mercredi 30 juillet 2008

Campagne Midnight - Episode 3 from Jordane

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Chapitre 1 : Ruines, araignées et Chaos ?

Quinze jours se sont écoulés depuis le retour de nos aventuriers de leur périple maritime. Quinze jours qu’ils vivent au rythme de la capitale elfique, Caradul : patrouilles et entrainements pour les guerriers et maraudeurs, apprentissage auprès des puissants arcanistes elfes pour Matoké, apprentissage aussi de l’écriture du haut-elfe pour ceux qui étaient volontaires. Mais les « vacances » ne durent jamais bien longtemps pour les aventuriers...

C’est ainsi que Matoké, Ravawen et Torvald se voient remettre une convocation de la Reine Aradhil tout comme Hûrl, un maraudeur caransil et Finelwin, un roublard érénien, qui résident eux aussi dans la capitale. Une fois ce petit groupe en présence de la Reine, celle-ci leur annoncesans détour qu’elle compte les envoyer en mission. En effet, il y a quelques semaines, la Reine a soudainement senti un changement dans la forêt à plusieurs centaines de kilomètres à l’ouest de la capitale. (La proximité de la Reine avec la forêt d’Erethor lui permet de ressentir la plus infime modification de celle-ci). Le lieu du « changement » se situe dans une partie isolée de la forêt, à environ deux semaines de marche vers l’ouest. Intriguée, elle a envoyé un groupe de quatre éclaireurs pour enquêter sur ce qui s’est passé. Mais quelques semaines plus tard, un des éclaireurs est revenu à la capitale, plus mort que vif et semblant avoir perdu la raison. Dans son délire, il a prétendu avoir été attaqué par des créatures arachnides humanoïdes qui peupleraient les ruines que lui et ses compagnons ont trouvées à l’endroit du « changement ». Hors, normalement, il n’existe aucune ruine dans cette zone de la forêt à la connaissance de la Reine. Et les créatures décrites par l’éclaireur sont souvent associées à Izrador, le dieu du mal...

La Reine désire que nos cinq compagnons se rendent à leur tour sur les lieux du « changement » et de ces mystérieuses ruines, qu’ils en découvrent la provenance, éliminent ces créatures arachnides et accessoirement qu’ils arrivent à stopper ce qu’il se déroule là-bas. Aradhil les congédie en leur précisant qu’ils peuvent essayer d’interroger le survivant, Sharuun.

Nos compagnons se dirigent donc vers le bâtiment où est soigné Sharuun. La vieille guérisseuse qui s’occupe de lui les informe immédiatement qu'il est impossible d'interroger Sharuun. Il semble plongé dans une sorte de transe dans laquelle il murmure continuellement des mots sans aucun sens. Il murmure dans toutes les langues connues ainsi qu’en Elthedar mais aussi dans deux autres langues qu’aucun des érudits de la Reine n’a réussi à identifier. Il murmure des noms de lieux, d’anciens héros. Le passé, le présent et peut-être le futur semble se mêler dans cette litanie ininterrompue. Divers érudits se sont relayés au chevet de Sharuun pour noter son flot de paroles et les ont consignées par écrit pour réussir à les déchiffrer. Cependant ils ont arrêté de le faire après s’être rendu compte qu’il répétait en boucle les mêmes informations. Mais les délires de l’éclaireur s’étalent sur des pages et des pages... L’apprenti de la guérisseuse précise qu’ils n’arrivent malheureusement pas à l’alimenter et ses jours semblent comptés.

L’apprenti ajoute aussi que quand l’éclaireur est revenu, il était gravement blessé et aussi gravement empoisonné. Son corps contenaient des toxines végétales, mais aussi animales qu’ils ont soigné en lui administrant un anti-poison concocté par leurs soins. Les toxines d’origne animales étaient les plus virulentes, sans doute ces créatures arachnides sécrètent-elles un poison... De plus, les blessures de l’éclaireur étaient visiblement dues à des griffures et des morsures animales. Rien de bien réjouissant pour nos aventuriers qui s’empressent de demander des doses d’anti-poison à la guérisseuse et qu’ils obtiennent.
La guérisseuse et les érudits ont cependant réussi à comprendre par brides ce qui est arrivé aux éclaireurs. Ils sont apparemment arrivés sans encombre sur les lieux du changement où ils ont découvert des ruines. Mais il y a eu une dissension dans le groupe. Ils se sont alors séparés en deux groupes de deux. Le groupe de Sharuun s’est perdu, cherchait-il quelque chose ? Et il s’est fait attaqué par des créatures arachnides humanoïdes, la description de ces créatures reste vague. Son compagnon est mort, et Sharuun a réussi par miracle à revenir jusqu’ici.

Pendant que ses compagnons essayent de reconstituer ce qui s’est passé dans ces « ruines », Ravawen s’approche de Sharuun qui continue à murmurer. Alors qu’elle se penche pour écouter, l’éclaireur murmure en langue noire : « Ardherin, peur, trahison, épine. » Elle le répète à ses compagnons et explique avec Hûrl que Ardherin était un héros elfe qui est mort à la fin du troisième âge alors qu’il se battait contre les forces d’Izrador . C’était un sorcier très proche de la Reine, et on n’a jamais retrouvé son corps. Une stèle lui est dédié dans la capitale.

Après avoir glané toutes les informations possibles sur ce qui les attendent dans ces mystérieuses ruines, nos compagnons prennent congé de la guérisseuse pour préparer leur départ. Le lendemain matin, juste avant de partir, on les informe que Sharuun est mort. Il a cessé de murmurer, puis s’est éteint mystérieusement. Avant de partir, un druide les bénit pour faciliter leurs déplacements dans la forêt, et la Reine leur fournit de solides chevaux afin de se rendre le plus rapidement possible sur les lieux du changement.

La première semaine de voyage se passe sans encombre. Mais au début de la deuxième, alors qu’ils commencent à se rapprocher du but de leur expédition, Matoké remarque que la bénédiction que le druide leur avait fait se dissipe rapidement, beaucoup trop rapidement. Cela aurait dû durer beaucoup plus longtemps. De plus, nos compagnons remarquent que la forêt semble s’être « déplacée ». Les arbres se sont récemment décalés, comme si quelque chose avait fait pression depuis l’ouest... La nuit même, pendant le tour de garde de Finelwin, celui-ci ressent soudain que le sommeil se fait plus pressant. Le plus simple est d’aller dormir directement et de réveiller Ravawen pour qu’elle prenne le relais, un peu plus tôt que prévu ! Mais alors que Ravawen émerge difficilement du sommeil, Finelwin sent, trop tard, que des créatures les ont encerclés ! Il crie alors pour réveiller tout le monde tandis que leurs assaillants, quatre loups sanguinaires, passent à l’attaque. Après une bataille rapide, les loups sont éliminés, mais Ravawen remarque dans leurs regards une sorte de voile noirâtre qui disparaît après leur mort... Ce voile serait-il à l’origine de cette attaque ? Car habituellement les animaux sanguinaires n’attaquent pas les amis de la forêt, quelque chose a dû les perturber. Peut-être ce mystérieux déplacement des arbres ? Après s’être occupés des corps, nos compagnons décident de reprendre la route directement.


