jeudi 29 janvier 2009

J'ai le flan qui flanche

En ces jours de solidarité citoyenne, je trouve l'occasion idéale pour faire part à mes lecteurs préférés, d'une part, de mon état dépressif chronique depuis une semaine, d'autre part, d'une grande nouvelle.

Par quoi je commence ?

Bon ok !

Alors la grande nouvelle, c'est que je suis tellement dépressive que pour le moment je n'ai plus envie de cuisiner. Voilà, c'est dit. Je n'ai plus le moral, j'abandonne les fourneaux, je déserte la cuisine, je me tourne vers le sein protecteur des plats cuisinés surgelés et de la purée instantanée. Tant pis pour l'humanité, elle devra se passer de l'Angelina's touch pour le moment.

Mais que s'est-il passé ?

Tout à commencé à la faveur d'une émission culinaire télévisée. Oui l'émission qui passe en milieu de matinée sur la 3. Je la regarde quand j'ai la chance de tomber dessus. Et quel "bonheur" de voir la charmante animatrice virevolter dans la cuisine de grands chefs, entre les casseroles, les louches, les râpes à muscade, les cocottes en fonte, avec ses cheveux courts, son nez mutin et son tablier à fleurs. Chonchon...

Photo France 3 Aquitaine

Exactement comme j'aimerais être dans ma kitchenette : chantonnant tralalalalère tout en malaxant de mes longs doigts délicats une pâte ni trop ni trop peu gluante, ou épluchant un oignon le sourire aux lèvres, sans la moindre larmichette ni le nez qui pique. Pour elle, tout a l'air facile.

Il faut tout de même savoir que c'est la deuxième fois que cette chipie me refile un tuyau percé. Je vous ai tu, lecteurs ardents, ma mésaventure avec ses tagliatelles aux châtaignes. Je fais la pâte, j'étale, je découpe au couteau, comme elle l'explique de sa voix cristalline entre deux petits éclats de rire, hihihihihi... Ben, ça découpe pas. J'ai beau fariner, ou ça colle, ou ça se casse, ça se déchire, requiem pour une tagliatelle. Et mierda.... Je vous passe les détails sur la cuisson, où ces péta**es de tagliatelles au châtaignes ont décidé de se syndiquer, de se mettre en boule et de cuire toutes en même temps en un gros paquet mou, chaud et collant.

Mais, je m'appelle Angelina ou je ne m'appelle pas Angelina (à vous de choisir), en tout cas je ne renonce pas, et cette affriolante recette de flan au coco et zeste de citron vert m'a tout de suite chatouillé le neurone de la concupiscence gastronomique.

Déjà, charmante animatrice qui m'énerve, sache que tu as beau répéter trois fois la recette et afficher pendant 30 longues secondes les ingrédients et les quantités nécessaires, on n'a jamais le temps de noter. Et si d'aventure, il m'arrive de réussir à tout noter, toute fiérote de moi, c'est pour m'apercevoir une fois dans ma kitchen, que je n'arrive pas à me relire, parce que mince, j'étais devant la télé, que c'est pas facile de regarder, d'avoir le réflexe de saisir son stylo et son papier, même s'ils ont été préalablement préparés, de noter, de relever la tête, de retrouver la ligne où on était, de noter la suite, etc... avant que le synthé ne s'efface pour retomber sur ta bobinette ébahie à toi.

Donc, que fait Angelina, auteur de Mes petites fables, trépidante et enthousiaste, toujours de bonne humeur ? Elle allume son ordi, elle se connecte sur internet et elle va chercher la recette sur le portail de ladite chaîne 3, qui soit dit en passant, est un bor**l sans nom.

Il faut croire qu'être bordélique ne leur suffit pas. Ils sont en plus incohérents, imprécis et j'en passe car je suis dépressive et les mots risquent de dépasser ma pensée. Je galère pour retrouver l'EMISSION, puis LA recette, car, bien qu'elle ait été diffusée la veillle ou H-3, il faut la retrouver parmi les 3 milliards d'autres recettes proposées. Toute contente Angelina clique sur "Imprimer la recette". Je passe encore une fois sur les 4 ou 5... ou 6 fenêtres qui s'ouvrent avant de pouvoir imprimer, toujours parce que je suis dans un état neurasthénique et très instable et enfin je me prépare pour THE DAY.

The day, c'est le jour où j'ai enfilé mon tablier, rangé et préparé ma cuisine, le jour où j'ai le temps, le jour où le matin j'ai dit à mon chéri : "Chéri, ce soir c'est la fête. Je vais te préparer un flan." (et dans ma tête je continue : "Tout ça grâce à la 3"). Le jour où je sors tous les ingrédients sur mon plan de travail et où je me surprends à commenter toute seule chacun de mes gestes, pensant peut-être qu'une caméra de M6 est en train de me filmer à l'insu de mon plein gré pour son émission-phare Un dîner presque parfait.

Tout est prêt, la chaîne hi-fi branchée sur N.E.R.D ou Leonard Cohen, comme il se doit. Et là.... patatras. Les violons dérapent, les chandelles s'éteignent, le disque se raye...

"C'est quoi ces ingrédients ?" J'ai des litres de lait exprimés en cl, 350 de crème mais 350 quoi ? C'est quoi ce boulot, Madame la cuisinière de la 3 (hihihi) si fraîche de dessous les bras même au plus fort de la panique en cuisine ?

Je ravale mon dépit, je tente le coup. J'essaye, j'ajuste. Je réparti le-dit flan dans les ramequins individuels. Je les mets au four en maugréant, en me demandant si je n'aurais pas mieux fait de mettre plus de crème que de lait.

Une demi-heure plus tard, c'est-à-dire après le temps de cuisson échu, les flans sont toujours liquides. Pour faire bonne mesure, je les remets le double de temps à four plus chaud. Une heure plus tard, je reviens et... les flans sont toujours liquides.

J'appelle à l'aide. On me dit que les flans prennent au frigo. Direction le frigo. Le soir au dessert, devant ma tablée, je dois avouer que mes flans sont "encore" liquides et que ça ne sera malheureusement pas pour ce soir. La tablée ne proteste pas, visiblement soulagée d'avoir échappé à une nouvelle expérimentation fabuléenne. Le soir à minuit, et certainement pour me remonter le moral, mon chéri s'écrit plus qu'enthousiaste que "les flancs commencent à prendre" et que "demain ce sera bon !" Je hausse les épaules. Je m'en fous des flans, c'était ce soir le grand soir, maintenant c'est trop tard.

