appelle aux enseignants qui, pour répondre aux ordres de leur hiérarchie, appliquent l’aide personnalisée dans un emploi du temps qui leur permet d’être « réglos » avec le dû de leurs heures. Je leur demande de faire un arrêt sur image afin qu’ils pensent, à ce moment-là, aux enfants qu’ils sont en train d’aider !!!!!!! Soyez honnêtes avec vous-mêmes …Mettez-vous à la place des enfants…… Croyez-vous les aider vraiment ?

J’en appelle à ceux qui ont la chance d’être aussi parents : laissez votre fierté d’enseignant au parloir …. Regardez simplement ce que vous seriez prêts à accepter ou refuser pour VOTRE ou VOS enfants de la part de l’école… Jouez le jeu….Juste un instant… Imaginez que c’est votre petit qui travaillera pendant la pause méridienne… Pensez que c’est lui qui restera le soir quand les autres partiront ou iront en récréation…. Que c’est lui que vous réveillerez le mercredi matin pour aller encore à l’école alors que l’an passé, vous adoriez les mercredis pour justement laisser le temps aux enfants de « souffler », de faire une pause dans la course de la semaine….
Ce que vous n’accepteriez pas pour votre (vos) enfant(s), pourquoi l’accepteriez-vous pour les enfants des autres ?

Le système tel qu’il s’annonce va tellement droit dans le mur que, je ne peux m’empêcher d’imaginer que cela permettra, après le constat d’échec de l’aide personnalisée, de définitivement écarter les enfants en difficulté du cursus « normal » et d’organiser légalement une école à 2 vitesses. Les classes d’enfants à la traîne et les autres… Ou, vu sous un autre angle, une école d’élite et le reste ????

Et la limite, QUI la définira ? Mais peut-être bien vous, enseignants qui acceptez cela!!! Préparez-vous à un festival de nuits blanches !!!! Que de terribles cas de conscience en perspective. Sans compter qu’au bout d’un certain temps, les parents pourront vous demander des comptes quand ils constateront que leurs enfants n’ont fait aucun progrès….

Mais quel gâchis !

J’en appelle aussi aux parents pour qu’ils se réapproprient leur rôle et leur place auprès de leurs enfants ….

NON…. L’école n’a pas à envahir le terrain familial….

NON, l’enseignant n’est pas tout-puissant au point d’avoir lui seul le pouvoir sur la réussite scolaire de votre enfant …

Soyons réalistes, parents !! On nous prépare à un retour en arrière de l’école ! C’est cousu de fil blanc cette affaire !

POURQUOI est-ce que l’aide personnalisée est déjà appliquée dans la plupart des écoles de France (dans le fiasco certes… ) alors que souvent, ces mêmes écoles pensent foncièrement qu’elle est aberrante et discriminatoire ?

POURQUOI est-ce que les écoles ne réfléchissent pas plus à l’enjeu et aux conséquences d’une telle réforme ? Ou, si elles le font, pourquoi ne le font-elles pas ouvertement ?

Est-ce tellement énigmatique de penser D’ABORD aux enfants ?

Serrons-nous les coudes et refusons en bloc ! Face à la solidarité, aucune loi ne fait le poids !

Et dites-vous qu’il n’est JAMAIS trop tard…..tant que nous sommes vivants ….

Ecrit en octobre 2008
par une parent d’élèves

mardi 16 décembre 2008

La semaine prochaine ? from Zelia

Ca va vite, de plus en plus vite.... A contrario de cette échance du troisième mois qui semblait ne jamais arriver, maintenant tout s'accelère, tant que ça en devient effrayant. Je crois que je ne réalise pas. Bien sûr j'ai hâte de voir son visage, de sentir son odeur, son corps chaud contre ma poitrine, j'ai hate de faire sa connaissance. Et en même temps j'ai peur, l'impression d'avoir oublié des choses essentielles pour l'accueillir comme il faut, que tout n'est pas prêt chez nous, peur de ne pas assurer, peur que l'on ne soit pas à la hauteur. Et puis je met ma main sur mon ventre de plus en plus gros, de plus en plus tendu, je le vois se déformer sous ses mouvements, je la sens bouger, vivre à l'int2rieur, et je me dis que si, ça ira, on assurera du mieux qu'on pourra, et puis on l'aime déjà, tellement...

Cet après-midi mon dernier rendez-vous avec une sage femme n'a fait que renforcer tout ces sentiments confus.

Pour elle, mon corps est prêt, ELLE est prête, et n'attendra sans doute pas les trois semaines qu'il nous reste normalement avant de l'accueillir. Pour elle "Oh, je la vois bien arriver la semaine prochaine, moi".

Okay...

Surprise. Angoisse. Excitation. Dans quelques jours, peut-être. Ce basculement complet. Cette expérience incroyable. Qui m'arrivera à MOI. C'est fou quand on y pense. Je crois n'avoir jamais autant ressenti de mélange de sentiments confus. J'avais des larmes prêtes à couler, des larmes de joie et d'angoisse, des larmes de suRprise.

Et puis ensuite je me suis dit que de toute façon on ne sait pas. Que je peux accoucher demain, la semaine prochaine, dans dix jours, dans trois semaines... Qu'elle viendra bien quand elle veut. Que le principal est prêt pour elle, de toute façon. Alors, pas de stress, on verra bien ce que les prochains jours me réservent...

17 novembre 2007

L'ancien blog de Zelia
Le nouveau blog de Zelia

lundi 15 décembre 2008

Gestion de l’eau en Ile de France. Fin de la première bataille. La lutte continue from Pierre

Réunis le jeudi 11 décembre à 10h à l’usine des eaux de Choisy Le Roi, les 142 délégués représentants les 144 communes adhérentes au Syndicat des Eaux D’Ile de France, ont opté par 88 voix pour et 54 contre, pour la reconduction de la Délégation de Service Public en régie intéressé avec, probablement, pour futur délégataire....Véolia



Disons le d’entrée ! Ce résultat n’était pas attendu. Aprés des mois d’une mobilisation, chaque jour grandissante, des partisans d’une gestion publique en régie directe, quelques un d’entre nous semblaient apercevoir un horizon d’espoir sur l’issu du scrutin du 11 décembre. Las.

