mardi 25 novembre 2008

MUSE-HIC from Grégory H



Pour Guillaume Depardieu, après son opération et quelques discussions

MUSE-HIC

Exit GuyMauve
Voici Quille-Homme, Dieu, ParDieu
Le petit Coléoptère sans Elle
Le petit collé au Père sans Ailes
Au pair opéré, Fou sans ailes dans le flou
Un opéra des quatre dessous

La liberté … quelle liberté ?
Celle de paraître, celle d’appât-être ?
Ou celle d’être à part ?
Celle d’Isabelle.. Elle-Isa-bête, sauvage

Que connais-Tu, Hareng, fils des Ages Faciles
Doué d’un don, D’un Don de la farce
Ta Vie a-t-Elle seulement commencé
Sûr de savoir vraiment comment c’est ?

Et si ta Chance était là ?
Pouvoir Tout recommencer


2003

lundi 24 novembre 2008

Aung San Suu Kyi

La sortie du dernier album de Jane Birkin, Enfant d'hiver, est l'occasion de faire découvrir la chanson qu'elle avait écrite et chanté en l'honneur d'Aung San Suu Kyi et pour faire connaître son combat.

19 juin 2008

En ce jour d’anniversaire d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, Amnesty International a l’honneur de s’associer à Jane Birkin pour présenter la chanson qu’elle a écrite pour elle. Depuis sa rencontre avec Aung San Suu Kyi il y a une dizaine d’années, Jane Birkin soutient inlassablement le peuple birman. Cette chanson émouvante et militante est une plaidoirie pour le combat que mène Aung San Suu Kyi pour la démocratie au Myanmar (ex-Birmanie).

Indignée par la répression des moines et de la population birmane à l’automne 2007, Jane Birkin a écrit cette chanson et l’a interprétée depuis sur les scènes du monde entier. La chanteuse militante vient de terminer à Paris l’enregistrement en studio de cette plaidoirie en faveur d’Aung San Suu Kyi, dont le texte reprend des informations diffusées par Amnesty International.

http://www.amnesty.fr/aungsansuukyi



Jane Birkin chante Aung San Suu Kyi - V.F
envoyé par Amnesty_France

dimanche 23 novembre 2008

Pizza d'automne

Préparation : 30 à 40 mn
Cuisson : 35 mn environ
Pour 4 à 6 personnes


- une pâte brisée ou une pâte à pain
- 2 tomates grapppes bien fermes
- quelques champignons de Paris
- 50 g de Parmesan râpé
- 1/2 botte de persil
- quelques brins de basilic
- de l'huile d'olive
- sel
- poivre
- 1 gousse d'ail


Faire la pâte dont vous trouverez la recette ici et laisser reposer.

Eplucher les champignons, les émincer et les faire revenir dans l'huile d'olive.

Faire revenir le steak haché à détacher en petits morceaux avec le persil et le basilic hachés, l'ail écrasé. Saler et poivrer.

Laver et couper les tomates en petits morceaux.

Etaler la pâte dans un moule. Y déposer les champignons et la viande. Poser les tomates dessus avec un filet d'huile d'olive. Terminer par le Parmesan râpé.

Enfourner dans un four préchauffé à 200°C et cuire pendant 15 à 20 mn.


© Angelina

vendredi 21 novembre 2008

French touch

Ils râlent, ils ronchonnent, ils maugréent, ils ne se lavent pas souvent, ils ont un bout de frite au coin de la bouche et une haleine qui empeste le saucisson à l’ail. Ils sont méchants…


Et ils sont Français. Ouaaaaaaaaaaaais, ils sont là pour pourrir la vie de James Bond, pisser dans le violon de Brad Pitt et George Clooney, mettre des bâtons dans les roues de Will Smith, empêcher Richard Gere de tourner en rond, voir midi à la porte de Jennifer Aniston.


Hollywood adore détester les Français. D’ailleurs, la Mecque du cinéma ne leur propose que les strapontins de la vilenie, les escabeaux de la noirceur, les tabourets de l’ignominie.





Dans le dernier James Bond par exemple, nous voilà aux prises avec un méchant plein de mauvaises intentions et pas une once de pitié, d’humanité. Il est radicalement français. Et ce n’est rien de dire que Mathieu Amalric prend son pied : regard allumé, vipérin, sourire graveleux. Il a le chic pour ne jamais prendre la pause (souvent débraillé, le cheveu gras) tout en ayant la posture en permanence. Un grand méchant, vicieux juste ce qu’il faut. Mmh, slurp…


Mais encore, Vincent Cassel se fout de la gueule des Ocean’s twelve en dansant le smurf et le fait si bien que Steven Soderbergh, le réalisateur, le fait rempiler pour une apparition dans Ocean’s thirteen. Le même Vincent C. avait auparavant violé et fait chanter l’ex-madame Pitt dans Rencontre fatale (Derailed). Quant à Tchéky Karyo, toujours un poil de cul derrière Will Smith et son pote dans Bad boys, il poursuit nos chers héros américains sans répit tout le long du film. Par ailleurs, le même s’est fort mal conduit avec Bridget Fonda qui n’avait que Jet Li pour la défendre dans Le Baiser Mortel du Dragon.


Bon, d’accord, les Français font de parfaits méchants. Et ça tombe bien car les Américains adorent brocarder de doux clichés sur eux : dans Les Frères Grimm de Terry Gilliam, ils sont présentés comme des bouffons maniérés. Dans Matrix et Catwoman, ils deviennent singulièrement sexy sous les traits d’un Lambert Wilson très appuyé : distingué, raffiné, cruel. Sans parler de la beauté indécente d’Olivier Martinez dans Infidèle (Unfaithful), qui est l’objet du désir, l’objet du délit et celui par qui le scandale arrive, remisant le sex-symbol Richard Gere sur une étagère poussiéreuse.


Parfois, Hollywood ne s’encombre même pas de faire venir un vrai Français sur le plateau : il charge un quidam british de prendre l’accent et de faire semblant. C’est ce qui est arrivé à Rufus Sewell dans La Légende de Zorro. Il jouait un aristocrate félon venu s’installer en Californie. Et dans Die Hard 4 (Retour en Enfer), les méchants échangent quelques mots en français. En 2006, le très sérieux Seattle Post Intelligencer remarquait que, jamais, Hollywood n’avait été aussi anti-français. Ce à quoi le très francophile Jim Jarmusch répondait : « Nous sommes en guerre contre les terroristes islamistes mais nous avons peur de caricaturer les Musulmans dans nos films et même de les présenter sous un mauvais jour. Que faisons-nous alors? On s’en prend aux Français, une cible qui ne représente aucun risque ».


Certains datent le front anti-français au milieu des années 80, époque de l’exception française et des quotas. Mais le phénomène s’est aggravé suite au déclenchement de la guerre en Irak et du refus de la France d’y participer. De toute façon, comme le laisse entendre Oliver Stone, dont la mère est française, nous sommes au-dessus de tout ça : « Ce qui facilite les choses avec les Français, c’est qu’ils ne s’en plaignent pas. Ils sont confiants dans leur culture et ont une longue tradition d’autocritique ». Hollywood stigmatise, la caravane passe… Mouais.


Pourtant, il y a encore peu, l’image de la France était bien remontée à Hollywood avec l’histoire de Ratatouille, le petit rat qui voulait devenir un grand chef. Mais je ne sais comment nous devons le prendre, en fait… Car au final, la morale c’est qu’un rat peut cuisiner français.



Quoi qu’il en soit, en un mot comme en cent, Hollywood n’est pas encore prêt à faire de la place aux acteurs français, à part Binoche peut-être. Nos mâles devront se contenter de montrer les crocs comme ils savent si bien le faire quand ils sont coincés dans les embouteillages ou quand ils vous écrasent les doigts de pied dans le RER en vous fixant dans les yeux. Mais après tout, il faut savoir ce que l’on veut. Le méchant est souvent le personnage le plus intéressant. Alors c’est un peu normal qu’il soit français…


Vous préférez Luke Skywalker ou Dark Vador, vous ?



(Article rédigé pour et publié sur Epidemik. Merci à Cholera pour ses encouragements.)

jeudi 20 novembre 2008

http://www.monbeausapin.org


Jamais à court de bonnes idées la Jolicoeur, elle met son talent et sa popularité au service de la Croix Rouge tout en mettant Orange à contribution.