La journée suivante est morose, et nos compagnons progressent sous la pluie. Ravawen ressent bientôt quelques irritations, sa peau la démange là où la pluie la touche, et pour cause, la pluie semble bien plus acide que la normale. Le lendemain, Matoké est catégorique, la bénédiction du druide est complètement dissipée. La progression va être beaucoup moins simple. Les deux jours suivants ne sont pas beaucoup plus gais que les précédents. Et l’humeur des aventuriers ne s’améliore pas quand le terrain se fait beaucoup plus marécageux. Ils doivent se résoudre à laisser ici les chevaux ainsi que tout ce qui est encombrant et poursuivre leur chemin à pied dans le marécage. Hûrl prend la tête, sondant et avançant prudemment dans l’eau. Quand soudain, un mouvement attire son attention (20 naturel). Il repère rapidement une grande forme sombre, parfaitement camouflée dans son environnement et visiblement en embuscade. Il bande son arc et tire sans hésitation, mais rate sa cible. Celle-ci disparaît encore, mais tous maintenant sont attentifs, quelque chose les observe... Hûrl repère encore la créature (20 naturel), une fois de plus camouflée non loin d’eux et la voit plus distinctement : une créature de deux mètres de haut, clairement arachnide. Il tire encore et rate, mais cette fois-ci la plupart de ses compagnons ont repéré la créature. Celle-ci charge alors, ce qui permet à tous de la voir distinctement : une énorme araignée, mais à la place des multiples yeux des araignées se trouve un visage humain... Voici donc ce que décrivaut l’éclaireur. Malgré la taille et l’aspect de leur assaillant, nos compagnons lui réglent vite son compte et constatent avec un dégoût certain que le sang de cette créature est noirâte et visqueux et qu'elle posséde des petits bras qu’elle utilise pour attaquer (et pour empoisonner). Après avoir pris un échantillon de ce sang avec toutes les précautions nécessaires, ils se remettent en route avec prudence.


Le lendemain, nos compagnons constatent avec soulagement que le marais s’éclaircit et quelques heures après, tombent avec stupeur sur un paysage étonnant : les voici devant une faille de 4 à 5 kilomètres de large dont la pente descend abruptement devant eux. Une étude rapide de la végétation alentour les conforte dans l’idée que cette faille est très récente, qu’elle est sans nulle doute le fameux changement qu’a ressenti la Reine, et donc l’origine de ce déplacement de la végétation qu’ils avaient constaté quelques jours auparavant. Moins réjouissant, cette faille semble être aussi le lieu d’habitation de ces araignées à visage humain... Le brouillard couvre complètement la faille, impossible de voir ce qu’il y a dedans à moins d’y descendre... Ce qu’ils font, tous plus ou moins sur leurs jambes (les halfelins préfèrent le toboggan).

Dans la faille, le brouillard est épais, la végétation semble déformée, tordue, à moitié morte. Nos compagnons progressent prudemment, redoutant de tomber nez à nez avec les araignées géantes. Bientôt, ils distinguent un corps au sol, dans un état de décomposition avancé. Il s’agit très probablement d’un des compagnons de Sharuun. Détail gênant, tout son matériel est dispersé autour de lui, sauf ses armes... Nos compagnons continuent leur route et arrivent bientôt devant un paysage surréaliste, et pas qu’à cause du brouillard. Des ruines s’étendent devant eux, mais sont-ce vraiment des ruines ? Une enceinte à la hauteur inégale et faite d’une pierre noire entoure par endroit des bâtiment dont l’architecture défie toute logique : des angles absurdes, des portes immenses pour ensuite trouver dans la pièce suivante une ouverture minuscule, des bâtiments énormes, d’autres tous petits. Impossible de distinguer un bâtiment central dans ce fouillis sans queue ni tête. Cela ressemble plus à une ville loufoque qu’à des ruines... Leur surprise passée, nos compagnons s’approchent de l’enceinte pour constater que celle-ci, ainsi que les bâtiments les plus proches sont complètement recouverts de gravures représentant des formes géométriques : pas de représentation animale ni humanoïde, uniquement des carrés, des rectangles, des cercles... De plus l’enceinte et les bâtiments semblent être fait d’un seul bloc, sans aucune jointure, comme si la pierre noire qui les constitue était sortie du sol. Toute cette cité semble ancienne, mais remarquablement bien conservée.

Après de nombreuses hésitations, nos compagnons décident de franchir l’enceinte étrange de cette cité tout aussi étrange. Et c’est là que Hûrl et Torvald manifestent soudainement une complète désapprobation de la chose et annoncent qu’ils trouvent leurs compagnons détestables. Pourquoi devraient-ils les suivre ? Ils n’ont d’ordres à recevoir de personne ! Se rappelant que les éclaireurs avaient eu aussi soudainement des mésententes dans les ruines, Matoké, Ravawen et Finelwin tentent de leur faire entendre raison. Torvald sort bientôt de son état d’énervement, mais Hûrl met plus de temps, finalement convaincu par ses compagnons. Mais décidément, cette cité aux formes étranges est redoutable...

To be continued...

lundi 28 juillet 2008

99 Luftballons

Un petit bijou pour finir ce mois de juillet en beauté. Un bijou allemand scandé par une belle jeune femme brune, et un brin du romantisme industriel de l'époque. Elle en a fait s'envoler des ballons la Nena dans les 80's.

vendredi 25 juillet 2008

Dans la vallée d'Elah

La vallée d'Elah c'est l'endroit où le berger David a défié puis terrassé le géant Goliath. Il lui a fallu beaucoup de courage car assurément il devait être dévoré par la peur. Il a laissé le géant s'approcher, s'approcher suffisamment près, pour lui envoyer une pierre bien sentie à la tête qui lui a fracassé le crâne. S'il avait attendu encore, un peu trop longtemps, il se serait fait écraser par la brute. Qui aujourd'hui enverrait un enfant défier un géant ? Qui ?