Evidemment les flans n'ont jamais pris et sont désespérement restés à l'état liquide.

Alors voilà, Angelina renonce, Angelina jette l'éponge. Angelina va bazarder les quelques recettes qui lui restent sous le coude et se calmer sur la cuisine.

Et depuis les flans de la 3, c'est la loose. J'ai même réussi à rater un gâteau au yaourt. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Que vont devenir Mes petites fables sans sa rubrique-phare "L'eau à la bouche" ? Est-ce que je dois créer une rubrique bricolage ? ou déco ? pour faire bonne mesure ? ou prodiguer des conseils maquillage pour me relancer dans l'univers impitoyable de la blogosphère de blogs de filles en passe de devenir influentes, intelligentes et gardant en toute circonstance un port de reine ?

Vos suggestions, lecteurs bichonnés, seront les bienvenues. Et souvenez-vous, je plie, je ne craque pas.

mardi 27 janvier 2009

Simone, Andrea, Charlotte et les autres from Choléra

Un texte magnifique sur le féminisme, sur les femmes, né de la plume de Choléra du blog Epidemik. Elle y parle de sa mère, de sa fille, du combat des femmes, d'elle-même, de vous et moi...



Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas là pour ricaner sauvagement des erreurs de mes congénères. Non. Cette fois-ci, c’est pour les saluer.

Il y a longtemps, canal plus. Simone Veil. J’ai beau être de gauche, j’adore Simone Veil. Son chignon, son look imperturbable… Une femme exceptionnelle au destin qui l’est tout autant. Elle a publié ses mémoires “Une vie” et quelle vie ! Bien sûr ses combats, bien sûr survivre à l’horreur, bien sûr sa carrière politique. La victoire de la liberté de choix. La loi sur l’IVG et la contraception. Se rend-on vraiment compte de ce que nous devons à cette femme ? Une révolution. Une vraie. Ne plus être esclave des circonstances. Choisir. C’est important de pouvoir choisir.

Ma fille regarde. Du moins, pour être honnête, je lui demande de regarder et d’écouter. Parce que c’est important. Son expression incrédule face à la date du droit de vote des femmes. Que si, elle, Charlotte a le droit de faire des études, c’est parce que d’autres se sont battues avant.

Et je lui parle de sa grand-mère. Ma mère, décédée il y a 20 ans. Que la liberté des femmes était un combat important pour elle. Ma mère a travaillé longtemps, dans les années 70, au CIF, Centre d’Information Féminin. L’histoire de ce réseau commence par la création, en janvier 1972, d’un Centre d’Information Féminin ( C.I.F.) à Paris, placé sous l’autorité du Premier ministre, à la suite des États Généraux des Femmes (Versailles 1970) qui avaient conclu à l’urgence du développement d’une politique publique d’accès aux droits pour les femmes. Et il y avait tant à faire. Avec sa copine Françoise, ma mère a dépensé une énergie folle à aider les femmes. Non seulement, elle a énormément bossé mais je la soupçonne aussi d’avoir beaucoup ri ! Ma mère a commencé Sciences Po, tout quitté pour suivre son mari à Madagascar, recommencer des études, être prof de latin et de français, rentrer en France, recommencer, CIF, changer encore, Éducation Nationale.

Informer. Éduquer.

Je raconte à ma fille sa grand-mère et je me rends compte que c’est comme si je lui parlais de Marie-Antoinette. Un personnage. Elle ne la connaîtra jamais. Alors je lui reparle de ses combats. Il en reste à mener. Simone Veil a raison. “Ce qui manque aux femmes, ce sont les réseaux. Les hommes se téléphonent, se parlent, s’entraident, les femmes pas assez” . A nous de créer cette dynamique. A Charlotte de continuer. Je lui parle de sa grand-mère. Belle, brillante, drôle, intelligente. Une merveilleuse amie.

Ma mère aurait probablement adoré les femmes qui m'entourent. Des filles formidables, imparfaites mais formidables. Comme Simone, comme ma mère. J’essaye d’en être digne et j’espère que ma fille mettra ses pas dans ceux de sa grand-mère.

Parce que le combat continue !! Simone ? Si tu m’entends !



1er août 2008

lundi 26 janvier 2009

Un peu de neige



Le chant est clair et puissant, pur et transparent comme du verre blanc, un peu coupant mais la blessure est nette et le sang ne coule pas.

June Tabor
, dont je ne savais rien, découverte sur le blog de François Gorin.

June Tabor, chanteuse anglaise, amie du King Elvis (Costello mon amour).

Grâce à Monsieur Gorin, j'ai écouté A Smiling Shore, l'histoire d'un père rescapé des camps. Pas vraiment euphorisant pour commencer la semaine. Juste de la neige pour l'âme.

Ça tombe bien, c'est bientôt février.





in: Gloomy monday

samedi 24 janvier 2009

Tous ensemble. Solidarité avec la Palestine. Contre l’état colonial qu’est l’Israël

GAZA-PALESTINE


LE COLLECTIF NATIONAL POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE ENTRE PALESTINIENS ET ISRAELIENS


APPELLE A UNE


Manifestation nationale samedi 24 janvier 2009 à 14h À la place Denfert-Rochereau Paris


Pour :

  • la levée immédiate et inconditionnelle du blocus imposé à Gaza
  • la suspension de tout accord d’association entre l’UE et Israël
  • des sanctions immédiates contre Israël
  • la protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien.


PS : un exemple à suivre

jeudi 22 janvier 2009

Ce jour-là...

Je suis en train de lire le dernier ouvrage de Gisèle Halimi, un retour sur son parcours féministe qu'elle a intitulé Ne vous résignez jamais. J'en reparlerai mais la lecture de cet ouvrage m'a permis de découvrir une figure du militantisme et du féminisme que je ne connaissais que de loin comme ayant été l'avocate du FLN et ayant défendu une mère et sa fille accusées d'avortement et complicité d'avortement lors du procès de Bobigny, en 1972.

Je découvre une femme intransigeante avec ses idéaux, avec ses valeurs, qu'elle a appliqués avec une constance et une minutie remarquables, à la différence d'une Simone de Beauvoir qu'elle a connue et sur laquelle elle s'interroge avec beaucoup de finesse et de justesse.