Cliquez sur l'image pour accéder au site Mon Beau Sapin





Une BD par jour par un illustrateur différent à chaque fois, des clics et des visites uniques qui font (un peu) les poches à Orange, un buzz pas possible sur internet, voici les ingrédients d'une opération Noël qui s'annonce bien.

Quand on a de bonnes idées, c'est un péché de ne pas les appliquer.

Réunion du G Faim from Grégory H

Si vous souhaitez contacter Grégory H., n'hésitez pas à m'envoyer un email à mespetitesfables@gmail.com. Je transmettrai.



Uploaded on June 22, 2007
by kudaker on flickr,
licensed under Creative Commons, some rights reserved



Création d’un « G Faim »


Pendant que le « G20 » suscite un certain intérêt, le « j’ai faim », lui, réunit de plus en plus de monde, et est un véritable succès.

Faim de faim, d’un toit et d’une vie décente et non plus « descente » pour les plus démunis.

Faim d’un système plus juste pour une grande majorité d’entre nous, contre une classe dirigeante et parfois politique qui représente en gros 15 % des populations et détiendrait 80 % des richesses matérielles, et pour laquelle la solution n’est pas de réformer le système mais de l’adapter.

Faim d’un autre modèle de société … oui mais, personne aujourd’hui ne propose cet autre modèle, et surtout pas les partis politiques, qui au mieux, une fois la dénonciation du système capitaliste ou de ses excès effectuée, résument en quelques phrases et quelques généralités ce qu’il faudrait faire : taxer le capital, rehausser les salaires, maîtriser nôtre développement… Certes, qui, n’étant pas d’accord avec le capitalisme sauvage, ne serait pas d’accord avec cela ?

Fin d’un monde qui ne nous fait plus la part belle à nous les humains ? Cette fin ne viendra pas du haut de la pyramide à mon sens, mais de notre faculté à nous, les petits porteurs…. d’espoir, à nous réunir.




Allô le monde ? Ici, le monde !


Que pouvons nous faire nous « société civile ? »

Cette faim, sous toutes ses formes, ne jouit en fait que d’un succès d’estime. Nos paroles disent que nous avons faim, nos intentions disent que nous avons faim, mais nos actes ?

Car si ici c'est le monde, le monde lui n’est pas qu'ici. Imaginons un instant ce scénario improbable. La crise financière et économique n’aurait existée que dans nos médias, la réalité serait son opposé : reprise, croissance, amélioration des chiffres du chômage. Un « ici de croissance » serait alors finalement presque identique à un « ici de crise », mais nos paroles seraient toutes autres.

La société civile ne reste pas muette. Les associations jouent leur rôle d’association : politiques, solidaires, culturelles, caritatives, elles continuent d’exister. Tout cela m’intéresse, mais comment faire pour ne pas faire tout et rien, pour ne pas se disperser comme nous le faisons un peu tous ? En nous regroupant, en faisant nombre.

Chacun dans son coin continue de faire vivre sa faim en rejoignant telle ou telle structure, ou en en créant une nouvelle, ou en agissant à titre personnel dans son environnement propre et proche. Chacune de ces associations utilise ses petits moyens humains, matériels et financiers, pour faire avancer à sa manière sa soif de citoyenneté, de partage. Et nos médias, blogs, et tracts locaux nous tiennent au courant, de manière engagée ou non.



Oui, mais


Oui mais ces associations, cette diffusion de l’information, pour quel résultat ? Une prise de conscience ? Des petites gouttes d’eau indispensables à nos consciences et à ceux qui ont le plus besoin d’une aide principalement matérielle ? Est-ce suffisant ?

Oui mais pourquoi est-il si difficile de nous fédérer, de partager nos valeurs, nos moyens, nos actions pour essayer d’insuffler un véritable souffle à nos envies, à nos faims ?

Oui mais
, nos petites différences, nos petites divergences, nos petits egos parfois pas si petits que cela, nos petits pouvoirs, nos petites influences, surtout notre grande force d’inertie et notre force de parole au détriment de notre force d’écoute font que …. Nous n’avons pas encore pris la mesure de notre petitesse et de la possibilité d’être grands ensemble. Une phrase de Camus qui m’est tombée dessus cette semaine : « la solidarité des hommes (mais surtout la vôtre mesdames) se fonde sur le mouvement de révolte… »



Alors quoi ?


Alors devenons les vrais acteurs de la vie locale, sachons nous retrouver, sachons nous définir, sachons avoir de l’ambition en restant humbles, sachons désigner les personnes pour nous rapprocher et mener à bien nos actions individuelles et collectives.

Alors dépassons nos différences, sachons nous structurer, sachons dire « oui » plus souvent que « non », sachons chacun tenir le rôle qui nous convient et non pas le rôle que notre ambition nous pousse à tenir, sachons écouter plus souvent que parler, sachons nous faire confiance.

Alors sachons nous révolter vraiment et pacifiquement, nous mobiliser vraiment, nous engager vraiment et au quotidien, ici, à l’échelle locale, à l’échelle d'ici, concrètement.

Alors sachons dépasser les difficultés pratiques qui ne sauraient contraindre nos volontés, sachons trouver un espace pour nous tous, des moyens pour nous tous, des priorités pour nous tous.



Comment on fait ?



On ne sait pas faire. Quoi, tout ça pour ça ? Non. Aujourd’hui, on ne sait pas faire. Mais on peut essayer.

La 1ère étape consiste à être ensemble à une même date en un même lieu. Pour nous compter. Une date « ultérieure » pour que rien ne puisse justifier de notre absence. Une date pour diffuser un message qui donne quelques éléments de réponse, et qui propose une seconde date, puis des dates de plus en plus rapprochées pour commencer par être LÀ. Être présents. Commençons par exister par notre présence, même désordonnée. Par cet acte volontaire et déjà exigeant de notre présence. Nous sommes des montagnes, mais ces montagnes ont oublié d’être visibles, soyons des montagnes visibles.

Où ? Quand ? Comment ? Tout ne viendra pas tout cuit …qui prend la suite ?


mercredi 19 novembre 2008

Du tag en voici du tag en voilà !


La règle de ce tag maléfique : mettre son ipod en position aléatoire et coller les treize chansons qui sortent du chapeau aux treize questions suivantes, sans tricher !

J'avais toutes les raisons de refuser de faire ce tag, vu que je n'ai pas d'ipode. C'est extraordinaire et ça peut paraître bizarre mais je m'en balance. J'aime pas être attachée par la tête. Bref, c'était mal barré. Surtout que la personne qui m'a tagguée a passé l'épreuve haut la main et a réussi à faire un post très intéressant, très sensible, très parlant.

Alors, le principe, vu que je n'ai pas d'ipomachin : je mets mon itunes en mode aléatoire. Sauf que, il se met en aléatoire à la fin de chaque album. Donc impossible de jouer. Alors je décide de mettre mes camarades de jeu (ils se reconnaîtront) en mode aléatoire et de tirer les titres au sort en leur demandant de me donner un chiffre ou un nombre. Et voilà ce que ça donne. Edifiant !


Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
The Outsider, A Perfect Circle



Découvrez A Perfect Circle!






Comment les autres vous voient ?
Fiddle and the Drum, A Perfect Circle


Découvrez A Perfect Circle!






Quelle est l’histoire de votre vie ?
Counting Bodies Like Sheep To The Rythm Of The War Drums, A Perfect Circle


Découvrez A Perfect Circle!







Quelle chanson pour votre enterrement ?
5:55, Charlotte Gainsbourg






Comment allez-vous de l’avant dans la vie ?
De l'Air, Olivia Ruiz


Découvrez Olivia Ruiz!







Comment être encore plus heureux ?
Alviverde, Jun Miyake & Arto Lindsay

Ecoutez-là sur son Myspace.



Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans la vie ?
Le Tango du Qui , Olivia Ruiz


Découvrez Olivia Ruiz!






Pour décrire ce qui vous ravit ?
Something A Bit Vague, Julie Delpy

Regardez la vidéo que j'ai faite pour l'occasion.







Votre boulot pour vous c’est… ?
Enchant me, The Amalgamation of Soundz - vocals by Yvonne Webbley






Que devriez-vous dire à votre boss ?
The Nature of Time, Robin Spielberg

The Nature Of Time - Robin Spielberg




Pour vous, l'amour c'est ...?
Lost Command, Yuki Kajiura







Pour vous, la sexualité ça doit être… ?
Ripcord, Radiohead



Découvrez Cloudberry!