Tommy Lee Jones


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Le héros du film, qui au début hisse l'Union Jack à l'endroit, après avoir mentionné que le hisser à l'envers était un signal de détresse dans l'armée, ce héros, donc, incarné par un Tommy Lee Jones vieillissant mais ô combien toujours efficace, a eu un fils qui s'appelait David. Mais David s'est crashé dans un accident d'hélicoptère. Il était dans l'armée.

Le héros a un deuxième fils, qui revient d'Irak, mais qui à peine rentré, disparaît. Il part à sa recherche. Et la quête du fils se transforme en enquête qui se transforme en redescente sur terre, retour brutale à la réalité de ce qu'est la guerre pour cet ancien du Vietnam qui a élevé ses fils dans le culte américain patriotique et les a poussé à s'engager. La guerre, ce n'est pas seulement dominer sa peur pour être courageux, la guerre c'est faire des choses ahurissantes et sans raison, c'est l'abandon et le don total de soi à la violence sans la faculté de penser.

Ce qui s'annonce comme une enquête puis une introspection sur les réelles valeurs du personnage principal se révèle un réquisitoire douloureux contre la guerre en Irak. Le film est entrecoupé de petits films dépixelisés rapportés par le fils sur son téléphone portable. De petits coups de poings chargés d'angoisse jusqu'à la révélation finale et l'achèvement du puzzle, l'insupportable. Une manière de dénoncer sans enfoncer les portes ouvertes. Si bien qu'à son retour chez lui, le héros du film hisse définitivement l'Union Jack à l'envers.

Mention spéciale à Charlize Theron qui passe décidément maître dans l'art d'être absolument méconnaissable d'un film à l'autre.

mercredi 23 juillet 2008

Pour mon anniversaire

Benoua m'a offert un petit cadeau. 

Merci Benoît de participer à la fête !

Et une nouvelle rubrique pour la peine.

On reste dans la tendance Barbara Cartland en phase suicidaire mais j'aime bien.


J'attends les cadeaux avec impatience, si le coeur vous en dit... :p

Un an que je t'aime...



Un an et quelques jours que ce blog a vu le jour. Sur un coup d'ennui, une envie de folie douce, de partance en vrille, de grand n'importe quoi...

Un an et 5  jours plus tard, voici les premières statistiques, la rétro, les événements marquants.

18 juillet 2007 : Naissance de Mes petites fables sur Blogger. Parmi le choix de modèles étourdissants, je choisis la déclinaison de rose tendance Barbara Cartland déprimée revival. Le premier billet s'ouvre avec une originalité ébouriffante par un "bienvenue" et une petite Clochette pour accueillir mes nouveaux lecteurs, très vite passionnés.

19 juillet 2007 : Cela ne faisait pas 24 heures que Mes petites fables existait que déjà je passais ma nuit avec Mick grâce à "Angelina's musical fantasy". Depuis, ça s'est un peu bousculé dans mon lit entre Brian Jones et Jimi Hendrix, Patti Smith et Joy Division. Pas le temps d'avoir mal à la tête.

26 juillet 2007 : A peine une semaine d'existence et je lançais la rubrique "My life" pour plus d'impudeur. Démarrage en beauté avec mon moniteur d'auto-école. Une rubrique, j'avoue, que je peine un peu à honorer. A la base, on n'est pas là pour ça, même si mes lecteurs friands de détails en demandent toujours plus.

4 septembre 2007 : "Angelina's... envy of cinema", c'est une idée loufoque. Changer l'adjectif à chaque nouveau billet sur le cinéma. Cela crée automatiquement une nouvelle catégorie, ce qui n'est pas forcément pratique. Je me demande comment tout cela va finir.

28 septembre 2007 : Inauguration de la rubrique "The world is crying out loud" avec les paroles d'une chanson de U2, Walk On (titre ô combien emblématique en Angleterre, mais ce n'est pas de la même chanson dont il s'agit). La chanson était dédiée à Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi a pleuré en saluant les moines venus manifester devant la maison où elle est actuellement assignée à résidence en Birmanie. Cette rubrique est dédiée à l'actualité française et internationale.

14 octobre 2007 : J'y étais et je le prouve avec "Big event little summary". En septembre 2007, j'étais au concert d'Iggy Pop and the Stooges à la Fête de l'Huma. Pour ceux qui auraient raté ça, tu peux cliquer .

21 novembre 2007 : Comme je suis une cuisinière pour rire, qui ne peut se passer de son livre de cuisine et qui rate tout du premier coup, la catégorie "L'eau à la bouche" (hommage à Gainsbourg) s'est ouverte sur un joli clin d'oeil. Sachez que toutes mes recettes sont à peu près de cet acabit, mais que je fais très bien la quiche Lorraine.

4 décembre 2007 : Influencée par ces merveilleux blogs (notamment celui-là et puis celui-là), totalement épatée et définitivement jalouse de tant de talent, je décide moi aussi de faire des photo-reportages sur les endroits tendance que je visite avec "Bubbling around". Ce n'est pas encore très probant... mais je vais y arriver à faire un truc vachement bien et super personnel. Elles n'ont qu'à bien se tenir les filles.

12 février 2008 : Difficile de bloguer sur le bureau, problèmes de confidentialité, peur de vexer certains ou de faire passer ses humeurs et sa rancoeur pour des attaques personnelles. Bizarrement, la catégorie "The importance of being crazy" (hommage à Oscar W.) ne semble dédiée qu'à mes histoires de bureau et à la faune étrange qui le peuple. C'est l'endroit idéal pour devenir dingue à coup sûr.

13 février 2008 : Un collègue me parle de Ladies Room que je connaissais déjà vaguement. Je n'aime pas trop le nom de "Ladies Room", je préfère lui donner son petit surnom, "Le magazine des filles à la page". Un brin prétentieux, surtout pour moi qui ne suis qu'à MA page. Je décide de tenter ma chance et, surprise, mon article se retrouve en une et récolte 6 commentaires. Bon début !

20 février 2008 : Mon article sur les primaires démocrates aux Etats-Unis fait la une de Ladies Room et remporte 13 commentaires.

29 février 2008 : Angelinaa a été au cinéma et poste son article sur There will be blood sur Ladies Room. La une again.

9 mars 2008 : Première newsletter de Mes petites fables. Elle récapitule l'actualité du blog, quelques découvertes internétiques et les envies du moment. Déjà 246 abonnés. Pour s'abonner, il suffit de m'envoyer un mail avec le mot "inscription".

13 mars 2008 : Sous l'impulsion d'Angelinaa et de son article sur le Tibet qui fait la une d'urgence, Ladies Room se mobilise pour le Dalaï-Lama et diffuse la vidéo de Björk en train de scander "Tibet! Tibet!" lors d'un concert à Shangaï.