Le premier chapitre intitulé "Ce jour-là..." s'ouvre par une très belle page sur la vieillesse et se poursuit par une analyse de son rapport à l'écriture dont je ne peux m'empêcher de vous faire partager un extrait.



Photo Wikipedia

J'ai toujours écrit. Ce besoin a commencé de me tarauder dès l'âge de neuf ou dix ans. Et ne m'a jamais quittée, quels que soient les trop-pleins de verbes, d'actions, d'urgences.

Le soir, quelques lignes ou quelques pages, c'est selon. Un journal dit-on.

Pour moi, tellement d'avantage. Des repères, des jalons, des questionnements. que je revis, en façonnant les mots, en recherchant avec ma plume celui qui, dans ses syllabes, son dessin, sa musique me replongera, intacte, dans une tranche de vie. Ajuster ma pensée et mesurer mon action par l'écriture. Qui, en même temps, me restitue mes émotions, mes sestations. Elle les grave en moi et emplie les strates des projets, des expériences, des bilans (toujours provisoires...).

Mais plus qu'une relation des faits ou une simple réflexion, j'ai toujours noirci, à la plume Sergent-Major avant le stylo-feutre glissant, des pages, innombrables (heureusement secrètes), construisant/déconstruisant les scénarios de mes engagements. La remise en question permanente, la stratégie d'un choix et sa justesse, qui s'imposent comme une donnée immédiate dans un procès politique, dans une manifestation ou même dans la simple signature d'un appel dit de "personnalités", m'obligeaient, m'obligent toujours, on le voit, à passer par l'écriture pour comprendre et me comprendre. Ecrire, c'est pour moi savoir agir, Mais aussi donner un autre regard sur l'auteur(e), en le déviant sur les autres. Prolonger, au-delà de lui, d'elle, le débat, le combat, la compréhension de notre monde.

(...)

Au fil des ans, le lien écriture/action me sera devenu un véritable besoin, un moyen de me replacer, de me rééquilibrer.

(...)

Paradoxalement, écrire combine pour moi l'exigence d'une certaine solitude, de ce que j'appelle "mon exil d'écriture" et une descente constante dans l'arène.

Pendant l'exil, je me sens étrangement étrangère à moi-même. A ce qui pourtant tisse le quotidien de ma vie. La défense, l'engagement féministe, l'option politique et même l'affectivigté amiliale ou amoureuse ne me parviennent qu'en écho. Mais un écho impérieux de la présence des autres dans la réflexion et l'action. Ecrire est un métier solitaire. Mais il ne m'a jamais isolée par une sorte d'étanchéité au monde. L'individu non relationnel, ignorant tout de l'altérité active, se pose seulement sur le monde. Il n'en fait pas partie. Ecrire m'oblige à rationaliser mes choix fondamentaux. Féminisme, défense et justice, politique. M'oblige à comprendre leurs liens, leur proximité transversale, leur chronologie mêlée. Donc me place à l'opposé du rempli sur soi-même, du rejet des autres. Qui ne m'aurait pas permis de me rencontrer. Tant il est vrai que "le plus court chemin de soi à soi passe par autrui". Jean-Paul Sartre - "l'enfer, c'est les autres" - s'opposait-il radicalement à l'humanisme de Paul Ricoeur ? J'essayais, pour moi-même, pour mon harmonie intérieure, d'interpréter, de réconcilier ces deux philosophies qui m'étaient proches et dont je refusais l'antinomie. Exercice difficile.

Au fond, écrire m'a aidée autant à me construire que plaider et défendre.

Avec toujours, se profilant, la difficulté de trier. Mais en même temps, j'écris pour la surmonter. Je m'astreins à coller, par les mots, de raison et de folie, à une ligne dessinée déjà dans l'enfance.

Ne vous résignez jamais, Gisèle Halimi, Plon, 2009.

mercredi 21 janvier 2009

Obama day

"Jurez-vous, Barack Hussein Obama, d'éradiquer la pauvreté et la faim, de vaincre la dépression économique, de donner du travail à tous, de mettre en place un système de santé universel, de mettre fin au réchauffement de la planète, d'instaurer la paix en Afghanistan, en Irak, en Afrique et au Moyen-Orient, afin que nous puissions tous vivre heureux pour toujours, avec l'aide de Dieu…"
Dessin de Martyn Turner,paru dans The Irish Times(Dublin). Publié sur le site de Courrier International.

Bon, ça c'est fait. Barack Obama est désormais le 44ème Président des Etats-Unis. Un lourd programme l'attend. Il s'est déjà attelé à la tâche "en décidant de suspendre pour 120 jours les procédures judiciaires d'exception devant les tribunaux de Guantanamo" (LeFigaro.fr). En deuxième, il a téléphoné à Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, avant de s'enquérir de la bonne santé d'Ehoud Olmert, premier ministre israélien, puis de celles d'Abdallah, le roi de Jordanie et d'Hosni Moubarak, le président égyptien. (Source LeFigaro.fr)

100 jours pour convaincre, c'est ce que l'opinion et les éditorialistes lui laisseront pour faire ses preuves, pour concrétiser son discours d'investiture plein de belles promesses et de grands idéaux. Les grincheux commencent déjà à râler sur le squattage médiatique du nouveau "maître du monde", particulièrement en France où il a été particulièrement omniprésent, évinçant le temps d'un début de semaine notre Président ubiquiste. D'autres lui cherchent déjà des poux dans la tête.

Mais au-delà de l'homme, Obama est un symbole et c'est bien ce que ces presque deux millions d'Américains qui ont fait le déplacement, sont venus vivre hier à Washington. L'homme sera-t-il à la hauteur du symbole ? N'a-til pas été le jouet d'une droite américaine machiavélique qui aurait tout fait pour perdre les élections, afin de lui laisser le sale et impossible boulot à réaliser, le temps de mettre le magot de côté ?

Rendez-vous dans 100 jours.

mardi 20 janvier 2009

Un peu d'autocongratulation

Une photo à peine trafiquée pour m'autoencenser en ce début d'année.

Parce que je le vaux bien, parce que ça fait plaisir, parce que c'est pas cher, parce que si je le fais pas y a pas grand monde qui pensera à le faire et surtout, surtout, parce que je le mérite et que ça fait du bien à mon égo.