Bloguer pour vous c’est… ?
You'll Be Coming Down, Bruce Springsteen

Découvrez Bruce Springsteen!


Je taggue qui alors ? Jordane et Minui.

mardi 18 novembre 2008

Faites le compte

Cliquez sur la photo pour en voir une version agrandie

Mobilisation en faveur des RASED.

A Baby for life ? from Minui


omg! Minui frappe encore avec une histoire à faire frissonner du dos.

[mode fiction on]

Chicago, Salle de conférence du Tribunal de l'état de Chicago. 20 mars 2143

Après le procès intenté par l'Association de la Défense des Droits de l'Homme contre Miss Amina Storm dite 'Virgina', la société GenSolutions a depuis fait un rappel de ses cutybabies pour vérifier la stabilisation de leurs organismes. Quelques cas semblent avoir été identifiés qui ont débouché sur des arrangements à l'amiable.

L'association de la Défense des Droits de l'homme malgré leur défaite en premier instance ne va pas reculer et va porter l'affaire devant la Grande Cour. Le Pasteur Bill Marshall leur porte-parole :

"Cette défaite est une défaite pour tout homme ou femme dans ce monde. L'être qui a été tué n'était pas qu'un jouet. Vous l'avez tous entendu comme moi. Il grandissait, évoluait, apprenait tout comme un vrai enfant le ferait. Nous avons nié son humanité à cause de sa naissance. Il serait une erreur humaine et n'aurait donc pas le droit à la vie. C'est tout à fait insultant pour notre propre espèce et notre conscience humaine. La défense de Miss Virgina financée par GenSolutions est une sombre machination contre l'espèce humaine. Ils ont vendu leurs âmes au diable !"

Le procureur Quincy Marrow qui a suivi l'affaire :

"Les cutybabies n'ont aucune existence légale ni administrative dans aucune des juridictions. Miss Virgina n'a nullement enfreint la loi en euthanasiant ce cutybaby. Tout ce qu'elle peut risquer n'est qu'une action civile éventuelle des assurances pour destruction de bien volontaire. La qualification d'homicide n'a pas été retenue contre elle ni par moi-même, ni par le Jury, ni par le Juge. Tout le procès s'est reporté sur un éventuel acte de barbarie contre ce qu'on pourrait appeler un animal. Nous n'avons nullement suivi l'argumentation du Pasteur Marshall sur l'humanité du cutybaby. Le fait qu'un cutybaby défectueux évolue, ne lui donne aucun droit ni civil, ni pénal, ni administratif humain."

La diva s'est exprimé lors d'une conférence de presse, sur sa version des faits.

"Je n'ai jamais attenté à la vie d'un quelconque individu. Les rumeurs concernant un éventuel infanticide sont complètement absurdes et infondées. Ceci n'est que purs ragots rapportés par des pseudo-journalistes à sensation. Ce qui est vrai par contre, c'est que je me suis procuré effectivement un cutybaby. Ceci n'a rien à voir avec un vrai enfant. Les cutybabies sont des clones modifiés volontairement regressés à l'état de bébé. Pour les femmes célibataires comme moi qui ne veulent pas élever d'enfant tout en goutant les joies de la maternité sans risques. Le dernier que j'ai eu était défectueux car il grandissait. Je l'ai conservé jusqu'à ce que je vois qu'il évoluait vers un état proche d'un enfant de 4 ans, qu'il n'était absolument pas et ce qui ne correspondait plus à un produit cutybaby. C'était très douloureux pour moi de comprendre que je n'allais pas élever cette chose. Il commençait presqu'à parler. Sur conseils de la hotline de GenSolutions, j'ai du le faire euthanasier.

Je suis ressortie aussi libre que je suis rentrée dans ce tribunal, je vous prie chers journalistes de cesser de colporter vos ragots et de respecter cette décision de justice.
"

[mode fiction off]

Ceci n'est bien sûr qu'une fiction. Comme toutes les fictions... encore pour combien de temps ?

lundi 17 novembre 2008

« C’est décidé, j’entre en résistance ! » (lettre d’un directeur d’école)

Face aux réformes succédant aux réformes, de plus en plus restrictives, de moins en moins budgétées, force est de constater que le principe de l'école pour tous est fortement remis en question.

Après les suppressions de postes d'enseignants, ce sont les RASED qui sont menacés d'éradication pure et simple. Les RASED sont des équipes d'enseignants spécialisés chargés d'aider en petits groupes et en individuel les enfants en difficulté des écoles maternelles et primaires. Ils font un travail de terrain de fond et de prévention très important pour certains enfants, qui grâce à eux, peuvent ainsi continuer à bénéficier d'une scolarisation normale. Le projet de loi de finances 2009 prévoit de réaffecter ces enseignants spécialisés (maîtres E et rééducateurs) qui sont d'anciens instituteurs sortis de leur classe pour leur formation, sur des classes ordinaires. Or ces enseignants ont passé des diplômes, ont acquis des compétences spécifiques dans l'aide aux enfants en difficulté, dans le travail avec les familles. Le Ministère prévoit que dans 3 ans tous ces postes auront été supprimés au rythme de 30 % par an. Et dès la rentrée prochaine, plus aucun enseignant ne sera formé à ces spécialisations : C'est la mort programmée des RASED.

En "remplacement", le gouvernement propose d'instaurer une "aide personnalisée" hors du temps scolaire à ces enfants en difficulté, dispensée par leurs enseignants qui n'ont pas reçu les formations spécifiques pré-citées. Ce qui au final ne fera qu'allonger les journées des enfants déjà trop chargées.

Le système qui est en train de se mettre en place prévoit à terme l'agonie de l'école publique, la promotion du système privé d'où les plus pauvres seront exclus, la sélection par l'argent.

Face à ces vagues de réformes, annonciatrices d'un raz-de-marée, le corps enseignant commence à se mobiliser. Je publie ici, avec son autorisation, la lettre ouverte d'un directeur d'école à Colmar, Roland Braun, qui entre courageusement en résistance pour défendre les valeurs auxquelles il croit. Depuis, un autre enseignant a suivi son exemple et un troisième se prépare à le faire.

Pour bien faire, il faudrait que ce soit chaque citoyen qui se mobilise et entre en résistance à son niveau pour refuser le modèle de société ultra-libéral qui nous est proposé.

Vous pouvez d'ores et déjà signer la pétition qui circule sur internet contre l'éradication du RASED et qui a déjà recueilli 149 328 signatures. Espérons que ce ne soit que le commencement. Merci de la diffuser.



C'est décidé, j'entre en résistance !!

Je ne supporte plus l'hypocrisie des discours officiels qui se gargarisent de grandes phrases sur l'intérêt des élèves, sur l'égalité des chances, …, alors que les seuls critères sont comptables avec un arrière fond idéologique pour le moins inquiétant.
• Qui peut croire que l’intérêt des enfants a compté dans la suppression du samedi matin ?
• Qui peut croire que les deux heures de travail personnalisé pourront compenser le travail des maîtres spécialisés des RASED qu'on est en train de supprimer ?

Je ne supporte plus la malhonnêteté des effets d'annonce alors que j'assiste, chaque jour un peu plus à une entreprise systématique et planifiée de démantèlement de l'école publique.

Je ne supporte plus le harcèlement administratif des courriels qui arrivent par vagues. Lorsqu’ils ne sont pas accompagnés de pièces jointes (jusqu’à 20 dans un seul envoi !) ou de documents à aller chercher soi-même sur le site de l’académie, il s’agit en général d’injonctions (« merci de me transmettre – toujours dans l’urgence – telle information ») ou de rappels à l’ordre (« Sauf erreur ou omission je n’ai pas été destinataire de tel document »). Et je suis déchargé totalement ! J’imagine ce que doivent ressentir la grande majorité des directeurs, ceux qui n’ont qu’une journée ou pas de décharge du tout, lorsqu’ils ouvrent leur boite aux lettres électronique.

Je ne supporte plus le « flicage institutionnel », les multiples tableaux à compléter pour vérifier que nous faisons correctement notre travail, que nous ne tirons pas au flanc pour l’aide personnalisée, que nous participons bien à toutes les animations pédagogiques. J’ai eu la chance de vivre des stages de formation continue (pas beaucoup, il est vrai – mais quand même !) passionnants, stimulants, qui interrogeaient la réflexion et les pratiques, dont je suis sorti avec le sentiment d’avoir progressé. Que nous propose-t-on aujourd’hui ? Des grand-messes où l’on paraphrase du « PowerPoint » durant des heures, du formatage au nouveau discours officiel, de l’endoctrinement ! Pas étonnant dans ces conditions que les seules animations pédagogiques qui fassent le plein soient les animations sportives. Pas étonnant dans ces conditions que les IEN (inspecteurs de l'Education Nationale, NDLB) doivent demander aux directeurs de « susciter des candidatures ». Pas étonnant qu’il faille « fliquer » pour que les gens viennent !

