Le Monde évoque un cinéaste en mal d'inspiration devenu adepte du recyclage. Le journaliste l'accuse de ne pas savoir choisir ses interprètes masculins qui font pâle figure face à l'armada féminine (almod)ovarienne mais salue néanmoins son génie et l'émotion qu'il distille.
Lacroix ne l'entend pas de cette oreille, pour qui le cinéaste perfectionne la vie, pas moins, et atteint les sommets de son art. "Comment décrire cette sensation unique qui saisit le spectateur dès la première image d’un film (...)". Apparemment, Arnaud Schwartz a apprécié, à tel point qu'il a envie de dire merci à Pedro Almodovar.
Mais la vraie clé du film, c'est Almodovar lui-même qui la donne en conférence de presse en expliquant que Etreintes brisées est une métaphore de l'Espagne actuelle. Il met en scène un cinéaste devenu aveugle après être tombé amoureux de la femme interdite qui sera elle-même brisée. Evoquant la dictature franquiste, il explique : "A la fin des années 70, les Espagnols ont délibérément décidé d'oublier le passé. C'était indispensable pour qu'ils puissent se doter d'une nouvelle Constitution qui soit tournée vers l'avenir. A ce moment-là, il fallait oublier le passé dans les deux camps." "Nous vivons en démocratie depuis 30 ans, les choses ont changé. Il est maintenant indispensable de retrouver la mémoire du passé."
Le résumé de la leçon de cinéma.
De son côté, Samuel Le Bihan et Action contre la faim se sont mis en tête d'interpeler Al Gore afin de lui proposer de faire un film sur la faim dans le monde. Il devrait s'intituler No Hunger et être réalisé sur le modèle du film Une vérité qui dérange qui traitait de l'urgence climatique et qui avait permis à l'ancien Vice-Président de Bill Clinton de recevoir le Prix Nobel de la Paix en 2007. Une pétition circule et sera remise à Al Gore par l'association.
C'est la diversité culturelle dans le monde qui interpelle Juliette Binoche que l'on a beaucoup vue à Cannes depuis le début du festival. Engagée aux côtés du cinéaste mauritanien Abderrahamane Sissako, elle marraine le pavillon Les cinémas du monde qui a été inauguré le 15 mai dernier dans le village international du festival.
Derniers potins
Le pseudo de Robert Pattinson (Twilight) quand il descend dans un hôtel parisien est Clive Handjob (non, ne me demandez pas ce que ça veut dire...)
A Cannes aussi c'est la crise et 300 grévistes environ sont venus manifester aux abords du Palais des Festivals, après avoir été repoussés de la Croisette par les forces de l'ordre. Le courant a été coupé à l'hôtel Noga Hilton, lors de la projection d'un film de la Quinzaine des réalisateurs I love you Phillip Morris avec Jim Carrey et Ewan McGregor, ainsi qu'à l'hôtel Eden Roc du Cap d'Antibes et dans plusieurs pavillons du village international. Cependant rien à craindre du côté du Palais qui serait , lui, équipé d'un groupe électrogène.
Après sa petite escapade à Moscou samedi dernier, la célèbre strip-teaseuse Dita Von Teese a fait un show au VIP Room hier soir.
Le film de Pedro Almodovar, Femmes au bord de la crise de nerfs ferait l'objet d'une adaptation en série télévisée, produite par la chaîne américaine Fox TV. Une comédie musicale est également en cours de répétitions à Broadway.
Dans leur leçon de cinéma, les frères Dardenne nous expliquent pourquoi ils aiment choisir des acteurs vierges de tout passé cinématographique. En 1999, leur film Rosetta reçoit la Palme d'or. Le prix d'interprétation revient à une Emilie Dequenne encore inconnue et en larmes.
A demain !
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