Merci à Benoît, pour son dessin, pour son accord pour la publication et le bidouillage.



Le site des plus belles oeuvres de Benoît, un dessinateur de génie.

lundi 19 janvier 2009

Daft Monday

Normalement ça devrait se passer de commentaires.

Je vous présente deux plaies d'Epidemik dans leurs oeuvres. Adeptes de la déconne à deux balles, du n'importenawak qui part en sucette, Choléra et Lau ont installé le concept du "Daft home" aux sommets en inaugurant une série qui revisite les classiques du Petit Rapporteur.

Qu'est-ce que le Daft home, me direz-vous ? Voici quelques conseils pour bien réussir sa Daft home vidéo à la maison :

- Avoir un casque

- Avoir une webcam, un camescope, un téléphone portable ou un appareil-photo qui fait caméra

- Être gravement déjanté

- Ne pas avoir peur du ridicule

- Avoir une bonne chanson

... et vous aussi, comme Lau et Choléra, vous serez peut-être les Daft Punks de la kitchen ou de la salle de bains.



Notez que l'on trouve Shakira dans les vidéos similaires sur Dailymotion. Je ne sais pas non plus ce qu'il faut en conclure.

samedi 17 janvier 2009

Gratinée bleue de tomates et courgettes

Une recette italienne que j'ai détournée par manque d'ingrédients et par souci d'allègement calorique. Voici que mon génie culinaire s'éveille enfin. Je commence à mettre mon talent au service de mes papilles (et accessoirement les vôtres si le courage vous en dit) en adaptant, modifiant, améliorant les recettes de cuisinezcommeunchefonvousdiramerci.com. Voici donc le délicieux et très classique (je n'ose dire banal) gratin de tomates et courgettes avec du roquefort à la place de la mozzarella, pas de crème mais beaucoup d'amour.

© Angelina


Préparation : 15 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 4 personnes

- 2 belles tomates
- 2 courgettes moyennes
- 1/2 voire 1 oignon
- du roquefort
- du gruyère ou du fromage à raclette
- du poivre
- de l'origan (sec ou frais, c'est selon)
- de l'huile d'olive

Laver les tomates et les courgettes et les couper en rondelles, ainsi que l'oignon. Presser l'ail.

Huiler un plat (moi j'ai pris à moule à cake, so pratique), mais s'il est en silicone, c'est encore mieux car il n'y a pas besoin de le huiler. Disposer une couche voire deux (selon le nombre de rondelles dont vous disposez) de courgettes, une de tomates, émietter du roquefort par-dessus, ajouter la moitié de l'oignon. Ne pas saler car les tomates en cuisant deviennent suffisamment acides. Poivrer, ajouter l'ail et l'origan.

Recommencer l'opération. Arroser d'huile d'olive. Recouvrir de gruyère ou de fromage à raclette.
Enfourner dans un four déjà chaud à 200°C (Th. 7) pendant 30 minutes.

Un délice, ça sent bon la tomate, l'ail et l'origan. Le roquefort fondu fait une petite sauce qui rend les courgettes fondantes et savoureuses.

vendredi 16 janvier 2009

17 janvier : manifestation contre le massacre dans la bande de Gaza

Communiqué de CAPJPO-EuroPalestine, Droits-devant ! Saint-Ouen Palestine,ISM (International Solidarity Mouvemen)t, Amaericains Contre la Guerre, Enfants de Palestine, Human Supporters, Comité contre la Barbarie et l’Arbitraire, RESOCI (Réseau Solidaire Citoyen), Maitre Gilles Devers (porteur de la plainte contre Israël devant la CPI)……


TOUS A LA MANIFESTATION SAMEDI

CONTRE LE GENOCIDE DU PEUPLE PALESTINIEN

SAMEDI 17 JANVIER : 14 H 30 PLACE DU CHATELET, EN DIRECTION DE L’AMBASSADE D’ISRAEL

Plus de 1 000 morts et 5 000 blessés, dont la moitié de femmes et d’enfants, en ce 20ème jour d’agression sauvage, où les escadrons de la mort israéliens n’hésitent pas à recourir à des bombes au phosphore, à sous-munitions et autres engins barbares.

Les médecins sur place témoignent qu’ils ne peuvent même pas soigner les blessés, étant donné l’état dans lequel ils leur arrivent, et se contentent de pratiquer des amputations à la chaîne (qui ne sauvent pas toujours les vies étant donné la gravité des lésions).

IL FAUT QUE LA MOBILISATION S’AMPLIFIE : LE PEUPLE PALESTINIEN NOUS CRIE "AU SECOURS !"

IL FAUT QUE NOTRE PRINCIPAL MOT D’ORDRE SOIT LE BOYCOTT DE TOUTES LES RELATIONS ET COLLABORATIONS AVEC ISRAEL. IL FAUT QUE LES PARTIS ET SYNDICATS ORGANISENT LE GEL DE TOUTES LES IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS CONCERNANT ISRAEL ET NOTAMMENT LES VENTES ET ACHATS D’ARMES, COMME CELA VIENT DE SE FAIRE EN GRECE OU LES TRAVAILLEURS ONT BLOQUE LES MUNITIONS AMERICAINES DESTINEES A ISRAEL

IL FAUT QUE TOUTES LES UNIVERSITES, TOUS LES INSTITUTS DE RECHERCHE ARRETENT IMMEDIATEMENT D’ENTRETENIR DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS ISRAELIENNES, CAR AUCUNE D’ENTRE ELLE N’A ELEVE LA MOINDRE PROTESTATION CONTRE LES MASSACRES ISRAELIENS !

Chacun d’entre nous, dans son entreprise, dans son université, doit en discuter, et refuser de se rendre complice, même passivement, de ce qui se passe dans la bande Gaza.

Samedi, en tête du cortège : Hind Khoury, Déléguée Générale de la Palestine

SAUVONS GAZA !

CAPJPO-EuroPalestine, Droits-devant ! Saint-Ouen Palestine,ISM (International Solidarity Mouvemen)t, Amaericains Contre la Guerre, Enfants de Palestine, Human Supporters, Comité contre la Barbarie et l’Arbitraire, RESOCI (Réseau Solidaire Citoyen), Maitre Gilles Devers (porteur de la plainte contre Israël devant la CPI)……

Le Requiem du Romantisme from Minui

Le voyageur au-dessus de la mer de nuages, Caspar David Friedrich, 1818




C'est un thème qui se meurt peu à peu dans la peur des uns des autres.