Pourtant, plus le jour du vote se rapprochait, plus la mobilisation s’accélérait, plus les positions se forgeaient et s’affirmaient. Q’on en juge.

Sur les 142 délégués du SEDIF, sa composition politique et le rapport de force à quelques heures du choix étaient les suivants.

Composition politique :
70 délégués de droite (UMP, NC)
66 délégués de gauche (PS, PC, Verts)
3 délégués Modem
3 délégués divers droite.

Les groupes PS, PC ainsi que les Verts avaient pris officiellement et publiquement position contre la proposition de DSP (Délégation de Service Public) porté par Santini et ses affidés.

Les trois élus Modem avaient également annoncé leur opposition.

Le jour du scrutin, en séance, Philippe Dallier, sénateur-Maire des Pavillons/Bois annonce qu’il votera contre la proposition de santini.

Rapport de force, annoncé, à ce moment là : Pour la gestion privé 72, contre 70.

Au vu du résultat du vote à bulletin secret (demandé par la majorité des délégués), on comprend aisément que des élus de "gôche" reniant, toute honte bue, leurs prises de positions antérieuree ont voté, comme Santini, pour la poursuite de la gestion privée et ainsi pour la préservation de la main mise de Véolia sur la distribution de l’eau et la distribution des dividendes (sur le dos des usagers) aux actionnaires.

Déjà, ils sont récompensés, puisque Santini, le SEDIF, offrent à ses délégués un dîner croisière de luxe sur la Seine ce lundi 15 décembre. Aux frais de l’usager bien sûr. Nous pourrions d’ailleurs nous y inviter.

Décidemment, comme le dit Jacques Perreux, "La politique ce n’est pas cela"

Déclaration J.Perreux jeudi 11 décembre 2008

La politique, ce n’est pas cela !


Aujourd’hui a eu lieu le vote au sein du SEDIF pour décider de son futur mode de gestion. Celui-ci survenant après une magnifique campagne citoyenne, devait selon tous les observateurs être extrêmement serré entre les partisans d’une gestion publique et les partisans de la poursuite d’une gestion aujourd’hui déléguée à Véolia.

Monsieur Santini et ses amis de droite ont imposé le vote à bulletin secret. Ainsi des élus du peuple, ceux de la République contrairement aux usages démocratiques dans les assemblées communales, départementales et nationales ont pu cacher leur vote sur une question d’intérêt général et sur une question concernant les générations futures.

La gauche et les verts qui comptent soixante-cinq élus ainsi que le Modem qui en compte trois ont annoncé qu’ils voteraient « non » à la proposition de M. Santini. Une chose absolument incroyable s’est alors passée, puisque seulement cinquante-quatre votes « non » ont été ressencés.

Les citoyens ont donc été volés, la démocratie bafouée, par un certain nombre d’élus qui se sont rendus coupables de lâcheté en votant l’inverse de leur engagement public. Cet acte jette l’opprobre sur la politique et entretient une suspicion déjà très forte. S’il est déshonorant, il n’aura pas le pouvoir de décourager toutes celles et tous ceux, associations, citoyens et élus qui considèrent qu’il n’est pas de meilleure gestion pour un bien commun que la gestion publique et toutes celles et tous ceux que croient qu’en politique, les actes doivent nécessairement aller de pair avec les paroles. Bien au contraire !

Le blog de la coordination eau des usagers en Ile-de-France

Un petit oiseau de paradis

Elle a un look qui n'est pas sans rappeler Julie Depardieu, une façon de chanter à la réaliste façon gouaille de titi parisien, elle aime Piaf (mais est-ce étonnant ?), Elvis et Tom Waits et elle s'appelle Zaza Fournier. Accompagnée ou non de son accordéon, elle fait swinguer les mots de la rue, du vécu, des amours sans espoir. Même si la voix est jeune -elle n'a qu'une vingtaine d'année- la sincérité fait mouche chez cette Zaza-là.

Une petite fleur de pavé qui n'a pas fini d'éclore.


Zaza Fournier - Comptine pour une désespérée
envoyé par savemybrain

Son Myspace.
En live sur le site de Telerama.

vendredi 12 décembre 2008

Keanu Reeves ou le rêve éveillé

A l'heure de la sortie française du remake du film de Robert Wise, Le jour où la terre s'arrêta (1951), les critiques ne sont pas tendres avec ce pauvre Keanu Reeves. L'icône toute de glamour et de latex de Matrix se trouve changé en dépressif chronique dans les commentaires des reporters cinéma autochtones qui décidemment adorent brûler ce qu'ils ont aimé.



La question n'est pas de savoir si Keanu Reeves est un bon acteur, s'il a jamais été un bon acteur, ni même quand il a cessé d'être un bon acteur. La question n'est même pas de savoir si Keanu Reeves est un acteur. Car elle ne se pose pas. Du fait que, non, il n'est pas un acteur et encore moins un bon acteur. Il est Keanu Reeves, ça devrait déjà suffire.

Avant d'être l'homme sans âge au visage impavide, à l'oeil morne, au charisme de chaise, cachant ses blessures secrètes qui ne sont un secret pour personne sous des airs de gardien de prison, voire de condamné à mort, avant tout cela il a été un jeune qui monte, une valeur sûre à Hollywood. Il a même été culte.


Il a débuté sa carrière au théâtre à Toronto grâce à une pièce chargée d'érotisme homosexuel intitulée Wolfboy. Une image gay renforcée par son rôle de jeune héritier à la dérive, partiellement prostitué, dans My Own Private Idaho aux côtés de River Phoenix. Le jeune loup ne commente ni ne dément et laisse planer un flou artistique sur sa vie privée, engendrant les rumeurs les plus folles. Mais c'est assurément son amour du théâtre qui le rend si détonnant dans la meute hollywoodienne. Chez Gus Van Sant, il en récite des tirades entières avec brio. Il est ensuite recruté par Kenneth Branagh pour interpréter le fourbe Don Juan, tout de noir vêtu, et Dieu que ça lui va bien, dans Beaucoup De Bruit Pour Rien.