4 mai 2008 : Mes petites fables se refait une beauté grâce à Benoît (que j'ai dû menacer des pires sévices) qui a consenti a me dessiner une jolie bannière. Aux dernières nouvelles, il en avait une autre sur le feu... mais bon, je ne suis plus pressée. Mais c'est quand même quand il veut. Vous pouvez retrouver les créations de Benoît B. ici.

16 mai 2008 : La vidéo du "Bonheur" de Berry enchante les lectrices et les lecteurs de Ladies Room en une pendant 3 jours et plus.

20 mai 2008 : Ladies Room fête la révolte et me commande (oui oui) un article pour l'occasion. Comme je suis une fille calme, je préfère parler d'une vraie révoltée. Encore la une et polémique sur le clip "La rage".

22 mai 2008 : J'ai mon welcome sur Epidemik , un blog concept, et mon nom dans la blogroll. Tout ça parce que j'ai eu la bonne idée de commenter deux fois. Je découvre le monde des épidémiciens et des épidémiciennes un peu éberluée. Difficile de s'intégrer dans le fil des commentaires qui vont à 200 à l'heure, avec des blogonautes complètement déjantés, mais je m'accroche. Je frôle le bagnik de justesse. Je retrouve même des potesses du magazine des filles à la page.

28 mai 2008 : J'élis définitivement Sean Penn président de mon coeur, et les lectrices(teurs) de Ladies Room me suivent. 21 commentaires, omg. Mais c'est quoi cette photo qu'elles ont collé sur mon article les SR du magazine des filles à la page ?

2 juin 2008 : Inauguration en fanfare du "Gloomy Monday" (hommage à Gainsbourg) avec La Gargote. Une idée inspirée par le fabuleux travail de Cholera sur Epidemik. Une institution depuis.

4 juin 2008 : Recyclage d'un petit post qui ne sert à rien sur Ladies Room et bingo. Encore la une. Bon, c'est un peu triché parce que depuis peu, il y a une play-list par jour, donc j'avais de grandes chances. Mais quel succès.

10 juin 2008 : Big news ! Grâce à Minui, mon blog devient participatif avec "La part du fabulateur". Je suis autorisée à publier le meilleur de mes amis et de mes connaissances. Mais cette rubrique est ouverte à tous. Proposez, je lis et je publie. Jordane continue de nous enchanter avec sa Campagne Midnight aux accents de Lost.

11 juin 2008, 10h35 : Ce qui devait arriver arriva, j'écris une connerie sur Epidemik et je suis au bagnik. woinwoin.

12 juin 2008 : Triple peine, article sur le traitement de l'avortement en Pologne en général et le douloureux cas d'Agathe en particulier fait la une de Ladies Room et récolte 34 commentaires. Dans le même mouvement, l'article paraît sur Epidemik et génère 28 commentaires.

15 juin 2008 : La petite dernière, "In the mood for anger" (hommage à Wong kar-Waï), mais j'ai hésité avec "Look back in anger" (hommage à Morrissey), est dédiée aux coups de sang, aux coups d'éclat, au panache, à ceux qui restent debout.

20 juin 2008 : Après avoir subi les pires harcèlements, je sors enfin mon bagnik sur Epidemik... sous les hourras de la foule en délire.

11 juillet 2008 : Refusons l'extradition de Marina Petrella est publié sur Epidemik et suscite 43 commentaires. Merci à Cholera pour ce geste solidaire.

"Funny face", "Funny mind", "Les petits posts qui ne servent à rien" et "The closer I get" sont des catégories fourre-tout où je range ce dont je ne sais pas quoi faire. Allez faire un tour, vous y trouverez des petits trésors comme les Hello Kitties que décidément j'adore, des délires, des dessins rigolos et talentueux.

Et ce n'est pas tout, il y a de nouvelles rubriques en préparation. Rendez-vous vendredi 25 juillet pour découvrir la prochaine.

Les billets les plus commentés : Apparemment, la rubrique "Gloomy monday" rencontre son petit succès. Les 2 billets les plus commentés, avec 7 commentaires chacun, sont La Gargote et Soulja Boy

Le nombre de visiteurs : J'ai connu un pic incroyable à plus de 300 lecteurs un jour, quelques 200 le lendemain pour redescendre péniblement à un peu plus de 100 le surlendemain. Mis à part ces trois jours de folie, Mes petites fables a démarré avec 3 visiteurs par jour (merci les collègues) tous les jours pour se stabiliser autour de 10 par jour fin 2007. 
Depuis la newsletter et mon entrée dans la communauté des épidémiciens, je stagne entre 20 et 30 par jour.
Par contre en ce moment, on sent que c'est les vacances...

Je profite de l'occasion pour remercier mes fabuleux lecteurs, ceux qui viennent et qui ne disent rien, ceux qui ne manquent pas de laisser des comm's : Amélie/Ces petits riens parisiens, Cholera, Hélène, BritBrit, Fanette, les épidémiciens, les collègues, les filles à la page... Merci.

lundi 21 juillet 2008

Le garçon avec une épine au côté

Aujourd'hui, nouveau retour sur les 80's et le diamant brut qu'ils ont offert à la pop, The Smiths. Plus qu'un groupe, plus qu'un duo de génie entre un auteur sensible, raffiné et pénétrant et un guitariste de génie, The Smiths c'était avant tout l'aboutissement d'un concept en gestation depuis des années dans la tête de Morrissey.

Comment ne pas aimer ce groupe à la folie, les guitares claires et déliées de Johnny Marr, ses ballades envoûtantes, de vrais petits bijoux pop et détonnants qui déboulaient dans les charts comme des boules de bowling ? Comment ne pas tomber en pâmoison à l'écoute d'une voix frémissante qui vous susurre "Meat is murder" ou qui enjoint tous les voleurs de supermarchés à s'unir ? (arf) Comment ne pas adorer ce groupe qui manie l'Oscar Wilde avec la dextérité d'une anglaise qui touille son thé ?

Bon lundi...

The boy with a thorn in his side

jeudi 17 juillet 2008

Deux jours à tuer

Un quadra qui a tout pour être heureux, confort bourgeois en banlieue chic, cadre dynamique dans la pub, femme belle et intelligente, adorables enfants, chienchien qui fait la fête quand il rentre le soir... bref tout, décide de tout envoyer valdinguer le temps d'un week-end... sur les injonctions d'une femme absolument sublime.

Et c'est ce qu'il fait. Il avait déjà commencé au boulot avec un client récalcitrant, il continue à s'échauffer sur la belle-mère puis la femme, les enfants, les copains. Tout le monde passe au jeu de massacre.


Albert Dupontel et Marie-Josée Croze



© Studio Canal
Galerie complète sur AlloCiné


Après, on n'a pas le droit de dire ce qui se passe.