Je ne supporte plus cette forme d’infantilisation et ce manque de confiance qui consistent à nous faire rédiger des projets (projet d’école, projet d’organisation de l’accompagnement éducatif, …) à corriger (pardon « à valider ») par les IEN.
Au mieux, ils nous reviennent « validés » avec une remarque du style « Le projet, dans sa formalisation et dans son contenu, est conforme aux attentes ». Bon élève !
Au pire, on nous demande de revoir notre copie.
Ou l’administration fait confiance à notre professionnalisme et je ne vois pas alors la nécessité de valider a priori notre travail ou alors nos supérieurs estiment que nous ne sommes pas capables de construire nous-mêmes nos projets, mais dans ce cas, qu’ils soient cohérents et qu’ils les rédigent eux-mêmes !
Par ailleurs, quelle illusion de contrôle et de toute puissance dans ce formalisme !!

Je ne supporte plus la répression rampante, les atteintes au droit de grève, la restriction du droit à l’information syndicale, ….

Je me refuse à terminer ma carrière dans la dépression, en plaignant les étudiants que je croise à l’école ou mes jeunes collègues qui ont encore quelques dizaines d’années à passer dans cette galère.

Le découragement conduit à la résignation et à l’inaction, la colère conduit à l’action et à la résistance.



Je choisis donc la colère et l’action !

Comment résister ?

Un principe d’abord : la principale priorité, la seule, ce sont nos élèves !

Tout le reste est secondaire sinon accessoire !

Faisons comme nos IEN, examinons toutes leurs exigences à la lumière d’une grille d’analyse toute simple :
• Est-ce que cette demande va aider mes élèves ?
• Est-ce que cette demande me permettra de mieux faire fonctionner l’école ?
• Est-ce que cette demande va servir à mes collègues dans leur travail quotidien au bénéfice des élèves ?
Si la réponse à ces questions est non, alors la demande n’est pas urgente, quels que puissent être les éventuels délais de réponse. Et si d’aventure, il n’y avait pas de réponse, il est au moins certain que cela ne portera préjudice ni aux élèves, ni aux collègues.

Comment résister ?

• Soyons positifs, affirmons-nous, ne restons pas isolés et ne nous laissons pas culpabiliser !


Après tout, l'école, c'est nous qui la faisons vivre au quotidien, et elle ne fonctionne pas si mal finalement, quoi qu'on essaie de nous faire croire. Même les enquêtes PISA et PIRLS, utilisées comme prétexte pour tout changer ne sont pas aussi catastrophiques que certains le prétendent, - les ont-ils lues ?
En tout cas, malheureusement, il est déjà certain, (ce n'est pas moi qui le dit mais la plupart des chercheurs en pédagogie) que ce ne sont pas les nouvelles orientations qui feront remonter le niveau de nos élèves.

Comment résister ?

• Ne nous laissons pas intimider


Retournons les agressions de l’administration contre elle :
• Il faut se déclarer gréviste 48 heures à l’avance !
Soit ! Alors déclarons-nous systématiquement grévistes. Cela ne nous engage à rien mais annule l’intérêt de la déclaration préalable et oblige les communes à se positionner sur le service minimum.
• Les réunions d’information syndicale doivent être prises sur le temps de travail hors présence élève (les fameux 48 heures) !
Qu’à cela ne tienne ; inscrivons nous massivement aux réunions d’information syndicale au lieu de participer aux animations pédagogiques. Elles seront certainement plus intéressantes et probablement aussi formatrices !

Comment résister ?

• Engageons-nous dans les mouvements pédagogiques.


Ils sont en train d'être étouffés par une réduction dramatique des subventions publiques et la suppression des postes de mis à disposition ou de détachés. Pourtant ce sont des lieux extraordinaires de rencontres, de réflexion et de formation.

L'ICEM (Pédagogie Freinet), l'OCCE, la Ligue de l'enseignement, les PEP, la JPA, les CEMEA et d'autres que j'oublie, ceux qu'on appelait il n'y a pas si longtemps, les œuvres complémentaires de l'école sont peut être les derniers remparts de cette Ecole qui prend l'enfant dans sa globalité pour le faire avancer, pour en faire un citoyen, face au dogmatisme et au formatage de ce qu'on cherche à nous imposer. Les trois quarts de ce qui fait ma compétence professionnelle aujourd'hui, c'est à leur contact que je les ai acquis et non dans l'Institution.

Comment résister ?

• Syndiquons-nous


J'entends trop souvent des collègues me dire que les syndicats ne servent à rien.

Mais les syndicats, c'est nous !

Si nous voulons qu'ils agissent plus, mieux, qu'ils soient plus près du terrain, à nous de les faire bouger, de les interpeller, de nous engager.

Ils n'existent que pour défendre nos droits et nos valeurs.

Mais en même temps, ils n'existent que par nos adhésions et notre soutien.

Je ne me suis jamais considéré comme un militant syndical, mais j'ai toujours payé ma cotisation syndicale, pour une raison très simple : je n'oublie pas que des personnes sont mortes pour que nous ayons le droit, ce droit tout simple, d'être représentés et défendus face au pouvoir en place. Je n'oublie pas qu'aujourd'hui encore, dans certains pays pas si éloignés, les syndicalistes sont menacés et assassinés.

La démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !!

Un mot encore pour terminer. Une lecture rapide de mon texte pourrait faire croire que j'en veux à nos supérieurs hiérarchiques directs, les IEN !

Il n'en est rien !

Je connais la plupart des inspecteurs du département. Il y en a que je compte parmi mes amis. J'ai suffisamment discuté ou milité avec certains d'entre eux pour savoir qu'ils ne sont pas plus emballés que moi par l'évolution actuelle de l'Ecole. Comme nous, plus que nous certainement, ils sont pris entre le marteau et l'enclume, entre l'inertie du monde enseignant et les pressions de leur hiérarchie.

Je ne voudrais pas être à leur place, mais ils ont choisi et comme nous, ils ont la liberté !

• La liberté d'être de simples courroies de transmission, d'essayer de nous convaincre que tout va bien, que les nouveaux programmes ne changent pas grand-chose par rapport aux anciens, que l'on peut faire dans les 24 heures qui nous restent tout ce qui est demandé par ces fameux programmes, même la religion et les trois heures d'allemand.

• Ou la liberté de parler vrai, de défendre leurs convictions, d'être des citoyens avant d'être des fonctionnaires !

Et peut être de résister !!!

Bon courage à vous tous.

Roland BRAUN
Directeur de l'école Saint Exupéry à Colmar
le 16 octobre 2008
roland.braun@laposte.net


Document envoyé à tous les directeurs d'école du Haut Rhin, à mes collègues de l'école, à quelques IEN ainsi qu'à quelques amis militants dans différentes associations d'Education.







La mobilisation s'amplifie. Après cette lettre, celle de D'Alain Refalo, enseignant à Colomiers (31) puis celle de Jean-Marc, maître formateur à Saint-Etienne et encore celle de Philippe Cherpentier, enseignant dans l'Hérault, sont parvenues à leurs Inspecteurs respectifs. Le dernier vient de recevoir pour toute réponse une convocation.

Άννα Βίσση

En 2005, une vestale descendue du Mont Olympe a mis le feu à tous les téléviseurs européens branchés ce soir-là et a remporté l'Eurovision pour la Grèce. Entre sexe délibéremment affiché et glamour un brin heroïc fantasy, Héléna Paparizou chantait "My number one", en anglais.

L'année suivante, et comme de bien entendu, l'Eurovision se déroulait donc à Athènes. Cette année-là, et sachant qu'une petite jeunette l'avait fait avant elle, Anna Vissi, la déesse de la chanson pop hellénique, s'est tout naturellement présentée face à un public conquis d'avance. Làs, malgré une prestation plus proche de la tragédie comique que du glam pop et une chanson totalement chantée en anglais, la grande Anna s'est irrémédiablement rétamée.