Loufoque et déjanté au début de sa carrière en provenance directe de son Canada d'adoption (Les Aventures de Bill et Ted, Je t'aime à te tuer, Tante Julia et le Scribouillard), il grimpe les marches de la renommée grâce à son audace, celle de ses choix (Gus Van Sant, Stephen Frears, Bernardo Bertolucci, Hamlet au Canada devant 50 personnes plutôt que Heat avec Pacino et De Niro), à ses fréquentations pas toujours recommandables, à son amour revendiqué et assumé du borderline. Le jeune chien fou s'est, le voulant ou non, construit un personnage à la démesure de son ambition : être une star.

Sauf que... N'est pas une star qui veut, ni même qui peut. Il faut le petit zeste de quelque chose indéfinissable et inconnu du commun des mortels pour tutoyer ces étoiles-là. Et je ne parle pas de talent. La plupart des grandes stars n'en ont pas. Marilyn Monroe parlait d'une lampe qu'elle allumait lorsqu'elle voulait devenir "elle". Le problème, c'est que Keanu n'a jamais trouvé l'interrupteur.

Alors gaussez-vous messieurs des Inrocks qui trouvez au beau "Kiniou" l'air constipé dans tous ses films, riez bien. Sachez qu'il y a les acteurs, les stars et Keanu Reeves. Et toc, qu'est ce que tu dis de ça Léo S. ? Une catégorie à lui tout seul. Encore plus fort que les monuments graniteux de Hollybois qui commencent à s'effriter.

Un acteur déprimé et dépressif, un jeu plus que contestable, une gueule d'amour inexpressive et lisse qui semble avoir découvert le secret de la jeunesse éternelle. Je dirais plutôt que le secret lui est tombé dessus sans qu'il ait rien demandé. Pour moi, surfant entre mauvais choix, douleurs intimes, avidité et étourderie, Keanu est un somnambule, un dormeur éveillé dans le noir.

jeudi 11 décembre 2008

Un petit post qui ne sert toujours à rien

Vous vous souvenez de la série que j'avais entamée et jamais continuée dans la catégorie "Les petits posts qui ne servent à rien" ? Une série sur mes souvenirs cinématographiques de quand j'étais petite.

Ces souvenirs-là se rapportent surtout au petit écran qui, à cette époque, puisait abondamment dans le patrimoine hollywoodien à 20h30. Un petit clin d'oeil amical à Monsieur Eddy et à sa Dernière Séance en passant... mais pas que. Il y avait aussi les films qui passaient à Noël (essentiellement de merveilleuses comédies musicales), parfois trois en une soirée et plus généralement les après-midi des jours fériés. Voilà pour la séquence nostalgie.


Premier spécimen de la deuxième salve : Les Vickings qui, vous l'aurez remarqué, continue de passer sur nos chaînes hertziennes. Il y a des mystères qui s'expliquent très bien. C'est tout simplement l'un des meilleurs films de cape et d'épée (si l'on peut dire) de cette époque. Deux frères, Kirk Douglas jouait le méchant et Tony Curtis, le gentil. Le méchant était horripilant, odieux, violent. Avec le recul, il avait tout de même son charme, mais pas à l'époque, pas pour moi qui avait pris fait et cause pour le gentil. Pour se venger de toutes les bassesses qu'il était obligé de subir, le gentil lâchait sur lui un aigle qui lui dévorait l'oeil et le rendait borgne. Pour les Vickings, il n'y avait pas de déshonneur plus grand que de ne pas mourir l'épée à la main, et la scène la plus impressionnante reste celle où le père des deux héros se jette dans la fosse aux chiens, l'épée à la main, en criant le nom d'Odun. Impressionnant, inoubliable


Tarzan, c'était le film qu'on adorait regarder le mardi soir et qu'on se racontait le jeudi matin dans la cour de récré. Il y a eu plusieurs films, dont je ne me rappelle plus les titres. Je pourrais les chercher mais ce ne serait pas drôle. Je me souviens du premier, très impressionnant, quand les explorateurs avancent dans la jungle avec leurs serviteurs portant leurs innombrables baggages et l'un d'entre eux tombant d'une falaise. Epouvantable. Tarzan, tout compte fait, c'était la transposition de la famille américaine moyenne. Le modèle parfait à suivre. Je me souviens aussi que Tarzan à New-York était carrément risible. Mais Jane était bien belle.


Cultissime et inévitable au même titre que Les Vickings, LE Robin des Bois avec Errol Flynn. Même si son jeu peut paraître "trop" parfois ou démodé, cela passe tout de même encore très bien. Je trouve même qu'il y a du James Bond dans ce Robin des Bois. La seule chose qui cloche dans ce film, c'est la coiffure de l'héroïne, vraiment moche.


Le Tombeau Hindou. Vraiment impressionnant quand on n'a que 8 ans. Ce film allemand, et non hollywoodien, de Fritz Lang est la suite du Tigre du Bengale, tout aussi impressionnant, mais aussi chatoyant dans les couleurs, exotique à souhait, enivrant d'aventures et de rebondissements, avec une histoire d'amour contrarié. Je ne me souviens plus trop de l'intrigue, ce sont surtout quelques scènes qui me restent : la chemise tâchée de sang que l'on rapporte aux amis du héros pour leur expliquer qu'il a été tué par un tigre, la jeune servante hindoue sommée d'entrer dans la malle d'un magicien pour qu'il la transperce d'épées, le silence... et le sang qui coule de la malle, la fosse où le héros est retenu prisonnier avec des lépreux affamés. Digne d'Hollywood.