Sans vouloir dévoiler le film, mais en donnant mon avis tout de même, je trouve le prétexte un peu tiré par les cheveux, mais la conviction de la mise en scène et le jeu des acteurs emportent les réticences. Albert Dupontel est tout simplement un grand acteur, un acteur de la vérité comme a pu l'être Lino Ventura. Dommage qu'il ne tourne pas plus. Marie-Josée Croze joue la femme bafouée, à qui l'on balance des vérités vertigineuses ("Je ne t'aime plus", "Combien de temps as-tu été heureuse dans ta vie ? Mis bout-à-bout, ça doit faire à peine un an, et encore je suis large. Le reste du temps, tu l'as passé à faire la cuisine et le ménage."). Elle tente la révolte avant de se réfugier dans la résignation.

Et l'on est carrément cueilli par l'émotion, sans préavis et contre toute attente. Alors que le film s'annonçait comme une sulfureuse dégommade de la bourgeoisie, le propos est complètement retourné et ce n'est pas dans la critique qu'il s'enfonce mais vers une ôde à la vie simple.

Pas facile de juger ce film dont on se veut le complice au début et qui prend le spectateur en otage à la fin. J'aurais tendance à dire que le début est trop facile. Un peu téléphoné de taper sur les copains bourgeois qui n'ont que des sacs Gucci à donner aux Petits Frères des Pauvres. Le conseil que je donnerais est plutôt d'y aller sans à priori et d'accepter l'histoire comme elle se raconte. Et le meilleur conseil que je puisse donner, est de ne surtout lire aucune critique, même pas celle-là car le plus grand bienfait du cinéma est l'écoute de son propre plaisir, la joie de la découverte, le bonheur de n'être qu'un spectateur. Indicible.

mardi 15 juillet 2008

Mardi de rubis

Pas de gloomy monday hier pour cause de 14 juillet, alors voici un Ruby Tuesday pour attaquer une bonne semaine écourtée.

Quel délice ce document ! Un extrait du Ed Sullivan Show où l'on retrouve les Stones originaux en pleine déconnade et à l'apogée de leur gloire. Tirée de leur période "élizabéthaine", ce Ruby Tuesday nous offre un Mick Jagger plus en lèvres que jamais et en lamé, un Brian Jones à la flûte à bec qui délire avec Keith Richards au piano et aux choeurs, un Bill Wyman stoïque et qui a l'air de s'ennuyer à cent sous de l'heure tout seul dans son coin au violoncelle et un Charlie Watts égal à lui-même, dont le principal souci est de donner l'impression de taper sur sa batterie tout en ne tapant pas, vu que toutes les musiques (et parfois même les chants) étaient en playback.

Bonne semaine !

vendredi 11 juillet 2008

La théorie des suceurs d'oursins


Sucer des oursins, ça craint. Et pourtant c’est ce que font une bonne majorité des poulpinous qui travaillent avec moi. Il m’arrive moi aussi des sucer des oursins, mais je ne le proclame pas aussi haut et fort qu’eux. Pour ma part, je sais rester modeste. On va dire que je me contente d’avaler des abeilles.

Sucer des oursins, ça fait mal. D’autant plus quand ça arrive à peu près toute la journée. J’imagine qu’avec de l’entraînement, une certaine habitude s’installe.

Mais sucer des oursins, c’est quoi ? Ça suce des oursins quand, dans son travail ou ailleurs, on rencontre un problème et que tout à coup, la situation devient tout à fait merdique.

Bizarrement, il y a des boîtes qui se font une spécialité de faire sucer des oursins à leurs employés : petits moyens, pas assez de personnel, horaires de fous, délais improbables, management au lance-pierre et salaire à la roulette.

Malheureusement pour mon scoop, ce concept neuf, innovant et quasi-révolutionnaire du suceur d’oursin n’est pas encore très défini et n’en est encore qu’à l’état d’ébauche. Cela dit, la théorie n’est pas très complexe non plus. Tout droit sorti d’un bouillonnant cerveau chevelu, il mérite d’être affiné, revu et corrigé.

A ma grande honte, et induite en erreur dès le lancement du concept, j’ai cru pendant un long moment que les suceurs d’oursins étaient ceux qui créaient ces conditions de travail difficiles, à savoir le patronat. Que nenni, non non non non non non, le patronat n’est que le pourvoyeur d’oursins. Cela dit, hommage doit lui être rendu car il est parfois très fatigant de rendre une situation simple absolument compliquée, de se débrouiller pour qu’il n’y ait jamais assez de monde sur un projet, c'est-à-dire en ayant viré deux ou trois personnes en route, ou de négocier des délais irréalisables à moins de s’appeler Steve Austin ou Super Jaimie… ou d’être leur enfant naturel (puisqu’ils ne se sont jamais mariés je vous rappelle).

Chers amis et lecteurs, je ne manquerai pas de vous tenir au courant de l’évolution de la théorie des suceurs d’oursins qui, comme vous pouvez en juger, est d’un intérêt capital pour l’évolution de l’humanité dans le tertiaire.

Dernière précision et mise en garde. Attention, selon l’auteur du concept, nous sommes tous des suceurs d’oursins potentiels : « Vous sucerez des oursins quand les impôts vous réclameront quelques milliers d’euros venus de l’espace par exemple. »

Alors vous pourrez affirmer en chœur : « That sucks urchins ! » (C’est du franglais, mais on s’en fout)

mardi 8 juillet 2008

Refusons l'extradition de Marina Petrella

The world is crying out loud


Ingrid Bétancourt est libre, et nous avons le droit de nous réjouir, nous avons le droit de nous enivrer de sa liberté et du bonheur de ses proches.

Aujourd'hui Ingrid est libre, Marina se laisse mourir en prison...

Ces dernières semaines, elle a fait plusieurs allers-retours entre la prison et l'hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif. Elle se trouve actuellement dans la section psychiatrique de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis tant le personnel carcéral de Fresnes craignait de ne pouvoir l'empêcher de commettre l'irréparable. Selon les experts, elle souffre d'une crise suicidaire majeure. Or selon la Convention de 1957, la seule en vertu de laquelle la procédure d'extradition de Marina Petrella est possible, « l’extradition pourra être refusée si la remise est susceptible d’avoir des conséquences d’une gravité exceptionnelle pour la personne réclamée, notamment en raison (…) de son état de santé. » Cette clause humanitaire est délibérément et cyniquement ignorée par le gouvernement français malgré la mobilisation qui s'est organisée depuis l'arrestation de Marina Petrella en août 2007, malgré la mobilisation qui grandit, sourde et gronde depuis que le Premier Ministre Fillon a signé son décret d'extradition en juin dernier.