Il se meurt petit à petit, comme une simple attention du cœur qui se languit de séduire. Il disparaît peu à peu dans les esprits tout comme l'autre devient de plus en plus un parfait étranger. Il rejoindra bientôt les mots comme féérie, ou libertaire qui berçeront notre passé. Comme faisant parties d'une enfance oubliée, ils vieillissent il perdent de leurs sens et se confondent dans l'immensité d'une liberté folle d'expression. Avec des pensées vulgairement aguicheuse où ce qui les touchent deviennent provocation sans but ni éthique, ni consistance ils se confondent entre mépris et revendication.

Le romantisme perd peu à peu de son sens alors que ses combats sont loin d'être terminés. L'amour qu'il sert est encore fragile, il se leurre encore d'une confiance trop vite accordée pour se méprendre dans des intentions purement superficielles. Son abstraction est une maladie qui jour après jour ronge les âmes en peine. Le courage dont il a besoin, se cache désormais dans une société où l'art de s'exprimer survit dans l'immensité d'une foule où l'individualisme tue l'individu. Oser braver la foule pour trouver sa vérité, oser exprimer ses idées et ses convictions, oser penser pour ne pas penser comme les autres... Tous cela est devenu futile à mesure que chacun se cherche à se plaire et non pas à s'accepter sans parler de s'aimer.

L'engagement n'est qu'un plus qu'un feuillet que l'on signe pour un achat. Le contrat est nul lorsqu'une des parties n'est plus satisfaite. Doit-on parler encore d'amour ou juste d'une transaction de sentiments ? Le romantisme se meurt, et avec lui l'idée dont l'homme se rêve de lui-même. Soyez sûrs qu'il ne se rendra pas si facilement, c'est dans le désespoir qu'il est le plus fort, dans la rage qu'il veut vivre mais aussi mourir !

jeudi 15 janvier 2009

Qui êtes-vous Linder ?

Qui est-elle ? Une artiste. Assurément. Une chanteuse ? Encore un peu. Une visonnaire ou seulement une vision sur son époque. Une amie chère. Une femme. Une féministe. Une militante ? Pas vraiment. Une fille de son temps, qui dégageait une puissance érotique qu'elle même avait du mal à canaliser, qui faisait courir vers elle et sa maison bohême tout le gratin de la cinglerie mancunienne des late 70's. Une punk.

J'ai découvert Linder à travers ce qu'on disait d'elle dans un livre feuilleté entre deux étals de la librairie Parrallèles à Paris. Le livre de Johnny Rogan, The Severed Alliance, honnis par le principal intéressé, Morrissey, ex-chanteur des Smiths, ex-pygmalion et actuel rentier de la scène pop des 80's, était assez explicite et en même temps tellement plein d'ellipses pour que j'imagine cette femme comme une Nico éthérée (ce qu'elle n'était évidemment pas), plus préoccupée de son art que des adorateurs pâmés qui fleurissaient sur son passage. Aucune photo, aucun document sonore et pourtant il y avait matière à. Après avoir refermé le livre, Linder m'apparaissait comme un concentré de mystère, une personnalité totalement underground, une essence de bizarre, un parfum de souffre, et beaucoup de fantasmagorie.

Linda Mulvey était encore étudiante en art à la Polytechnic de Manchester quand elle s'est appelée Linder. Elle habitait dans le quartier chaud de Whalley Range, une maison surnommée "the home of the bedsit" au 35 Mayfield Road avec son petit ami, Willie Trotter. Très vite, leur repaire est devenu le lupanar des jeunes pousses musicales locales. Avec Willie, bassiste de son état, elle forme bien vite le groupe Ludus (le jeu en latin) qui deviendra une sommité de la scène punk locale, et met son art au service des Buzzcocks pour qui elle designe des pochettes, comme celle-là.



Elle sympathise avec un jeune homme timide, inaltérablement attiré par la scène punk, qui, pour le moment se contente d'être crititque rock en dilettante pour d'obscurs fanzines et accessoirement le chanteur de l'éphémère Nosebleeds, dont le batteur est aussi celui de Ludus. Avec Linder, Morrissey tombe amoureux (peut-être), passe son temps à errer dans Whalley Range mais surtout parmi les tombes de Southern Cemetery dans le quartier de West-Didsbury sur lesquelles ils rejouent les scènes de Billy Liar. La légende et l'anecdote s'arrêtent là.



Car si elle est aujourd'hui surtout connue des fans de Morrissey comme étant sa seule véritable amie, pour les pochettes qu'elle a réalisé pour lui et les photos qu'elle a prises, Linder a sa fascinante histoire à elle. Tête chantante de Ludus, elle était également une tête pensante, imprégnée du féminisme ambiant. Pour commencer, elle avait adapté le célèbre poème de Sylvia Plath, Daddy. De plus, sur une réédition de 2002 d'un double EP de Ludus, on trouve des titres aussi éloquents que The Visit, The Seduction, le très étonnant I Can't Swim I Have Nightmares, durant lequel elle s'écrie à plusieurs reprise qu'elle est 'in control". Le très bizarre Mother's Day parcouru de cris tribaux, ou encore Anatomy Is Not Destiny, Unveiled (A Woman’s Travelogue) et Herstory.



Son écriture est féroce et lyrique. Portée par la musique de Ludus, elle évoque l'intériorité et la place terrifiante occupée par les femmes dans le monde moderne. Son graphisme et ses collages également.

Linder
Pretty Girl Series
2006
Courtesy Stuart Shave/Modern Art, London


Très influencée par l'oeuvre de Pénélope Shuttle et Peter Redgrove, The Wise Wound, elle avait conçu une collection de bijoux menstruaux à base de tampons périodiques trempés dans de l'encre rouge. (Il paraît qu'elle avait fait une tentative avec du sang auparavant, mais la coagulation ne rendait pas comme il fallait). Il s'agissait de déplacer le concept du cycle féminin et le phénomène de la menstruation hors de la seule sphère biologique, dans laquelle ils sont relégués, pour en faire une expérience sacrée qui recouvre et célèbre les secrets de la féminité. Une pratique ancestrale si l'on en croit les auteurs qui expliquent dans un chapitre intitulé "Does The Moon Menstruate ?" qu'il y a 4 000 ans, les hommes fabriquaient déjà des bijoux menstruaux.