Mary Poppins, un rêve éveillé. La fantaisie, la féérie à chaque plan, la surprise et l'émerveillement qui étreignent sans jamais lâcher mon coeur d'enfant.


Pourquoi tout le monde décrit tant cette pauvre Angélique ? Parce qu'elle a fait, et continue, à faire rêver des générations de petites filles ? Parce que la pauvre femme vit des aventures aussi mouvementées qu'improbables ? Parce que les films étaient accompagnés d'un léger parfum de souffre à l'époque avec une actrice qui passait la moitié du temps à moitié nue ? Parce qu'elle était nunuche ? Et justement non. Angélique est au contraire un caractère féminin très avant-gardiste, sans être féministe. Elle tient tête aux hommes même si elle n'hésite pas à user de ses charmes pour parvenir à ses fins. Et c'est Pascal Jardin qui a écrit les dialogues, et on raconte que comme ça le gonflait, Angélique, il lui a fait dire des tirades entières extraites des mémoires du Général de Gaulle. De plus, c'est un film français à grand spectacle. Extrêmement rafraîchissant.


Le must du film comique américain. Prenez un sex-symbol hollywoodien, un acteur en haut de la vague, un comique génial et un réalisateur réputé être le roi de la comédie. Shakez bien, avec un peu de chance vous obtiendrez Certains l'aiment chaud (Some like it hot, j'adore ce titre). De l'érotisme bon enfant, des dialogues mordants, des situations cocasses, une Marilyn glamour et drôle à la fois, un duo comique avec Tony Curtis et Jack Lemmon qui se frottent à la pègre de Chicago, l'occasion de parodier les films de gangsters, voici les ingrédients de cette hilarante comédie qui vaut surtout pour nos deux compères, transformés en Daphné et Joséphine, et l'adorable Alouette (Sugar en VO). Un régal éternel.


L'émerveillement fait dessin animé. Le Cendrillon de Walt Disney est une bulle de délicatesse, de charme doux, un réel enchantement dans mon souvenir.


Je n'ai pas saisi toute la portée humaniste de Bambi la première fois que je l'ai vu au cinéma. J'avais entre 6 et 7 ans. Un magnifique conte de vie.


Sissi, c'est le pendant autrichien d'Angélique. En un peu plus bubble-gum tout de même. Avec le recul, Romy Schneider y est tout à fait tarte. Mais on ne discute pas avec les souvenirs d'enfance.


Très bon film, qui vaut surtout pour sa distribution. Ava Gardner au sommet de sa beauté, un Robert Taylor très chevaleresque, une histoire merveilleuse. Un film qui constitue une approche géniale à l'oeuvre du Moyen-Âge, véritable sésame de tout un univers.

mercredi 10 décembre 2008

FRA-TER-NI-TÉ (si c'est Glop)


Des témoignages révoltants, édifiants, bouleversants, des lettres ouvertes, qui circulent sur internet, pour continuer à les faire circuler, pour diffuser l'information, pour contrer le lavage de tête de la machine à broyer mise en place par le gouvernement actuel.

Le témoignage radiophonique d'un professeur ahuri par la scène à laquelle il a assisté au sein de son établissement.

Un Gloomy monday militant.

Un fabulateur impatient et affamé qui rêve tout haut.

Ce ne sont pas Mes petites fables qui déraillent, mais bien le modèle de société que nous propose la Sarkozie aujourd'hui qui fait que heureusement que j'ai les fesses carrées sur un siège presque chaque fois que j'allume mon ordinateur. Entre les enfants qu'on vient chercher à l'école sans préavis pour les expulser dès le lendemain sans autre forme de procès, quand on ne leur fait pas carrément subir une fouille au corps et détection au chien policier, entre les avions qui ne décollent pas pour combien qui décollent avec des gens résignés à bord, entre des milliers et des milliers de m2 vacants quand des gens meurent dans la rue ou dans les bois... Je continue ? Un RSA qui va encore précariser le marché du travail financé par les 3 Francs 6 sous économisés par le Français moyen pendant que les milliardaires s'abritent derrière leur bouclier fiscal, des instituteurs dévalorisés, démoralisés pour rogner un budget anxiogène et "dynamiser" (dynamiter ?) une croissance à l'agonie.

OK je suis caricaturale, poussive, voire régressive, mais je ne suis pas la seule à me demander "Euh... qu'est-ce qui se passe là ?" voire "On ne pourrait pas arrêter la planète que je descende ?" Témoins les militants, ou néo-militants, ou carrément néophytes qui viennent grossir les rangs de la gauche de la gauche, qui se cherchent sans se trouver. La multiplicité et la multiplication des groupuscules qui se forment entre le NPA et le PS pourrait prêter à rigoler si elles n'étaient symptômatiques d'une véritable urgence dans la société d'aujourd'hui.

Pour faire le point sur la morosité, je vous propose une petite revue de presse, tout à fait personnelle et subjective, de la protestation sur internet. Espérons qu'elle nous fasse pousser des ailes, et qu'elle nous sectionne le nerf de l'avachissement.

  • Après l'annonce du plan de relance du gouvernement, Clémentine Autain nous confirme, sur son blog, que Sarkozy est bien un libéral-populiste. Et tout comme moi, se demande "que devient notre pays ? "

  • La revue Mouvement republie une enquête datant de mars 2007 sur les autres chiffres des reconduites à la frontière, ou expulsions : combien ça coûte ? Réponse : depuis 2003, l'équivalent du déficit annuel de l'assurance vieillesse. Deux expulsions coûtent "l'emploi annuel à temps plein d'un fonctionnaire".

  • Juan sur son blog Sarkofrance fait le bilan de la 83ème semaine de la Sarkozie et en déduit que "Yes,we're fucked". Il comptabilise la dérive sécuritaire qui préconise à Rachida Dati d'emprisonner les délinquants dès 12 ans, ou d'installer des caméras dans les hôpitaux ou de dépenser 220 000 euros sur le budget de l'Education Nationale pour une veille internet des agitateurs. Et fait le bilan d'un plan de relance plus que douteux sur son aspect social.