Si vous tapez "Marina Petrella" sur Google, vous lirez de nombreux articles expliquant qu'elle est "en grève de la vie". « Ce n'est même pas une crise suicidaire, c'est une baisse de l'énergie vitale, explique sa fille aînée, Elisa. Elle boit un peu d'eau, le reste, elle s'en fout. On peut mourir de tristesse, vous savez. Je supporte parce que je n'y pense pas. On n'est pas des gens à se complaire là-dedans. » (1) Le 11 avril 2008, le médecin généraliste de l'UCSA de Fresnes la décrit dans un « état dépressif gravissime, douleur morale, idées de mort extrêmement prégnantes, angoisse avec vécu somatique, sensation d'avenir bouché, l'ensemble évoquant une crise suicidaire franche et très inquiétante ». Le 9 juin, un docteur ayant pu la voir décrit s'alarme : « Ne s'alimentant plus, elle perd 2 kilos de poids par semaine. Ne communiquant presque plus, elle s'enferme dans une solitude profondément dépressive. Son état ne l'intéresse plus. Elle n'est préoccupée que par l'avenir et le présent de ses deux filles et souffre de leur absence. »


Pourtant, François Mitterrand avait donné sa parole. En 1981, il avait accordé l'asile de fait aux militants poursuivis pour des faits de nature politique. En 1985, devant le 65ème Congrès de la Ligue des Droits de l'Homme, il avait déclaré : « Prenons le cas des Italiens, sur quelque trois cents qui ont participé à l'action terroriste en Italie depuis de nombreuses années, avant 1981, plus d'une centaine sont venus en France, ont rompu avec la machine infernale dans laquelle ils s'étaient engagés, le proclament, ont abordé une deuxième phase de leur propre vie, se sont insérés dans la société française, souvent s'y sont mariés, ont fondé une famille, trouvé un métier... J'ai dit au gouvernement italien que ces trois cents Italiens... étaient à l'abri de toute sanction par voie d'extradition... ».(2)

C'est exactement ce qui était arrivé à Marina Petrella, ex-membre des Brigades rouges, accusée d'avoir tué un commissaire de police et blessé son chauffeur, accusée d'avoir participé à l'assassinat du premier ministre italien Aldo Moro, accusée d'avoir séquestré un magistrat, accusée de vol avec arme et attentats. C'était les années 70 et c'était en Italie. C'était ce que l'on appelle "les années de plomb". Des centaines de personnes en Italie ont choisi les armes et la violence pour lutter contre le système, une guerre civile qui n'a jamais dit son nom s'est déroulée au rythme des attentats, d'une véritable guérilla urbaine entre 1968 et 1982.

Début des années 80, Marina Petrella fait 8 ans de prison, pendant lesquelles elle donne naissance, à sa fille aînée Elisa. Elle est libérée suite à l'expiration du délai maximum légal de détention préventive. En 1993, elle assiste à son procès à l'issue duquel elle est reconnue coupable et condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité mais le mandat d'arrêt n'est jamais délivré et c'est libre qu'elle repart du tribunal. Sous le coup d'une incarcération peut-être imminente, Marina Petrella se réfugie avec sa fille en France, mais avertit les autorités françaises de sa présence sur le territoire. En 1998, la Préfecture de police de Paris lui délivre un titre de séjour de 10 ans.

La parole donnée par François Mitterrand a été respectée par 9 gouvernements successifs, années durant lesquels aucun des "réfugiés italiens" n'a enfreint les lois françaises, s'appliquant à se reconstruire, à construire une nouvelle vie dans le respect du contrat qui leur avait été proposé.

Marina Petrella s'est mariée, a eu une deuxième fille, Emmanuella, s'est installée dans la banlieue parisienne où elle a été femme de ménage a passé un CAP de jardinier puis a entamé une longue formation pour devenir assistante sociale, seul prolongement plausible de son engagement militant.

Le Président Sarkozy a affirmé, aujourd'hui 8 juillet, lors d'un point de presse en marge du sommet des pays du G8 au Japon que « La France, conformément aux accords européens que nous avons signés (...) et conformément aux décisions de justice françaises (...) extradera Madame Petrella. » Il pousse la lâcheté, le cynisme au choix, jusqu'à ajouter : « Mais j'ai demandé au Président du Conseil italien dans ce cas de solliciter du Président de la République italien sa grâce, compte tenu de l'ancienneté de la condamnation et compte tenu de la situation psychologique et de santé de Madame Petrella. Le Président du Conseil m'a fait valoir qu'il partageait mon analyse et qu'il interviendrait auprès du Président pour obtenir la grâce. » Jolie façon de se défausser d'une situation embarrassante, de ne pas prendre ses responsabilités et de laisser ce soin à d'autres tout en contentant son ami Berlusconi. Ce serait drôle si ce n'était pas si tragique. Surtout après avoir offert aux FARC ce qu'il refuse à Marina Petrella.

Démissionner de cette responsabilité humanitaire qui incombe au Président Sarkozy pour une femme emprisonnée aujourd'hui, en France, extrader Marina Petrella vers l'Italie ivre de vengeance, une Italie qui n'a toujours pas trouvé l'apaisement depuis les années de plomb, c'est hypothéquer l'honneur de la France.

Ce dont il faut avoir conscience, c'est que Marina Petrella, César Battisti, Paulo Persichetti mais aussi Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon et des milliers d'autres, ne sont pas et ne seront jamais des coupables comme les autres. Il semble qu'il n'y ait pas de rémission permise pour les Brigades Rouges italiennes, Action Directe française, Fraction Armée Rouge allemande malgré la force et la rage que leurs membres pourront avoir à se repentir. Rapellons qu'en prison, Marina Petrella a accouché de sa fille menotée. Parce qu'elle n'était pas une détenue comme les autres. Ces armées rouges des années de plomb, en lutte armée et sanglante contre les pouvoirs, contre les Etats, contre le droit subissent une justice qui va au-delà d'elle-même lorsqu'elle s'applique à eux. Une justice exceptionnelle qui rend ses justiciables otages de leur passé, otages de leur propre vie.

Être en grève de la vie aujourd'hui pour Marina Petrella est la seule alternative que le gouvernement de Monsieur Sarkozy lui laisse. Être en grève de la vie pour elle, c'est ne plus être otage de sa propre vie.

Mobilisation pour Marina Petrella sur le site Parole donnée. Propositions de lettres à adresser au Président de la République française et au Premier Ministre pour exiger l'abrogation du décret d'extradition.

Un rassemblement est prévu jeudi 10 juillet 2008 à 18h30 sur le parvis de Beaubourg (métro Rambuteau).

