vendredi 12 septembre 2008

Le Diamant de Sang (titre québécois)

Revoilà la petite gueule d'amour de Leonardo DiCaprio, parfaite pour un vendredi soir, convenez-en, dans un film âpre, qui vous serre la gorge et ne relâche pas souvent son étreinte.

Blood Diamond est un joyau de film d'aventures moderne, un peu à l'image d'Amistad, le film de Spielberg sur l'esclavage, à savoir : 

- un, voire deux, héros charismatique(s),

- un cadre historique, véridique, violent, à la limite du supportable et remuant la conscience du spectateur juste ce qu'il faut,

- de l'aventure et du suspense, 

- un happy end providentiel et réjouissant,

- le tout mâtiné d'une grande rasade de morale sauve.

Le but n'est pas de descendre cet excellent film, il a le mérite d'évoquer la sanglante guerre civile qui s'est produite en Sierra Leone en 1999, dans l'indifférence quasi-mondiale. Leonardo joue le rôle d'un mercenaire-baroudeur-contrebandier, Archer, qui rêve de se tirer du continent africain. En prison, il croise un pêcheur (Djimon Hounsou, le même qui jouait dans Amistad, tiens, quelle coïncidence...) qui a trouvé et caché, à l'insu de ses geôliers, un énorme diamant rose, alors qu'il était prisonnier des rebelles dans une mine diamantifère. Archer propose au pêcheur de l'aider à retrouver sa famille et notamment son fils, enlevé et enrôlé de force dans les troupes rebelles, contre le diamant. 

Affiche française


© Warner Bros. France
Galerie complète sur AlloCiné

Encore une fois, Leonardo y va de son petit numéro de cabotinage, mais il y excelle et c'est chaque fois la grande classe. Avec sa blondeur, sa jolie peau délicate, son petit cul blanc, il réussit à nous faire croire à son personnage de bourlingueur, aussi à l'aise en Afrique qu'il l'a été dans les bas-fonds new-yorkais (in Gangs of New-York de Scorsese, NDLR). 

L'évocation de la guerre civile est parfois insoutenable, notamment en ce qui concerne la violence faite aux enfants pour en faire des enfants-soldats.

Jennifer Connelly joue un petit rôle-potiche de reporter pour faire prendre la sauce et faire digérer le fait qu'il n'y a aucune scène d'amour. Elle s'en tire avec les honneurs.

En revanche, le réalisateur, Edward Zwick, aurait pu nous épargner la scène d'agonie finale supposée faire sortir les mouchoirs, mais qui se révèle juste très longue.

A noter qu'à l'époque, le site officiel du film proposait des liens vers le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et Amnesty International.


6 commentaires:

Jordane Thiboust a dit…

Un style toujours aussi accrocheur et plein de vie, typique Angelina pour cet article ;)

Dommage que Leonard le Capre vienne gacher le tableau ^^

Angelina a dit…

Jaloux va ! lol...

Anonyme a dit…

Sacré toi

Anonyme a dit…

Celui là je voulais le voir, mais j'ai trop d'empathie, resultat je m'en sors en étant triste pendant une semaine.

La valse a dit…

tes critiks sont excellentes!!

Angelina a dit…

@nathalie : Merci.