  • Le site De source sûre revient sur l'altercation entre Augustin Legrand, Enfant de Don Quichotte, et la Ministre du logement Christine Boutin au sujet de l'engagement d'un candidat à la présidentielle en 2006 en faveur des SDF : "Je veux, si je suis élu président de la République, que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine." Et fait le point sur les progrés réalisés dans ce sens. Bilan : le DAL (Droit Au Logement) condamné à 12 000 € d'amende pour avoir "embarrassé la voie publique en y laissant des objets", assimilant ouvertement des êtres humains à des encombrants, des détritus, des gravats. (Au passage, vous noterez que la vidéo où Nicolas S. prononce sa belle promesse a été censurée "retirée pour cause de non-respect des conditions d'utilisation" et semble aujourd'hui invisible sur le net).
  • En septembre, Le Tigre reproduisait des extraits d'un Guide pratique d’intervention dans les aéroports publié par le Collectif anti-expulsions d’Île-de-France en juillet 2000. Mode d'emploi.

  • Michel Wieviorka, un sociologue s'interroge sur la proposition d''abaisser la responsabilité pénale à 12 ans sur StreetReporters.

  • Sur le site du Contre-journal, Jean-Pierre Dubois, le président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) afirme : «Techniquement, rafle est le mot juste» en évoquant les agissements divers de la police (descentes dans les écoles, dans les quartiers populaires de la capitale...). Un article à mettre en rapport avec celui du Monde sur l'augmentation du nombre de fichiers de police ?

  • Sur le site du journal Regard, l'anthropologue Michel Agier prend note de la fin de la notion d'asile telle que la concevait la Convention de Genève de 1951. Son glas a été sonné par la réunion des ministres européens en charge de l’immigration, qui s'est tenue à Vichy (notons le symbole) les 3 et 4 novembre dans la quasi-indifférence pour cause d'actualité brûlante de l'autre côté de l'Atlantique.

  • On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.

    Et encore !

    Les témoignages continuent de circuler. Après le grand bruit occasionné par le témoignage de la jeune Zoé suite à la descente de de policiers et de leurs chiens renifleurs à la recherche de shit et de déliquants potentiels à ficher, voici la parole d'un professeur.

    Là encore, incroyable d'avoir à réaliser que cela se passe en France, de devoir admettre que nous vivons dans un état policier au sens péjoratif du terme. Cela veut dire que la police n'est plus censée protéger la population mais se défendre contre elle... Le paradoxe que cette réflexion suppose est vertigineux.

    Ce témoignage a été diffusé sur le répondeur de Daniel Mermet dans son émission sur France Inter Là-bas si j'y suis. Une émission qui dérange, et dont on tenté de minimiser l'impact en reprogrammant son horaire de diffusion de 17h00 à 15h00.


    mardi 9 décembre 2008

    "Se rebeller est juste, désobéir est un devoir, agir est nécessaire !" from Patricia Pilleul-Mary

    Suite de la mobilisation massive contre les mesures du gouvernement en ce qui concerne l'Education Nationale, et tout d'abord la suppression de 3 000 postes d'enseignants du RASED (qui présagerait d'une éradication totale, même si le Ministère s'en défand), en instituant(pour combien de temps ?) une aide personnalisée aux élèves en difficulté dispensée hors temps scolaire par leurs enseignants.

    Voici un très beau texte d'une psychologue qui rappelle que désobéir peut être aussi un devoir civique. Elle explique pourquoi l'action du gouvernement est injustifiable.


    27 novembre 2008

    Courrier adressé :
    Aux écoles d’Ecuelles, Episy, Montarlot, Saint Mammes, Thomery, Vernou, Villecerf,
    À Madame Anne Taburet IEN Melun, Monsieur Serge Rossière-Rollin IEN ASH Melun,
    À Mesdames et Messieurs les Inspecteurs D’Académie de la région Ile de France.,
    À Monsieur Xavier Darcos Ministre de L’Education Nationale.

    PLAIDOYER EN FAVEUR DE LA DÉSOBÉISSANCE

    En qualité de psychologue de l’éducation nationale retraitée depuis le 1er septembre 2008, ayant exercé au RASED de Saint Mammes 15 années durant, je décide de prendre position contre la manière dont le Ministère de L’Éducation Nationale s’apprête à démanteler l’institution scolaire, et j’incite tous les collègues en activité (professeurs d’écoles, inspecteurs etc.) à entrer en résistance et à désobéir.

    « Se rebeller est juste, désobéir est un devoir,
    agir est nécessaire. »

    Après avoir supprimé 3 heures de classe pour les meilleurs élèves, les moins chanceux se voient « retenus ou punis » hors du temps scolaire, afin de rattraper par le biais du bachotage, les notions non acquises dans la journée. Mieux encore, la solution miraculeuse pour lutter contre la difficulté scolaire consiste à priver de vacances les « mauvais élèves » en organisant pour eux des cours de rattrapage durant les congés. Il suffisait d’y penser. On ne pouvait trouver plus subtil pour restaurer la défaillance narcissique des élèves en proie à la grande détresse scolaire. Ne nous leurrons pas, ils ne tarderont pas à se décourager et à s’exclure de l’école, avec tous les risques que cela comporte pour leur avenir et celui de la société. Dans le même temps, puisque l’enseignant de la classe doit pouvoir prendre en charge la grande difficulté scolaire, M. le Ministre décide, de manière autoritaire et unilatérale, que l’aide apportée par les membres des RASED, devienne obsolète. Et ces personnels diplômés et qualifiés se verront contraints de regagner des classes qu’ils n’auraient pas dû quitter, avec le plus grand mépris de la part de l’administration. Peut-être sont-ils également punis d’avoir voulu donner de leur peine pour les enfants les plus démunis et par conséquent, les moins rentables ? Nous y reviendrons plus loin.