Pourtant en Grèce et dans quelques parties du globe, comme le Royaume-Uni ou la Floride où fleurissent d'importantes communautés grecques, Anna est une star et déclenche hystérie et adoration. Elle est le chantre de ce que l'on appelle en Grèce le rock oriental : un rock aux accents de sirtaki, mâtiné d'influences folkloriques tournées vers le sud du bassin méditerranénen, et totalement chanté en grec.

Une vidéo où Anna se la joue très Mélina.


Anna Vissi à la cérémonie de Clôture des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Si la musique vous rappelle quelque chose, c'est normal.


Enfin, un peu de chaleur humaine avec Anna et Héléna en duo et surtout en déhanchements.


Visitez le Myspace d'Anna Vissi.

samedi 15 novembre 2008

Pétition pour une loi-cadre contre les violences faites aux femmes

France, 2008. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Tout le monde se désole. Mais disposons-nous vraiment de toutes les mesures nécessaires pour combattre les violences faites aux femmes ? Toutes les violences faites aux femmes.

Pourquoi la loi ne prend-elle pas en compte la prévention des violences faites aux femmes et laisse chacun-e se débrouiller dans son coin ?

Pourquoi les violences psychologiques sont-elles reconnues au travail sous le nom de harcèlement moral et non pas dans le couple ?

Pourquoi la solidarité nationale ne se décline-t-elle pas financièrement auprès des victimes les plus démunies ?

Pourquoi une femme qui se sent menacée ne peut-elle bénéficier d’une protection urgente ?

Pourquoi sont-elles si peu à porter plainte ( 8% des femmes de 20 à 59 ans victimes de viol*) ?

Il est temps que la France adopte un ensemble de mesures intégrées et globales pour combattre ce fléau social, comme l’ont fait l’Espagne et la Suède.

Le Collectif national pour les droits des Femmes, soutenu par d’autres associations féministes, a rédigé une proposition de loi-cadre pour combattre ces violences, qui a été déposée sur le bureau de l’Assemblée par le Groupe de la gauche démocratique et républicaine.

Je signe pour que la discussion de cette proposition de loi soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale et du Sénat.

* Chiffes de l'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff).

Signer la pétition

Par ailleurs, le samedi 22 novembre 2008 un colloque sur le droit des femmes aura lieu à l'Assemblée nationale.

jeudi 13 novembre 2008

Top of the Op's : the results


And the winner is...

10 longues semaines à choisir entre 5 morceaux d'opéra, pour la plupart grandioses, sublimes. Grâce à Radio Classique, à l'initiative de ce vote pour ses auditeurs, Mes petites fables a opéré une immersion dans le monde fantasmagorique, tout en démesure, de l'opéra. Grâce à cette superbe série, j'ai pu égalemenet me rendre compte à quel point l'opéra fait partie de nos vies. Chaque semaine, il y avait au moins un ou deux airs à propos desquels je me disais : "Tiens, mais je connais ça. Je ne savais pas que c'était untel qui l'avait composé." Que ce soit au sein du berceau famililal, par le biais de films ou de la pub, nous sommes encore touchés par cet art qui n'est pas complètement tombé en désuétude, bien qu'il ne se crée plus rien aujourd'hui.

Pour commencer ce billet spécial, je tiens à remercier tous mes "votants", les lecteurs qui ont participé et se sont prêtés au jeu dans les commentaires. Dans le désordre :

- Jordane Thiboust
- Britbrit chérie
- Benoît
- Nénuco
- Hervé Kabla
- Hélène
- Pierre

And now, the winner is... (roulement de stylo bic). Ex-aequo, avec 2 voix chacuns :

1) Delibes – Lakmé : Viens Mallika (Duo)
Giordano - Andrea Chenier, La mamma morta
Mozart - Flûte enchantée, Papageno, Papagena
Gluck - Orphée et Eurydice, J'ai perdu mon Eurydice
Bizet - Carmen, "L'amour est enfant de bohème"
Mozart - Noces de Figaro, Voi che sapete
Donizetti - L'Elixir d'amour, Una furtiva lagrima
Mozart - La Flûte Enchantée, La Reine de la nuit

Un très sympathique palmarès.

Par ailleurs, au championnat des compositeurs, notons que Mozart remporte tous les suffrages en ayant été cité à 6 reprises, puis Bizet 5 fois et enfin Puccini 3 fois.

Pour finir, voici l'ordre d'arrivée officielle homologuée par Radio Classique, qui n'a pas attendu le dépouillement de Mes petites fables pour proclamer les résultats et, à fortiori, n'en a pas tenu compte. Rofl... Cela dit, on n'est pas loin.

1) Mozart – La flûte enchantée : Air de la Reine de la Nuit

2) Bellini – Norma : Casta Diva

3) Delibes – Lakmé : Viens Mallika (Duo)

4) Mozart – Don Giovanni : Air du catalogue

5) Rossini – Le Barbier de Séville : Largo al factotum

6) Verdi – Nabucco : Chœur des Esclaves

7) Haendel – Rinaldo : Lascia ch'io pianga

8) Bizet – Carmen : Habanera. L'amour est un oiseau rebelle

9) Puccini – Tosca : Vissi d’arte

10) Mozart – Zaïde : Ruhe sanft, mein holdes Leben


C'était chouette, non ? On recommence la semaine prochaine ?

mercredi 12 novembre 2008

Un Bond de retard


Ils avaient frappé très fort avec un Casino Royale à l'intrigue et aux personnages complexes à souhait, une problématique tout à fait inattendue, James Bond tombait amoureux. Ils promettaient de renouveler le genre, le personnage, la série. Tout en gardant la distance, la smartitude, le glamour fou, l'attrait du sexe, ils avaient réussi à perfuser le mammouth cinématographique de grosses poches de fraîcheur, de plaisir et de grinçant. Bond... James Bond renouait avec la grande tradition Connerynienne tout en sachant s'en démarquer avec brio, avec beaucoup de britishitude et une classe folle dans le choix de leur nouveau spécimen. Ils avaient enfin marqué l'essai qu'ils avaient échoué à transformer avec un Pierce Brosnan obnubilé par l'original de la copie qu'on lui demandait d'être, et surtout en manque cruel de charisme, de recul par rapport à la mission qu'on attendait de lui.

Ah oui, ils avaient fait bien, les producteurs de James Bond. Et pourquoi a-t-il fallu qu'ils pourrissent tout le bon travail avec Quantum of Solace ? Paresse ? Précipitation ? Lassitude ? Personne ne semble s'amuser dans le dernier opus bondien et surtout pas les spectateurs qui ont, dans l'ensemble, l'impression d'avoir été floués au sortir du film.

Cela commence par une poursuite en Aston Martin. Fantastique. On passera avec indulgence sur le montage passé au hachoir, pourtant tant décrié. Cela continue par de superbes images sous les arènes de Sienne puis une poursuite sur les toits de la ville. Au final, on aura le sentiment d'avoir vu des toits... de tuile certes, mais juste des toits. Bref, tout cela pour dire que ça partait mal. On garde les poncifs grotesques qui ont fait la réputation des James Bond et on se tape le coquillard des codes, du bondisme de base en somme.

Alors passons sur le fait le plus ahurissant de ce 22ème opus de Bond au cinéma, à savoir la non relation sexuelle entre le protagoniste principal mâle et le protagoniste principal femelle, puisqu'il était admis que les producteurs faisaient de la rénovation de fond pour ne pas dire du travail de sape, envisageons le fait que Bond, aveuglé par la douleur et l'amour, la soif de vengeance, la souffrance intériorisée, ne soit plus qu'une brute au regard d'acier, sans humour ou si peu, sans morale, sans panache même, osons l'affirmer. Passons également sur le fait que sa James Bond girl est aussi intéressante et mystérieuse qu'une boîte de thon, mis à part le fait qu'elle soit très belle. Oublions donc tous ces petits détails gênants, que reste-t-il ? Un méchant fort fréquentable dans sa catégorie, joué par un Mathieu Amalric qui semble s'amuser et prendre du plaisir à regarder les autres s'enfoncer pendant qu'il nage avec grâce, bien qu'il n'avait pas grand chose à jouer à la base ? Des scènes d'action tonitruantes (oui, on l'a déjà dit) ? Un héros lessivé qui achève de se liquider, pour mieux repartir ? Des codes qui ont volé en éclat pour dynamiter le monument de l'intérieur ? Un clin d'oeil magistral à Goldfinger ? Une relation ambigüe pseudo mère-fils entre une M qui a la bougeotte et son poulain ? ...Oui pourquoi pas ?