Le sommet de la brève carrière de Ludus reste indéniablement leur unique concert à l'Haçienda, salle mythique de Manchester, sur laquelle Linder est apparue vêtue d'une robe confectionnée avec de la viande crue qui s'ouvrait sur un énorme godmichet noir, tandis que ses copines de City Fun, un magazine d'art mancunien, jetaient des abats de poulet emballés dans des pages de magazines gay, sur le public, depuis le balcon. Des tampons et des cigarettes tachés d'encre rouge avaient grâcieusement été disposés dans les pissotières.

Pourquoi la carrière de Ludus est-elle morte-née, bien que le groupe soit remonté sur scène il y a quelques années ? Pourquoi Linder, aujourd'hui Linder Sterling, est-elle restée dans l'ombre bien qu'elle soit encore un peu une artiste parfois exposée ? Certainement parce qu'aussi bien qu'elle ne jouait pas de sa sensualité et de son pouvoir d'attraction sur son entourage, elle a refusé de se laisser aller à la facilité du succès, ni peut-être de se laisser asservir par l'industrie rock. Certainement aussi parce que Linder est de ces personnes qui drainent des possibles qui ne se réalisent pas. Plus inspiratrice que Pygmalion, elle promène un goût d'inachevé, ne tient aucune place ni dans le monde de l'art, ni dans celui de la musique. Seule l'amitié a su demeurer indefectible.

mercredi 14 janvier 2009

Le Nouvel An orthodoxe


Aujourd'hui, c'est le Nouvel An orthodoxe. Les orthodoxes suivent le calendrier julien qui compte 14 jours de retard sur le calendrier grégorien.

C'est donc aujourd'hui qu'il faut dire С Новым Годом à mes lecteurs russophones et Καλή χρονιά à mes lecteurs grécophones.

Et Bonne Année en français à tous les autres.

lundi 12 janvier 2009

En avant !

Vous me connaissez, j'adore la musique folklorique. La musique "roots", celle qui vous prend aux tripes, celle qui parle d'exil et de pays perdu, de mère nourricière que l'on ballade de ville en ville et qui réchauffe les coeurs et fait danser les pieds.

C'est pourquoi, cette semaine je vous propose de vous embarquer avec le groupe (?), le combo (?), le clan (?), la famille (?), le joyeux bordel Davaï DAVAÏ! pour faire danser vos pieds, réchauffer vos petits corps et nourrir vos âmes.

Des chants russes généreusement servis par Svetlana Loukine, des guitares manouches, un violon, une contrebasse, un accordéon, du soleil et des voyages, tout pour bien commencer au taf.


Davaï
envoyé par otomok


Le Myspace de Davaï DAVAÏ!

Edit :
Venez fêter la Nouvelle Année Russe avecDavaï DAVAÏ! mardi 13 janvier à 20h00 à LA BELLEVILLOISE, avec LA FANFARE TZISLAV, DJ. BORIS VIANDE, et d’autres bien sympas!
21 Rue Boyer
PARIS, 75020
Entrée : 10 €

samedi 10 janvier 2009

Tartelettes très tomates

© Angelina


Quick and nice, mais pas très nourrissant. Ces petites tartelettes brilleront sur la table de vos invités, combleront ceux qui ne sont pas encore rassasiés ou bien... trouveront leur place sur un buffet ou en apéritif. Sans oublier le fait qu'on peut les trimbaler en pique-nique.

Préparation :
25 mn
Cuisson : 20 mn
Pour 4 personnes

- une pâte brisée
- de la purée de tomate (à acheter en bocal)
- 1/2 voire 1 piment de Cayenne
- 1/2 cuillère à café de sucre
- quelques feuilles de basilic

Faire la pâte brisée et laisser reposer.

Préchauffer le four à 200 ° ( Th. 7). Etaler la pâter et foncer des mini-moules à tartes. Piquer le fond avec une fourchette.

Dans un bol, mélanger la purée de tomates, le sucre, le piment de Cayenne écrasé et les feuilles de basilic concassées.

Garnir les mini-moules à tartes. Enfourner pendant 20 minutes.

vendredi 9 janvier 2009

10 Janvier mobilisation internationale pour protester contre l’offensive israélienne à Gaza




Le Collectif National pour une Paix Juste entre Palestiniens et Israéliens appelle à une grande manifestation






Samedi 10 janvier A 15h00 Place de la République à Paris





Samedi dernier, près de 100.000 personnes ont défilé à travers la France pour dénoncer la politique de guerre israélienne. Cette semaine, nous serons encore plus nombreux de part le monde à réclamer :
  • L’arrêt du massacre
  • La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien
  • La levée immédiate et totale du blocus
  • Des sanctions contre Israël
  • La suspension de tout accord d’association entre l’UE et Israël.
Parmi les premiers signataires de l’appel du Collectif pour une Paix Juste entre Palestiniens et Israéliens :

Américains contre la guerre (AAW) France, Agir contre la guerre (ACG), AFD France, AFPS, AJPF, ATF , Association des Marocains de France, Associations des travailleurs Maghrébins de France, CCIPPP, Collectif des musulmans de France, Collectif Faty Koumba, Ettajdid France, FTCR, Génération Palestine, GUPS France, LCR, MIR, MIB, MRAP, NPA,Parti communiste français (PCF), PCOF, PDP, Solidarité tunisienne, Union juive française pour la paix, UTIT, Femmes en noir, CPPI Saint Denis, La Courneuve Palestine, Association Républicaine des Anciens Combattants, Les Verts, Les Alternatifs, CVPR PRO, ASHDOM, Farrah-France, Handicap-Solidarité, AIPPP, Civimed Initiatives, Coordination de l’Appel de Strasbourg, Collectif judéo arabe et citoyen pour la paix, Cedetim, CNCU : Coordination Nationale des Collectifs Unitaires

"Save the last dance for me"

© Hidden-Spaces



Yes... Dans ma très grande générosité de moi-même, chers lecteurs férus de mon blog, j'ai décidé de vous laisser en savoir plus sur-moi. Voici donc, dans la série des petits posts qui ne servent à rien, un grand morceau d'intimité qui vous est offert grâce au concours d'Hélène dont je relaye le questionnaire "the last..." but not the least, qu'elle a elle-même relayée de chez je-ne-sais-plus-qui, mais sûrement quelqu'un de bien.