    Je pense, certes, que nous sommes face à un ministre ignorant en matière d’éducation, de surcroît doté d’un ego surdimensionné qui ne lui permet pas de mesurer le ridicule et la niaiserie de ses propos lorsqu’il s’adresse au grand public… Mais, plus grave, nous sommes face à des gens dangereux dont nous devons dénoncer la maltraitance envers l’enfance.

    Parlons santé physique et psychique :

    La semaine de quatre jours, instaurée cette année pour les enfants, a pourtant toujours été décriée par nombre de pédiatres et chronobiologistes.

    Quel bénéfice les élèves peuvent-ils en tirer ?

    D’autre part, l’allongement de la journée pour apporter l’aide personnalisée aux enfants les plus fragiles entraînera une fatigue accrue, une absence de récupération physique et intellectuelle et aboutira dans bien des cas à l’inverse du résultat attendu : Une fixation des troubles de l’apprentissage et probablement le développement d’une hyperactivité réactionnelle.

    Comment peut-on défendre l’indéfendable ?

    Il faut considérer également que les enseignants ont majoritairement toujours apporté une aide personnalisée à leurs élèves, sachant que la réussite était due en partie au fait qu’elle s’adressait à des élèves rencontrant des difficultés ponctuelles et transitoires. D’autant plus que l’écolier en soutien était sensé apprendre par transmission et répétition. Cette méthode n’était donc efficace que pour un nombre restreint d’enfants en difficulté passagère. Si la Solution à l’échec à grande échelle avait résidé dans ces pratiques, nous le saurions depuis Jules Ferry et il n’aurait pas été utile de grever le budget national en créant il y a 40 ans les premiers GAPP transformés par la suite en RASED.

    Or, dans le nouveau contexte, l’aide personnalisée préconisée par le gouvernement ne s’adressera plus à l’élève ne maîtrisant pas totalement « le passé composé » mais à l’enfant rencontrant un échec massif et durable. Ce type d’enfant n’est pas celui qui pourra tirer profit de cours particuliers aussi intensifs soient-ils. Il s’agit d’un enfant « accidenté, voire cassé », qui a déjà développé des sentiments de dévalorisation et d’injustice engendrant le dégoût des études, la colère et la violence. Il ne sait plus écouter, mobiliser ses processus de pensée. Se rendre à l’école est devenu un cauchemar, la classe ? Son champ de bataille. Il serait urgent pour cet enfant qu’il soit écouté et qu’on l’aide à restaurer son MOI endommagé par l’échec et autres situations traumatiques.

    Aujourd’hui que va-t-on proposer à cet enfant ?

    Un discours hypocrite consiste à jeter de la poudre aux yeux en faisant croire que deux heures hebdomadaires vont réparer les dégâts causés par l’échec, tout comme précédemment on a prétendu que les PPRE, (rebaptisés par moi-même, Programme Personnalisé de Réduction de L’Enfant), pouvaient être la solution miraculeuse à l’échec, laissant la part belle à « l’évaluationnite ». Oubliant qu’en éducation tout n’est pas quantifiable, nous sommes à nouveau face à des pseudo recettes simplistes.

    Ces stratégies scientistes ne prennent pas en compte, le Sujet et son désir, le Sujet et sa souffrance, ne mettent pas l’accent sur les causes complexes et multifactorielles de l’échec. Selon Jacques Lévine, cet type d’enfant a besoin « que nous regardions de près la nature de ces dommages…retourner à ce qui s’est passé dans le milieu familial ou scolaire…et à partir de cette marche en arrière, il peut devenir possible de pratiquer une marche en avant pour organiser une dimension positive du MOI. Si on ne fait pas ça, on enlève à l’enfant une substance essentielle : l’espoir de retrouver une considération de lui même. »

    Ce travail était effectué par les enseignants spécialisés : regard différent, analyse du vécu des enfants, outils de prévention, remédiation…échanges entre professionnels, rencontres des familles. Certes, si le problème de l’échec scolaire n’a pas été résolu dans sa totalité malgré la présence des maîtres spécialisés, les maladies non plus n’ont pas été éradiquées malgré les soins apportés par les médecins.

    Cependant on peut légitimement supposer que sans maîtres spécialisés il y aurait eu davantage d’échecs et sans médecins davantage de maladies.

    À vouloir faire l’économie de ces personnels, de leurs savoirs, à vouloir minimiser leurs compétences, on supprime la précieuse fonction de médiation entre enfant et maître, enfant et famille, enfant et son rapport défectueux aux savoirs.

    C’est, selon Daniel Calin,
    « Laisser les enfants subir à bout portant leur échec.
    C’est, laisser les familles subir à bout portant l’échec de leur enfant
    C’est, laisser les maîtres subir à bout portant leur échec face à certains enfants. »

    Mais M. DARCOS peut-il comprendre une notion aussi subtile que celle de fonction de médiation ?

    Comment comprendre un tel acharnement pour démanteler avec autant d’autorité les RASED ?

    Leur efficacité a pourtant été reconnue par des supérieurs hiérarchiques et par les usagers (enfants, familles, enseignants). Leur suppression exerce de ce fait une violence inouïe sur l’école et ses maîtres.

    Certes l’aspect économique de la mesure est sans doute moteur. Mais ceci n’explique pas tout. En effet, on perçoit au niveau ministériel un profond mépris pour le personnel des RASED, voire une franche hostilité, comme si ces enseignants n’étaient que des ennemis dont il fallait se protéger ! Les mesures prises à leur encontre ont un goût amer de punition ; leurs diplômes et leurs compétences sont déniés.