(1)Le Monde daté du 1er juillet 2008
(2) Citation tirée du Monde daté du 7 avril 2004.


lundi 7 juillet 2008

"Come on Eileen"

Kultissime et very joyful pour ce premier lundi de juillet. Pour peu qu'il y ait du soleil, voici de quoi illuminer la journée, la semaine...

Ah les Dexys Midnight Runners et leurs salopettes bleues, tous poils des dessous de bras dehors. Et la pimbêche d'Eileen qui se fait prier, et cette course au rythme de la batterie le long de la rue... Tout le romantisme des early 80's dans une seule petite vidéo.

Pour la petite histoire, la fille qui joue Eileen n'est autre que la soeur de la Bananarama Siobhan Fahey.

Enjoy!

dimanche 6 juillet 2008

La vérité sur la disparition de Guy-André Kieffer

Vous avez sans doute entendu parler de la disparition de ce journaliste, en avril 2004 à Abidjan. 4 ans plus tard, elle demeure une énigme malgré la mobilisation de sa famille pour faire avancer l'enquête.

Pour que toute la lumière soit faite sur la disparition de Guy-André Kieffer, pour que le gouvernement de Laurent Gbagbo cesse de se dédouaner en remisant ce dossier au rayon des affaires classées, pour que le gouvernement français augmente la pression sur les autorités ivoiriennes afin que les responsables de cet enlèvement soient poursuivis par la justice, seule la mobilisation des confrères, des politiques, des simples citoyens sera efficace.

Depuis Ingrid Bétancourt, le gouvernement français a prouvé qu'il dispose d'un fort pouvoir de pression, il a prouvé qu'il lui est possible de ne pas oublier l'un de ses ressortissants.

Rappelons le gouvernement français à ses engagements. Signons la pétition en ligne.



Merci à prince de Gale et Cholera pour la rédaction de ce billet.

mercredi 2 juillet 2008

Campagne midnight - Episode 2 from Jordane

Pour lire le premier épisode, cliquez .

Une trentaine de ces orques primitifs est réunie dans le temple, à peine éclairé par quelques torches. Des tambours résonnent. Il fait très sombre, et Ephraïm distingue juste une silhouette humanoïde qui semble capter l’attention des orques. Cette personne n’est visiblement pas un orque. Ephraïm revient prévenir ces compagnons, et rapporte ce qu’il a vu. C’est alors que retentissent des cris d’agonie. Visiblement la cérémonie ne consiste pas qu’à jouer du tambour... Ephraïm et Matoké décident de retourner sur les lieux de la cérémonie pour essayer de trouver le nain et si possible lui éviter d’être le prochain sacrifice sur la liste. Pendant ce temps, Ravawen se met en quête d’un lieu sûr à proximité pour se cacher.


Ephraïm et Matoké retournent au temple, sans croiser personne. La cérémonie bat toujours son plein. Tandis que Matoké se dissimule tant bien que mal à l’entrée du temple de façon à observer, Ephraïm décide de profiter de la pénombre et de l’inattention des orques pour s’introduire dans le temple. En se rapprochant du fond du temps, il parvient à mieux distinguer l’autel, une femme humaine allongée sur celui-ci et la personne qui se tient devant : une femme Caransil qui mène la cérémonie et tient à la main une dague très ouvragée. Ephraïm escalade discrètement une colonne pour avoir un meilleur point de vue et constate que des prisonniers sont entassés derrière l’autel. Mais la femme Caransil commence à torturer la victime sur l’autel et bientôt se tourne vers l’assistance, le coeur à la main. Celui-ci se met alors à flotter pendant que la femme elfe incante. Arrivé au centre de l’assistance, le coeur se met à pulser des fumées noires qui se dirigent vers les orques. Ceux-ci entrent alors en convulsion. Ephraïm profite de ce moment pour rejoindre les prisonniers derrière l’autel, coupe les cordes de  l'un d'eux puis retourne rapidement se dissimuler. La femme elfe est bien trop proche et il serait dangereux d’attirer son attention. De plus, les orques cessent rapidement leurs convulsions et se relèvent : leurs yeux brillent d’un éclat rouge et il semble émaner d’eux une aura sombre. La femme prononce alors quelques mots qu'Ephraïm ne comprend pas, à la différence de Matoké, qui n’a pas perdu une miette de la cérémonie : « A la chasse ». Les orques se précipitent alors vers l’extérieur du temple.... droit vers Matoké. 

Pendant tout ce temps, Ché, Torvald et Ravawen se se sont mis d’accord pour tenter une diversion afin de créer la confusion. Ils se dirigent non loin du temple et commencent à emplir toutes sortes de combustibles dans le but de faire flamber les lieux d’habitations des orques.

Matoké, voyant les orques se ruer vers lui, tente de se cacher. Mais un orque l’aperçoit et se précipite vers lui. Commence alors une course poursuite, Matoké cherchant à semer (difficilement) son aggresseur. Par un coup de chance extraordinaire, Matoké fuit vers l’endroit où se trouvent Ché, Torvald et Ravawen, qui ont entretemps enfin allumé leur feu. Ils voient débouler l’halfelin essouflé suivi de près par l’orque. Ché charge, projetant Matoké sur le côté du chemin, mais il se prend malencontreusement une flèche de Ravawen. Torvald tente alors de s’interposer entre Ché et l’orque... L’orque finit par mourir. Ou pas ? Car immédiatemment après sa mort, celui-ci se releve et charge nos compagnons qui ne mettent pas longtemps à se rendre compte qu’il est maintenant un mort-vivant. Cela a sûrement quelque chose à voir avec la cérémonie. Ché et Torvald réussirent tant bien que mal à se saisir du mort-vivant et à le projeter dans les flammes. Bon débarras, mais il reste une trentaine d’orques du même accabit. D’un accord commun, ils courrent vers le temple, provisoirement déserté par les orques.

Pendant ce temps, Ephraïm resté dans le temple, constate l’apparente satisfaction de la femme elfe. Elle se tourne vers l’autel, prononce quelques paroles, puis l’autel se décale laissant apparaïtre un souterrain. Elle y pénètre, et l’autel se referme derrière elle. Dès que la femme elfe n’est plus en vue, les prisonniers qui se sont entre-temps libérés de leurs liens, s’enfuient. Peu après, Matoké, Ché, Torvald et Ravawen déboulent dans le temple, trouvant Ephraïm en train de fouiller le temple (bilan : un ancien anneau dans un coin). Celui-ci leur explique ce qu’il a vu, et après quelques essais, Matoké parvient à ouvrir le passage secret de l’autel... qu’ils empruntent juste à temps. Quelques orques les avaient repérés.