Force est de constater, pour ma part en tout cas, que Quantum of Solace a déçu autant que Casino Royale avait enthousiasmé. J'ai également le sentiment que ces mêmes producteurs, qui auront au moins eu le courage de leurs opinions, se mordent un peu les doigts d'avoir bazardé avec autant d'inconséquence l'énigmatique Vesper. Ils aimeraient d'ailleurs bien la faire revenir d'une façon ou d'une autre, mais la très probe Eva Green a énergiquement démenti. Ça aurait achevé de casser le mythe, une James Bond Girl dans deux films de James Bond.

Cela dit, je dis toujours banco pour l'opus 23. J'attends le coup de talon qui fera remonter le célèbre espion au firmament.

mardi 11 novembre 2008

Sentaï from David G.

Je vous l'avais promis la semaine dernière : voici un nouveau fabulateur de talent qui rejoint Mes petites fables. Attention, il a un style qui arrache et il s'appelle David G... Cette semaine, il nous propose le premier épisode de ses chroniques nantaises.


Bioman, ça vous parle ? XOR (non pas le OU exclusif, 'spèce de geek !)? Power Rangers ? Biouman ? France Five ? C'est ça le sentaï.. Pour ceux qui connaissent pas, ce sont des gars normaux (au QI près, hein, le cerveaux d'oursins sont de sortie !) qui sauvent le monde ! Comment font-ils me direz vous ? Ben ils ont des pouvoirs spéciaux qui leur permettent d'enfiler des collants, un justaucorps et un casque en une demi seconde chrono ! Et vous savez pas tout ! Pour déclencher cet habillage, ils sont obligés de faire des mouvements de tektonic ! Trêve de blabla, avec leurs costumes flashy ils conduisent des véhicules de fou, ont des armes de tarés et ... des dialogues de... les mots me manquent, mais vous avez compris hein... Donc pour les cerf volants ce sont des héros de séries Japonaises (à l'origine)


Sentaï School


Prenez les Sentaï cités au dessus, rajoutez des personnages de mangas plus ou moins célèbres(Ken, Chevaliers du zodiaque, Goldorak, ...) plus ou moins anciens mélangez jusqu'à obtenir un mélange homogène de personnages de bande dessinée légèrement barrés. Préparez une trame de scénario type teen movie ie : des enfants vont à l'école, et il leur arrive plein de choses tout à fait passionnantes, à peine incohérentes et un poil capilotractées. Trempez le scénario dans le jus de votre premier mélange et faites cuire à blanc. Une fois le scénario croustillant à souhait, versez-y vos personnages et mettre au four. Soupoudrez d'humour, de fun, de déconnade et de trips pas piqués des hânnetons ! (non vous n'êtes pas dans la rubrique recettes de cuisines !) et vous obtiendrez Sentaï School, l'école des héros.

Vous y croiserez Ken le survivant reconverti dans le jardinage qui coupe les haies à grand coups de "Tatatata", Shyryu l'élève aveugle, et Albator en prof de "Ténébritude" ! Bref, de la poilade en veux tu en voilà, de l'humour à ne plus savoir qu'en faire, des références, des souvenirs et tant de choses que ma condition de simple mortel ne me permet pas d'évoquer devant vous ! Bref, lu et approuvé et surtout adoré by myself ! (excusez du peu !) Foncez, tout est bon là dedans ! Oui comme dans spidère cochon !

lundi 10 novembre 2008

Mamma Africa



Miriam Makéba s'est éteinte hier soir après avoir encore livré un combat. Elle chantait en soutien au journaliste italien Roberto Saviano qui est actuellement menacé de mort par la Camorra pour son livre Gommora.

Miriam Makéba, que l'on surnomme Mamma Africa ou la mère du continent africain, est l'une des premières artistes Sud-Africaine a avoir chanté et lutté contre l'Apartheid, en faisant connaître ce combat dans le monde entier. Cela lui a valu 31 ans d'exil jusqu'à la libération de Nelson Mandela.

En hommage à cette grande dame, voici un petit documentaire de 10 minutes lors de son passage au Festival panafricain de musique de Brazzaville en 2007, pour découvrir Miriam Makéba.


Myriam Makeba au Fespam
envoyé par afropeen

vendredi 7 novembre 2008

Baaaaaaaaaaaaad

Il y a des jours où les grands esprits se rencontrent ou bien, des jours où l'on est particulièrement dans la mood pour faire un truc précis, où l'on a le karma qui s'y dédie.
Cet après-midi, par exemple, je devais vivre une après-midi au boulot de rêve. La personne ou la chose non identifiée, tant il semble peu humain parfois ou alors si bassement humain, qui partage mon bureau et me sers accessoirement de supérieur hiérarchique, est en RTT. La direction tout entière est out of office et on dirait même out of order si on était mauvaise langue, c'est-à-dire déjà en week-end prolongé. Hé bien, non, il y en a qui trouvent encore le moyen de me casser les pieds : comptable faisant son intrusion dans mon bureau, me posant des questions auxquelles je n'ai aucune réponse, ou bien me déconnectant du réseau en marchant sur le fil par inadvertance, j'en passe et des pas drôles...
Je suis donc parfaitement disposée, chers lecteurs, à vous parler du film de David Ayer, Bad times, interprété et produit par Christian Bale. Oui c'est parfaitement ça : une journée ensoleillée qui commence sous les auspices les plus agréables, les bonnes nouvelles sont prêtes à tomber et pourtant tout part en cacahuète. Un film qui sombre dans l'irréel tant la poisse et la malchance se mettent à s'y coller, dans l'angoisse, dans la violence jusqu'à la mort. Plein de mauvais moments quoi. Je sens que je suis raccord là.
Vétéran de la Guerre du Golfe, Jim le personnage de Christian Bale, mise tout sur sa probable entrée dans les rangs de la L. A. P. D., la police de Los Angeles, pour se reconstruire et épouser son amie mexicaine. C'est avec espoir qu'il attend d'être appelé avant d'apprendre qu'il a été recalé. La dérive commence alors en compagnie de son ami Mike, également chômeur, que la belle Eva Longoria essaie de soustraire à l'influence de Jim. Une longue errance entre virées dans les ghettos, boulots improbables ou redoutables, drogue, folie. 
 



Le film s'ouvre sur des images de la Guerre du Golfe. Un cauchemar qui se répète toutes les nuits, impossible à fuir. Une marque au fer rouge qui a fait de Jim "le soldat de l'Apocalypse". Le réalisateur met parfaitement en images cette descente aux enfers, l'engrenage qui aspire Jim : le passage des scènes de jour à la multiplication des scènes de nuit, l'utilisation des néons, des réverbérations lumineuses sur des sols mouillés comme autant de flashs hallucinants, jusqu'à l'étiolement physique des personnages qui se lessivent peu à peu. Question : pourquoi avoir transformé le titre original Harsh times en Bad times, tout ça pour au final garder un titre en anglais ? Parce que bad est plus familier aux Français que harsh, sûrement. Personnellement, je préfère le titre original, plus cranté, comme une lame moussue. 
 
Un film éprouvant sur une véritable descente aux enfer et irréversible.
 

jeudi 6 novembre 2008

Top of the Op's (10)

La voilà enfin, la dernière sélection de ces élections de l'opéra de Radio Classique. On peut dire que vous aurez bien tenu la distance, mes lecteurs préférés, je suis contente de vous...

N'hésitez pas à voter pour cette dernière sélection et à dire en commentaire à quel morceau d'opéra va votre préférence. Au programme cette semaine, la Madame Butterfly de Frédéric Mitterrand, un choeur des Bohémiennes de Verdi en pâte à modeler, un extrait de Farinelli, la Callas en Carmen, la sérénade de Don Giovanni à la mandoline.