    Ainsi le 16 octobre 2008, le Ministère de L’Éducation Nationale réunit les inspecteurs d’académie et leur demande de procéder à la fermeture progressive des postes E et G. Ces personnels, selon le bon vouloir des inspecteurs d’académie, pourront être nommés sur des classes ordinaires, dans des écoles où l’échec scolaire demeure important avec comme mission supplémentaire d’apporter aide et conseils aux autres enseignants de l’école. Les inspecteurs d’académie ont carte blanche pour sélectionner les maîtres devant quitter leur emploi, choisir les écoles où ils occuperont leurs fonctions. Qu’en est-il d’une éventuelle consultation des intéressés ? Peu importe si un maître E ou G n’a plus enseigné dans un groupe classe depuis X années, il doit ravaler son amertume, oublier sa mission dans laquelle il s’était fortement impliqué. Une légère faveur peut leur être accordée s’ils persistent à vouloir prendre en charge les enfants les plus démunis.

    En effet, ils pourront encore demander des postes en SEGPA ou en CLIS.

    Quel crime doivent-ils expier ?
    Les gouvernements à idéologie bourgeoise ont toujours craint les « instituteurs » exerçant dans les milieux populaires. Le danger réside dans la capacité à transmettre des valeurs permettant aux enfants de s’émanciper, de penser par eux même, d’acquérir l’esprit critique et d’assumer des choix personnels. En bref, permettre aux enfants de devenir des citoyens combatifs et dont la parole devra être prise en compte par nos gouvernants.

    À ce propos, offrons-nous un voyage historique et revenons au temps de « l’Instruction Publique » : En 1850, une loi autoritaire née d’un gouvernement liberticide, place les instituteurs sous la tutelle directe des préfets qui ont tout pouvoir pour les déplacer d’office, les suspendre ou les révoquer. Les préfets entreprennent « l’épuration » (terme de l’époque) du corps enseignant. Derrière les motifs invoqués pour justifier les poursuites : Immoralité, inconduite, propos anarchistes, c’est l’engagement d’une partie des instituteurs de la république qui est en cause. Parmi les 3000 maîtres sanctionnés près de la moitié sera révoquée.

    Revenons à la situation actuelle, nous assistons à un crime orchestré contre l’enfance en détresse, les familles en souffrance et les enseignants dénigrés.

    La protestation devient un devoir civique.

    Face à ce désastre, la servilité, l’intimidation et l’infantilisation ne sont plus de ce siècle. Référons nous à la loi No 83-634 du 13 juillet 1983 : L’article 28 pose le principe hiérarchique d’obéissance du fonctionnaire dans les termes suivants « tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie est responsable des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. »

    Osons prendre la liberté de parler, défendre nos convictions. En bref soyons citoyens avant d’être fonctionnaires.

    En conséquence, j’appelle toutes les écoles et leur personnel à la désobéissance collective et massive :

    - À refuser le dispositif d’aide personnalisée hors temps scolaire.

    - À refuser les stages de remise à niveau pour les enfants pendant les vacances.

    - À mobiliser les élus et les familles en les sensibilisant à la maltraitance exercée à l’encontre des enfants et des enseignants.

    - À refuser la suppression des RASED dont la mission ne consiste pas à organiser le soutien mais à prendre en charge des enfants rencontrant des troubles graves et durables.

    - Je soutiens les écoles et leurs maîtres qui ont déjà organisé la résistance et désobéi aux injonctions du gouvernement.

    - Je soutiens le courage des IEN qui à titre personnel n’ont pas hésité à dénoncer les pratiques du ministère.

    - Et j’aimerais, mesdames et messieurs les Inspecteurs D’Académie que vous puissiez rejoindre la foule nombreuse des mécontents et à votre tour vous insurger et désobéir.

    Car lorsque la loi est enfreinte, pour ne plus être complice de l’injustice, devenir « désobéisseur » est un devoir.

    Patricia PILLEUL-MARY

    lundi 8 décembre 2008

    Respect

    L'album d'Abd Al Malik est sorti il y a quelques semaines et est déjà au top des ventes (si on peut encore parler de "ventes" de disques de nos jours). Dante, un album événement dont je n'avais écouté que des extraits avant d'entendre cette chanson interprétée en live à la télé.

    Pour ce nouvel album, le jeune rappeur a travaillé avec le pianiste de Jacques Brel, Gérard Jouannest. Et cela s'entend sur sa chanson C'est du lourd, dans le phrasé, dans l'émotion qui s'en dégage. Avec cet album, Abd Al Malik nous montre le meilleur de ce que le rap français a à nous offrir : la chronique de l'ici, du maintenant, de l'urgence.

    La Gale, l'une plaie d'Epidemik en a parlé beaucoup mieux que moi.



    Abd Al Malik, le site.

    vendredi 5 décembre 2008

    C'est quoi ce bruit dans le frigo ?

    Vivre en communauté, colocation, à plusieurs, cohabiter, même en couple, ce n'est jamais facile. Il y a tout ce petit tas de concessions à faire, toute la liste des menus défauts de l'autre avec lesquels, d'entrée, il va falloir composer.

    Parfois, les petites manies des uns peuvent engendrer des conflits larvés avec le laisser-aller des autres, faire naître des tensions, voire des désagréments physiques.

    Et plus on multiplie l'équation, plus l'alchimie s'incruste.

    Chez nous, au bureau, c'est un fluide chimique odorant qui persiste dans la cuisine. Une trentaine de personnes s'y côtoient, ou s'y bousculent jour après jour : qui devant la machine à café, qui devant la fontaine à eau, qui plié en deux pour vider le lave-vaisselle, qui à quatre pattes à fouiller ou à ranger dans les placards du bas.

    C'est aussi un endroit stratégique pour la pause-café, pour fomenter la révolution du prolétariat contre la classe opprimante, le lieu d'échange pour savoir qui a le plus avancé son game, ce que tu as fait hier, les derniers potins sur le supérieur hiérarchique, et c'est aussi l'occasion pour PO de tripoter son iPhone G3, tellement sensuel.

    "C'est qui le con qui a ouvert le frigo ?"

    La première fois que j'ai senti cette odeur, j'ai réellement cru que l'un de mes camarades de jeu ne s'était pas changé les chaussettes. Et non, cette odeur de claquos profondément meurtri par le temps, cette récurrence olfactive même après avoir hermétiquement fermé la porte de la source, est due au seul et unique frigo en état de marche qui trône glorieusement dans notre cuisine.