Le souterrain est étrangement silencieux et éclairé par quelques torches. Nos compagnons avancent prudemment jusqu’à un embranchement. Sur leur gauche, une pièce sans issue, vide, à l’exception d’une étrange statue entourée de cristaux bleus pulsant de la lumière. Matoké reconnait immédiatement ce lieu comme étant un berceau de pouvoir, et l’utilise pour soigner ses compagnons. Cependant l’homme représenté les laissent perplexe, et ils en déduisent qu’il s’agit d’un Elthedar, cette race à l’origine de toutes les races féériques. De plus, malgré les efforts d’Ephraïm, les cristaux restent impossibles à desceller. (Ephraïm remarque aussi que la statue porte la représentation de l’anneau qu’il a touvé précédemment). Conscient qu’ils ont sans doute trouver quelque chose d’important et qui pourrait servir les elfes, Torvald se sert de sa chemise pour faire un frottis des inscriptions étranges gravées à la base de la statue. ceci fait, nos compagnons rebroussent chemin et prennent maintenant l’embranchement à droite. Ils approchent discrètement d’une pièce semblant être habitée. Tout au fond, ils aperçoivent la femme elfe en train de discuter avec une personne translucide : un homme aux longs cheveux blancs, vétu d’une robe blanche. Malheureusement, il leur tourne le dos. Mais la femme leur fait face et Torvald, Matoké, Ché et Ravawen la reconnaissent immédiatemment : il s’agit de la femme caransil qui voyageait avec eux sur le bateau, l’experte de la civilisation elthedar ! Aucune trace cependant de son mari... Ils réussissent à saisir quelques brides de la conversation entre la femme, Calmariel, et l’homme en blanc que Calmariel appelle Seigneur. Apparemment Calmariel a trouvé ce qu’elle cherchait, ce qui semble ravir son « seigneur », elle doit maintenant partir et effacer ses traces. L’ombre de l’homme disparait alors et nos compagnons décident qu’il est temps d’arrêter cette femme...

Tandis qu’Ephraïm pénètre discrètement dans la pièce et subtilise quelques beaux objets, Ché fonce vers Calmariel. Mais la température de la pièce chute brusquement, Calmariel incante et devient bientôt éthérée et intouchable. Deux énormes chiens apparaissent devant elle : deux Astirax. Tandis que nos compagnosn luttent contre les deux créatures, Calmariel, riante, se dirige vers la salle de la statue. Une fois devant la statue, elle incante à nouveau, les cristaux bleus pulsant en rythme... Matoké et Ravawen comprenant que rien de bon ne pouvait ressortir de cette incantation tentent se briser à distance un des cristaux. La fronde de Matoké fait mouche et fait échouer l’incantation de Calmariel. Celle-ci s’enfuit tandis que nos compagnons finissent de se débarrasser des Astirax. Une fois la bataille finie, fouille en règle de la pièce avec la découverte de livres écrits en langue inconnue, d’un sceptre par Ephraïm et d’une robe par Matoké. Calmariel enfuie, nos compagnons décident de prendre le temps d’explorer le souterrain et empruntent un escalier les menant dans une pièce contenant plusieurs tombeaux, tombeaux, bientôt fouillés par nos compagnons. Le premier sarcophage s’ouvre sur la copie conforme de la statue : sauf que l’homme dans le sarcophage semble comme endormi... ceci n’empêche pas nos compagnons de récupérer quelques objets intéressants : deux dagues, un bâton de mage et le même anneau que celui trouvé par Ephraïm (ceux de l’homme « endormi »), une hachette et un arc. Ils continuent à suivre les escaliers (qui au bout d’un moment se mettent à remonter) et se retrouvent face à une porte close ! Mais Matoké réussit rapidement à l'ouvrir et nos compagnons débouchent sur la mer. Aussitôt sortis, la porte se referme. Nos compagnons constatent que cette « porte » s’était ouverte dans une sorte de monolithe couverts de runes du même type que celles de la statue. Ephraïm remarque également que quelque chose a changé, ils ne sont plus sur la même île. Le monolithe les aurait amené sur une autre île, ils n’ont pourtant pas marché très longtemps dans ces souterrains...

Une masse sombre sur la plage attire bientôt leur attention : un navire avec des elfes à bord ! Après une certaine méfiance, ils décident d’aller à leur rencontre. Le capitaine du bateau elfe est heureux de les voir : ils sont les premiers survivants de la tempête qu’il retrouve. Nos compagnons se lancent alors dans le récit de leurs aventures, mais tout ceci est un peu confus pour le capitaine, surtout concernant les actes de Calmariel, une des dernières représentantes de la caste des sorcières des neiges et du mystérieux changement d’île. Mais nos compagnons arrivent à convaincre le capitaine qu’ils ne cherchent par sur la bonne île et Ravawen arrive à indiquer très précisemment la direction de l’île où ils se sont échoués.

Une fois sur la bonne île, nos compagnons et les elfes qui les accompagnent trouvent les corps massacrés des orques primitifs, aucune trace des prisonniers (et toujours aucune trace du nain !). Les cristaux autour de la statue ont disparu, visiblement enlevés par quelqu’un qui savait comment les ôter. Plus étrange, le corps intact qu’ils avaient retrouvé dans le sarcophage a maintenant disparu... Et, sans surprise, aucune trace de Calmariel.

Quelques jours plus tard, nos compagnons sont accueillis à Caradul, la capitale elfe, par la reine Aradhil elle-même, qui les félicite. Et surprise, les prisonniers sont aussi ici, mais sans aucun souvenir de comment ils ont quitté l’île... Nos commpagnons font le récit de leur périple. La reine les assure que Calmariel et l’homme en blanc seront pourchassés et éliminés. Cependant, Ephraïm remarque une certaine hésitation quand Aradhil parle de l’homme en blanc, comme si elle ne souhaitait pas vraiment sa mort... Des récompenses leur sont offertes, mais selon Aradhil, ils ont déjà leur plus belle récompense... Ephraïm, à son grand désespoir, se fait réquisitionner les livres qu’il a trouvés par les bibliothécaires de la Reine. Et effectivement, nos compagnons découvrent que les armes qu’ils ont trouvées dans les sarcophages semblent s’adapter à eux... Quant à Torvald, une nuit, il a la vision de déchirer la chemise sur laquelle il avait fait un frottis des runes de la statue, et d’utiliser le tissu pour s’en faire des bandelettes sur ses poings... Nos compagnons séjournent donc à la capitale elfe, la plupart apprennent à lire et écrire le haut-elfe en attendant que l’on ait besoin d’eux pour une nouvelle mission...

To be continued...