46) Puccini - Madame Butterfly, Un bel di, vedremo


47) Verdi - La Traviata, choeur des Bohémiennes


48) Haendel - Rinaldo, Lascia ch'io pianga


49) Bizet - Carmen, Séguedille


50) Mozart - Don Giovanni, Sérénade


La semaine prochaine : proclamation des résultats officiels et officieux, toutes les statistiques de vos votes, le vrai vainqueur et le vainqueur de Mes petites fables. Un billet mirifique en perspective, ne le loupez pas.

mercredi 5 novembre 2008

Noir c’est noir, il y a de l’espoir from Grégory H

Un président issu de l’immigration pour la 1ère fois en France, des ministres également. Un président « noir clair » président aux Etats-Unis, des femmes présidentes ou chefs de gouvernement sur la majorité des continents, c’est un début encourageant. Insuffisant ? Peut-être. Mais l’histoire humaniste va moins vite que celle des technologies. Les discriminations persistent face à l’âge, le sexe, la religion, la race etc. L’avantage de la mondialité, c’est cette possibilité « à priori » d’être de moins en moins identifiable et identifié par son origine, n’en déplaise à Hortefeux.

Etranger celui qui venait du village voisin : Un autre temps. Nous ne pouvons que nous réjouir me semble-t-il de cette évolution. Ce sentiment de haine pour les personnes venues de certains pays d’Europe que je rencontrais quand j’allais à l’école, et duquel bizarrement j’étais épargné, peut-être à cause de l’effet comique de mon nom et du fait qu’il n’y avait pas de mot pour qualifier péjorativement le(s) pays de mes origines, je le perçois moins. Rital, Pingouin, Teuton, Rosbif, Tugais, mais aussi Beur, Black, Citron, ça va déjà mieux, espérons que le champ de nos tolérances s’étende.

Cela n’est cependant pas l’essentiel. Il reste à combattre la bêtise, la méchanceté, l’appât du pouvoir et du gain individuel au dépend de l’intérêt général, et là, les signes extérieurs de connerie sont difficiles à déceler, on est toujours le con de quelqu’un … et je vous arrête tout de suite, je suis le con de moi-même, alors pas la peine d’en rajouter.

Hier soir je participais à un apéro philo sur Kant, le « que puis-je savoir ? » et le « que dois-je faire ? ». Hé bien le débat s’est orienté sur la crise financière, la bourse, les « il faut » et « ya qu’à ». J’ai eu l’impression d’être en présence de personnes « contaminées par la société de l’image et de la consommation », incapables de réfléchir par eux-mêmes, au travers d’eux-mêmes, sans faire appel à des références, à des connaissances aléatoires qui n’ont pas valeur d’expérience et de savoir. La parole au cours des siècles nous a construit en grande partie, aujourd’hui elle nous permet de donner le sentiment d’exister mais de manière si virtuelle.

Certaines analyses disent que mai 68 a pour origine, dans la partie finale des Trente Glorieuses, la souffrance liée au manque de sens qu’éprouvait la jeunesse face à la bourgeoisie consumériste. Possible.

Peut-on imaginer dès lors des Trente Glorieuses Vice-repetita (TGV) reposant sur un élan pour « dépasser » l’individu technique et rechercher l’individu sensible, qui existe « aussi par lui-même » ?

Je viens de voir à la télé (toutes les contradictions de ce texte sont choisies et voulues, elles souhaitent mettre en avant l’idée de nuance) les pleurs des américains à l’annonce de l’élection d’Obama. Il symbolise l’espoir. Mc Cain ne pouvait symboliser l’espoir, car il ne pouvait s’adresser à notre part innocente. J’étais ému.

Bonne chance Barack

Photo : Bay Ismoyo

Hope

mardi 4 novembre 2008

Obama cassera-t-il la Barack à frites de Mc Cain ?

Sérigraphie N° / 5000 réalisée par Shepard Fairey pour le candidat démocrate Barack Obama.


L’éventuelle élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis soulève d’énormes espoirs. Autant dire : plus dure sera la chute.

D'une part, les avis divergent quant à l'issue du scrutin. Certains prédisent la victoire du premier candidat noir à la tête des Etats-Unis, bien qu'en fait il soit métis, mais les Américains ne résonnent pas en ces termes et ne font pas de telles subtilités. Ils estiment l'Amérique prête à franchir un cap dans l'affirmation des droits civiques ou bien ils parient sur le désamour pour Bush et la lassitude que sa politique protectionniste envers le grand capital et son entêtement en Irak ont engendré. « "Ma mère, répond un jeune stratège démocrate, faisait samedi, du démarchage en Pennsylvanie. Elle sonne chez un couple de vieux ouvriers blancs, leur demande pour qui ils voteront et savez-vous ce qu’ils répondent ? « Pour le nègre » - pas pour le Noir. Pour le Nègre. Croyez-moi, dit-il, l’Amérique est si fatiguée des Républicains que même les racistes ordinaires voteront Obama" », rapporte Bernard Guetta dans sa chronique sur France Inter.

D'autres s'avèrent plus réservés, refusant de se fier aux sondages alors qu'à plusieurs reprises, des candidats noirs favoris se sont fait battre le jour des élections. Car il paraît que les préjugés raciaux sont difficilement détectables dans les sondages. C'est ce que l'on appelle l'effet Bradley-Wilder : les sondés disent une chose, pour ne pas exprimer ouvertement leur racisme, mais votent autrement dans le secret de l'isoloir. (source Télérama)

Le fait est que cette élection est plus que particulière. Car c'est vraiment la première fois qu'un candidat de couleur est en lice pour le poste de Président. S'il s'était agi de deux candidats blancs, à la vue des sondages, le résultats serait plié pour tout le monde. Or ce n'est pas le cas. L'Amérique, l'Afrique et, avec eux, le monde entier retiennent leur souffle. Certainement jamais encore une élection n'aura autant passionné les médias internationaux car l'élection de Barack Obama promet de faire entrer les Etats-Unis, et souhaitons-le, le monde avec, dans une nouvelle ère. 

Aujourd'hui comparé à Kennedy, pour sa jeunesse, son charisme, Obama véhicule un indéniable glamour en plus d'une verve politique dont Joe le plombier himself n’aura pas réussi à venir à bout, ni même à destabiliser. Obama parle bien, Obama parle juste quand son adversaire multiplie les gaffes et les approximations, flanqué d’une candidate à la vice-présidence qui ne serait là, en fait, que pour aider Mc Cain à dégommer le candidat démocrate, à conforter l'électorat blanc traditionnaliste et à remporter l'élection. Croit-il réellement en les capacités de sa future Vice-Présidente ? 
Inexpérimenté mais redoutable stratège, fin discoureur, sa campagne électorale a été menée avec intelligence grâce à un programme marketing efficace. Son projet a réussi à inspirer confiance non seulement aux gens de la middle-class, premières victimes de la récession qui se pointe, mais aussi aux grandes entreprises, aux grandes fortunes qui ont levé des fonds importants pour ce candidat. 

De même, et suivant une tradition bien établie, Hollywood s'est rangé aux côtés du candidat démocrate, mais cette fois avec vigueur et conviction. De Leonardo DiCaprio à Matt Damon, de Bruce Springsteen à George Clooney, les suffrages pour Obama s'annoncent comme un véritable raz-de-marée sur les côtes Est et Ouest du Show-Biz américain. Leonardo DiCaprio a d'ailleurs estimé récemment « qu'avoir un président afro-américain nommé Barack Obama correspond aux vrais idéaux et rêves de l'Amérique ».

Cependant, si nous, Européens, voyons un formidable espoir pour le monde de demain dans l'éventuelle accession d'Obama à la présidence des Etats-Unis, si nous y voyons une promesse d'apaisement entre les communautés et de paix notamment au Proche-Orient, qu'en sera-t-il vraiment de la politique de ce nouveau président ? Qu'est-ce qui va réellement changer sur cette planète s'il est élu ?

Ne perdons pas de vue qu'Obama est pour la peine de mort, pour la vente d'armes libre. Faut-il par ailleurs s'attendre à un retrait de l'armée américaine en Irak ? Cela semble fort peu probable dans l'immédiat tant la situation y est complexe, et un retrait massif ne ferait qu'aggraver les choses. Les Américains peuvent certainement tabler sur un retrait partiel, mais selon Bernard-Henri Lévy, qui avait rencontré le jeune Sénateur de l'Illinois en 2004, c'est du côté du Pakistan que vont se concentrer les efforts de ce nouveau Président. Et par ailleurs, s'il est toujours disposé à demeurer l'allié d'Israël, il devrait travailler en priorité à la création d'un État palestinien. (source Le Parisien)

Pouvons-nous également espérer une ratification du protocole de Kyoto ? un vrai chantier pour enfin une sécurité sociale universelle, peut-être long à aboutir ? une meilleure redistribution des richesses ?