Last cigarette (dernière cigarette) :
La dernière fut également la première. Beurk ! Par contre, je ne compte pas le tabagisme passif...

Last alcoholic drink (dernière boisson alcoolisée) :
Une coupe de champagne rosé le dernier soir de 2008.

Last car ride (dernière sortie en voiture) :
Han... Vendredi dernier pour aller à la campagne. Ça date, dis-donc.

Last kiss (dernier baiser) :
Bien baveux, c'est les meilleurs.

Last good cry (dernières larmes) :
Il n'y a pas longtemps. Des larmes d'énervement je crois. Donc, pas apaisantes du tout. Mieux vaut un bon Billy Wilder dans ces cas-là.

Last book bought (dernier livre acheté) :
L'Empire de la Honte de Jean Ziegler, mais pas encore lu.

Last book read (dernier livre lu) :
Les Cerfs-Volants de Kaboul de Khaled Hosseini

Last movie seen (dernier film vu) :
Le Chant des Mariées de Karin Albou dont tu trouveras la chronique ci-dessous, lecteur hypnotisé.

Last beverage drunk (dernière boisson bue) :
Je le dis... Allez, je le dis. Une tisane de thym. (Pfff, la honte).

Last food consumed (dernière nourriture consommée) :
Du chocolat C*te d'*r lait et noisettes, trempé dans ma tisane pour le faire fondre.

Last crush (dernier béguin) :

Toujours le même.

Last phone call (dernier coup de fil) :
Aux services administratifs, qui vous mettent en attente ou vous renvoient de poste en poste, comme de bien entendu.

Last TV show watched (dernière émission de TV regardée) :
Ce soir ou jamais. Je n'ai aucun mérite, ce n'est pas moi qui regarde à la base. Mais au final, je regarde tout de même.

Last shoes worn (dernières chaussures portées) :
Mes bottes en nubuck, pourquoi ?

Last song played (dernière chanson jouée) :
Le best-of de Leonard Cohen. Donc, the last : une des chansons de ce best-of.

Last thing bought (dernier achat) :
Des kiwis.

Last download (dernier téléchargement) :
Je ne downloade que des catalogues de vente par correspondance en pdf.

Last thing written (dernière chose écrite) :
Ce post, ça compte ? Un email à Sandrine.

Last words spoken (derniers mots prononcés) :
Des considérations sur l'actualité géopolitique.

Last ice cream eaten (dernière glace mangée) :
La bûche glacée de Noël. C'est quoi cette question ?

Last webpage visited (dernière page web visitée) :
Wikipedia pour avoir l'orthographe exacte du nom de l'auteur des Cerfs-volants de Kaboul. Pro jusqu'au bout des ongles.


C'est tout ? C'est dommage, je commençais à m'amuser.

mercredi 7 janvier 2009

Soeurs de douleur

Voilà un film qui m'a fait frémir, qui a provoqué plein de résonnances et d'échos en moi, qui a réveillé des douleurs et des souvenirs. Il commence par une comptine et se termine en deux prières mêlées en une seule, par un chant de peine, d'espoirs déçus et de peur. Mais aussi d'une grande force.

Le Chant des Mariées
de Karin Albou part d'un lieu (la Tunisie) et d'un cadre historique précis (1942, l'occupation de l'armée allemande) pour toucher un thème féminin universel : la condition des femmes. Non seulement les femmes soumises à leur communauté, à leurs coutumes, au joug des hommes, à la violence qui s'exercent entre elles, mais aussi la construction de la féminité grâce à ses deux héroïnes âgées de 16 ans.

Nour et Myriam vivent dans le même immeuble à Tunis. Elles sont amies. L'une est musulmane, l'autre est juive. Les deux communautés cohabitent amicalement. Myriam envie Nour qui est fiancée à son cousin Khaled, beau jeune homme aux lourdes boucles brunes. Nour envie Myriam qui est libre d'aller à l'école, d'apprendre, de ne pas porter le voile lorsqu'elle sort.

Lizzie Brocheré et Olympe Borval

© Pyramide Distribution
Galerie complète sur AlloCiné


La guerre vient se mêler à leur adolescence, mettre à l'épreuve leur amitié, dans une atmospère lourde, loin de l'image de carte postale que l'on peut avoir de la Tunisie. Dans l'alcôve des chambres cependant, dans le secret de la cour ou du toit de l'immeuble, dans la moiteur du hammam, la sensualité s'éveille et appelle. Karin Albou filme à même la peau, dépassant la simple nudité pour atteindre l'intime. La complicité entre les deux jeunes filles, quasi-anthropophage, construite sur un effet de miroir fait merveille. Elle ne sera pas sans rappeler à nombre d'entre nous des bouts de vécu, des souvenirs de meilleure amie peut-être envolés, intimes et profonds, qui nous auront aidées nous aussi à devenir femmes.

Lizzie Brocheré et Olympe Borval

© Pyramide Distribution
Galerie complète sur AlloCiné


A vrai dire, ce film m'a bouleversée un peu comme le premier film de Sofia Coppola m'avait bouleversé, Virgin Suicides. J'y ai retrouvé l'indicible, tout ce que j'ai vécu et que je n'arrive pas à mettre en mot, et que ces réalisatrices ont mis en images.

Je n'ai qu'un conseil : courrez le voir, courrez-y vite. C'est un très beau film.

Plus d'infos sur ce film

mardi 6 janvier 2009

« Penser », un verbe rare ? from Grégory H

© kepetate



Ou comment une crise de sens est appelée crise économique

Les politiques, économistes, experts, nous tiennent à peu près tous le même discours face à la crise : ils nous proposent une vision technocratique de l'existence, remplie de démonstrations techniques et mathématiques. Pour nous expliquer l’économie et la crise, pour nous dire comment relancer la 1ère et faire face à la 2ème.

Cela s’appelle la macroéconomie. L’un veut baisser les taux d’intérêts de ½ point, l’autre modifier la fiscalité liée à tel ou tel impôt, le troisième créer une mesure pour favoriser et relancer l’emploi ou la création d’entreprise. Et un programme politique national peut ainsi par exemple se réduire à une phrase du type : « travailler plus pour gagner plus ». Cette phrase, et sa perception par chacun d’entre nous, suffiraient à elles seules pour démontrer à quel point il nous est difficile de « penser aujourd’hui ». Et cette phrase est avant tout une formule mathématique.