    Il y a quelques temps, Dave, notre Gentil QA, a eu l'idée de faire l'inventaire dudit frigo, cercueil, conservateur et générateur de bactéries en tout genre. Courageusement, il a retroussé ses manches, plongé, slalomé entre les paquets de jambon entamés et oubliés, les yaourts qu'il ne faudrait surtout pas ouvrir sous peine d'attrapper quelque chose, les restes de sushis négligés, les reliquats de chinois boudés et enterrés sous les carottes râpées de Fran***x d'il y a un mois. Et il a pris des photos.

    J'ai l'air d'exagérer comme ça, mais c'est pourtant la vérité. Et je ne me demande plus pourquoi il y a des mutants parmi nous, par ailleurs très résistants aux attaques alimentaires.

    La preuve :


    Voici le butin


    Oh un paquet de salade... Y a une date !



    Attend, je rends le paquet de salade qui daube à son propriétaire. Comme ça, il le retrouvera lundi matin en venant bosser.



    De la salade cuite ma foi !




    Rho.... Dis donc, il a l'air frais ce Petit Frais.




    Une sauce béarnaise à l'estragon et aux échalotes qui date du mois d'août.. d'il y a deux ans. Slurp. C'est bon ! A qui c'est ?...



    Qu'est-ce que c'est ?


    Le gagnant


    Je parie qu'à la prochaine courageuse descente dans le frigo, on trouvera des êtres vivants.

    Photos David G.

    jeudi 4 décembre 2008

    Le sondage : les résultats

    3 sondages ont squatté la une de Mes petites fables pendant un mois. Une vingtaine de mes fabuleux lecteurs se sont pour ainsi dire prêtés au jeu et ont donné leur avis sur ce petit coin de vie en rose (mais si...). Merci à eux, merci à vous pour votre fidélité et votre soutien. Grâce à vous, je vais pouvoir aménager un petit endroit suffisamment cosy, doux et chatoyant pour que Mes petites fables deviennent les vôtres, un rendez-vous quotidien ludique et informatif.

    Comment je me la joue. Je m'égare ou bien ? Disons que je m'y vois déjà. Quoi ? Bloggueuse influente ?... Oh l'autre, pour qui tu me prends ? (la honte, sinon).

    Passons donc au crible et analysons les résultats de ces sondages. Ces sondages qui ont d'ailleurs délié les langues, suscité les critiques (constructives), ce qui est un bon point. Principale critique : il y a de trop de tout et de n'importe quoi. Mais comment faire, pour renoncer à mon n'importe quoi ?


    Ce que vous préférez :

    Les billets de société et les recettes de cuisine tiennent le haut du pavé à égalité (45 %). Le reste tient dans un mouchoir de poche entre 40 et 30 %. Le Gloomy Monday est cependant resté sur le bord de la route.

    Conclusion : Je ne suis pas plus avancée. Soit mon public est aussi versatile que moi et apprécie mon petit foutoir, soit j'en ai deux... de publics.

    Je note au passage que 35 % de mes légendaires lecteurs apprécient mes photos. Louée soit leur indulgence, ça me donne envie de persévérer voire de m'améliorer.



    Ce qui devrait disparaître :

    La participation à ce sondage baisse. Certainement parce que j'ai oublié de mettre l'option "Rien" (gniarf !!!!). L'opéra réunit 50 % de consensus autour de lui. Je note qu'une personne me demande d'éradiquer la déconnade, et une autre (la même ?) les billets sur my life. Le Gloomy Monday, quant à lui, réunit 25 % des suffrages contre lui.

    Conclusion : mes énigmatiques lecteurs n'aiment pas les clips vidéo. Ce que j'en déduis : les vidéos circulent beaucoup sur internet. Se contenter de coller une vidéo pour faire du contenu n'est pas satisfaisant pour des lecteurs sérieux et fidèles (les miens).



    Vous voudriez plus de ... :

    Incontestablement plus de rigolade (52 %). Cela pourrait sembler paradoxal avec ce qui précède. Mais en fait, je choisis de le prendre pour un compliment. Mes insignes lecteurs apprécient donc mon humour et m'invitent à être encore plus folle. En 2 mots comme en 100 : lâche-toi !

    Mais aussi, plus de sexe (vous voulez en parler ?), plus de photos (vraiment alors ? c'était pas de la rigolade), plus de cinéma (ah tiens !) et plus de BD (mais ça c'est signé, je sais d'où ça vient) à 41 %.

    Par ailleurs, la fashion peut aller se rhabiller, l'opéra se remballer, les people se la fermer (5 %). Par contre, bien que l'actualité fasse un honorable score de 29 %, le militantisme n'obtient qu'un petit 11 %. Peut-être que ces deux termes n'ont pas été assez définis.


    Conclusion des conclusions :

    1) Désolée, mais pas question de supprimer le Gloomy Monday. J'en ai besoin pour démarrer la semaine. Au boulot, je me passe le Gloomy Monday en boucle dès 9h00 du mat et c'est parti... Alors, tu peux t'accrocher, lecteur pour qui je souffre encre et sueur. Pour l'opéra, je fais amende honorable, je vous ai bien cassé les bonbons, mais ça m'a bien fait rigoler.

    2) Les recettes de cuisine divisent mon public. Qu'à cela ne tienne, j'adore énerver les gens. Surtout que je n'ai jamais eu aucun retour de quiconque ayant testé l'une de mes recettes. J'attends toujours, et tant que vous ne viendrez pas me dire, je continue. :-p

    3) Le militantisme, c'est grandiloquent comme mot. Disons plutôt, la faculté à se mettre en colère, et la matière ne manque pas aujourd'hui. On se comprend là...

    4) On dirait que je vais continuer à n'en faire qu'à ma tête.


    D'autant que ce serait dommage d'arrêter. Je commence à peine à être célèbre.