C'est indéniablement une révolution, un tremblement de terre que s'apprêtent à vivre les USA ce soir, tard dans la nuit, si ce jeune sénateur au look de play-boy et aux allures de gendre idéal prenait les commandes de la première puissance mondiale. Le monde s'attendrait alors à ce qu'il en fasse une puissance régulatrice, tant sur le plan politique qu'économique. Un espoir qu'il ne faudra pas décevoir.

Pour en savoir plus, lisez : 

Campagne Midnight - Episode 6 from Jordane

Comme promis la suite. La semaine dernière, je vous ai laissé en plein suspense, mes lecteurs affolés. Que se cache-t-il dans la mystérieuse cargaison qui fait disparaître les matelots de leur embarcation ?...

Pour lire l'épisode 1, cliquez .
Pour lire l'épisode 2, cliquez .
Pour lire l'épisode 3, cliquez .
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Pour lire l'épisode 5, cliquez .


Mais, cinq orques s’approchent. Les orques que nos aventuriers avaient repéré ces derniers jours comme se tenant à l’écart des autres. Nos aventuriers cherchent à dissimuler le fait qu’ils enquêtent dans ces entrepôts et tentent de faire croire qu’ils sont là pour vérifier si les caisses de marchandises sont bien amarrées. Mais les orques ne semblent pas dupes et manifestent leur envie de faire un peu de sport... au dépend de nos aventuriers. Qui eux, ont décidé que le sport finalement c’est la santé. Une flêche part et réduit définitivement au silence le premier orque, bientôt suivi dans la mort par trois autres. Le dernier orque debout, devant le massacre de ses camarades, utilise un sifflet puis s’enfuit à toute jambe, suivi par Hûrl.

Immédiatemment après le coup de sifflet, Torvald, Tordek, Matoké et Ravawen entendent un énorme bruit provenant de la pièce où est enfermée la cargaison de Sunulael. La porte de la pièce vole en éclat, révélant un ogre maudit ! La créature est si horrible que Tordek et Ravawen peinent à ne pas succomber à la terreur. Courageusement Torvald se met sur le chemin de la créature... mais se fait blesser gravement. Heureusement nos aventuriers sortent victorieux de cet affrontement grâce aux pouvoirs extraordinaires de leurs armes, notamment des bandelettes de poing de Torvald. Hûrl, après avoir éliminé sans trop d’encombre l’orque fuyard, revient pile pour assister à la défaite de la créature.

Après s’être remis de leurs émotions, nos aventuriers sont sûrs que le responsable des disparitions des matelots sont les cinq orques et l’ogre maudit, surtout après avoir inspecté la pièce dans laquelle se trouvait l’immense caisse transportant l’ogre. Les cinq orques qui avaient en charge la cargaison portaient tous un tatouage du symbole d’Izrador, surmonté d’une couronne : le symbole de Sunulael. Avec les cadavres, nos aventuriers mettent en scène la mort des orques, tués par l’ogre maudit. Sans omettre de dissimuler les marques de leurs armes. Puis ils vont faire leur rapport à Delwen, qui les assure qu’il se chargera de tout.

La nuit suivante, ils arrivent en vue du Promontoire de Baden. Vu les évènements qui se sont déroulés sur le bateau, Delwen préfère les débarquer maintenant pour que nos aventuriers aillent jusqu’à Baden en barque, barque au préalable rendue invisible ainsi que ses occupants tant qu’ils resteront dedans. Delwen leur conseille aussi de s’adresser à Kels Lefsson, le propriétaire du Bol des Mendiants dans le quartier des Docks. Puis, sur ces derniers conseils, nos aventuriers quittent le navire.


Après une heure, ils arrivent à Baden et accostent dans un des canaux du quartiers des docks en abandonnant là la barque, toujours invisible. Après le questionnement infructueux de quelques mendiants, nos aventuriers décident de trouver seuls le Bol du Mendiants, qu’ils finissent par trouver. La taverne est encore remplie malgré l’heure tardive. Tandis que Ravawen, Matoké, Tordek et Hûrl s’installent dans un petit box, Torvald va commander des bières au patron, Kels, et lui glisse qu’ils aimeraient lui parler. A la fermeture de la taverne, une fois l’établissement quasiment vide. Kels vient s’entretenir avec nos aventuriers qui lui font comprendre qu’on leur a conseillé de s’adresser à lui et qu’ils ont besoin d’aide et de renseignements. Nos héros expliquent qu’ils doivent rencontrer Harla Dell et qu’ils vont aussi avoir besoin de déguisements, car une fois que le rituel des arcanistes sera terminé, il faudra dissimuler leurs origines... Surtout que l’enchantement devrait se terminer d’ici demain soir. Kels leur annonce que la maison Tussle, là où ils doivent trouver Harla Dell, est une maison close de qualité, fréquentée par la crème de Baden et qu’il est difficile d’y accéder à cause des nombreux contrôles orques sur la route, mais qu’on peut y accéder par les égouts : beaucoup plus discret. Il leur assure aussi de pouvoir leur fournir des déguisements ainsi que des vêtements appropriés pour entrer dans la maison Tussle. Puis il leur fournit un endroit pour la nuit.



Le lendemain matin, un gamin réveille nos aventuriers. Il leur fournit des vêtements de qualité, puis les guide dans le quartier des docks jusqu'aux égouts pour finalement arriver non loin de la maison Tussle dans le quartier du Bastion, après une bonne heure de marche. Ravawen a réussi à retenir le chemin, on ne sait jamais... Une fois nos aventuriers habillés avec leurs nouveaux vêtements, ils se dirigent vers la maison Tussle où le garde à l’entrée les laissent finalement passer. A l’intérieur, le décor déconcerte nos aventuriers : un bric à brac d’objets de toute sorte entassés sans aucune logique. Apparemment, quand on vient à la maison Tussle, en plus du prix, on doit offrir à Harla Dell, la propriétaire, un objet personnel... Nos aventuriers sont bientôt acceuillis par une femme à laquelle ils peinent à donner un âge. Parfois elle semble jeune, sous un autre angle beaucoup plus âgée. Il s’agit d’Harla Dell qui les invite bientôt à la suivre après que nos amis lui aient fait comprendre qu’ils avaient une amie commune. Harla les conduit dans son bureau et leur explique rapidement pourquoi elle a demandé de l’aide à la Reine Aradhil et donc pourquoi ils ont été envoyés ici.

Habituellement, l’Ombre compte deux « factions » dans cette ville : Cérano le haut-légat et Helrion le dirigeant de Baden. Les deux hommes se détestent cordialement, mais il règne un certain équilibre. Récemment, une troisième faction est arrivée en ville : Qualmariel, bien connue de certains de nos aventuriers. Celle-ci a été récemment investie de pouvoirs politiques importants par un des seigneurs ds Ténèbres et envoyée ici. A peine arrivée, elle a commencé à mettre son nez un peu partout, notamment dans les affaires des plus puissants légats de la ville, mais pas de Cérano, pour le moment... Il en est de même pour Helrion et son entourage. Elle semble mener une enquête personnelle mais elle risque de mettre en péril l’équilibre précaire des forces actuelles et la stabilité de la ville qui permet à la Résistance d’exister en toute discrétion.

Plus grave encore, à force de fouiller et de fouiner, elle risque de démasquer des espions de la Résistance hauts placés dans la hiérarchie de l’Ombre. Ce qui risque de compromettre les objectifs de la Résistance et mener peut-être à son élimination si certains espions parlaient. Elle risque aussi de mettre à jour un des secrets les mieux gardés des légats : un ordre dissident de légats appelé la Cabale. Un culte secret qui, selon les rumeurs, aurait trouvé le moyen de détourner une partie de l’énergie captée par les miroirs noirs pour leur propre profit. Hors, Horst, un des légats espions de la Résistance inflitré dans la Cabale a été récemment capturé ainsi qu’une dizaine de légats, sur les ordres de Qualmariel. Il n’a pas encore été démasqué, mais cela ne saurait tarder. Harla demande à nos aventuriers de se charger de le sortir de sa prison, ou de l’éliminer... Il vaut mieux un espion mort qu’un espion qui parle.

De plus, un autre acteur commence à bouger : Sunulael lui-même. Il semble opposé au seigneur de Qualmariel. Mais s'il doit agir dans Baden, ce ne sera ni au travers d’Helrion, ni au travers de Cérano car ces deux personnages ne dépendent pas de lui. Une quatrième faction risque de se manifester très bientôt...



To be continued...



La semaine prochaine, un nouveau fabulateur.