Les analyses macroéconomiques sur les causes de la crise divergent assez peu, puisqu’elles se réfèrent au passé, au mieux au présent. Elles sont un constat. Les solutions proposées sont, elles, assez différentes, puisqu’elles concernent l’avenir. Différentes entre la droite, la gauche et le centre bien sûr, mais surtout entre ces trois-là et les partisans d’une gauche plus radicale.

Depuis environ 35 ans, l’ensemble des pays riches a dû faire face à des crises successives sans trouver dans ces dites techniques économiques une solution au chômage, à la précarité, à l’accroissement des inégalités. Le « modèle scandinave » a probablement eu de meilleurs résultats pour l’humain que les modèles anglo-saxons, français ou autre. Mais sans se démarquer du libéralisme économique qui, lui, ne prend pas en considération le devenir de l’humain, mais celui de l’homo économicus, du consommateur.

Tous mettent cependant la technique économique en avant pour résoudre nos problèmes. C’est la technique qui est censée résoudre notre crise mondiale, et non plus les idées, ou alors des idées assénées sous la forme de slogans. Il n’y a cependant aucun rapport entre par exemple « Travailler plus pour gagner plus » et « Yes we can », tant sur la forme que sur le fond. Le 1er est une formule mathématique, une solution technique pour résoudre un problème économique. Et elle ne fait pas sens. Le second touche à la puissance d’un nous collectif. Je peux l’interpréter en fonction de mon vécu et ma sensibilité par : « Notre vie n’est pas une question technique, mais une volonté de nous réaliser individuellement et collectivement ». Même si je sais que pour une autre personne elle signifiera : « Nous allons pouvoir redémarrer ensemble notre économie ». Elle fait sens. Car elle n’exclut personne, en fonction du désir de vie de chacun.


Quel est mon propos ?


Celui-ci : La technique n’est plus au service des idées, la technique est au service … de la technique. La pensée s’en trouve atrophiée, incapable de s’affranchir des propos entendus, qu’ils soient dits majoritaires ou d’opposition.

Celui-ci : Notre liberté émane de notre capacité à nous affranchir des institutions et des institutionnels. Ce courage est nécessaire pour retrouver une lucidité dont nous sommes dépossédés. Et pouvoir chercher en nous mêmes comment nous souhaitons vivre demain.

Celui-ci : Il n’y a de crise qu’humaine. Je n’ai que faire d’une crise financière, immobilière ou économique en soit, mais je me préoccupe de la pensée sociétale et de sens qui nous touche tous, dont nous sommes consciemment ou inconsciemment privés. La crise de sens ne précède pas la crise économique, pas plus que l’inverse. Le bonheur n’est pas non plus lié au contexte économique de notre environnement. Mais l’idée du bonheur oui, puisque les acteurs de la société de consommation, tout puissants, n’ont eu de cesse de nous en convaincre. Dans ce contexte, sont heureux celles et ceux qui ont su s’affranchir du modèle de vie proposé au plus grand nombre, et s’extraire de ce statut social de l’être représenté par son statut économique.

Celui-ci encore : Nous devons nous réapproprier notre pensée, pour définir ce que nous souhaitons vivre demain. Quelle pourrait être la place du travail et de l’économie dans un modèle de société différent ? Ce modèle de société reste à inventer. C’est cela que nous, société civile, devrions faire. Comment imaginais-je ma vie de « grande personne » quand j’étais enfant ? Comment nos enfants voudraient ils vivre la leur ?

Celui-ci enfin : Pouvons nous imaginer un modèle de société qui assure à chacun un toit, un revenu qui permette une existence décente, un contrat citoyen qui soit la contrepartie choisie et non subie de ce revenu et de ce toit, dans l’intérêt général, et dans lequel ces métiers dits de service à la personne et à la collectivité soient intégrés ? Et que le travail soit une forme de réalisation personnelle qui permette au plus grand nombre d’accéder au savoir et à la vie économique de notre pays, dans des conditions de dignité humaine ? Penser donc. Penser que l’avenir appartient à nos imaginations et à nos volontés, et non à la macroéconomie, qui n’est qu’un outil nécessaire mais pas exhaustif.

Le 1/12/2008



Pour contacter Grégory H : ghadjo@hotmail.com.

lundi 5 janvier 2009

Le Gloomy monday de Tsyr2ko

Retour en fanfare pour ce début d'année. Debout là-dedans, c'est la rentrée et on est en 2009.

De plus, nous sommes le premier lundi du mois... de l'année même. Pour honorer ce double exploit, Tsyr2ko a accepté d'être mon invité du Gloomy monday.

L'avantage d'avoir des invités, c'est aussi de pouvoir découvrir des choses qu'on n'aurait jamais eu l'idée de chercher. C'est le cas aujourd'hui. Alors j'écoute et je regarde, et je m'enrichis du plaisir des autres. Je laisse la parole à Tsyr2ko :

Pour ce Gloomy monday de Janvier, on est (normalement) tous un peu dans les vap's, on prend de nouvelles résolutions, qui pour la plupart vont persister deux semaines, mais pas davantage. La nouvelle année, ça nous rend joyeux, on va pouvoir faire des projets, préparer les vacances au ski, et bien d'autres choses. Mais une fois n'est pas coutume, ce début d'année sera plein de mélancolie, de tristesse, de regrets (parfois).

La chanson que j'ai choisie pour vous en ce mois de Janvier est Tout s'efface de Patrick Bruel. Ces paroles me touchent, me bouleversent, me ramènent à la dure réalité de la vie. Beaucoup d'entre vous vont sûrement se reconnaitre dans ces paroles, ou peut-être pas. Ce fut mon cas, et le simple fait de savoir que je n'avais pas été le seul à vivre ça m'a réconforté.

Je vous souhaite à toutes et tous, une excellente année et vous adresse mes meilleurs voeux.


samedi 3 janvier 2009

Bleu

Pour achever ces vacances sous la couleur bleue... A lundi !

jeudi 1 janvier 2009

2009

© Angelina


Une merveilleuse année à tous.